Jason Reitman annonce la suite de S.O.S. Fantômes avec un court teaser

Posté par vincy, le 19 janvier 2019


Après le beau Tully et le très bon The Front Runner, actuellement à l'affiche, Jason Reitman quitte le terrain du drame humain où la dérision n'est jamais très loin, pour le blockbuster hollywoodien. C'est une première. Le cinéaste derrière Up in the Air et Juno a travaillé en secret sur un troisième épisode de Ghostbusters (S.O.S. Fantômes). Le teaser est sorti pour l'annoncer avec une sortie à l'été 2020.

Les deux premiers épisodes, sorti en 1984 et 1989, ont récolté respectivement 242M$ et 112M$ en Amérique du nord, l'équivalent aujourd'hui de 600M$ et 250M$. En France les deux films ont attiré 3 millions de spectateurs pour le premier, 2,1 de spectateurs pour le deuxième. Un troisième opus a été lancé en 2016, avec un casting entièrement féminin. Réalisé par Paul Feig, il a récolté 230M$ dans le monde.

Les deux premiers films ont été réalisé par Ivan Reitman, roi de la comédie américaine dans les années 1980 et 1990, et père de Jason Reitman, qui lui a préféré les histoires farfelue, satirique ou dramatique de la classe moyenne américaine. Ivan Reitman, 72 ans, qui n'a rien tourné depuis 5 ans, produira le film, occupé actuellement sur deux autres projets.

Une suite, pas un reboot

Le cinéaste revient donc dans les pas de son père en co-scénarisant et réalisant un troisième film. Il avait 6 ans quand il déambulait sur les plateaux de tournage du premier. Et il jouait un petit garçon dans le deuxième. Ce ne sera pas un reboot mais bien une suite, qui se déroule de nos jours. Sony distribuera ce film, dont le tournage doit commencer à la fin du printemps. Une chose est certaine, Harols Ramis, scénariste et acteur des deux premiers films, ne sera plus là, décédé il y a cinq ans.

On ignore si Sigourney Weaver, Bill Murray, Dan Aykroyd et Ernie Hudson feront un caméo ou auront une véritable participation au récit. Jason Reitman a décidé d'en dévoiler le moins possible, tout comme l'autre scénariste, Gil Kenan (Monster House).

Parallèlement, Sony développe une version animée de S.O.S. Fantômes, qui ne sortira pas avant 2021, développant ainsi un univers qui permet au studio de moins dépendre de ses autres franchises (Spider-Man, Jumanji, Men in Black) après avoir perdu James Bond.

Un nouvel « Ocean’s 11″? George Clooney et Sandra Bullock ne se quittent plus

Posté par vincy, le 1 novembre 2015

george clooney sandra bullock

Hollywood est accusé de sexisme depuis quelques mois: seulement 17% des rôles principaux seraient tenus par des femmes. Pourtant, les actrices rapportent parfois davantage que les acteurs. De Jennifer Lawrence à Melissa McCarthy, les comédiennes prouvent qu'elles sont populaires et bankables.

Manière de se repentir ou volonté de toucher un autre public? Après la relance des Ghostbusters, avec un casting exclusivement féminin, c'est au tour de la séries des Ocean's 11 de se voir offrir une nouvelle vie au cinéma, avec là aussi une équipe composée uniquement de femmes. La première fois que le projet a été officiellement dévoilé était d'ailleurs venu du côté de Sony, quand le studio s'est fait "hacké". Parmi tous les courriels de la directrice du studio, Amy Pascal, on découvrait l'existence d'un "Ocean's" au féminin, qui a conduit Sony a accéléré le projet du Ghostbusters au féminin...

C'est ce que révèle IndieWire. George Clooney et Sandra Bullock commencent à bien se connaître. Le premier à accepter le second-rôle masculin dans Gravity au pied levé pour jouer avec l'actrice. Ils se sont retrouvés cette année, lui en tant que producteur, elle comme comédienne principale pour le film Our Brand is Crisis, qui sort ce week-end aux Etats-Unis. Le rôle de consultante politique dans ce film était destiné, au départ, à George Clooney, et, finalement l'acteur l'a transmis à Sandra Bullock.

Un projet démarré il y a plus d'un an

Les voici qui réfléchissent désormais à une nouveau film où Sandra Bullock dirigerait une équipe de braqueuses. Gary Ross (Hunger Games, Seabiscuit, Pleasantville), très proche de Steven Soderbergh, réalisateur des trois premiers "Ocean's" (Ocean's 11 est sorti en 2001, Ocean's 12, avec Vincent Cassel et Catherine Zeta-Jones, en 2004, Ocean's 13, avec Al Pacino, en 2007), est déjà sur les ranges pour la réalisation.

A l'origine, le producteur Jerry Weintraub, disparu cet été, avait lancé l'idée l'année dernière pour prolonger la franchise lucrative, où l'on croisait Clooney en chef de bande, avec Brad Pitt, Matt Damon, Julia Roberts, Casey Affleck, Bernie Mac, Don Cheadle... et en méchant suprême Andy Garcia. Weintraub a alors enrôlé Olivia Milch pour écrire le scénario. Malgré le décès du producteur, le projet semble toujours sur les rails. Le scénario a été rendu, sans qu'on sache vraiment comment il connecte avec les trois précédents films: reboot, suite, spin-off? On sait seulement que George Clooney y aurait une apparition dans son personnage de Danny Ocean.

Reste à savoir qui va entrer dans le groupe de braqueuses. On imagine mal Julia Roberts, épouse de Danny Ocean dans la trilogie originelle. Mais il faut de ce calibre là pour que le projet ait une valeur égale. Au moins deux ou trois actrices de catégorie A vont sans doute harceler leur agent pour être de la "party".

Les trois premiers films ont rapporté 1,1 milliard de dollars de recettes dans le monde.

S.O.S. Franchise: Sony relance les Ghostbusters

Posté par vincy, le 12 juin 2015

Tout est en place pour la nouvelle version de S.O.S. Fantômes, aka les Ghostbusters. Le tournage doit commencer dans les prochains jours et la dernière recrue vient d'être enrôlée: Chris Hemsworth, alias Thor dans l'univers Marvel, qui incarnera le réceptionniste. Car, le film de Paul Feig (Spy, à l'affiche mercredi) a inversé les sexes. L'équipe de chasseurs de fantômes et d'autres créatures spectrales sera exclusivement féminine. le quatuor sera composé de Melissa McCarthy, Kristen Wiig, Kate McKinnon et Leslie Jones. Melissa McCarthy en sera à son quatrième films avec Paul Feig (après Mes meilleures amies, Les flingueuses et Spy). Elle retrouve ici Kristen Wiig, sa partenaire de Mes meilleures amies. Issue du Saturday Night Live, l'humoriste Kate McKinnon est attendue dans Masterminds et Angry Birds. Enfin, Leslie Jones, elle aussi venue du SNL, sera également dans Masterminds.

Ce Ghostbusters au féminin doit sortir le 22 juillet 2016 aux Etats-Unis. Pour avoir Hemsworth au casting, il a fallu réécrire le scénario: son rôle était trop insignifiant, à son goût, au départ.

Ce reboot a un énorme défi: nous faire retrouver le charme du premier opus sorti en 1984 (et énorme succès à l'époque). D'autant que la suite, sortie en 1989, avait largement déçu malgré, là encore, un joli succès en salles. Longtemps un Ghostbusters 3, avec Ivan Reitman, réalisateur des deux premiers, aux manettes a été envisagé à Hollywood. Producteur de la franchise, Reitman a finalement lâché l'affaire début 2014 et Paul Feig a embarqué dans le projet en août dernier, avec un projet radicalement différent.

En janvier dernier, Sony a mis les feux au vert pour ce Ghostbusters inattendu. Mais en mars, Sony a aussi donné son feu vert pour un autre Ghostbusters, masculin cette fois-ci, comme le studio en rêve depuis des années. Channing Tatum est annoncé sur ce projet dont les commandes ont été confiées à Joe et Anthony Russo. A quand les deux équipes dans un même film?

Au final, Sony a clairement dans l'idée de créer un univers autour de la marque Ghostbusters, afin de le décliner sur tous les supports. Ce n'est pas neuf puisque les deux premiers opus, dans les années 80, ont déjà été dérivés en séries animées, BD, jeux vidéo, jeux de société, jouets, et même romans.

Festival Lumière – Jour 2 : le mélange des genres

Posté par Morgane, le 15 octobre 2014

Le Festival Lumière donne la possibilité de faire de véritables grands écarts cinématographiques en un seul jour. On peut entamer sa journée aux côtés de Capra pour commencer avec entrain, changer de rythme avec Sautet, (re)découvrir Kotcheff et enfin respirer une bouffée de nostalgie avec Reitman et ses héros de Ghostbusters.

C'est aussi un peu ça la magie du Festival Lumière. Tous les genres se côtoyant, le Cinéma avec un grand C est à l'honneur et chaque séance (ou presque) est présentée par un talent du 7ème Art qui n'est là que pour une seule et même raison: faire partager sa passion.

Ghostbuster "ressemble à un film d'Alain Resnais"

C'est Rachid Bouchareb qui présente La Vie est belle de Frank Capra devant une salle comble! "J'ai vu ce film sept ou huit fois et je pleure à chaque fois à la fin." Il définit Frank Capra comme un réalisateur engagé, politique, qui souhaite nous faire réfléchir à travers des films empreints de tendresse, de partage et de solidarité. Il est le cinéaste de la bouteille à moitié pleine et La vie est belle est un exemple qui illustre très bien cela.

Capra fait preuve ici d'un optimisme à toute épreuve montrant sa foi en l'humanité malgré certains déboires successifs que subit George Bailey. C'est aussi un film rempli d'humour, dans les dialogues comme dans les situations (le trio Dieu, Joseph et Clarence qui espère gagner ses ailes d'ange en venant en aide à George). C'est, comme le dit Rachid Bouchareb, "un merveilleux conte" qui n'a pas eu le succès escompté à sa sortie en 1946 mais qui a connu par la suite un véritable succès télévisé où il est rediffusé depuis chaque année à Noël.

jean hugues angladePour Nelly et Monsieur Arnaud, c'est Jean-Hugues Anglade qui vient en discuter. "Les films de Claude Sautet ont été pour moi une véritable révélation dans les années 70. Et j'ai eu la chance de faire partie de l'aventure pour son dernier film" dans lequel il incarne Vincent Granec, l'éditeur auquel s'adresse Monsieur Arnaud pour publier son livre et qui succombera aux charmes de la ravissante Nelly. Jean-Hugues Anglade nous parle de l'incroyable intransigeance de Sautet, de son goût du détail, de son envie de perfection jusque dans l'harmonie entre la couleur de la cravate et le papier peint dans une scène.

Avec ce film, Claude Sautet suit tout en douceur ce couple particulier que forment Michel Serrault et Emmanuelle Béart en qui il retrouve son idéal féminin qu'il avait perdu à la mort de Romy Schneider.

Changement de décor direction le Canada avec Ted Kotcheff toujours présent pour dire quelques mots aujourd'hui sur L'apprentissage de Duddy Kravitz (Ours d'or à Berlin en 1974). Et tout comme la veille pour Wake in fright, ce dernier ne manque pas d'anecdotes. La genèse de ce film remonte donc à 1957 lorsqu'il vient vivre dans le sud de la France où il rencontre Mordecai Richler qui deviendra par la suite un grand romancier canadien. Selon eux, à la façon d'Hemingway, ils se devaient de venir en Europe en laissant l'Amérique derrière eux afin de pouvoir vivre leur art.

En 1959, Mordecai Richler rédige L'apprentissage de Duddy Kravitz et "je lui ai dit que j'en ferai un grand film". Ted Krocheff cherche alors des financements durant plusieurs années mais en vain. Un producteur est enfin intéressé mais veut de Duddy Kravitz soit grec et non juif. Hors de question! Un autre était également sur les rangs mais l'histoire devait se dérouler à Pittsburgh et non à Montréal. No way! Il aura donc fallu attendre 14 ans avant que Ted Kotcheff puisse réaliser ce film sans dénaturer le livre de son ami grâce à la création d'un fonds de développement du film canadien.

On est ici assez loin de Wake in fright mais on a toujours ce rythme, cette vitesse tant chez le personnage que dans la réalisation. Cela donne au film un rythme incroyable, une urgence palpable chez Duddy Kravitz (qui la ressent physiquement), cette impatience, ce besoin d'avancer vite, très vite dans le monde, de devenir adulte avant l'heure quitte à griller quelques étapes et à s'en mordre les doigts…

On fait ensuite un bon de 10 ans en avant pour finir la journée sur un air de nostalgie avec Ghostbusters (1984). 30 ans tout juste et le film fait toujours son petit effet! Certes les effets spéciaux paraissent bien démodés, mais ils nous rappellent tout de même que pour l'époque, ils étaient plutôt bien réussis…

C'est Rebecca Zlotowski qui nous le présente avec cette réelle envie de choisir un film populaire, un film de série B mêlant comédie romantique (Bill Murray superbe en incorrigible dragueur) et science-fiction. Parabole d'un capitalisme qui est en train de disparaître, elle trouve très intéressant de le revoir aujourd'hui avec un autre regard et surtout dans le contexte actuel. Elle trouve même qu'étrangement il "ressemble à un film d'Alain Resnais".

Une journée faite de tours et de détours cinématographiques nous rappellent que le 7ème Art, c'est avant tout de nombreux regards et tout autant de manières de les mettre en histoires et en images.