Charles Tesson nommé Président de la Commission des Aides au Cinémas du Monde

Posté par vincy, le 30 mai 2016

Frédérique Bredin, Présidente du CNC, et Bruno Foucher, Président de l'Institut français, ont nommé Charles Tesson comme nouveau Président de la commission des aides aux cinémas du monde. Il succède au cinéaste mauritanien Abderrahmane Sissako. Le délégué général de la Semaine de la critique au festival de Cannes et auteur de nombreux ouvrages sur le cinéma, prend ainsi la tête d’une commission "qui est le symbole du rapport particulier qu’entretient le cinéma français avec les auteurs du monde entier, dans le cadre d’une politique volontariste de promotion de la diversité culturelle."

L’aide aux cinémas du monde (ACM), cogérée par le CNC et l’Institut français, est une aide sélective aux films de long métrage réalisés par des cinéastes de toutes nationalités, dans le cadre d‘une coproduction avec la France. Créée en 2012, elle a d’ores et déjà permis de soutenir 208 films de 72 nationalités différentes, dont Winter Sleep de Nuri Bilge Ceylan (Palme d’Or à Cannes en 2014), The Lunchbox de Ritesh Batra, Le procès de Viviane Amsalem de Ronit et Shlomi Elkabetz, Mustang de Deniz Gamze Ergüven (nommé à l’Oscar du meilleur film en langue étrangère en 2016 et César du meilleur premier film), The Lobster de Yorgos Lanthimos (Prix du jury à Cannes 2015), Ixcanul de Jayro Bustamante (Ours d’Argent à Berlin en 2015) et Les délices de Tokyo de Naomi Kawase. On peut aussi y ajouter les films de Nanni Moretti, Carlos Reygadas, Amat Escalante, et quelques films récemment sélectionnés à Cannes comme Cristi Puiu (Sieranevada), Mohamed Diab (Clash), Davy Chou (Diamond Island), Boo Junfeng (The Apprentice), Bogdan Mirica (Dogs), Pablo Larrain (Neruda) et Shahrbanoo Sadat (Wolf and Sheep). Au total, 12 films étaient présents dans les différentes sélections du festival de Cannes en 2016.

78 films soutenus par l’ACM (soit plus de la moitié des films tournés à ce jour) ont été sélectionnés dans l’un des trois festivals internationaux les plus prestigieux (Cannes, Berlin, Venise).

La commission siège en deux collèges, l’un ouvert aux premiers et seconds films, l’autre aux projets portés par des réalisateurs confirmés. L’examen des projets s’organise en plusieurs étapes : comité de lecture, commission plénière, comité de chiffrage et décision des présidents du CNC et de l’Institut français. Le budget total de l’aide s’élève, en 2015, à 6 millions d’euros (maximum: 250000 euros par film). Chaque année, 4 sessions sont organisées et une cinquantaine de projets ainsi soutenus.

La prochaine session aura lieu mi-juillet.

Cannes 2015: la Semaine de la Critique dévoile sa 54e sélection

Posté par redaction, le 20 avril 2015

La veille de la Quinzaine des réalisateurs, la 54e Semaine de la Critique dégaine ses munitions pour le prochain Festival de Cannes.

Charles Tesson, Délégué Général de la Semaine de la Critique, commente la sélection 2015, commente le choix final: "Avec treize pays représentés et une majorité de premières œuvres [9 sur les 11 longs métrages, ndlr], la Semaine confirme sa mission : révéler les nouveaux auteurs et explorer les nouvelles expressions cinématographiques mondiales. Une édition valorisant également le dynamisme d’un jeune cinéma français porté par la nouvelle garde des comédiens les plus prometteurs." Parmi eux, on notera le premier long du comédien Louis Garrel et une forte présence américaine (nord et sud).

Le 14 mai, la Semaine s'ouvrira avec Les Anarchistes comme nous le tweetions jeudi dernier. Et le 22 mai, elle se clôturera avec La vie en grand.

Hors-compétition
Les Anarchistes d’Elie Wajeman, 2e film, film d'ouverture. Avec Adèle Exarchopoulos et Tahar Rahim
Les deux amis de Louis Garrel, 1er film. Avec Louis Garrel, Vincent Macaigne et Golshifteh Farahani.
Coin Locker Girl de Han Jun-hee (Corée du sud), 1er film
La Vie en grand (ex-Adama) de Mathieu Vadepied, 1er film, film de clôture

Compétition
Sleeping Giant d’Andrew Cividino (Canada), 1er film
Paulina de Santiago Mitre (Argentine), 2e film
Mediterranea de Jonas Carpignano (Etats-Unis), 1er film
Krisha de Trey Edwards Shults (Etats-Unis), 1er film
Ni le ciel, ni la terre de Clément Cogitore, 1er film. Avec Jérémie Renier et Kévin Azaïs.
Dégradé d’Arab et Tarzan Nasser (Palestine), 1er film. Avec Hiam Abbass
La tierra y la sombra (La Terre et l’Ombre) de César Augusto Acevedo (Colombie), 1er film

Compétition (Courts et Moyens métrages)
Varicella de Fulvio Risuleo
Command Action de Joao Paulo Miranda
Everything Will Be Ok de Patrick Vollrath
Ramona d’Andrei Cretulescu
Too Cool For School de Kevin Phillips
Love Comes Later de Sonejuhi Sinha
Boys d’Isabella Carbonell
The Fox Exploits The Tiger’s Might de Lucky Kuswandi
Jeunesse des loups-garous de Yann Delattre
La fin du dragon de Marina Diaby

La Semaine de la Critique enrôle le critique et historien Charles Tesson

Posté par vincy, le 28 avril 2011

Charles Tesson prendra pour trois ans la délégation générale de la Semaine de la Critique. Il a été élu pour succéder à Jean-Christophe Berjon, en poste depuis 2004.

La section parallèle la plus excitante du Festival de Cannes célèbre cette année ses 50 ans, avec en cadeau surprise la venue de Spike Jonze pour l'avant-première mondiale de Mourir auprès de toi, co-réalisé avec Simon Cahn. Ce court-métrage d'animation sera présenté les 14 et 15 mai sur la Croisette : c'est le récit d'une drôle de romance entre un squelette échappé de Macbeth et la Mina Harker de Dracula.

Charles Tesson est critique et historien de cinéma. Il enseigne à l'Université l'histoire et l'esthétique du 7e art. De 1998 à 2003, il fut rédacteur en chef des Cahiers du cinéma, dont il était l'un des piliers depuis 1979. Il a aussi écrit de nombreux essais : Hong Kong cinéma (avec Olivier Assayas), Satyajit Ray, Luis Buñuel, Photogénie de la série B, Théâtre et cinéma, Akira Kurosawa, Abbas Kiarostami : Textes, entretiens, filmographie complète (avec Laurent Roth, Jean-Michel Frodon et Alain Bergala), tous publiés aux éditions des Cahiers du cinéma. Il a préfacé un livre sur Carl Dreyer, collaboré à un autre sur Allan Dwan, dirigé un autre sur Straub et Huillet. On lui doit aussi, chez Larousse, Les grands réalisateurs, co-écrit avec Jean A. Gili, Daniel Sauvaget et Christian Viviani.

Saawariya : un amour nocturne indien

Posté par Claire Fayau, le 29 juillet 2009

saawariya.jpg"-Sakinaaaaaaaaa! "

 L’histoire: Adaptation de White Nights de Fyodor Dostoevsky, Saawariya  nous conte l'histoire d'un amour fou qui durera quatre nuits entre une jeune homme rêveur et une mystérieuse femme qui vit dans le souvenir d'un amour perdu..Mais, chut, Ecran noir ne vous en dit pas plus : préparez juste vos mouchoirs.

Notre avis: C'est toujours  un plaisir rare de voir un film de Bollywood sur grand écran, et les films qui passent outre la sortie directe en DVD sont ceux qui devraient marquer le public, comme Devdas, du même réalisateur, Sanjay  Leela  Bhansali.

"Saaawariya désigne l'être aimé , mais pas n'importe lequel". Il s'agit une incarnation  du Dieu Krishna, son avatar sombre et bleuté (savla) qui représente une sorte d'amour divin. C'est  aussi l'amoureux à jamais, dont l'amour résiste à tous les obstacles  ...

L'histoire  d'amour contrarié n 'est pas nouvelle. Mais ici à  Bollywood : on danse , on chante , les hommes pleurent beaucoup, on est expansif, et les sentiments sont exacerbés .... Et çà dure longtemps (4 nuits équivalent à 2 heures 22).

Que retenir? Les décors colorés et magnifiques  : neige, puis pluie, dominante bleue puis verte...  Selon Charles Tesson (voir notre interview de juin 2009) le décor de Saawariya est "une sorte de Venise adaptée au contexte indien(...) qui se métamorphose au fil des émotions en paysage intérieur".

L'histoire d'amour, universelle. Et les dizaines de chorégraphies et  chansons qui transcendent le film et  nous transportent ailleurs. Le tout a un petit côté Moulin Rouge. Et puis Ranbir Kapoor  est parfois bien dénudé :  la scène  où  il s'entoure d'un linge blanc transparent  et remue du bassin est  un peu "chaude".