Clermont-Ferrand 2020 : Les mondes rêvés de Rosto au Musée d’Art Roger Quilliot

Posté par MpM, le 8 février 2020

Le réalisateur néerlandais Rosto nous a quittés prématurément en mars 2019, laissant une oeuvre tentaculaire dans laquelle tout est extrêmement cohérent, de son roman graphique en ligne Mind my Gap (commencé en 1998) aux chansons créées au sein de son groupe The Wreckers créé au début des années 90, qui renaîtra sous une forme virtuelle (Thee Wreckers) après sa dissolution, en passant bien évidemment par ses films, dans lesquels apparaissent les membres du groupe, et dont certains s'inspirent directement d'épisodes de Mind my Gap.

Sélectionné et récompensé par les plus grands festivals (il reçut notamment le Grand Prix Canal+ à la Semaine de la Critique en 2005 pour Jona/Tomberry et le Grand prix à Ottawa pour Lovely Bones en 2013), Rosto était un habitué de Clermont-Ferrand où il a présenté presque tous ses films, et pour lequel il avait réalisé l'affiche officielle en 2007.

Le Festival tenait donc cette année à lui rendre un hommage tout à fait exceptionnel à travers deux expositions et un programme spécial, en présence de sa famille et des autres membres du groupe. En partenariat avec la société de production Autour de Minuit qui a produit les quatre derniers films de Rosto (Le Monstre de Nix, Lonely Bones, Splintertime, Reruns) et distribue tous les autres, le Musée d'Art Roger Quilliot de Clermont-Ferrand propose ainsi jusqu'au 29 mars l'exposition Les Mondes rêvés de Rosto, plongée immersive dans l'univers si personnel de l'artiste.

Installée dans un espace circulaire situé à l'étage inférieur du Musée, l'exposition débute par cette citation : "D'aussi loin que je me souvienne, je me suis toujours rendu, quand je m'endors, dans un lieu spécial que j'appelle ma "Ville-rêvée", qui est presque un lieu réel avec ses propres fondations, sa propre topographie où les mêmes événements se reproduisent." On y est accueilli par des mannequins taille réelle des personnages des Wreckers, portant les masques qui avaient été moulés sur les visages des membres du groupe pour le film Splintertime en 2014. De quoi se replonger immédiatement dans l'ambiance singulière et hypnotique du cinéma de Rosto qui s'apparente parfois à une forme très élaborée de cauchemar éveillé, peuplé de créatures à la fois humaines et monstrueuses.

Sont exposés pêle-mêle des accessoires utilisés sur les différents tournages, des pages de storyboard, des recherches préparatoires, ainsi que des affiches, des photos et des objets personnels, tels que le prix Allegorithmic des effets visuels que Rosto avait reçu pour Reruns en 2018. De nombreux panneaux explicatifs permettent également de mieux comprendre le processus créatif du réalisateur qui mélangeait inlassablement les techniques (2D, 3D, motion capture, prise de vues réelles, marionnettes...), n'hésitant pas à combiner images de synthèses et effets visuels plus artisanaux, comme l'animation d'une tête au bout d'un pique dans un aquarium.

Une place importante est également consacrée aux films eux-mêmes, qu'il est possible de visionner sur place, ainsi qu'à la musique de  Thee Wreckers et à l'édition physique de Mind my Gap, éditée par Autour de Minuit grâce à une campagne de financement participatif, et qui sera disponible à partir du 4 mars.

Une bonne nouvelle ne venant jamais seule, sont également attendus un vinyle (So far so evil qui inclut 10 morceaux issus des courts métrages de Rosto - dans les bacs le 6 mars), un double album digital (Songs from my gap, 30 titres inédits du double album de Thee Wreckers, disponibles sur les plateformes également le 6 mars) et surtout la sortie en salles le 4 mars prochain du programme Thee Wreckers Tetralogy qui réunit No place like home, Lonely bones, Splintertime et Reruns ainsi que le documentaire Everything is different nothing has changed). Enfin, il a été confirmé que la suite du Monstre de Nix, souhaitée par Rosto et intitulée Return to Nix, serait réalisée par sa compagne Suzie Templeton (Oscar du meilleur court métrage d'animation en 2008 pour Pierre et le loup) à l'horizon 2023.

Cannes investit dans un pôle cinéma et confirme un musée du festival

Posté par vincy, le 23 novembre 2019

Le Festival de Cannes n'est pas pour tout de suite. Mais, avant les élections municipales, le marie David Lisnard, a confirmé un plan de transformation ambitieux pour la ville, y compris pour le palais des Festivals, surnommé le Bunker.

Pour 500M€, le projet "Cannes on Air" va améliorer de nombreux sites, dont 62M€ pour le Palais, qui disposera d'une nouvelle salle sur le toit (500 sièges) convertible en espace d'accueil, et rénovera le Salon des Ambassadeurs, un peu désuet, où se tiennent de nombreuses réceptions.

L'ambition du maire est d'attirer des sociétés de production et de post-production en adéquation l'éventuelle création d'un studio (sur une friche industrielle de près de 6 hectares), avec un pôle créatif des arts visuels et numériques, une université dédiée au cinéma, à la TV, aux jeux vidéos et à la création web (1200 étudiants dès 2020, 16 diplômes). Ce campus s'installera dans le parc technologique Bastide Rouge, situé à l'ouest de la ville, près de l'aéroport Mandelieu, dans le quartier de La Bocca. Bastide Rouge, qui coûtera au total 80M€, et comprendra également la cité des entreprises baptisée CréaCannes et un espace de coworking.

Cannes s'engage du coup à la construction d'une double voie protégée reliant La Bocca au palais des Festivals (5 kilomètres) avec un tram-bus et des pistes cyclables.

Enfin, un nouveau multiplexe va voir le jour. Cineum Cannes disposera de 12 écrans et de 2426 fauteuils. Il ouvrira en juin prochain au cœur de cette technopole. Le bâtiment a été conçu par l'architecte Rudy Ricciotti (MuCEM à Marseille) et l'exploitation a été confiée à deux locaux, Les Arcades et L’Olympia, réunis au sein de la Compagnie cinématographique de Cannes (CCC).

Enfin, le maire a confirmé la création d'un Musée - tant attendu  (on en parle depuis 2006!) - autour de l'histoire du cinéma et du festival de Cannes est désormais au programme. L'ouverture est désormais prévu en 2025 et fera l'objet d'un appel aux plus grands architectes. Il devrait se situer près derrière le Suquet (Vieux Cannes), à proximité du Studio 13, à 20 minutes à pieds du Palais. Le coût est estimé à 200M€ et la fréquentation évaluée à 500000 visiteurs par an. Le musée sera dédié au patrimoine cinématographique, aux effets spéciaux et au futur du cinéma et au Festival de Cannes, avec un centre d'archives. Christine Aimé, ancienne responsable presse du festival, est sur le dossier, désormais responsable du service du patrimoine.

Autrement dit, Cannes veut devenir un pôle cinématographique comprenant toute la chaîne du cinéma: une "Silicon Valley de l’audiovisuel sur la Côte d’Azur avec Cannes pour épicentre" selon ses mots. Et tout le cinéma français semble derrière lui pour constituer cette filière économique et créative.

Le musée Louis de Funès déménage à Saint-Raphaël

Posté par vincy, le 5 août 2019

Un deuxième musée sur Louis de Funès a été inauguré mercredi 31 juillet à Saint-Raphaël. Le Musée de Louis de Funès a ouvert ses portes le lendemain. A 40 kilomètres du musée de la Gendarmerie, déjà consacré à l'acteur français, ce musée grand public a été conçu à très grande vitesse, à deux pas du lieu de la scène de son dernier film Le Gendarme et les Gendarmettes, sorti en 1982.

Pour célébrer cette ouverture, la ville de Saint-Raphaël organise un cycle Louis de Funès en plein air, avec 7 de ses grands films. Et à partir de demain jusqu'au 6 août, au Centre culturel de la ville, est organisée une exposition temporaire, "Louis de Funès : regardez-moi là !".

350 pièces peuplent ce parcours. Des documents de l'INA, des collections de Gaumont, des photographies personnelles et d'autres de tournages, des films personnels en super 8, des dessins, des scénarios annotés de la main de l'acteur, des affiches, des lettres, des accessoires de films comme le chapeau de Rabbi Jacob, le casque de la Grande Vadrouille ou la bourse de l'Avare, son César d'honneur, et même des jeux pour les enfants s'ajoutent à des extraits de films et leurs séquences cultes. Il y a aussi de vieux téléphones où l'on peut entendre le comédien raconter sa vie, son travail, ses anecdotes, au gré des interviews ressuscitées.

De l'Atlantique à la Méditerranée

Toute la collection est issue de la famille, et autrefois hébergée par le musée de Louis au château de Clermont, à Cellier, en Loire-Atlantique. Le musée a fermé en 2016 quand le bâtiment fut vendu. Un musée à Nantes fut alors envisagé. On aurait pu croire alors que Saint-Tropez allait le récupérer, puisque la ville du "Gendarme" est déjà doté (depuis 2016) du Musée de la gendarmerie et du cinéma, dédié à la célèbre franchise (mais pas seulement).

Dans Var Matin, Olivier de Funès explique la raison: "Lorsque le musée du Cellier a fermé, on a pensé en faire un autre à Nantes qui n’est qu’à 25 km. Par rapport au parcours de mon père, cela aurait eu du sens. Mais la municipalité s’en moquait, tout autant que la Région. J’ai écrit à la mairie de Saint-Tropez qui… ne m’a jamais répondu. Puis ma fille Julia a été en contact avec Grégory Bozonnet, le directeur de cabinet du maire de Saint-Raphaël, et ça a tout de suite accroché! Du coup, je suis très content que le musée soit ici. Mon père était un fils d’immigrés espagnols qui ont su s’adapter à leur nouveau pays?; Louis saura s’intégrer à Saint-Raphaël!"

Le Musée Art Ludique proche de la fermeture

Posté par vincy, le 3 décembre 2017

Cruel. Alors que le Salon des formations artistiques (le START) se déroule avec succès ce week-end à Paris, aux Docks - Cité de la mode et du design, le Musée Art Ludique, installé au même endroit, risque l'expulsion.

Après 4 ans d'expos consacrées à l'animation et à la bande dessinée/mangas/comics, la fermeture de cet espace de 1200m2 risque d'être effective en janvier 2018. Le Tribunal de grande instance de Paris a validé l'expulsion la semaine dernière. Cela mettrait 13 salariés sur le carreau.

La fréquentation est en chute (580000 pendant les 18 premiers mois, 350000 visites durant les deux années et demi suivantes) et les recettes ont diminué d'autant. Les restaurants aux alentours ont fermé. La Cité ressemble à un navire fantôme où les parisiens ne vont pas, préférant les péniches sur les quais d'en face ou plus en aval près de la Bibliothèque nationale. Le musée accuse aussi l'arrivée d'un camp de migrants qui aurait découragé les visiteurs et on peut y ajouter la désertification touristique liée aux attentats entre 2015 et début 2017.

Le musée voulait réviser son bail (34000€ de loyer). La suspension des loyers avait d'ailleurs été actée dans un premier temps, en attendant un nouvel accord. Mais depuis le début de l'été, le bailleur, la très riche Caisse des dépôts et consignations a réclamé ses arriérés de loyers (soit 600000€), rejeté toute discussion et finalement porté la décision en justice. Pour Jean-Jacques Launier, le créateur du musée, "la suspension du paiement est liée au non-respect du contrat par leur propriétaire". Il a assigné le propriétaire des murs.

L'art de DC: l'aube des superhéros, prolongée jusqu'au 7 mai, sera sans doute la dernière exposition. On vous conseille d'aller la voir tant elle est riche et passionnante. Le Musée Art Ludique avait mis en lumière Pixar, Marvel, Ghibli, le jeu vidéo français et Walt Disney. Si les expositions étaient de très bonne qualité, l'entrée restait très chère (16,5€).

Une Cité boudée par les Parisiens

Tout n'est pas perdu même si le calendrier est serré. Si la prochaine exposition est stoppée, les fondateurs du musée espère un redressement des comptes grâce aux développements de ses tournées internationales. Mais il est nécessaire que les pouvoirs publics interviennent aussi. Pour l'instant c'est un musée complètement privé, ne bénéficiant d'aucune aide publique. Le couple Launier a investit 2M€ dans leur passion.

Là où le bailleur a une part de responsabilité c'est dans le concept même de cette Cité de la mode et du design qui ne séduit pas les parisiens. Mal desservie, mal indiquée, elle n'a jamais trouvé sa place dans les lieux "hype" de la Capitale alors que son architecture est assez marquante. Les boutiques ont fermé. les animations sont inexistantes.

Dans Le Parisien, le maire socialiste de l'arrondissement, a salué "le travail formidable de ce musée qui fait des expos géniales et ne demande de subventions à personne." L’élu a interpellé le nouveau PDG de la Caisse des dépôts, Eric Lombard, pour trouver un médiateur et faire en sorte que ce musée continue.

Lire aussi: Le musée de l’Art ludique ouvre samedi en célébrant la magie Pixar

Grâce à la Gaumont, Angoulême a (enfin) son musée (éphémère) du cinéma

Posté par vincy, le 6 juillet 2017

A l'occasion de l'exposition "120 ans de cinéma: Gaumont, depuis que le cinéma existe", un lieu ressurgit du passé: les Studios Paradis à Angoulême. Longtemps fermés au public, ces Studios, situés dans Les Chais Magelis, où réside également la Cité Internationale de la BD et de l'Image, qui accueille le plus grand musée de la bande dessinée en France, ont rouverts pour l'exposition événement du producteur à la marguerite.

Il faut remonter vingt ans en arrière. En 1996, le Département de la Charente cherchait à mettre en valeur les projecteurs et les films rassemblés par René Charles et Guy Goursaud, en imaginantla création d’un musée du cinéma au sein des bâtiments de l’ex-Cofpa.

Un gros trou dans les finances

Las, il va falloir attendre. En 2003, un appel d’offres était publié pour trouver le futur scénographe du musée. Trois ans plus tard, l’association « Cinéma et Compagnie » qui gérait le projet, fait faillite avec un déficit de 2,5 millions d'euros. Le projet muséographique est prêt, mais il est figé dans les méandres de la politique locale. On relance en 2008 le projet avec un nouvel appel d'offres. Une SARL, Confino, remporte le marché en 2011 : elle doit élaborer un musée dédié au secteur de l’animation, domaine phare du pôle image Magelis d'Angoulême, qui veut se spécialiser. Mais tout semble trop cher et les élus abandonnent le projet.

Entre temps la Cité de la BD a ouvert avec succès, proposant deux expos temporaires majeures, une expo permanente et une librairie à succès. Mais elle n'occupe qu'une partie des Chais et sait qu'avec un musée du cinéma voisin, les visiteurs seraient bien plus nombreux. Sans compter que depuis 1997, le Pôle Image Magelis prend de l'ampleur, accueillant, entre autres 31 studios d'animation (dont Dargaud Media et Xilam), 29 structures de BD, 8 entreprises de jeu vidéo, des sociétés de post-productions etc...

Abandon du musée

Il faut attendre 2015 pour que les Studios Paradis reviennent sur la table des élus. 3500 m2 à occuper. Sous l'impulsion du département, avec l'appui de professionnels de l'image (Dominique Benehard entre autres), le projet émerge avec un nouveau visage: autour des décors de cinéma et du matériel conservés dans le bâtiment, l’idée est de créer un lieu fédérateur et pédagogique sur les métiers de l'images, en valorisant notamment le travail des entreprises et des écoles installées dans la région.

"On pourrait imaginer un bar-restaurant d’un côté pour le grand public, et des studios d’images avancées pour les professionnels de l’autre" explique l'initiateur de cette réouverture, le Président du conseil départemental François Bonneau dans Sud Ouest. Ce ne sera pas un musée (trop cher) mais la collection qui s'y trouve devrait être sauvée. Reste à savoir à quoi ressembleront les Studios pour faire le lien entre le passé et le futur de l'image.

662 Charlots pour célébrer Charlie Chaplin

Posté par vincy, le 17 avril 2017

A Corsier-sur-Vevey, en Suisse, une étrange procession de 662 personnes a eu lieu. On y fêtait l'anniversaire de la naissance de Charlie Chaplin, né le 16 avril 1889. Mais aussi le début de la célébration des quarante ans de sa mort, survenue le 25 décembre 1977.

Dimanche 16 avril, 662 personnes étaient donc toutes déguisées en Charlot au Chaplin's World, le musée dédié à l'artiste ouvert il y a un an et géré par Grévin. On peut estimer qu'il s'agit d'un record du monde puisque c'ets la première fois qu'un tel rassemblement est homologué et enregistré sous le contrôle d'un huissier.

662 personnes avec un complet noir, des chaussures noires, une chemise blanche, un chapeau melon, une moustache. Et bien sûr, une canne. "C'était un moment très émouvant de voir réunis des Charlots de tous les âges, de deux à 80 ans", a déclaré au Temps Annick Barbezat, directrice de la communication du Musée Chaplin's World.

La photo officielle montre ainsi tous les Charlots formant une étoile, en référence au fameux trottoir «Walk of Fame» de Hollywood. Puis ils ont participé à une chasse aux œufs, dotée de 600 lots (vols en montgolfière, nuits dans les hôtels de la région ou encore des entrées dans les musées...).

Le musée a déjà attiré 300000 visiteurs, soit largement plus qu'espéré avant son ouverture.

Pourquoi le musée George Lucas sera (finalement) à Los Angeles ?

Posté par vincy, le 12 janvier 2017

Il y a deux ans, le musée de George Lucas devait s'installer à Chicago, pour 700M$. La ville d'Obama, et ville de naissance de son épouse Mellody, l'avait emporté sur San Francisco et Los Angeles. Finalement, après maintes controverses, le créateur de Star Wars a remis son projet en compétition entre sa ville californienne, San Francisco, où est installé sa société, et Los Angeles, capitale du cinéma et des arts (la ville va accueillir plusieurs nouveaux musées dans les prochaines années dont celui des Oscars). Et c'est Los Angeles qui a gagné.

Le Musée de l'art narratif (Museum of Narrative Art) abritera les 10000 pièces de la collection d’art (Degas, Renoir...) et d’objets provenant des tournages des films de George Lucas (dont le masque de Dark Vador). Le milliardaire financera quasiment intégralement le projet, étendu sur trois hectares.

L'Université de l'étudiant George Lucas à deux pas

Le musée de l’Art narratif sera situé dans le Parc des expositions de Los Angeles, à proximité de l'historique stade olympique, le Los Angeles Memorial Coliseum, mais aussi du Musée d'histoire naturelle, du California Science Center et du California African American Museum. Ce quartier universitaire (avec la University of South California, où le cinéaste a fait ses études) est desservi par la ligne Expo du métro de L.A., qui relie le centre-ville à Santa Monica.

La victoire de Los Angeles reste une surprise tant George Lucas (comme Coppola) a toujours été attaché à son indépendance depuis l'installation du Skywalker Ranch et de Lucas Films à San Francisco. "Frisco" proposait le site de Treasure Island, assez isolé en pleine baie. Les aspects pragmatiques ont sans doute contribué au processus de décision : L.A. accueille près de 50 millions de touristes par an quand San Francisco n'en reçoit que moins de 20 millions.

Le musée devait initialement ouvrir en 2018 à Chicago. L'opposition des habitants, tout comme l'opposition de ceux de San Francisco ont aussi contraint les Lucas à revoir leur projet. Finalement, le musée devrait ouvrir en 2020. Le chantier sera amorcé dès cette année aux coins des avenues Vermont et Exposition. A terme, il devrait générer 1000 emplois permanents. Le budget est réévalué à un milliard de dollars.

L'architecture du bâtiment est conçue par le jeune chinois Ma Yansong.

Du cinéma au (nouveau) Musée de l’Homme

Posté par vincy, le 20 octobre 2015

Le Musée de l'Homme a rouvert samedi 17 octobre, Place du Trocadéro à Paris. De nos origines à notre futur, l'évolution s'expose au fil des crânes et squelettes, des objets préhistoriques ou plus modernes (y compris des figurines de héros Marvel pour illustrer l'homme futur), de vidéos interactives et de cartels pédagogiques qui démontrent que l'Homme est unique et divers. Ici, point de dinos reconstitués par l'ADN ou d'anachroniques voyages dans le temps: tout est basé sur des connaissances scientifiques actuelles, prêtes à être revues et corrigées au fil des découvertes.

C'est splendide et on est très loin de l'ancien Musée que l'on peut voir dans la séquence d'ouverture de L'Homme de Rio : un vieux musée un peu sombre, poussiéreux, où un conservateur orchestre le vol d'une statuette maltèque c'est-à-dire amérindienne (et au passage un de ses sbires tue un gardien).

De cinéma il en sera aussi question du 6 novembre au 6 décembre avec le 34e Festival International Jean Rouch. L'entrée est libre et gratuite. Un Festival de cinéma ethnographique qui se déroulera dans l'Auditorium Jean Rouch, flambant neuf. Ce lieu emblématique du premier Musée de l'Homme (1938) a été entièrement rénové dans son emplacement d'origine. Il dispose de 152 places.

Le Festival est un véritable festival, avec ses jurys et ses prix, mais aussi sa master classe - Gueorgui Balabanov, cinéaste franco-bulgare, qui présentera son dernier film Le dossier Petrov sur les crimes commis par d'anciens communistes dans la Bulgarie des années 90 - et sa compétition internationale, projetée du 7 au 13 novembre.

La variété des sujets des films permettra d'avoir une vision large de l'humain. Peuples autochtones, ouvriers d'une manufacture de coton africaine, agriculteurs chinois, adolescents du Lesotho, jeunes Rwandais post-génocide, musiciens crétois, habitants de bidovilles franciliens, jeune vietnamien se sentant femme, rescapés du conflit péruvien, pécheurs indiens, habitants divisés par une frontière, premier afro-américain des Etats-Unis, insulaire de Lampedusa, grand mère colombienne, ... ce sont 24 films documentaires qui sont présentés.

La remise des prix sera parrainée par Jean-Claude Carrière.

Par ailleurs, avec l'Inalco, un cycle spécial sera consacré à Taïwan. Et les 5 et 6 décembre, un cycle de séances spéciales seront consacrées à la naissance et la (re)connaissance du cinéma ethnographique, où l'on pourra voir quelques raretés signées Sergueï Eisenstein, Luis Bunuel, Yannick Bellon et bien entendu Jean Rouch.

Parallèlement au Festival de cinéma ethnographique, le Musée accueillera une séance spéciale, "Images du changement climatique et du changement global" le 28 novembre.

Le Festival international Jean Rouch a existé de 1982 à 2009, date de fermeture de l'ancien musée. Avec cette 34e édition, il célèbre les 60 ans du Comité du film ethnographique Jean Rouch.

Le musée de l’Académie des Oscars devrait ouvrir en 2017

Posté par vincy, le 27 juin 2015

Le musée de l'Académie des Oscars va enfin voir le jour. Le conseil municipal de Los Angeles a donné son feu vert pour la construction du bâtiment.

Budgété à hauteur de 300 millions de $, le permis de construire était loin de faire l'unanimité parmi les riverains qui se sont mêlés des plans de l'architecte Renzo Piano concernant notamment l'accès au bâtiment et les parkings.

Le musée sera situé dans le quadrilatère artistique du Los Angeles County Museum of Art (le Louvre de la ville) où se situent déjà le Petersen Automotive Museum et le La Brea Tar Pits Museum. Il occupera en partie l'aile ouest du LACMA, qui fut aussi un grand magasin. Renzo Piano lui ajoutera une sorte de cocon futuriste.

L'Academy Museum of Motion Pictures  sera un musée entièrement dédié au cinéma.  De Méliès à Kubrick, de Charlie Chaplin à Martin Scorsese, les collections s'étoffent en vue des expositions permanentes. Steven Spielberg et Jeffrey Katzenberg font partie des donateurs.

L'Académie espère ouvrir son musée en 2017.

Les Moomins débarquent dans les cinémas et au musée de la BD d’Angoulême

Posté par vincy, le 4 février 2015

Les Moomins sont partout. Au cinéma, ils sont sur la Riviera depuis aujourd'hui. Et au Musée, ils sont à Angoulême depuis la semaine dernière. Les Moomins sur la Riviera est un film d'animation réalisé par Xavier Picard, distribué par Gebeka films. Le film est visible à partir de trois ans. Drôles d'animaux indéfinissables, entre hippopotames et trolls nordiques, les Moomins vivent d'abord des jours paisibles avant d'être envahis par des pirates dont le navire s'est échoué. De là va commencer leur odyssée, qui les mènera jusqu'à la Côte d'azur, où un plus grand danger les guette: la division de la famille.

Les Moomins sur la Riviera s'inspire des quatre premières histoires tirées des albums Moomin, The Complete Tove Jansson Comic Strips.

Les Moomins sont nés en 1945. L'auteure finlandaise Tove Jansson publie le premier livre avec ces drôles de créatures. Humaines et fantastiques. 45 ans plus tard, les Japonais, qui aiment tout ce qui est original, en font une série d'animation de 104 épisodes qui connaît un succès international. Car au-delà des apparences, Les Moomins c'est avant des valeurs comme la tolérance et la liberté, une satire sociale et un humour plutôt subtil. Pour ne ps perdre cette approche, le film a opté pour la 2D, dessiné à la main sur du papier.

Outre les nombreux livres reprenant leurs aventures, les multiples séries d'animation (japonaise, donc, mais aussi allemande, polonaise, russe), quelques films (Les Moomins et la comète, 1992, Moomin et la folle aventure de l'été, 2009, Les Moomins et la chasse à la comète, 2010), Les Moomins ont aussi leur musée depuis 1987 à Tampere (Finlande) et ont leur propre parc à thème, Muumimaailma (Le Monde des Moumines) à Naantali (Finlande).

Pas étonnant que la Cité internationale de la bande dessinée et de l'image à Angoulême consacre depuis le 28 janvier et jusqu'au 14 octobre une exposition entière à ces personnages. "Le monde magique des Moomins" expose 150 dessins et planches originales, des livres, des objets dérivés de la série, des affiches et des courts documents audiovisuels.Le parcours commence avec la Vallée des Moomins, où l'on nous présente les personnages, avant de découvir la bande dessinée (des strips de quelques cases à l'origine), puis de comprendre le phénomène avec "La gloire des Moomins" (jusqu'aux disques). L'exposition continue avec la partie animée des Moomins et se termine avec l'art de Tove Jansson.