Tout est en place pour la nouvelle version de S.O.S. Fantômes, aka les Ghostbusters. Le tournage doit commencer dans les prochains jours et la dernière recrue vient d'être enrôlée: Chris Hemsworth, alias Thor dans l'univers Marvel, qui incarnera le réceptionniste. Car, le film de Paul Feig (Spy, à l'affiche mercredi) a inversé les sexes. L'équipe de chasseurs de fantômes et d'autres créatures spectrales sera exclusivement féminine. le quatuor sera composé de Melissa McCarthy, Kristen Wiig, Kate McKinnon et Leslie Jones. Melissa McCarthy en sera à son quatrième films avec Paul Feig (après Mes meilleures amies, Les flingueuses et Spy). Elle retrouve ici Kristen Wiig, sa partenaire de Mes meilleures amies. Issue du Saturday Night Live, l'humoriste Kate McKinnon est attendue dans Masterminds et Angry Birds. Enfin, Leslie Jones, elle aussi venue du SNL, sera également dans Masterminds.
Ce Ghostbusters au féminin doit sortir le 22 juillet 2016 aux Etats-Unis. Pour avoir Hemsworth au casting, il a fallu réécrire le scénario: son rôle était trop insignifiant, à son goût, au départ.
Ce reboot a un énorme défi: nous faire retrouver le charme du premier opus sorti en 1984 (et énorme succès à l'époque). D'autant que la suite, sortie en 1989, avait largement déçu malgré, là encore, un joli succès en salles. Longtemps un Ghostbusters 3, avec Ivan Reitman, réalisateur des deux premiers, aux manettes a été envisagé à Hollywood. Producteur de la franchise, Reitman a finalement lâché l'affaire début 2014 et Paul Feig a embarqué dans le projet en août dernier, avec un projet radicalement différent.
En janvier dernier, Sony a mis les feux au vert pour ce Ghostbusters inattendu. Mais en mars, Sony a aussi donné son feu vert pour un autre Ghostbusters, masculin cette fois-ci, comme le studio en rêve depuis des années. Channing Tatum est annoncé sur ce projet dont les commandes ont été confiées à Joe et Anthony Russo. A quand les deux équipes dans un même film?
Au final, Sony a clairement dans l'idée de créer un univers autour de la marque Ghostbusters, afin de le décliner sur tous les supports. Ce n'est pas neuf puisque les deux premiers opus, dans les années 80, ont déjà été dérivés en séries animées, BD, jeux vidéo, jeux de société, jouets, et même romans.
A l'occasion du centenaire d'Orson Welles, le Champs-Elysées Film Festival proposait en séance spéciale le documentaire This is Orson Welles de Clara et Julia Kuperberg et coproduit par la chaîne TCM.
Le film, qui faisait partie de la dernière sélection Cannes Classics, se veut une plongée intime dans la carrière d'Orson Welles à travers les témoignages de ses proches et admirateurs dont Martin Scorsese et Peter Bogdanovitch, d'extraits de ses films et de morceaux d'une interview donnée par Welles lui-même.
Si les spécialistes de l'acteur et réalisateur n'apprendront probablement rien sur les déboires et déceptions qui ont jalonné sa carrière, le documentaire se révèle en revanche une excellente première approche pour ceux qui méconnaissent la vie et l'oeuvre de Welles.
De manière assez didactique, This is Orson Welles revient ainsi sur les moments forts de l'existence du "maître" (de ses débuts fracassants à la radio avec La guerre des mondes à son mariage avec Rita Hayworth), aborde chronologiquement la plupart de ses films et esquisse à grands traits son portrait.
Un portrait qui, sans surprise, laisse entrevoir un génie cinématographique incompris, novateur et à contre-courant, doté d'un formidable sens de l'humour et de l'auto-dérision. Presque une allégorie de l'artiste maudit, qui déclarait prophétiquement : "ils m'adoreront quand je serai mort".
Pris par le temps, le documentaire se contente alors parfois de lancer des pistes de lecture et de réflexion autour du "mystère" Orson Welles, laissant la charge au spectateur de les poursuivre par lui-même. Pour comprendre en quoi Citizen Kane a révolutionné la grammaire du cinéma, le mieux reste donc encore de revoir le film au plus vite.
Le 26e Festival du Film Britannique de Dinard aura lieu du 30 septembre au 4 octobre, ce qui ne le placera plus frontalement en face de ceux de Saint-Jean-de-Luz et de Namur.
En attendant la révélation du jury et des sélections, l'affiche a été dévoilée. Une référence à Magritte et au surréalisme, avec les emblématiques costume et chapeau melon britanniques et un goéland, oiseau familier de la ville bretonne.
Dinard accueille plus de 30000 spectateurs chaque année et a construit son succès sur de nombreux films primés et présentés en avant-premières comme Petits Meurtres entre amis, The Full Monty, Billy Elliot, Bloody Sunday, La Jeune Fille à la perle, Le Géant égoïste, Shadow Dancer ou Tyrannosaur.
L'an dernier 71’, Lilting ou La Délicatesse, The Riot Club, Frank, Calvary, Une belle fin, Le Monde de Nathan et Mr Turner ont été présentés lors du festival.
Summer de la réalisatrice Alanté Kavaïté (Écoute le temps) est une co-production franco-lituanienne avec les actrices Julija Steponaityté et Aisté Dirziuté. Au montage, on retrouve Joëlle Hache (la fidèle collaboratrice de Patrice Leconte, et monteuse aussi du film Les deux amis de Louis Garrel également à Cabourg) et à la musique Jean-Benoît Dunckel (la moitié du duo Air).
Le musicien Jean-Benoît Dunckel est venu accompagner le film lors de sa projection aux festivaliers de Cabourg. Son groupe Air (en duo avec Nicolas Godin) avait déjà fait des musiques de films, comme Virgin Suicides de Sofia Coppola et la version restaurée du Voyage dans la Lune de Georges Méliès. Jean-Benoît Dunckel, cette fois-ci, est en solo pour Summer :
« J’ai besoin de voir un montage du film, besoin de voir les images, de voir les personnages, pour envisager une musique de film. A partir d’un scénario on ne peut pas imaginer grand-chose. Faire simplement de la musique d’accompagnement ça ne m’intéresse pas vraiment. Il faut que dans le montage du film il y ait de la place pour m’exprimer, de la place pour de la musique qui vienne en plus du reste. Dans ce film, Summer il y a des images de paysages, de forêt, de lac, ça pouvait coller avec le style de musique que je fais. Il y a beaucoup de scènes de romantisme et aussi des scènes d’aéronautique, avec une histoire d’amour et en même temps une histoire d’appréhension du vertige, ça me plaisait beaucoup.
Pour un réalisateur c’est plus facile de travailler avec des musiques pré-existantes, qu’il connaît déjà ou que les spectateurs peuvent connaître. Faire appel à un musicien indépendant c’est aussi prendre plusieurs risques comme des délais ou ne pas aimer la musique qu’il vient de composer… La musique de film c’est un art très spécifique et très singulier. »
Le film suit le temps d'un été l’ingénue et mystérieuse, Sangaïle, 17 ans, fascinée par les acrobaties des avions, rencontre Austé lors d'un meeting aérien. Austé, qui aime faire des photos et des robes, va conduire Sangaïle à se laisser voir nue émotionnellement. Et lui donner le courage d'aller dans les airs... Summer fait la part belle aux larges cadrages de la nature (arbres, eau, ciel…), tout en faisant aussi des gros plans sur le grain de la peau des personnages (bras, dos, buste…). Onirisme et sensualité vont se rejoindre.