Jean-Luc Godard recevra un Oscar pour l’ensemble de sa carrière

Posté par vincy, le 25 août 2010

Même si la cérémonie n'aura pas lieu durant le grand barnum hivernal, l'événement n'en est pas moins important. Le cinéaste suisse Jean-Luc Godard, l'un des piliers fondateurs de la Nouvelle Vague française, se verra décerner le 13 novembre un Oscar d'honneur pour l'ensemble de sa
carrière.

50 ans après A bout de souffle, alors que sa dernière Film Socialisme,  a été présentée à Cannes en mai dernier, cet avant-gardiste du 7e art sera distingué aux côtés de l'acteur Eli Wallach et de l'historien du cinéma Kevin Brownlow.

Difficile de savoir si Godard sera présent à Los Angeles lors de la deuxième cérémonie des Governors Awards.

Depuis 2009, l'Académie a décidé de ne plus remettre les Oscars d'honneur lors de la cérémonie des Oscars, mais au cours d'un événement séparé, non télévisé.

Lors de la soirée, Francis-Ford Coppola recevra le prestigieux Irving G. Thalberg Memorial Award, qui récompense un producteur pour l'ensemble de sa carrière. Il a déjà, à son actif, cinq Oscars.

Twilight 4 menacé par une prise d’otage à Rio

Posté par MpM, le 25 août 2010

La prise d'otages sanglante qui a eu lieu le 21 août à Rio pourrait retarder le tournage de Twilight 4 Breaking Dawn, Révélation en français, qui devait commencer à l'automne dans la mégalopole brésilienne.

Des malfaiteurs fortement armés ont en effet pris 35 personnes en otage dans un hôtel d'un quartier chic de la ville, avant d'échanger des coups de feu avec les forces de l'ordre. Résultat, les fusillades ont fait six blessés et un mort, et ont surtout rappelé que la violence urbaine reste un véritable problème dans l'Etat de Rio, même en dehors des favellas.

Or, pour la production hollywoodienne, il n'est tout simplement pas envisageable de négliger la sécurité des désormais stars (voire idoles) internationales Kristen Stewart, Robert Pattinson et Taylor Lautner. D'où la possibilité d'aller tourner ailleurs, ce qui priverait Rio d'une manne financière non négligeable. En l'occurrence presque 800 000 euros, sans parler des répercussions désastreuses sur la réputation de la ville, alors même que les autorités locales tentent de redorer son image en prévision du Mondial de foot (2014) et des Jeux olympiques (2016).

Pas de quoi inquiéter les fans pour autant : même si les négociations du Secrétariat de l'Etat échouent, Summit entertainment ne laissera pas en plan le tournage d'une franchise aussi populaire... et lucrative, quitte à changer de paysage.

Satoshi Kon, mort d’un anim’ Godfather (1963-2010)

Posté par MpM, le 25 août 2010

satoshi konLe mangaka et réalisateur japonais Satoshi Kon s'est éteint le 24 août 2010. Disciple de Katsuhiro Otomo (Akira), il était l'un des grands maîtres de l'animation japonaise contemporaine, révélé au grand public en 1998 avec Perfect blue, son premier long métrage. Depuis, il avait enchaîné les succès au cinéma : Millenium Actress, Tokyo Godfathers, Paprika... et à la télévision (Paranoia agent).

Sa carrière avait commencé par le manga (il a notamment collaboré à Akira, tout en publiant Toriko, son propre projet) puis par des collaborations sur les films des autres, en tant notamment que concepteur des décors. On le retrouve par exemple sur Patlabor 2 de Mamoru Oshi ou Memories de Katsuhiro Otomo. C'est d'ailleurs sur ce film qu'il utilise pour la première fois la notion de "réalité subjective" (qui va ensuite hanter une grand partie de son oeuvre) dans une scène où elle n'était pas prévue au départ.

Après le succès de Perfect blue, tiré d'un roman de Yoshikazu Takeuchi qu'il avait lui-même considérablement remanié,   Satoshi Kon enchaîne avec Millenium actress qui joue sur le concept de trompe-l'oeil, puis avec Tokyo Godfathers qui aborde des thématiques plus sociales. Son quatrième long métrage, Paprika, est réalisé à la demande de l'auteur, Yasutaka Tsutsui, qui avait été impressionné par le travail du cinéaste. Le film, qui met en scène l'univers des rêves et ses interconnexions avec le réel, est d'une impressionnante virtuosité graphique.

Fort d'un univers extrêmement personnel, Satoshi Kon avait apporté sa propre vision à l'animation japonaise, influençant durablement ses contemporains, et créant une oeuvre certes courte, mais dense. Il travaillait au moment de sa mort sur un cinquième long métrage, Yumemiru kikai, qui risque désormais de ne jamais voir le jour.