Vengeance : le nouveau Johnnie To se dévoile sur la toile

Posté par MpM, le 6 avril 2009

Vengeance de Johnnie ToTiendra-t-on jusqu'au 20 mai ? Encore six semaines avant de découvrir Vengeance, le nouveau film du réalisateur hongkongais Johnnie To (Election 1 et 2, The mission, Fulltime killer...) qui se présente comme un hommage au Samouraï de Melville et met en scène, excusez du peu, notre Johnny Hallyday national.

Heureusement, un site entièrement dédié à ce qui s'annonce déjà comme le plus grand événement ciné-asiatique de l'année après la sortie des Trois royaumes est désormais disponible en ligne.

On y découvre notamment la bande-annonce et quelques photos qui donnent un avant-goût prometteur de la féérie visuelle que pourrait bien représenter ce nouveau polar explosif. Pas très étonnant, puisque c'est un habitué des films de To, Cheng Siu-Keung (directeur de la photographie entre autres sur PTU et Exilé) qui signe cette image à la fois crépusculaire et survitaminée. Aux côtés du chanteur et acteur Johnny Hallyday, on retrouvera une autre Française, Sylvie Testud, ainsi que des fidèles du réalisateur comme Anthony Wong, Lam Suet et Simon Yam. Au fil des semaines, le site devrait s'étoffer avec des interviews et des notes de production.

Il ne manque plus que la confirmation de sa sélection au Festival de Cannes après des mois  de rumeur persistante relayée au fil des semaines par des personnes proches de la production... Les producteurs rêvent d'une Sélection en compétition officielle. Les fans se régaleront même s'il est en séance de minuit!

6 Prix Génie pour Passchendaele

Posté par vincy, le 6 avril 2009

passchendaeleLes Oscars canadiens se nomment modestement les prix Génie. La 29e édition se déroulait samedi 4 avril. Le grand gagnant fut l'oeuvre épique et romanesque Passchendaele, réalisé par le comédien Paul Gross, dont c'est le deuxième film, après Men with Brooms en 2002. Il s'agit du plus gros budget de l'histoire du cinéma canadien (15 millions d'euros) et du plus gros succès de l'an dernier (avec un box office de 3 millions d'euros, ce qui lui a valu la Bobine d'or). Outre le prix du meilleur film, Passchendaele a reçu des prix plutôt secondaires comme la direction artistique, les costumes, le son et le montage sonore.

L'autre gagnant de la soirée est le film québécois Ce qu'il faut pour vivre. Le cinéaste Benoît Pilon est honoré du prix de meilleur réalisateur et le film obtient les prix du meilleur montage, du meilleur scénario et du meilleur acteur (Natar Ungalaaq).

Et sinon rien d'extraordinaire : notons quand même la victoire de la grande Ellen Burstyn en meilleure actrice dans The Stone Angel et le Prix Claude-Jutra, récompensant une première oeuvre, pour Tout est parfait, d'Yves-Christian Fournier.

photo : les producteurs de Passchendaele, Niv Fichman et Francis Damberger

Erreur de la banque en votre faveur : une erreur gentillette

Posté par Morgane, le 6 avril 2009

darroussin lanvin erreur de la banque« - Il paraît qu’à New York il y a des mecs qui se jettent par la fenêtre.

- Et alors, qu’est-ce que t’en as à foutre toi, tu habites au rez-de-chaussée .»

L’Histoire : Lorsque Julien Foucault, maître d’hôtel de la très vénérable banque d’affaires Berthin-Schwartz, apprend son licenciement, il y voit l’occasion de réaliser son rêve de toujours : ouvrir un restaurant avec son meilleur ami Etienne.Pourtant, après 17 ans de bons et loyaux services, la banque lui refuse tout appui financier. Julien décide alors de tirer profit des informations confidentielles dont usent ses employeurs, mais ces derniers le prennent en flagrant délit d’initié et décident de lui jouer un tour machiavélique…

Notre avis : Sortant en salles en pleine crise économique mondiale, Erreur de la banque en votre faveur, pourtant produit bien avant celle-ci, se révèle un très bon remède anti-crise. En effet, les petites gens (ici Gérard Lanvin et Jean-Pierre Darroussin), que les grandes banques ne veulent en aucun cas aider, deviennent des Robin des bois des temps modernes, volant aux plus riches en écoutant aux portes et redistribuant aux gens de leur quartier.

Gérard Bitton et Michel Munz, scénaristes des deux volets de La vérité si je mens ! et réalisateurs de Ah ! si j’étais riche (dans lequel Jean-Pierre Darroussin jouait déjà) repassent derrière la caméra avec un nouveau film touchant, une fois encore, à l’argent.

Comédie dans laquelle les acteurs sonnent juste, Erreur de la banque en votre faveur joue néanmoins un peu trop avec les stéréotypes et la subtilité ne répond pas toujours présente. Les gros méchants sont bien ceux auxquels on pense (les riches) tandis que les pauvres, enfin les classes moyennes, sont les gentils de l’histoire. La générosité et l’entraide sont mis en avant ainsi que l’amitié qui unit les deux compères, Julien et Etienne. Cependant, il faut avouer que dans le contexte actuel, Erreur de la banque est un film ancré dans son époque, qui fait sourire et qui redonne quelques couleurs à la comédie française d’aujourd’hui. Le grand film est loin d’être au rendez-vous mais le bon moment, lui, oui.

Le monde merveilleux de Impy : un dino pas trop rigolo

Posté par Morgane, le 6 avril 2009

impy« Dis-moi, tu as déjà rêvé de devenir une star petit Impy ? »

L’Histoire : Pour son anniversaire, Impy le petit dinosaure reçoit un cadeau très spécial : Baboo, une charmante petite panda. Mais Impy n’est pas ravi de l’arrivée de cette nouvelle petite sœur et n’aime pas que cette dernière lui fasse de l’ombre. Impy décide alors de quitter l’île de Tikiwou aux côtés de Barnaby afin de devenir la nouvelle grande attraction du fabuleux parc « Barnaby World ».

Notre avis : Trois ans après Les Aventures de Impy le dinosaure, le couple Holger Tappe/Reinhard Klooss se reforme afin d’adapter une nouvelle aventure du fameux dinosaure, Le monde merveilleux de Impy. Quarante ans après sa création sous la plume de Max Kruse, Impy a toujours la côte auprès des enfants outre-Rhin. Pour ce nouvel épisode, s’inspirant tout de même des écrits de Max Kruse, Reinhard Klooss et ses deux co-scénaristes, Oliver Huzly et Sven Severin, ont pu inventer leur propre aventure du petit dinosaure vert. Malheureusement, les succès littéraires ne se traduisent pas toujours par des succès à l’écran.

Pour son premier anniversaire, Impy reçoit une petite sœur panda, Baboo. Ce présent permet au réalisateur de dresser le décor et d’aborder les thèmes de la jalousie et de la difficulté de trouver sa place dans sa famille quand un nouvel être arrive au sein de celle-ci. L’idée est intéressante, surtout lorsque le film s’adresse aux tout-petits. Mais très vite l’histoire trébuche maladroitement lorsque Impy souhaite partir de Tikiwou afin de devenir une véritable star et de gagner beaucoup d’argent. Les gags, nombreux, font sourire et alternent avec quelques moments d’émotion. Cependant, les clichés sont abondants et la morale (la famille et l’amitié sont finalement les piliers essentiels de la vie) très attendue.

De plus, le scénario manque cruellement d’imagination, picorant plusieurs idées déjà vues de-ci de-là. Les trois cheiks du parc d’attraction font penser aux frères Dalton (à la seule différence que ces derniers sont quatre) avec un grand benêt et un petit teigneux. Le professeur fantasque de Tikiwou et son acolyte nous rappellent immanquablement Robinson Crusoë et Vendredi sur leur île. Quant au moment où certains des personnages se retrouvent coincés dans le ventre d’une baleine, on ne peut s’empêcher de repenser au même épisode qui se déroule dans Pinocchio. Ce n’est pas parce-que le film s’adresse aux plus petits qu’il doit manquer à ce point d’imagination…Au contraire.