Le crâne de cristal du prochain Indiana Jones au musée du Quai Branly

Posté par Raphaël, le 29 avril 2008

                  

Quand la fiction s'inspire de la réalité... 

Alors qu'Indiana Jones fera son grand retour sur les écrans français le 21 mai prochain (et quelques jours avant sur la Croisette), le Musée du Quai Branly a décidé d'exhiber opportunément l'un des fameux crâne de cristal, héros du film, et de lui dédier une exposition du 20 mai au 7 septembre. 

Il existe en réalité, douze exemplaires de crânes "en cristal" à travers le monde, dont un au British Museum de Londres et un à Paris (en photo). Présenté autrefois au Musée de l'Homme du Palais de Chaillot , le crâne dit "de Paris" est en quartz limpide d'une grande pureté. Il mesure 11 cm de haut et pèse presque 2,8 kg. Il est considéré comme un chef d’oeuvre de la culture aztèque. De nombreux doutes, cependant, existent sur la véritable origine et la date de ce crâne, qui serait beaucoup plus contemporains.

Selon les amateurs d'ésotérisme, dont la mouvance new age, les crânes de cristal ont une origine et des pouvoirs surnaturels, comme celui de guérir ou de réfléchir la lumière en la projetant par les orbites. Les douzes crânes représenteraient les douze mondes dans lesquels la vie humaine aurait été présente, la Terre étant le plus jeune de ces mondes. D'ailleurs, la Terre aurait eu elle-même son crâne ce qui porte à 13 le nombre de ces précieux objets. Superstition ?

Une interprétation de la légende indique même qu'il faudrait réunir les 13 crânes le dernier jour du calendrier Maya, soit le 21 décembre 2012, pour éviter le basculement de notre planête ! Mais n'ayez crainte, Indiana Jones, même atteint d'arthrose, veille sur nous. 

Les crânes de cristal, dont celui  de Paris, exercent toujours autant de fascination grâce au mystère entourant leur création et grâce à toutes les croyances et légendes, même les plus folles, faites autour de ces reliques.  Pour en savoir plus, rendez-vous au Musée du Quai Branly dès le 20 mai et le lendemain dans les salles de cinéma.

Une planète métisse qui se mêle aux hommes

Posté par Claire Fayau, le 14 avril 2008

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En pénétrant dans la galerie ouest du musée du quai Branly, le spectateur est accueilli par une citation de Montaigne : ''Un honnête homme, c'est un homme mêlé.''

Un auteur classique dans le musée des arts premiers ? D'emblée, l'exposition se veut éclectique ! Logique quand il s'agit de traiter du métissage...

La première section de l'exposition, ''Métis ?'' donne quelques définitions visuelles du métissage en opposant /rassemblant statues, tableaux, robes de diverses origines. Difficile, pour nos yeux occidentaux, de distinguer l'exotique du traditionnel.

La seconde partie "Chocs et rencontres des mondes" et la troisième "La fabrique des métissages" s’intéresse au fameux choc des cultures et mélanges qui en résultent, par un jeu d’influences variées.

Enfin la dernière partie, plus accessible, plaira au plus grand nombre et surtout aux cinéphiles :

Au centre d’un cercle, le spectateur peut visionner via trois "split screens" les représentations, aller-retour et mélanges entre les cinémas d’Asie et d' Hollywood. Extraits projetés : Les sept samouraï d’Akira Kurosawa, Les sept mercenaires de John Sturges, Cleopatra Jones de Jack Starrett, La rage du tigre de Chang Cheh, Happy Together de Wong Kar-Wai, Wedding Banquet, Garçon d’honneur et Brokeback Mountain d’Ang Lee ou encore Ghost in the shell 2 de Mamuro Oshi…

Intéressante réflexion sur la mondialisation, la globalisation, l’import-export- fusion des cultures, l’exposition souffre peut-être d’un traitement trop académique surtout au début… Cela manque un peu de folie, pourtant le titre et l’affiche présageaient d’une belle originalité. Pourquoi ne pas avoir été plus loin, et par exemple "mixer" les ambiances avec de la musique du monde, des photos, des vidéos, du "morphing" ? D’autant plus que dans ses expositions permanentes le Quai offre différentes présentations et supports innovants.

Cependant, Planète métisse reste un événement dépaysant, et les objets présentés sont magnifiques et curieux. Le cinéma y a sa part avec le cycle de rencontres mensuelles (le derneir samedi du mois à 16h) "villes métisses". Mexico et Amours chiennes, Rio et Orfeu Negro, Buenos Aires et Bolivia, ou encore Dakar et Kinshasa...

Plus d'informations sur le site de l'expo.