Une Cité du cinéma d’animation à Annecy en 2023

Posté par vincy, le 14 novembre 2018

Longtemps rêvée et annoncée, la Cité du cinéma de l'animation va enfin voir le jour à Annecy. Un concours d'architecte a été ouvert et on connaîtra le lauréat dans quelques mois. Les travaux débuteront dans un an pour une inauguration en 2023.

Le Dauphiné Libéré explique que lors du conseil municipal d'Annecy du 12 novembre, le projet de restructuration du site du Haras (2,6 hectares et 6700m2 de bâtiments), suspendu en septembre, a finalement été adopté. Le projet de restructuration se monte à 23 millions d'euros et consiste à créer une cité du cinéma d'animation, un pôle de restauration et un parc.

Ce sera une vitrine permanente dédiée à l'animation, comme l'est la Cité internationale de la Bande dessinée à Angoulême. Ce lieu emblématique du début du 19e siècle de la ville devrait accueillir des expositions, une résidence d'artiste, une salle de cinéma, une arène de conférences et des lieux de création et d'éducation dédiés à l'animation.

Annecy a acheté le lieu en 2013 pour 7,4 millions d'euros. Le projet a été activement porté par Dominique Puthod, maire adjoint de la ville et président de CITIA, qui organise le Festival international du film d'animation et le Mifa (le marché du film d'animation), en plus d'apporter un soutien aux entreprises du secteur.

Annecy 2018 : quelle place pour l’animation en France ?

Posté par MpM, le 11 juin 2018

Alors que le Festival international du film d’animation d’Annecy ouvre ses portes, le Centre national du cinéma et de l’image animée vient de publier la dixième édition de son étude sur le marché de l’animation.

A cette occasion, la ministre de la Culture Françoise Nyssen et Présidente du Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC) Frédérique Bredin saluent l'excellence de la filière française, reconnue dans le monde entier pour sa créativité, et le dynamisme dont elle fait preuve.

Le rapport du CNC relève ainsi que l’animation française est le premier genre audiovisuel à l’export, et représente plus de 130 millions d'euros. Dans les salles, 29 films d'animation ont réalisé en 2017 un total de 15,1 millions d’entrées à l'international. C’est Ballerina, coproduction franco-canadienne, qui cumulait le plus d’entrées à l’étranger (14 millions d’entrées à fin 2017).

Pour poursuivre dans cette direction, cinq films d’animation, tous d’initiative française, ont été produits en 2017 : Minuscule - les mandibules du bout du monde, Pachamama, Les Hirondelles de Kaboul, La Traversée et La Jeune fille sans mains. Deux d’entre eux sont des premiers films et deux sont des productions entièrement françaises.

A noter que l'offre élevée de films d'animation en salles (36 en 2017) rencontre son public. En 2017, cinq films ont cumulé deux millions d’entrées ou plus et trois des dix plus grands succès de l’année étaient des films d’animation, dont Moi, moche et méchant 3 qui, avec 5,7 millions d’entrées, figure à la première place du classement tous genres confondus.

A Annecy, un seul long métrage représentera la France en compétition, Funan de Denis Do. On peut toutefois souligner la présence du spécial télé Un homme est mort d'Olivier Cossu hors compétition et bien sûr de Dilili à Paris de Michel Ocelot en ouverture.

Et le court dans tout ça ?


Sur le marché du court métrage d'animation, la France est là encore particulièrement dynamique, même s'il est difficile de mesurer son "succès" sur le territoire national comme à l'étranger. On peut toutefois souligner qu'à Annecy, une vingtaine de courts métrages français seront présents, parmi lesquels La Mort, père et fils de Denis Walgenwitz et Vincent Paronnaud dit Winshluss, Étreintes de Justine Vuylsteker, La Chute de Boris Labbé, Fool Time Job de Gilles Cuvelier ou encore Guaxuma de Nara Normande.

Pendant le festival, le projet « France in shorts » (lancé en 2016 et coordonné par l'AFCA, Association française du cinéma d'animation) mettra d'ailleurs en valeur le court métrage d’animation français et ses acteurs dans le cadre du Marché international du Film d’animation (MIFA).

Le but est notamment d'accompagner les sociétés dans leur développement et de favoriser les échanges entre les professionnels ainsi que la valorisation de leur catalogue. Des rencontres sont également prévues avec des distributeurs français de courts métrages comme Miyu distribution et Autour de minuit.