La 28e édition de Cinélatino couronne Siembra de Ángela Osorio Rojas et Santiago Lozano Álvares

Posté par MpM, le 21 mars 2016

Cinélatino 2016

Après dix jours de compétition, le 28e festival Cinélatino, rencontres de Toulouse s'est achevé par le sacre du film colombien Siembra, réalisé par Ángela Osorio Rojas et Santiago Lozano Álvares, qui reçoit le grand prix coup de cœur du jury des longs métrages de fiction. Le film raconte le quotidien de Turco, un pêcheur de la côte pacifique colombienne que le conflit armé empêche de retourner sur ses terres.

El acompañante, de Pavel Giroud (Cuba) reçoit quant à lui le prix du public et celui des électriciens gaziers tandis que Alba de Ana Cristina Barragán (Équateur) repart avec le prix Fipresci et celui des Cheminots. La critique française, elle, a préféré La última Tierra de Pablo Lamar (Paraguay).

Durant le festival, plus de 180 films étaient proposés, répartis entre compétitions longs métrages, documentaires et courts métrages, ainsi que découvertes et séances spéciales. Un focus autour des grandes figures d'Amérique latine a notamment permis une réflexion autour du rôle du cinéma dans la création des figures mythiques de l’histoire du continent. Le public a également eu la possibilité de rencontrer Pablo Aguëro pour son nouveau film très attendu, Eva ne dort pas, Jayro Bustamante pour Ixcanul ou encore Marcelo Gomes pour Il était une fois Veronica.

Comme chaque année, la plate-forme professionnelle de Cinélatino a également permis de venir en aide à des films toujours en chantier, comme El invierno d'Emiliano Torres (Argentine) qui a reçu le prix Cinéma en construction et le prix spécial Ciné +.

> Palmarès longs métrages

Grand prix coup de cœur du long métrage
Siembra, réalisé par Ángela Osorio Rojas et Santiago Lozano Álvares (Colombie)
Mention spéciale : Días extraños de Juan Sebastián Quebrada (Argentine)

Prix du public
El acompañante, de Pavel Giroud (Cuba)

Prix Fipresci
Alba de Ana Cristina Barragán (Équateur)

Prix découverte de la critique française
La última Tierra de Pablo Lamar (Paraguay)

Prix CCAS des électriciens gaziers
El acompañante, de Pavel Giroud (Cuba)

Prix Rail d'or des Cheminots
Alba de Ana Cristina Barragán (Équateur)

> Palmarès documentaires

Prix documentaire
El legado de Roberto Anjari-Rossi (Chili)
Mention spéciale : Juanicas de Karina García Casanova (Mexique)

Prix du public
Jonas e o circo sem lona de Paula Gomes (Brésil)

Prix Signis
Paciente de Jorge Caballero (Colombie)

Prix lycéen
Juanicas de Karina García Casanova (Mexique)

> Palmarès Courts métrages

Prix Signis
Polski de Rubén Rojas Cuauhtémoc (Cuba)

Prix Révélation
Polski de Rubén Rojas Cuauhtémoc (Cuba)

Prix Courtoujours
Forastero de Iván Gaona (Colombie)

> Plate forme professionnelle

Prix cinéma en construction 29
El invierno d'Emiliano Torres (Argentine)

Prix exceptionnel Mactari - Commune image
Los niños de Maite Alberdi (Chili)

Prix spécial Ciné +
El invierno d'Emiliano Torres (Argentine)

Prix des distributeurs et exploitants européens
Don't swallow my heart, alligator girl!, de Felipe Bragança (Brésil)

Prix BRLAB CInéma en développement
Ave y nada de Jose Antonio Cordero (Mexique)

Cannes 2016: Une affiche qui rend hommage à Michel Piccoli dans Le Mépris

Posté par vincy, le 21 mars 2016

Changement de style et retour de la couleur pour l'affiche officielle du Festival de Cannes. Le poster du 69e Festival de Cannes (11-22 mai) a été conçue à partir de photogrammes du film Le Mépris de Jean-Luc Godard. Teintée de jaune doré, rappelant à la fois la couleur de la Palme et le soleil méditerranéen, on y voir les marches, la mer, l’horizon, soit "l’ascension d’un homme vers son rêve, dans la chaleur d’une lumière méditerranéenne qui se change en or. Une vision qui rappelle cette citation qui ouvre Le Mépris : « Le cinéma substitue à notre regard un monde qui s’accorde à nos désirs.»"

C'est sous la silhouette de Michel Piccoli qui, depuis le toit de la légendaire villa-œuvre dessinée par l’écrivain Curzio Malaparte, que les stars et accrédités monteront les Marches de cette 69e édition. "Un choix symbolique, tant ce film sur le tournage d’un film, considéré par beaucoup comme l’un des plus beaux jamais réalisés en cinémascope (le tandem Piccoli / Bardot aux côtés de Fritz Lang, la photographie de Raoul Coutard, la musique de Georges Delerue…), a marqué l’histoire du cinéma et de la cinéphilie " explique le communiqué du Festival. On ajouterait bien l'un des films avec l'une des séquences les plus érotiques du 7e art, ce qui est assez logique pour un Festival sous le signe du 69.

Hervé Chigioni (LAGENCY) et son graphiste Gilles Frappier (Taste Design), déjà aux manettes pour les deux précédents posters, ont conçu cette affiche, en format paysage ou portrait, tandis que l’identité visuelle 2016 a été créée par Philippe Savoir (Filifox), soit trois différentes signatures - jaune doré, violette, rouge orangé - mentionnant juste de manière épurée "Cannes 69" et pouvant s'adapter aux photos de couvertures de facebook ou au format carré d'instagram.

Le Gala du cinéma québécois se prend de passion pour Augustine

Posté par vincy, le 21 mars 2016

Adieu les Jutra. En attendant un éventuel nouveau nom, les "César" du cinéma québécois ont été intitulés sobrement "Gala du cinéma québécois". Pour cette édition "particulière", entachée par le scandale posthume autour de Claude Jutra, un film a clairement dominé le palmarès.

La Passion d'Augustine, qui sort en France le 30 mars, a ainsi gagné six trophées (sur 11 nominations): meilleur film, meilleure réalisatrice (Léa Pool, sept ans après son "Jutra" du meilleur film  s'étant le plus illustré à l'extérieur du Québec), meilleure actrice (Céline Bonnier, son deuxième trophée dans cette catégorie), meilleur second rôle féminin (Diane Lavallée), meilleurs costumes et meilleure coiffure. On peut y ajouter le prix Hommage qui a distingué François Dompierre, compositeur de musiques de films, qui a notamment réalisé les bandes sonores de IXE-13, Le déclin de l’empire américain, Jésus de Montréal et, donc, La Passion d’Augustine.

Guibord s'en va-t-en-guerre a fait un triplé gagnant (sur quatre nominations): meilleur second rôle masculin (Irdens Exantus, dont c'était le premier film), meilleur montage, meilleure musique.

Six fois nommé, Félix et Meira, candidat canadien recalé pour l'Oscar du meilleur film en langue étrangère, a récolté le prix du meilleur scénario et le prix du film s'étant le plus illustré à l'extérieur du Québec.

Champion du box office en 2015, La guerre des Tuques 3D, film d'animation, a remporté le prix du meilleur son et la Bobine d'or du film ayant vendu le plus de tickets d'entrées.

Brooklyn, primé deux fois par les prix Ecrans canadiens (les Oscars du Canada) la semaine dernière, est repart avec deux prix pour des professionnels québécois (le film a été tourné principalement à Montréal): meilleure photo, meilleure direction artistique.

Pour le reste, tout a été un peu éparpillé. Des films avec de nombreuses nominations sont repartis bredouilles: Insoumis (Corbo en VQ) (10-0), Elephant Song (9-0), Les êtres chers (7-0), Chorus (3-0), Anna (3-0), L'amour au temps de la guerre civile (3-0), Scratch (3-0)...

Paul à Québec a réussi à être récompensé pour le prix du meilleur acteur - sa seule nomination - pour Gilbert Sicotte (son deuxième prix dans cette catégorie).

Turbo Kid a du se contenter des meilleurs maquillages (5 nominations). Les courts métrages honorés sont Maurice (fiction) et Autos portraits (animation). Enfin le prix du documentaire a été décerné à Ouïghours, prisonniers de l'absurde.

Festival 2 Valenciennes : « Ça c’est off the record ! »

Posté par wyzman, le 21 mars 2016

La sixième édition du Festival 2 Valenciennes aura été l'occasion de voir de très beaux films et de rencontrer les équipes de certains d'entre eux. Qu'il s'agisse des documentaires ou des films de fiction, la sélection était impressionnante. A l'instar du palmarès côté fictions au sein duquel Chala, une enfance cubaine d'Ernesto Daranas et La Saison des femmes de Leena Yadav ont brillé. Mais parce qu'un festival de cinéma ce n'est pas que des films et de la compétition, aujourd'hui, intéressons-nous aux coulisses, à ce que l'on ne montre que trop peu, à ce que l'on ne dit jamais.

Voici les meilleures pépites lues, entendues ou émises pendant cette folle semaine ! Par charité, elles resteront anonymes.

"Ne t'inquiète pas, ce qui se passe dans ce car, reste dans ce car. Enfin j'espère pour toi."

"Quand un film est bien, c'est toujours agréable de se déplacer en festival [pour le présenter]."

"- Vous prendrez aussi des brochettes de bœuf ?
- Ah non ! Moi c'est frites et carpaccio."

"A Valenciennes, on n'a pas dormi une heure ! Travail, danse, travail, danse. Je vais m'ennuyer à Cannes !"

"Je ne fais pas la bise à tout le monde, je me suis pas encore lavée les dents."

"- Pourquoi avez-vous accepté cette invitation ?
- Ah mais moi j'accepte toutes les invitations !"

"Il a reçu l'Oscar à Cannes !"

"Il est trash, il est un peu homophobe mais ça reste un mec top !"

"- Tout le monde veut sa photo avec elle…
- Normal quand on vient de faire 4 millions avec Les Tuche 2 !