Un prophète représente le cinéma français dans la course aux Oscars

Posté par vincy, le 17 septembre 2009

Un prophète de Jacques Audiard, Grand prix du dernier Festival de Cannes, a été sélectionné pour représenter la France à la prochaine cérémonie des Oscars. Le film a déjà attiré 770 000 spectateurs en France, en trois semaines d'exploitation.Il succèdera donc à la Palme d'Or 2008 du Festival de Cannes, Entre les murs de Laurent Cantet, qui figurait parmi les cinq finalistes.

D'autres pays ont élu leur film représentant : la Suède (Involuntary, Riben Ostlund), le Brésil (Rio Ligne 174, Bruno Barreto), le Japon (Nobody to watch over me, Ryoichi Kimizuka), Hong Kong (Prince of Tears, Yonfan), le Kazakhstan (Kelin, Ermek Tursunov), le Maroc (Casanegra, Nour-Eddine Lakhmari) ou encore la Corée du sud (Mother, Bong Joon-ho).

Il a été choisi par les membres de la Commission de sélection pour les Oscars composée de sept membres:

- Florence Malraux, présidente de la Commission d'avance sur recettes

- Thierry Frémaux, délégué général du Festival de Cannes

- Alain Terzian, président de l'Académie des Césars 

- Jeanne Moreau

- Jean-Jacques Annaud

- Costa-Gavras

- Régis Wargnier (dernier Français à avoir obtenu l'Oscar du meilleur film étranger avec Indochine en 1993).

Le nouveau Jeunet : « c’est de la récup’! »

Posté par vincy, le 17 septembre 2009

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Avant-première ce matin du nouveau film de Jean-Pierre Jeunet, Micmacs à tire-larigot, qui sortira en salles le 24 octobre. Dans des interview récentes, le cinéaste s'attend à être descendu par la critique : Jeunet + Boon = cible idéale de l'élite parisienne.

Pourtant son Micmac n'est pas raté. Dany Boon incarne Bazil, un homme assez malchanceux mais très débrouillard, qui cherche à faire justice lui-même contre deux géants de l'armement, responsable de ses deux malheurs, la mort de son père et la balle dans son crâne.

Il s'agit donc du pas trop fabuleux destin de Bazil dans une comédie fantasque. Les aventures d'une bande de marginaux sauce Delicatessen. La direction artistique - décors, photo, costumes, effets visuels et mécaniques - est stupéfiante, sans être innovante. Car Jeunet recycle ici tout son cinéma. Quitte à provoquer quelques ruptures de ton, entre l'absurde, la dérision façon Nuls, ou des scènes sentimentales (et hélas trop superficielles). Ici, les ressors du lit sont remplacés par une petite manette qu'on frétille à grande vitesse, les proverbes de la collègue font place aux expressions imagés du copain, les tocs des précédents films sont substitués par d'autres tocs...

Cette pétaudière fonctionne à fond, dès qu'il s'agit d'exploits. le film se régénère alors dans sa propre mécanique, loin des précédents films. Ces anti-héros se transforment en dream-team aux supers pouvoirs. Il y a même une femme élastique... Dans cet atmosphère digne d'un livre de Philippe Delerm, un Paris de ferraille et de cuivre, la résistance fait place à un groupe d'individus, a priori "losers", mais très solidaires. Et si les poètes finissent mal en général, l'équipe de Micmacs vont conduire à un happy-end utopiste mais joyeux.

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