Le Comic-Con se transforme en foire de cinéma

Posté par vincy, le 2 août 2010, dans Business, Evénements, Personnalités, célébrités, stars, Projet, tournage.

green lantern ryan reynoldsLa plus importante manifestation de BD aux USA, le Comic-Con (chaque année à San Diego, 160 000 entrées) devient de plus en plus un espace dédié aux studios hollywoodiens pour lancer projets et films adaptés de comics en tous genres. Au point que certains s'inquiètent du phagocytage de l'événement phare du 9e art par l'industrie du 7e art.

Une routine, une tendance? En tout cas, cela manquait de surprise, de panache, et finalement de véritables grandes annonces. Peut-être qu'après les mauvais résultats du box office au début de l'été, la gueule de bois généralisée a déteint sur l'ambiance. Mais reconnaissons qu'après la flamboyante année 2008 (The Dark Knight et Iron Man en tête du box office annuel) et hormis les cartons de la franchise Spider-Man et le doublé de 2006 (X-Men 3, Superman Returns), aucune adaptation n'a réellement changé la donne à Hollywood.

Pourtant tous les producteurs se précipitent à une heure de vol de leurs bureaux, optionnant des BD, déclinant des héros ou balançant leurs teasers. Rendez-vous immanquable pour Hollywood alors que seul Iron Man 2  a fait (relativement) ses preuves cette année?

Cette année, Disney a diffusé les premières images de Tron : Legacy, DreamWorks a dévoilé les premières images de Cowboys & Aliens et de Megamind, DC Comics a projeté en petit comité un montage et les visuels de Green Lantern, Sony s'est amusé avec Priest et Universal avec Scott Pilgrim vs The World, Marvel a présenté Thor, Captain America et The Avengers, invitant au passage les stars rattachées aux différents films (on a ainsi appris que Mark Ruffalo remplacerait Edward Norton dans le rôle de l'Incroyable Hulk). Il faut impressionner, faire saliver, satisfaire un public hautement fanatique. On sort même du registre de l'adaptation en faisant venir des films fantastiques, des thrillers ou de la science-fiction. Ainsi les spectateurs ont pu voir RED, Sucker Punch, ou encore Battle : Los Angeles, et même The Expandables. Les années précédentes, Twilight avait déchaîné les foules : quel rapport avec la bande dessinée? Star Wars, on peut comprendre, mais Salt (le dernier Angelina Jolie), quel intérêt?

Tout simplement, Hollywood utilise l'événement bédéiste comme une rampe de lancement promotionnelle. A l'instar de ce que fait déjà Hollywood dans des festivals comme Cannes, Venise ou Toronto. Les artistes sont convoqués et les studios organisent des conférences où l'on annonce les projets de Guillermo del Toro et où Johnny Depp fait son show en 3D pour vendre Pirates des Caraïbes 4.

Pourtant un succès au Comic Con ne signifie pas que le public se ruera dans les salles. Il s'agit donc juste de marketing.  Mais aussi de laboratoire : les réactions des spectateurs sont étudiées à la loupe. Un marché se créé dans les allées, pour observer ce que le public achète (ou adore). Des droits sont négociés. Malgré tout 24 adaptations ont dépassé les 100 millions de $ de recettes en Amérique du nord dans les années 2000. Un sacré business.

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