Le tout nouveau testament de Jaco Van Dormael n'a pas fait de quartier. Certes, il faisait la course en tête avec dix nominations. Les Magritte du cinéma, les César belges, lui ont décerné quatre trophées: meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur scénario et meilleure musique. Dieu est décidément partout. Jaco Van Dormael continue sa moisson dorée au fil des films. Le cinéaste avait déjà remporté tout au long de sa carrière une Caméra d'or à Cannes, plusieurs Prix Jsoeph Plateau (qui n'existe plus), un César du meilleur film étranger, un prix du public aux European Film Awards, et déjà trois Magritte (film, réalisateur, scénario pour Mr. Nobody en 2011, date de la création du prix).
Présidée par Marie Gillain, la cérémonie a aussi récompensé un peu tout le monde: Tous les chats sont gris (meilleur premier film, meilleur second rôle féminin pour Anne Coesens), D'Ardennen (meilleur film flamand), La famille bélier (meilleur film étranger en coproduction), Un début prometteur (Veerle Baetens, meilleur actrice), Je suis mort mais j'ai des amis (Wim Willaert, meilleur acteur), L'enquête (Laurent Capelluto, meilleur second rôle masculin), Melody (meilleur espoir féminin pour Lucie Debay), Être (meilleur espoir masculin pour Benjamin Ramon), Alleluia (meilleure image, meilleur son, meilleurs décors, meilleur montage), La dame dans l'auto (meilleurs costumes), L'homme qui répare les femmes (meilleur documentaire).
On notera que ce sont deux acteurs flamands qui ont remporté les prix d'interprétation alors que la plupart des films distingués sont francophones. Alleluia est reparti avec 4 prix sur 8 nominations mais Préjudice, nommé 6 fois a fini bredouille.
Enfin, Vincent Lindon a été honoré, succédant à Pierre Richard, Emir Kusturica, Costa-Gavras et Nathalie Baye.