La Semaine de la Critique enrôle le critique et historien Charles Tesson

Posté par vincy, le 28 avril 2011

Charles Tesson prendra pour trois ans la délégation générale de la Semaine de la Critique. Il a été élu pour succéder à Jean-Christophe Berjon, en poste depuis 2004.

La section parallèle la plus excitante du Festival de Cannes célèbre cette année ses 50 ans, avec en cadeau surprise la venue de Spike Jonze pour l'avant-première mondiale de Mourir auprès de toi, co-réalisé avec Simon Cahn. Ce court-métrage d'animation sera présenté les 14 et 15 mai sur la Croisette : c'est le récit d'une drôle de romance entre un squelette échappé de Macbeth et la Mina Harker de Dracula.

Charles Tesson est critique et historien de cinéma. Il enseigne à l'Université l'histoire et l'esthétique du 7e art. De 1998 à 2003, il fut rédacteur en chef des Cahiers du cinéma, dont il était l'un des piliers depuis 1979. Il a aussi écrit de nombreux essais : Hong Kong cinéma (avec Olivier Assayas), Satyajit Ray, Luis Buñuel, Photogénie de la série B, Théâtre et cinéma, Akira Kurosawa, Abbas Kiarostami : Textes, entretiens, filmographie complète (avec Laurent Roth, Jean-Michel Frodon et Alain Bergala), tous publiés aux éditions des Cahiers du cinéma. Il a préfacé un livre sur Carl Dreyer, collaboré à un autre sur Allan Dwan, dirigé un autre sur Straub et Huillet. On lui doit aussi, chez Larousse, Les grands réalisateurs, co-écrit avec Jean A. Gili, Daniel Sauvaget et Christian Viviani.

Festival d’Art numérique d’Epinal : le court métrage photo à l’honneur

Posté par MpM, le 28 avril 2011

En 1961 naissait à Epinal le Festival de l'Image, l'un des premiers à proposer cet art alors nouveau du "diaporama". Le public, qui se déplaçait en masse, venait admirer la prouesse technique consistant à projeter des diapositives en fondu enchaîné (sans noir à l'écran) avec une bande sonore. "C'est comme du cinéma !" s'enthousiasmaient les premiers spectateurs.

Cinquante ans plus tard, bien sûr, le média a fortement évolué. Paradoxalement, c'est l'arrivée du numérique qui, au lieu de provoquer sa perte, lui a permis de renaître de ses cendres et de repartir sur de nouvelles bases. Pour imaginer cela, il faut oublier tous les fichiers powerpoint qui fleurissent sur internet (présentant des séries de fleurs, d'animaux ou de paysages avec une musique lénifiante) et qui dévoient le terme. Car le diaporama du XXIe siècle est un véritable court métrage photographique qui inclut des effets vidéo, un scénario rigoureux et une bande-son soignée.

Avant tout, il raconte une histoire, en choisissant le format (fiction, documentaire, reportage, essai...) et le ton qui lui conviennent. Tous les sujets peuvent être abordés, des ravages du sida à la nécessité de scolariser les enfants jugés "différents", en passant par des intrigues de polar ou la vie de telle ou telle célébrité. Comme au cinéma, en somme, les 24 images par seconde en moins.

Depuis mardi se tient donc la 50e édition de ce Festival de l'Image devenu en 2009 Festival d'Art numérique. Au programme, des rétrospectives thématiques, un panorama des auteurs qui ont marqué les 50 dernières années et une compétition présentant 65 montages réalisés en 2010 et 2011. Mais aussi, parce que le Festival d'Epinal a toujours été ancré dans son époque, une exposition consacrée à un diaporamiste tunisien, Trabelsi Marwen, ayant immortalisé la Révolution qui vient d'avoir lieu dans son pays.

Enfin, dans une esprit de multidisciplinarité, le Festival propose la création mondiale d'une pièce musicale, Les 7 péchés capitaux du compositeur Daniel Hue, qui sera interprétée en direct sur la scène du théâtre d'Epinal pendant que seront projetés sept courts métrages photographiques spécialement créés pour l'occasion. Une version diaporamique du Ciné-concert, en quelque sorte. Preuve que ce qui rapproche les deux genres est plus important que ce qui les distingue.
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Festival international d'Art numérique d'Epinal
Jusqu'au 1er mai 2011
Renseignements et programme sur le site de la manifestation
Pour découvrir et visionner (gratuitement) des diaporamas : le musée virtuel du diaporama créatif
A voir aussi : Le jour d'avant de Denys Quélever, diffusé sur notre site dans le cadre de l'Instant court

Un bilan euphorique pour l’IFCIC

Posté par vincy, le 28 avril 2011

"En 2010, l’Institut pour le financement du cinéma et des industries culturelles (IFCIC) a enregistré une hausse très importante de son activité" indique le communiqué reçu hier mercredi 27 avril. L'IFCIC a créé un nouveau fonds de garanties dédié au théâtre privé "et, en décembre, par celle d’un fonds de garantie à la production cinématographique européenne doté par le programme MEDIA de l’Union". Il s'agit de mettre en œuvre un fonds de garantie à la production cinématographique "dont la dotation atteindra, à terme, 4 millions d’euros et permettra de garantir plus de 65 millions d’euros de crédits". Il vise à faciliter l’accès au crédit des producteurs indépendants du secteur cinématographique ressortissants des pays membres de ce programme .

Présidé par Guillaume Cerutti depuis un an, l'IFCIC que 2010 fut une année record en garantissant 375 millions d'euros de nouveaux crédits pour la production cinématographique, touchant ainsi 112 longs métrages. L'IFCIC soutient aussi le processus de numérisation des salles de cinéma indépendante.

L’IFCIC (Institut pour le financement du cinéma et des industries culturelles) est un établissement de crédit créé en 1983 pour faciliter l’accès au crédit des entreprises culturelles. Le Conseil d’administration de l’IFCIC a procédé dans le même temps à la cooptation en
son sein de Teresa Cremisi, PDG du groupe Flammarion, en qualité d’administrateur
indépendant, qui remplace l'ancien éditeur Claude Durand. Le mandat de l'éditrice de Michel Houellebecq court jusqu’en mai 2013 et il est renouvelable.

Le Conseil a également procédé "à la cooptation en son sein de la Banque Espirito Santo et de la Vénétie (BESV), nouvellement actionnaire de l’IFCIC, ainsi qu’à un réajustement des modalités de la représentation de son premier actionnaire, OSEO, suite à la fusion intervenue au 31 décembre dernier entre OSEO Financement et OSEO Garantie." OSEO est actionnaire à hauteur de 25,65% et l'Etat de 18,93%.

Le Conseil d’administration de l’IFCIC compte 15 administrateurs, dont 6 représentants des banques actionnaires, 6 représentants de l’Etat ou du secteur public, parmi lesquels un représentant du CNC, et 2 administrateurs indépendants.

L'IFCIC remet aussi un prix annuel à une société de production indépendante. L'an dernier, ce septième trophée avait récompensé THE FILM, producteur d'Espion(s) et du film d'Elia Suleiman, Le temps qu'il reste. Le prix est doté d'un chèque de 10 000 euros. Les lauréats précédents furent TS Productions (2004), Les Productions du Trésor (2005), Elia Films (2006), La Mouche du Coche (2007), les Films du Poisson (2008) et 2.4.7. Films (2009).