Plus d'un mois après le divorce entre Sony et Marvel autour de Spider-Man, la situation a été renversée, par surprise. Le super-héros, dont l'usage cinématographique est réservé à Sony (Marvel touche une petite partie des recettes en salles et la totalité des recettes de produits dérivés), va pouvoir apparaître dans les films de l'univers cinématographique Marvel de Disney.
Un accord a été trouvé. Marvel a sans doute ravalé une partie de ses ambitions (le studio voulait la moitié des recettes en salles). Selon Variety Disney/Marvel financera 25% du prochain film Spider-man (pour 25% des recettes) et le super-héros pourra revenir dans un film du MCU.
Spider-Man est l'un des rares super-héros populaires à avoir survécu aux Avengers. Et sa franchise vient tout juste de redémarrer, avec succès. Sans doute, était-il prévu que le jeune homme apparaisse encore dans le nouveau cycle Marvel, qui se lancera avec Black Widow et Les Eternels l'an prochain.
Le prochain Spider-Man sortira le 16 juillet 2021, et l’acteur Tom Holland en sera toujours son interprète. Cet accord n’empêchera pas Sony de continuer de décliner son propre univers Spider-Man, qui comprendra Venom 2, Sinister Six et Morbius.
Si Sony est largement vainqueur côté finances, Marvel réussit à imposer le producteur vedette des récents triomphes du studio, Kevin Feige, également coproducteur des deux Spider-Man de Sony.
Avec plus d’un milliard de recettes (et 200M$ de profits pour Sony), Spider-Man : Far from home, sorti en juillet, est la pépite du studio nippo-américain. Après son D23 en août, où les fans de Marvel ont clairement exprimé leur mécontentement et où Tom Holland a été accueilli comme un super-héros sacrifié, Disney a du revoir sa copie : le rapport de force n’était pas en sa faveur.
Dans l’univers des super-héros (Superman, Batman, Wonder-woman…) et des héros moins super (Kick-ass, Deadpool, Shazam…) luttant pour le bien, il y en a un dont la naissance même vient du mal : Hellboy, le garçon de l’enfer. Son origine est connue et rappelée dans chaque histoire (qu’il s’agisse de la bande-dessinée ou d’une adaptation en film) : c’était un petit garçon mi-démon à l’apparence rouge d’un diable, issu d’une expérience ésotérique de nazis, qui, au lieu d’être tué, a été élevé par un homme travaillant dans le secret pour un Bureau Paranormal. Hellboy est maudit par la nature de son apparence mais doué d’une très grande force, et participe à diverses missions de lutte contre des créatures malfaisantes…
Le mélange entre part d’humanité chez un monstre et part de monstruosité chez les humains, c’est tout l’univers de Guillermo del Toro. En toute logique, il a réalisé l’adaptation ciné Hellboy en 2004 suivi de Hellboy 2, les légions d'or maudites. Les deux films sont visuellement une belle réussite et les scénarios respectaient l’essence du personnage de la bande-dessinée : un diable au service des hommes mais condamné à une existence cachée des autres. Le point faible des films était en particulier les dialogues avec un humour adolescent et certaines situations du scénario où on était plutôt proche d’une ambiance Men in black : bref presque des contes grand-public. Réaliser un troisième épisode était difficile puisque le héros Hellboy et l’incendiaire Selma Blair allaient devenir parent et fonder une famille… Soit ce personnage n’apparaissait plus au cinéma, soit on en faisait un reboot en recommençant tout : nouvel acteur, nouveaux amis, nouvel univers avec une nouvelle équipe. Au revoir donc Guillermo del Toro et l’acteur Ron Perlman. En 2019 voici donc un nouveau Hellboy !
Le Hellboy version Neil Marshall (qui sortira en France le 8 mai) est porté par l’acteur David Harbour (bien choisi, le shériff de la série Stranger Things). Ce nouveau film est basé sur diverses aventures de l’auteur Mike Mignola déjà dessinées (surtout The wild hunt et The stormand the fury). L’orientation principale est de dépasser justement le côté gentillet et amusant grand-public. Ce nouveau Hellboy n’est pas vraiment pour les enfants de moins de 16 ans : la principale différence est du côté des combats, plus nombreux, plus violents, avec cette fois du sang qui gicle. Neil Marshall connu pour avoir été très bon dans la peur en intérieur (Dog sodiers, The Descent) s’est depuis déchainé pour des grandes batailles épiques (Doomsday, Centurion, quelques épisodes de Game of Thrones), et c’est son expertise de grosse fantasy spectaculaire que l’on voit ici (sans aucune subtilité). Mais, comme on l'écrit dans notre critique, "Faire gicler du sang ici et là et offrir au spectateur un dilemme qui pourrait être résolu en moins d’une heure ne suffit pas".
On change de continent dans ce film puisque Hellboy est envoyé en mission en Angleterre. Une séquence d’introduction nous raconte même un lointain passé avec le roi Arthur, son épée Excalibur, Merlin qui avaient vaincu et découpé les membres de la maléfique Reine de sang Nimue. En fait, aidée de plusieurs géants, Nimue - Milla Jovovitch, toujours ensorceleuse, elle en fait parfois des caisses mais contre toute attente, cela fonctionne - revient à la vie en 2019 bien décidée à se venger en faisant surgir une horde de monstres pour détruire les humains… On nous racontait la même chose avec les pharaons dans les diverses Momies. Hellboy et ses nouveaux amis britanniques (forcément cosmopolites avec Sasha Lane et Daniel Dae Kim) auront fort à faire, ça va cogner et trancher sévère.
Un film bourrin qui fait flop
Durant les 121 minutes de films il y a tout de même quelques longueurs, des flashbacks malvenus et quelques séquences improbables (esprit mort qui sort d’une bouche de voyante, le personnage Baba Yaga) mais on en retient ses multiples combats. Ce nouveau film est particulièrement bruyant et tonitruant avec plusieurs séquences épiques (même la ville de Londres sera dévastée). Ce nouveau Hellboy est particulièrement bourrin, mais propose tout de même une part de légère nuance : « la réponse à une menace n’est pas forcément la destruction ».
Histoire sans intérêt, ratage complet, le film est devenu une catastrophe industrielle ce week-end aux Etats-Unis. Le budget de 50M$ sera difficilement amorti puisqu'en trois jours, le film, prévu pour prendre le leadership du box office, a finit 3e avec à peine 12M$ de recettes. Le premier avait rapporté 23M$ et sa suite 34M$. C'est dire l'échec.
Avengers: Endgame marquera la fin d'une époque pour Marvel. La sortie du blockbuster à la fin du mois clôturera la première période du Marvel Cinematic Universe. Marvel a commencé à amorcer l'ère post Avengers. Black Panther et Captain Marvel (1 milliard de dollars de recettes mondiales à date) sont de nouveaux atouts. Avec le rachat de la Fox par Disney, on ne doute pas que les X-Men vont arriver dans les scénarios.
Car on ignore toujours quels Marvels sortiront en mai et novembre 2020. Car chez Disney, aucun film du MCU n'est programmé entre le dernier Avengers et mai 2020. Hormis les X-Men (Fox) en juin et Spider-Man (Sony) en juillet, il n'y aura plus de super-héros avant un an.
Pour l'instant, deux projets "neufs" ont été annoncés, tous deux réalisés par des femmes. Mais leurs dates de sortie ne sont pas confirmées.
Le spin-off de Black Widow, le personnage de Scarlett Johansson, est enfin sur les rails, sans qu'on sache s'il s'agit d'un prequel ou d'une nouvelle aventure lançant la nouvelle phase de MCU. Cate Shortland (Lore, Berlin Syndrome) est rattachée au projet, confirmé depuis juillet. Outre Scarlett Johansson, Florence Pugh (The Young Lady) a été récemment enrôlée. Malgré les mystères de Marvel, l'annonce d'un nouvel élément dans le casting démontre que le film pourrait être l'une des prochaines sorties de la franchise de comics. Mai 2020?
Pour novembre 2020, celui qui semble tenir la corde c'est The Eternals, le film confié en septembre dernier à Chloé Zhao (The Rider). Angelina Jolie est arrivée la semaine dernière dans la phase de négociations pour l'un des rôles principaux. La star, qui sera à l'affiche d'un autre Disney en octobre, Maleficent: Mistress of Evil, son premier film en 4 ans, fera sa première incursion dans l'univers des super-héros.
Les éternels est une saga d'immortels qui vivent sur la terre, façonnant l'histoire. Créés par Jack Kirby en 1976, leur récit débute il y a des millions d'années lorsque des extra-terrestres, les Célestes, manipulent le gène humain pour "fabriquer" des individus dotés de supers pouvoirs (auto guérison, immortalité, contrôle de l'esprit, puissance décuplée, vitesse extrême, illusionniste). Les Eternels, qui ont accompagné les civilisations dominantes, combattent ainsi les vilains Déviants, avant de quitter la planète. Il y a une myriade de personnages à développer, certains croisant d'ailleurs l'univers des Avengers. Angelina Jolie peut ainsi hériter d'un des multiples rôles féminins forts de la smala.
Kevin Feige, producteur du MCU, veut en faire une production sur des aliens antiques, autour de mythes et légendes (grecques comme asiatiques ou nordiques) qui nous renvoient au passé. Thanos, grand méchant des Avengers et dissident des Eternels, en est membre et le premier film devrait raconter son histoire.
Après 2020, on retrouvera les héros habituels, Black Panther 2, toujours réalisé par Ryan Coogler (a priori février 2021), Doctor Strange 2, filmé par Scott Derrickson (novembre 2021?) et Les Gardiens de la Galaxie Vol. 3 (pas avant 2022) avec James Gunn aux manettes. Le cinéaste a finalement été récupéré par Disney qui l'avait chassé suite à des tweets polémiques. La pression des acteurs a eu raison du studio. Captain Marvel pourrait avoir sa suite en mai 2022. Deux autres super-héros, neufs ou en stand-alone, devraient arriver sur les écrans en mai 2021 et février 2022.
L'univers de Spider-Man s'étend encore. Après le carton de Venom (855M$ dans le monde), Sony développe un film autour d'un super-vilain, Morbius. Le film est calé pour le 31 juillet 2020. La production a officiellement commencé en décembre. Le projet s'annonce assez violent.
Jared Leto a été choisi pour incarné ce Prix Nobel de chimie quidécouvre qu'il est atteint d'une maladie du sang rare et incurable. Il réussit à se guérir en combinant l'utilisation de chauves-souris à celle d'électrochocs mais se transforme alors en vampire. Et comme tous les vampires, il ne supporte plus la lumière du Soleil et est continuellement assoiffé de sang humain. Morbius est déchiré entre un dégoût de lui-même et son désir de vivre. Maîtrisant de mieux en mieux ses pulsions, il prend l'habitude de se nourrir du sang des sans-abris ou des criminels qui hantent les rues.
Matt Smith (The Crown) devrait rejoindre le casting de ce film qui sera réalisé par Daniel Espinosa (Sécurité rapprochée, Enfant 44, Life: Origine inconnue) a et écrit par Matt Sazama et Burk Sharpless (la série Lost in Space sur Netflix, c'est eux). Adria Arjona (Pacific Rim: Uprising, True Detective saison 2) est aussi annoncée au générique.
Morbius, créé en 1971 dans The Amazing Spider-Man, a eu le droit à sa propre série de comics (32 épisodes) entre 1992 et 1995. Il avait aussi eu les honneurs d'une série animée dans les années 1990.
Sony multiplie les films autour de Spider-Man
Matt Smith sera à l'affiche cette année du biopic Mapplethorpe de Ondi Timoner et des thrillers His House de Remi Weekes et Official Secrets de Gavin Hood.
Jared Leto est pressenti pour être aussi dans Tron 3 et pour reprendre son rôle du Joker (du rival DC Comics) dans Ares, un film sur le personnage de l'univers Batman, le spin-off sur Harley Quinn et la suite de Suicide Squad. Il n'a rien tourné depuis Blade Runner 2049 et The Outsider, sorti en VàD il y a un peu moins d'un an.
Sony mise de plus en plus sur son super-héros Marvel. Outre les projets animés suite au succès de Spider-Man : New Generation, favori pour l'Oscar du film d'animation cette année, le studio va sortir Spider-Man: Far from Home (suite de Spider-Man: Homecoming) le 3 juillet (deux suites sont déjà prévues) et a programmé pour octobre 2020 un autre film, qui devrait être Venom 2.
Stan Lee, créateur de personnages légendaires de l'univers Marvel, est décédé lundi 12 novembre à l'âge de 95 ans, selon la presse américaine. Il a révolutionné la bande dessinée de super-héros en leur donnant une psychologie et une humanité. Tous lui doivent leurs histoires et leurs personnalités. Malgré leurs pouvoirs, malgré leurs différences, ce sont des êtres normaux, qui tentent de survivre à un quotidien pas toujours facile.
Né le 28 décembre 1922, Stanley Martin Lieber a été précoce: à 19 ans, il écrit un texte dans Captain America, à 20 ans, il devient rédacteur en chef de Timely. Cette expérience, avec celle accumulé sous les drapeaux, en font à la fois un conteur et un publiciste. Il maîtrise la propagande, le discours choc mais aussi la dramatisation. Malgré cette précocité dans un "art mineur", il faut attendre 1961 pour qu'il créé Les Quatre Fantastiques avec Jack Kirby. Suivront, avec les dessinateurs Kirby ou Steve Ditko, une ribambelle de personnages de super-héros: Spider-Man, Hulk, Docteur Strange, Daredevil, Iron Man, Ant-Man, Thor, les mutants de X-Men, Black Panther... Ils font aussi revivre Captain America et Captain Marvel.
Très vite Stan Lee s'intéresse davantage aux dialogues qu'aux histoires puis se focalise sur la marque Marvel plutôt que sur ses co-créations. Il migre à Los Angeles et supervise les déclinaisons télévisuelles de ses personnages. Conscient de sa notoriété, généreux avec ses fans, Stan Lee devient lui-même une marque. Au début des années 2000, il cofonde la société Pow ! Entertainement, spécialisée dans la production de contenus dérivés de Marvel pour la télévision ou le cinéma, avec Disney.
Car c'est bien Mickey Mouse qui va assurer sa notoriété, au cinéma qui plus est. En 2000 sort le premier X-Men chez la Fox, premier carton au box office pour un film Marvel. Deux ans plus tard, Sony fait encore mieux avec le Spider-Man de Sam Raimi. Les quatre fantastiques, Hulk montrent aussi le regain d'intérêt pour les comics. Ces "vieux" super-héros attisent à la fois la nostalgie d'une génération post sixties et se modernisent pour les ados du nouveau millénaire grâce à des effets numériques permettant de déringardiser les adaptations jusque là peu convaincantes. La Paramount, Universal, la Fox et Sony se partagent l'univers Marvel jusqu'en 2012. Entre temps, en 2008-2009, Marvel a été absorbé par Disney, qui lance le MCU.
Au total, une cinquantaine d'adaptations durant 20 ans au cinéma ont totalisé 12,3 milliards de dollars de recettes en Amérique du nord et 30,7 milliards de dollars dans le monde. On comprend que Stan Lee ait son étoile à Hollywood. De nombreuses stars actuelles lui doivent avec ses personnages leur célébrité et leur carrière. Stan Lee rêvait d'être acteur. Au point de faire un passage dans tous les films issus de l'univers Marvel. Vendeur de hot dog ou lecteur de journal, facteur ou journaliste, bibliothécaire ou livreur, barman ou gardien de musée, coiffeur ou astronaute: ces caméos étaient aussi attendus que ceux d'Hitchcock.
Quand il a créé Tony ou Peter, ou même La chose, son personnage préféré, il avait donné un coup de jeune aux comics. Les productions cinématographiques les ont remises au goût du jour. Ainsi l'œuvre de Stan Lee infuse dans toute l'industrie du divertissement, à l'instar de Star Wars, Disney ou Spielberg. Elle s'est diffusée mondialement, de la salle de cinéma au jeu vidéo en passant par les figurines. C'était une sous-culture, c'est devenu une hyper-culture. Tout comme il créait en "collaboration", comme une fabrique créative et collective, il a construit une œuvre labyrinthique, multi-supports, trans-générationnelle, et qui semble indéfiniment déclinable...
Deadline révèle que Chloe Zhao réalisera un film Marvel, The Eternals.
C'est un grand écart pour la réalisatrice. Deux fois sélectionnée à la Quinzaine des réalisateurs pour The Rider (2017) et Les chansons que mes frères m'ont apprises (2015), la cinéaste nous a plutôt habitués à des grandes épopées naturalistes et existentialistes.
The Eternals (Les Eternels) a été créé par le légendaire Jack Kirby. Avec Stan Lee, il avait imaginé de nombreux super-héros de Marvel Comics tels Les Quatre Fantastiques, L’Incroyable Hulk, Thor, les Avengers et les X-Men.
Les Éternels sont un groupe d'êtres surhumains qui apparaît en 1976. Ces personnages aux pouvoirs fantastiques vivent sur Terre mais les humains ignorent leur existence. C'est l'une des trois races sur la planète, avec les humains et les monstrueux Déviants créés par des extra-terrestres, les Célestes. L'affrontement entre les Éternels et les Déviants sert de fil narrateur d'une série assez courte qui s'achève en 1978.
Féminisation et auteurisation
Hollywood continue donc son grand virage: l'embauche de femmes derrière la caméra pour des blockbusters d'une part et le choix de réalisateurs "art et essai" pour des productions de grande ampleur sur fond vert. Rappelons que Anna Boden coréalise Captain Marvel avec Ryan Fleck (en salles en mars prochain). Que Cathy Yan va réaliser Birds of Prey, le spin-off sur Harley Quinn (Warner / DC Comics) prévu en salles en février 2020. Que James Bond s'offre un cinéaste américain dont les films n'ont jamais dépassé les 12 millions de $ de recettes. Que Patty Jenkins a désormais la confiance totale de la Warner pour la franchise Wonder Woman. Or, avant le mastodonte de DC Comics, elle n'avait rien tourné depuis 2003 (Monster), soit un film de 8 millions de $ de budget (et 60M$ de recettes mondiales).
Chloe Zhao reste un choix surprise, non pas parce que ses films font de modestes résultats au box office ou parce qu'ils sont surtout primés dans les festivals de films d'auteur, mais bien parce que la bande dessinée Les Eternels semble à mille lieux de ses thématiques cinématographiques.
Le film ne devrait pas sortir avant 2020 où trois Marvels sont prévus, sans qu'on sache encore qui occupera ces créneaux.
Depuis 6 ans, la carrière de Jamie Foxx est assez inégale. En second-rôle il s'en sort bien en méchant (Amazing Spider-Man 2) ou en salaud (Baby Driver). En solo, c'est une autre histoire, il enchaîne les semi-échecs. L'acteur oscarisé espère retrouver de sa popularité avec Spawn, adaptation du célèbre comics.
Une première adaptation avait déjà été réalisée en 1997 par Mark Dippé avec Michael Jai White, John Leguizamo et Martin Sheen. Le film avait rapporté 90M$ de recettes dans le monde.
Là, le projet semble plus ambitieux. D'une part c'est le créateur de la bande dessinée, le canadien Todd McFarlane, illustrateur et auteur pour Marvel (notamment Amazing Spider-Man), qui fera ses premiers pas de réalisateur. D'autre part, le budget est modeste (aux alentours de 10-12 millions de $ selon Deadline), ce qui limitera le risque financier.
Spawn est un des personnages les plus mutiques et les plus trash dans l'univers des comics. Membre d'une unité spéciale de la CIA, trahi par son mentor, il est assassiné lors d'une mission et se retrouve aux enfers. Il pactise alors avec le Diable pour revenir sur terre.
L'idée, selon le créateur de Spawn est d'en faire un film horrifique, très noir. Todd McFarlane veut réaliser une trilogie super-surnaturelle avec son homme-fantôme, sans forcément raconter les origines du héros.
Près de 400M$ en Amérique du Nord, autant dans le reste du monde. Le carton de Wonder Woman ne passe pas inaperçu à Hollywood. Au point que Warner Bros envisage de placer le film et sa réalisatrice Patty Jenkins dans la course aux Oscars du meilleur film et du meilleur réalisateur. Dans les deux cas, si Wonder Woman parvenait à ses fins, ce serait une première pour un film adapté d'un comics.
La suite est calée. Depuis mardi, on sait que Wonder Woman 2 sortira le 13 décembre 2019. Patty Jenkins est en bonne place pour rester derrière la caméra, même si rien n'est signé. Gal Gadot retrouvera son costume d'Amazone (mais d'ici là on la reverra dans Justice League cet automne et dans Aquaman pour les fêtes de 2018).
Et comme ça ne suffit pas, au Festival de Toronto sera présenté Professor Marston & the Wonder Woman, film réalisé par Angela Robinson, avec Luke Evans et Rebecca Hall. Ce film biographique est l'histoire de William Moulton Marston, psychologue américain, créateur d'un test qui permit d'inventer le détecteur de mensonges, féministe adepte du polyamour. C'est lui qui initie le concept d'une alter-ego féminine à Superman et Batman auprès de DC Comics. Il créé le personnage en 1941, sous le nom de Charles Moulton.
D'ailleurs, vous pouvez découvrir tout l'histoire de Wonder Woman (et des personnages de DC Comics) dans l'excellente exposition"L'art de DC, L'aube des super-héros", au musée Art Ludique à Paris (jusqu'au 10 septembre)
Enfin finissons sur Patty Jenkins qui a annoncé hier un projet de séries, One Day She'll Darken où elle retrouvera l'acteur principal de Wonder Woman, Chris Pine. La cinéaste est en charge du pilote et éventuellement des six épisodes. Chris Pine a signé pour la série complète. La série est inspirée de l'histoire vraie (et récit autobiographique de Fauna Hodel, à l'ombre du Dahlia noir...
- Jesse Eisenberg incarnera le mime français Marcel Marceau dans le biopic Résistance. Le film se focalisera sur l'entrée en résistance du célèbre artiste mondialement connu, qui a aidé à sauver des enfants juifs durant la seconde Guerre Mondiale. Réalisé et écrit par Jonathan Jakubowitz (Hands of Stone), le tournage est prévu pour l'année prochaine.
- Jessica Chastain, membre du jury de la compétition cannoise, a confirmé qu'elle incarnerait de son côté la légende du cinéma Ingrid Bergman dans Seducing Ingrid Bergman. Le film n'a pas encore de réalisateur. L'actrice sera aussi coproductrice. Le scénario de Arash Amel (Grace de Monaco) racontera la romance entre l'actrice de Casablanca et le photographe de guerre Robert Capa, de l'après-guerre à l'ère McCarthy.
- Hervé Mimran commencera le 23 mai le tournage de son premier film en solo, Un homme pressé. Ce film, prévu dans les salles en 2018, réunit Fabrice Luchini et Leïla Bekhti, qu'il avait dirigé dans Tout ce qui brille, coréalisé avec Géraldine Nakache. Il s'agit de l'histoire d'un homme d'affaires qui court après le temps, sans laisser de place à sa vie privée ou ses loisirs. Un AVC lui fait perdre le sens des mots. Une jeune orthophoniste va lui réapprendre à parler.
- Universal a donné son feu vert pour une suite à Mamma Mia, gros succès de l'année 2008 avec Meryl Streep, et adapté du "musical" éponyme. La suite est directement écrite pour le cinéma par le scénariste Ol Parker (Indian Palace Hotel), qui réalisera aussi ce Mamma Mia: Here We Go Again!. Sortie prévue en juillet 2018. On ne sait rien du scénario, mais certaines sources rapportées par la presse professionnelle américaine évoque un prequel. Des chansons d'Abba non utilisées pour le premier film serviraient pour ce deuxième opus, tout comme quelques hits incontournables.
- Tom Hardy a été engagé pour Venom, spin-off de Spider-Man, qui sera réalisé par Ruben Fleischer (Zombieland). L'acteur ayant abandonné Triple Frontier de J.C. Chandor, il s'est rendu disponible pour ce film de super-héros. Sony, pour des questiosn de droits, a décidé de multiplier les films autour du seul personnage de Marvel dont le studio dispose, Spider-Man (le reboot sort en juillet). Après Bane dans Batman, Hardy trouve ici son deuxième film de super-héros. Il devrait être sur les écrans en octobre 2018. A savoir: Venom a déjà été incarné sur grand écran dans Spider-Man 3, avec Topher Grace dans la peau du personnage.
Il ne faut pas se leurrer, le personnage qui a sauvé le Suicide Squad de David Ayer est celui incarné par Margot Robbie: Harley Quinn. Chérie du Joker, sexy et légèrement tarée sur les bords, Harley Quinn est devenue le personnage le plus repris dans les soirées costumées (ne niez pas, vous vous êtes imaginés ainsi pour le dernier Halloween avant de vous retrouver dans un costume fantôme pas cher) et le plus admiré par les fans. Il n'est pas étonnant que David Ayer soit décidé de faire d'Harley l'héroïne de son prochain blockbuster DC: Gotham City Sirens.
Pour vous donne encore plus l'eau à la bouche, le film, coproduit par Margot Robbie, sera l'adaptation du comic de 2009 qui met en scène les méchantes de l'univers DC à savoir Catwoman et surtout Poison Ivy qui pourrait vivre une histoire amoureuse avec Harley Quinn (leur relation a toujours été ambiguë dans le comic et/ou l'animé). Geneva Robertson-Dworet, a qui on doit le scénario de Sherlock Holmes 3 et celui du remake de Tomb Raider (avec Alicia Vikander) doit écrire l'histoire de Gotham City Sirens.
Alors que le film n'est encore qu'une ébauche, la toile s'enflamme déjà en imaginant Megan Fox dans la peau de Poison Ivy. Ce personnage avait été incarné par Uma Thurman dans Batman & Robin en 1997. Quant à Catwoman, elle a pris les traits de Lee Meriwether, Michelle Pfeiffer, Halle Berry et Anne Hathaway. Une réponse féministe à Marvel qui a toujours été incapable de faire un film autour de Black Widow (Scarlett Johansson).
En attendant une chose est sûre, après avoir encaissé 745 millions de dollars de recette avec Suicide Squad, l'univers DC n'en a pas fini avec ces méchants. Warner est bien décidé à prendre des parts de marché à Disney/Marvel. Avec Batman v Superman et Suicide Squad, Warner a encaissé 1,62 milliard de dollars de recettes. Disney a récolté 1,8 milliard de $ (Captain America 3, Doctor Strange) et la Fox 1,33 milliard de $ (Deadpool, X-Men Apocalypse). Ces six adaptations de comics forment la moitié des douze plus grosses recettes mondiales.