Cannes veut se transformer
Quatre ans de travaux. Mais aucune fermeture de prévu. Le Palais des festivals de Cannes dit s'agrandir, s'embellir, et gagner 300 fauteuils. Le chantier a attendu la fin du 62e Festival du film pour commencer.
Dans un premier temps, la rénovation du Palais va permettre de restructurer les façades et le parvis côté Croisette, mais surtout d'agrandir le théâtre Debussy. Cette salle réservée aux projections presse de la Compéttition et la sélection Un Certain Regard est aujourd'hui trop petite pour recevoir les journalistes comme les festivaliers. Cette première phase coûte 9,86 millions d’euros et se déroulera durant les étés 2009 et 2010 mais aussi durant le prochain hiver, entre chaque grande manifestation.
Mais le plus gros du travail sera la deuxième étape. D'une part celle-ci n'est toujours pas financée (49 millions d'euros tout de même) d'autre part il s'agit d'un chantier d'une toute autre ampleur. L'appel à architecture lancé en mars dernier par la Ville, propriétaire du bâtiment, demande à mettre en conformité et embellir le grand auditorium Lumière, mais aussi les petites salles. Le Grand auditorium qui est le lieu où tous les films en compétition et hors-compétition sont présentés officiellement doit gagner au minimum 300 places, principalement en orchestre. Il faut donc remodeler, agrandir, moderniser, améliorer l'acoustique. Le foyer, un peu désuet, doit aussi être repensé. Des écrans géants seront accrochés à l'extérieur du bâtiment. Les travaux sont idéalement prévus entre l'été 2011 et l'été 2012.
160 millions d'euros
Au total, le maire de Cannes estime que la restauration et l'extension du palais coûteront 160 millions d'euros et s'étaleront de 2009 à 2013. La façade sera modifiée, avec devant l'hôtel Majestic, une extension souterraine de 20 000 m2. Ce Palais doit rivaliser avec les nouveaux ensembles prévus à Toronto et Venise.
La mairie essaie aussi de convaincre la SNCF pour que la gare de Cannes, principal point d'arrivée des festivaliers, subisse un énorme lifting. Elle est en effet très laide (les rails sont situés sous une rocade routière et le bâtiment est sombre et poussiéreux) et sa rénovation est attendue depuis vingt ans. Pour cacher cette "horreur", la mairie de Cannes a financé en 2006, à ses frais, une fresque représentant Jean Gabin aux commandes de sa locomotive dans La Bête humaine, le film de Jean Renoir. "Pendant des mois, la SNCF dont l'autorisation était nécessaire, a refusé car une locomotive à vapeur n'était pas assez moderne à l'heure du TGV...", a confié le maire, M. Brochand.
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