Venus en force présenter Detective Dee à Venise, les acteurs du film se sont prêtés de bonne grâce au jeu des questions-réponses. Rencontre avec Andy Lau et Li BingBing (au centre de notre photo) entre humour, décontraction, charme et élégance.
Comment est-ce de travailler avec Tsui Hark ?
Andy Lau : Johnny To est 100% dans le contrôle : cheveux, image, écran, il maîtrise tout. C'est le roi. Wong Kar-wai : n'attendez pas un script de lui... Et Tsui Hark, c'est tout simplement un réalisateur épuisant. Avec lui, on travaille 24 heures par jour. Il ne vous laisse ni manger, ni vous reposer... Sur le tournage, tout ce que j’avais à faire basiquement était de suivre ses indications... Quand je joue, je ne fais que ce que le réalisateur me dit !
Quel regard portez-vous sur votre carrière ?
AL : Je suis dans le business cinématographique depuis près de vingt ans, j’ai fait plus de 120 films, j’aime vraiment tellement le cinéma, je travaille dur pour que les gens se souviennent de moi, et je pourrais continuer à faire des films l’un après l’autre toute ma vie. Je suis prêt pour l'Europe ou les USA, je n’attends que des propositions...
Que préférez-vous comme type de rôle ?
AL : Comme acteur plutôt qu’un rôle avec des arts-martiaux ou un rôle de méchant gangster, je crois que je préfère un rôle dans une comédie, mais ce n’est pas évident ,car j’ai un visage plutôt sérieux. Un de mes film préféré est Love on a diet, je joue un personnage en surpoids avec une allure très différente. En fait, je voudrais un jour réaliser un film moi-même, une comédie, mais je n’ai pas encore de projet en ce sens.
Que pensez-vous des films américains qui utilisent des arts martiaux ?
AL : Il faut reconnaître qu’un film d’action est plus à même d’avoir du succès dans d’autres pays. Il y a toujours un attrait pour les arts martiaux, c’est très visuel. Dans le cinéma de Hong Kong, il y a une histoire avec les films d'arts martiaux, qui dure depuis environ 50 ans. Ça a évolué avec des intrigues intéressantes. En occident, aux Etats-Unis, le fait d'intégrer des arts martiaux est assez récent, c’est pour eux surtout des combats très visuels...
Comment les effets spéciaux influent-ils sur votre métier de comédien ?
AL : C’est plus facile pour nous, car les effets spéciaux nous aident par exemple à avoir moins de protection sur le corps.
Li BingBing, qu'est ce qui a été le plus dur sur ce film : les scènes d'arts martiaux ou les scènes dramatiques ?
Li BingBing : Ce qui compte, c'est la façon différente de travailler. J’aime passer de l’un à l’autre, ça dépend de mon humeur, mais j’ai beaucoup d’énergie et j’aime bien quand on fait les combats !
Quel est votre film préféré dans votre carrière ?
LBB : Je devrais dire Detective Dee ? Je préfère dire que c’est le prochain qui n'est pas encore tourné. D’ailleurs, dans mon nouveau projet, pour la première fois je participerai à la production !
Si on vous donnait une fortune, que préféreriez-vous entre produire, réaliser et jouer ?
LBB : Je doute que vous puissiez me donner autant d’argent, alors ça ne sert à rien d’y penser...
Propos recueillis par MpM & Kristofy