Le 31 mars Paramount annonçait la mise en route du 12e épisode de Star Trek. Prévu pour l'été 2001, cette suite sera écrite par Roberto Orci, Alex Kurtzman et Damon Lindelof. Ils ont donc 9 mois pour l'accoucher.
Le trio de scénaristes va attendre les réactions du public au 11e épisode de la franchise, qui ne sort que le 8 mai prochain (le 6 en France). Réalisé par J.J. Abrams ("Lost", "Alias", Mission Impossible III), il est censé rafraîchir et dynamiser cette saga qui s'endormait et se ringardisait malgré les inombrables liftings et les séries TV adaptées à l'air du temps.
En annonçant la mise en production du 12e épisode, avant même la sortie en salle du 11e, Paramount envoie deux messages aux fans et au public.
Premièrement, cela signifie ou veut signifier que le prochain Star Trek est si bon que le studio n'a aucun doute sur son succès et mérite déjà une suite pour satisfaire les futures attentes. De quoi créer un buzz positif, ou en tout cas conjurer d'éventuelles rumeurs négatives.
Deuxièmement, à cinq semaines de sa sortie, c'est une manière de faire parler du film. Habile communication pour occuper le terrain face à Wolverine, qui sort juste avant, ou Anges & Démons, qui sort juste après.
Il faut dire que Paramount a de fortes attentes sur la marque Star Trek. Le budget investit est conséquent (150 millions de $ hors marketing). Si Star Trek crashe, il restera Transformers 2, G.I. Joe et une comédie familiale avec Eddie Murphy pour se rattraper.
Le 10e opus, Nemesis, remonte à 2002. Avec seulement 67 millions de $ de recettes dans le monde, il est sorti dans l'indifférence. D'autant que cela prouvait un fort déclin. Insurrection (1998) avait récolté 113 millions de $, First Contact (1996) avait cumulé à 146 millions de $ et Generations (1994) avait rapporté 118 millions de $. 30 ans après le premier film de cinéma, Star Trek fait donc de nouveau l'expérience du grand écran.