Cannes : Rien de personnel et Adieu Gary sélectionnés à la Semaine de la Critique

Posté par vincy, le 20 avril 2009

Trois jours avant la révélation de la Sélection officielle du Festival de Cannes et quatre jours avant celle de la Semaine de la critique, cette dernière a déjà révélé ses deux longs métrages français.

Le premier est Rien de personnel, premier film de Mathias Gokalp, remarqué pour son court-métrage Mi-temps en 2002. Il réunit Jean-Pierre Darroussin, déjà vedette de la Semaine 208 avec Les grandes personnes, Denis Podalydès, Zabou Breitman, Pascal Gréggory, Mélanie Doutey et Bouli Lanners. Concourrant pour la Caméra d'or, il fera l’ouverture de la 48e édition de la Semaine de la Critique.

Adieu Gary de Nassim Amaouche sera également candidat à la Caméra d’Or. C e film interprété par Jean-Pierre Bacri, Dominique Reymond, Yasmine Belmadi, Sabrina Ouazani et Mahmed Arezki, sera projeté en compétition pour le Grand Prix de la Semaine de la Critique.

Des images volées de Vengeance, le nouveau Johnnie To

Posté par MpM, le 20 avril 2009

Décidément, le nouveau thriller de Johnnie To, Vengeance, n'en finit plus de faire parler de lui. Après la publication du trailer, puis des photos et du site officiels, voilà que circulent depuis plusieurs jours de mystérieuses vidéos du tournage, prises en caméra cachée. On n'y voit certes pas grand chose (Johnny Hallyday dans la rue, une fusillade, le réalisateur en mode furtif...) mais cela suffit pour relancer le buzz autour du film et piquer une nouvelle fois la curiosité des fans. A regarder, donc, sur Youtube, en trois morceaux de moins d'une minute, avant d'enfin découvrir l'objet de tant de convoitise : (si tout va bien) à Cannes, puis en salles, dès le 20 mai. Une seule inconnue au tableau : le temps qu'il faudra aux réseaux de peer-to-peer habituels pour proposer le film dans son intégralité...

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Extrait n°1
Extrait n°2
Extrait n°3

Le secret de Lily Owens : un conte qui laisse sous le charme

Posté par MpM, le 20 avril 2009

liliowens1.jpg"J’ai tué ma mère quand j’avais quatre ans, c’est tout ce que je sais de moi"

L’histoire : La jeune Lily Owens garde très peu de souvenirs de sa mère, morte alors qu’elle était toute petite. Mais son père, un homme violent et renfermé, refuse de lui en parler. Aussi, lorsqu’il prétend qu’en réalité, sa mère l’avait abandonnée, Lily décide de quitter la maison et de découvrir elle-même la vérité. Avec sa nourrice Rosaleen, elle trouve un havre de paix apparent dans la demeure de trois sœurs apicultrices…

Notre avis : Voilà un joli récit familial (inspiré du best-seller Le secret des abeilles de Sue Monk Kidd) qui assume flots d’émotion et accents mélodramatiques sans en faire des tonnes. Certes, l’histoire de la jeune héroïne est franchement plombante (entre sa mère morte, son père violent et cruel et sa gouvernante molestée par des voisins racistes…), mais le film ne s’appesantit jamais sur les événements dramatiques, préférant systématiquement rebondir sur un élément plus joyeux, ou porteur d’espoir. A l’image de Lily (interprétée par la toujours parfaite Dakota Fanning), chaque personnage trouve en lui les ressources de dépasser son chagrin, sa douleur ou son angoisse. Non pas artificiellement, mais avec une fraîcheur et une justesse qui laissent la place aux tâtonnements, aux erreurs et aux maladresses.

Le contexte difficile de la lutte pour les droits civiques est également rendu sans angélisme, transformant le monde extérieur en une jungle hostile où tous les dangers sont à craindre. Le domaine des sœurs Boatwright n’en semble alors que plus apaisant, comme coupé de la réalité (bien que parfois rattrapé par elle) et foisonnant d’une énergie à la fois réconfortante et stimulante. Cela tient pour une grande part à la personnalité des trois sœurs qui, entre méfiance et bonne humeur,  ultra-sensibilité et joie de vivre, dessinent un portrait nuancé de femmes de caractère. Les actrices ne sont bien sûr pas en reste, de Queen Latifah en reine-mère bienveillante et déterminée à Alicia Keys, épatante en musicienne militante, en passant par Jennifer Hudson.

Se jouant de tous les obstacles et même de la mièvrerie assumée de certaines scènes, la réalisatrice Gina Prince-Bythewood réalise ainsi un vrai beau conte de fées contemporain qui nous laisse tout simplement sous le charme.