Mon film de l’année : Sing Street, une leçon de vie

Posté par cynthia, le 23 décembre 2016

Quand un film nous plaît, c'est super, mais lorsqu'un film nous touche, c'est encore mieux! La première fois que j'ai entendu parler de Sing Street (nommé aux prochains Golden Globes) c'était durant mon séjour en Irlande. "It's a masterpiece...a film with joy!" entendait-on. Cet enthousiasme (on ne peut plus communicatif) ne m'a pas poussé à le voir à ce moment-là et je pense savoir pourquoi. Si je l'avais découvert durant ce séjour, je ne serai jamais revenu en France retrouver mes proches et mon train-train quotidien. Car Sing Street est le genre de film qu'il faudrait faire chaque année. Sans morale ou message, il peut vous changer afin de révéler votre vrai "vous"!

Il m'a fallu attendre Deauville pour que je sois troublée et conquise (même si c'est à Dinard qu'il a raflé tous les prix). Cosmo, un jeune Irlandais passionné de musique vit entre ses parents dépressifs et perpétuellement en conflit, un frère qui a raté sa vie et une école religieuse bien trop stricte pour son esprit libre. Dès les premières minutes du film, je me sens dans mon élément (Sing Street pourrait être ma biographie). Après tout qui ne le serait pas? Qui n'a jamais rêvé de quitter sa famille dépressive et son quotidien terne et sans intérêt pour enfin vivre ses fantasmes inavoués d'artiste désenchanté?

Sing Street est un cri qui vient du cœur, un souhait d'enfant bercé par une musique enivrante qui donne envie de bouger ses hancges, autant sur la piste que dans sa vie. Chaque scène est jouissive même la plus mélancolique (cette mère qui, comme le personnage de Ben Stiller dans le film La vie rêvée de Walter Mitty, préfère rêver sa vie sur son perron plutôt que de changer sa réalité), chaque scène est criante de vérité: avez-vous suffisamment de courage pour poursuivre vos envies, vos désirs comme les personnages de Cosmo et Raphina (la belle et prometteuse Lucy Boynton que j'ai pu interviewer sur les planches normandes) ou allez-vous passer à côté d'eux comme le personnage de Brendan (le rôle le plus puissant de ce film)?

Oser et s'affirmer. On ne sort pas de Sing Street indemne. Je, tu, elle, il, nous, vous, en sort chamboulé à tout jamais. Après avoir vu le film de John Carney, on a envie de déplacer des montagnes, de faire des choses incroyables, de dire "merde" à notre entourage toxique, de faire un doigt d'honneur à notre banquier, de courir jusqu'à ce restaurant où travaille ce type trop mignon et de lui dire qu'il nous plaît avant de l'embrasser à pleine bouche, de quitter son job et de devenir acteur même si on n'a pas le talent de Meryl Streep, de faire le grand saut...d'oser vivre!

L'autre thématique du film qui frappe le cœur est bien celle de l'affirmation. Durant tout le film, Cosmo change de style constamment (nous faisant voyager à travers les vêtements qui ont fait les années 80) au grand désarroi du directeur de son école, un prêtre extrémiste taré qui pourrait fortement faire penser à votre oncle chiant qui pourrit le dîner de Noël avec ses idées d'un autre temps. Par cette affirmation, le message véhiculé est que chacun peut être ce qu'il veut être, p******! Vous voulez porter le voile, un mini short rose ou des talons aiguilles alors que vous vous appelez Bernard... Ne nous cachons plus, soyons nous-mêmes et OSONS!

Sing Street aurait pu s'appeler Sing Life (chante la vie), car John Carney nous apprend à vivre en 106 minutes de bonheur avec son chef-d'oeuvre irlandais et musical. Ne reste plus qu'à nous, pauvres mortels conditionnés par la société, notre entourage et notre peur du laisser aller, à faire le GRAND pas!

Mes autres coups de cœur: Eddie, The Eagle de Dexter Fletcher, Brooklyn de John Crowley, Deadpool de Tim Miller, Imperium de Daniel Ragussis et The Neon Demon de Nicolas Winding Refn.

Le Gala du cinéma québécois se prend de passion pour Augustine

Posté par vincy, le 21 mars 2016

Adieu les Jutra. En attendant un éventuel nouveau nom, les "César" du cinéma québécois ont été intitulés sobrement "Gala du cinéma québécois". Pour cette édition "particulière", entachée par le scandale posthume autour de Claude Jutra, un film a clairement dominé le palmarès.

La Passion d'Augustine, qui sort en France le 30 mars, a ainsi gagné six trophées (sur 11 nominations): meilleur film, meilleure réalisatrice (Léa Pool, sept ans après son "Jutra" du meilleur film  s'étant le plus illustré à l'extérieur du Québec), meilleure actrice (Céline Bonnier, son deuxième trophée dans cette catégorie), meilleur second rôle féminin (Diane Lavallée), meilleurs costumes et meilleure coiffure. On peut y ajouter le prix Hommage qui a distingué François Dompierre, compositeur de musiques de films, qui a notamment réalisé les bandes sonores de IXE-13, Le déclin de l’empire américain, Jésus de Montréal et, donc, La Passion d’Augustine.

Guibord s'en va-t-en-guerre a fait un triplé gagnant (sur quatre nominations): meilleur second rôle masculin (Irdens Exantus, dont c'était le premier film), meilleur montage, meilleure musique.

Six fois nommé, Félix et Meira, candidat canadien recalé pour l'Oscar du meilleur film en langue étrangère, a récolté le prix du meilleur scénario et le prix du film s'étant le plus illustré à l'extérieur du Québec.

Champion du box office en 2015, La guerre des Tuques 3D, film d'animation, a remporté le prix du meilleur son et la Bobine d'or du film ayant vendu le plus de tickets d'entrées.

Brooklyn, primé deux fois par les prix Ecrans canadiens (les Oscars du Canada) la semaine dernière, est repart avec deux prix pour des professionnels québécois (le film a été tourné principalement à Montréal): meilleure photo, meilleure direction artistique.

Pour le reste, tout a été un peu éparpillé. Des films avec de nombreuses nominations sont repartis bredouilles: Insoumis (Corbo en VQ) (10-0), Elephant Song (9-0), Les êtres chers (7-0), Chorus (3-0), Anna (3-0), L'amour au temps de la guerre civile (3-0), Scratch (3-0)...

Paul à Québec a réussi à être récompensé pour le prix du meilleur acteur - sa seule nomination - pour Gilbert Sicotte (son deuxième prix dans cette catégorie).

Turbo Kid a du se contenter des meilleurs maquillages (5 nominations). Les courts métrages honorés sont Maurice (fiction) et Autos portraits (animation). Enfin le prix du documentaire a été décerné à Ouïghours, prisonniers de l'absurde.

9 trophées pour Room aux Prix Ecrans Canadiens 2016

Posté par vincy, le 14 mars 2016

Room a largement dominé la compétition des Prix Ecrans Canadiens de cette année avec 9 trophées, devant Hyena Road (3 prix) et Brooklyn (2 prix). Le film de Lenny Abrahamson, sorti en France la semaine dernier, a tout raflé ou presque lors de la cérémonie du dimanche 13 mars: film, réalisation, scénario (adaptation), montage, direction artistique, maquillages, second rôle féminin (Joan Allen), acteur principal (le jeune Jacob Tremblay) et actrice principale (Brie Larson, oscarisée pour ce rôle).

Il restait donc peu de choses à se partager pour le reste de la compétition. Brooklyn et Hyena Road sont deux seuls films a avoir reçu plus d'un prix hier soir. Le premier a été primé pour sa musique et sa photographie. Le second a été distingué pour les effets visuels, le montage sonore et le son

Le prix du second rôle masculin a récompensé le jeune Nick Serino pour Sleeping Giant. Remember a reçu le prix du meilleur scénario original.

Le prix du meilleur documentaire a été attribué à Hurt d'Alan Zweig.

Les BAFTAs 2016 couronnent The Revenant, Les nouveaux sauvages et Brooklyn

Posté par cynthia, le 15 février 2016

Dimanche 14 février, la 69ème cérémonie des BAFTAs (l'équivalent des Oscars britanniques) a récompensé les films et personnalités du cinéma pour l'année 2015. Entre surprises et résultats courus d'avance, petit retour sur cette soirée.

Cette année les BAFTAs était sous le signe de l'amouuuuuuur. Saint-Valentin oblige, la cérémonie avait proposé une "Kiss cam" aux invités. Qu'est-ce qu'une Kiss Cam? C'est simple: si la caméra du bisou (traduction quand tu nous tiens) tombe sur vous et votre voisin, vous êtes obligé de lui échanger un baiser. C'est ainsi que nous avons tous fondu devant le bisou entre Leonardo Dicaprio et Dame Maggie Smith.

Les British Academy of Film and Television Arts a la particularité de nommer des films de toutes nationalités (voir la liste des nominations), puisqu’il suffit que les films aient été projetés au Royaume-Uni durant l'année précédente. Sans surprise (ou presque), le grand vainqueur est The Revenant qui emporte cinq récompenses dont celle du meilleur film, du meilleur acteur pour Leonardo Dicaprio (on y croit pour les Oscars) et du meilleur réalisateur. C'était la 4e nomination pour DiCaprio, et, enfin, la bonne. Pour Inarritu, c'est un goût de revanche, puisque le cinéaste n'avait gagné que le prix de la meilleure photo l'an dernier avec Birdman.

Archi-favoris pour l'Oscar dans leur catégorie, Brie Larson remporte le BAFTA de la meilleure actrice pour sa prestation dans Room et Kate Winslet celui du meilleur second rôle féminin pour Steve Jobs (et accessoirement le troisième trophée de sa carrière).

Parmi les autres films récompensés, on retrouve Vice Versa pour le Meilleur film d’animation et Les nouveaux sauvages (Wild Tales) pour le Meilleur film en langue étrangère. C'est la première fois qu'un film argentin gagne cette récompense, alors que les deux pays se disputent toujours l'archipel des Malouines/Falklands.

Côté révélation de l'année, on l'avait dit il y a deux mois, John Boyega est sacré du Prix de l'étoile montante (Rising Star) face à Taron Egerton (Kingsman, Legend) et Brie Larson.

Enfin, les BAFTAs sacrent malgré tout un film national au milieu de cette invasion "d'étrangers" avec le prix du meilleur film britanique. On pensait qu'Ex-Machina allait l'emporter et finalement c'est Brooklyn qui l'a récolté.

Finalement la plus grande surprise provient du grand perdant de la cérémonie: Carol. Le film de Todd Haynes repart bredouille (on marche sur la tête!). Il faut croire que certaines histoires d'amour ne plaisent pas, même un 14 février. D'ailleurs si on regarde bien le palmarès est tout sauf romantique...

Le palmarès de la 69ème cérémonie des BAFTA:

Meilleur film: The Revenant de Alejandro Innaritu
Meilleure actrice: Brie Larson pour Room
Meilleur acteur: Leonardo DiCaprio pour The Revenant
Meilleur réalisateur: Alejandro Innaritu pour The Revenant
Meilleur second rôle masculin: Mark Rylance pour Le pont des espions
Meilleur second rôle féminin: Kate Winslet pour Steve Jobs
Meilleur scénario original: Spotlight
Meilleur scénario adapté: The Big Short

Meilleur film britannique: Brooklyn
Meilleur premier film: Theeb de Naji Abu Nowar
Meilleur film non-anglophone: Wild Tales de Damian Szifron
Meilleur film d'animation: Vice-versa de Pete Docter
Meilleur documentaire: Amy

Meilleure photo: The Revenant
Meilleure musique originale: Les huit salopards
Meilleurs décors: Mad Max Fury Road
Meilleur son: The Revenant
Meilleurs coiffures/maquillage: Mad Max Fury Road
Meilleur montage: Mad Max Fury Road

Trophée de l'étoile montante: John Boyega
Fellowship pour la contribution au cinéma britannique: Sir Sidney Potier

Carol et Le Pont des Espions en tête des nominations aux Baftas 2016

Posté par cynthia, le 8 janvier 2016

Les Baftas (Oscars Britannique) viennent de révéler les nominations de cette année. Carol de Todd Haynes part logiquement en tête. La douce fresque dramatique, tendre et intime sur l'histoire d'amour entre deux femmes dans l'Amérique des années 50 récolte 9 nominations (dont celle de la meilleure actrice pour Cate Blanchett...c'était une évidence)! Il a face à lui un film qu'on n'attendait pas si haut, Le Pont des Espions de Steven Spielberg, qui reçoit également 9 nominations. Plus surprenant (quoique vu sa prestance à l'écran on s'y attendait légèrement), l'actrice Alicia Vikander reçoit deux nominations à elle toute seule (meilleure actrice pour The Danish Girl et meilleur second rôle féminin pour Ex Machina). Comme pour les Golden Globes.

Le César du meilleur film 2015 n'est pas en reste puisque Timbuktu d'Abderrahmane Sissako est nommé dans la catégorie meilleur film étranger. Les Baftas ont même pensé à Star Wars,Le réveil de la force avec 4 nominations dont celle de la révélation (Rising Star) pour l'acteur John Boyega.

Mais une fois de plus, on peut regretter que peu de films britanniques soient réellement nominés, au profit de productions américaines. Ainsi Charlotte Rampling et Tom Courtenay (45 Years) sont absent du tableau, une absurdité. The Lobster est à peine mentionné. Aucun film anglais indépendant n'est cité. Comme si les Baftas devenaient années après années une antichambre colonisée des Oscars.

Cependant, nous pourrons nous délecter de cette 70ème cérémonie des Baftas en amoureux puisque les prix seront remis le 14 février.

Film: The Big Short, Le Pont des Espions, Carol, The Revenant, Spotlight

Film Britannique: 45 Years, Amy, Brooklyn, The Danish Girl, Ex Machina, The Lobster

Acteur: Bryan Cranston (Trumbo), Eddie Redmayne (The Danish Girl), Leonardo Dicaprio (The Revenant), Matt Damon (Seul sur Mars) , Michael Fassbender (Steve Jobs)

Actrice: Alicia Vikander (The Danish Girl), Brie Larson (Room), Cate Blanchett (Carol), Maggie Smith (The Lady in the van), Saoirse Ronan (Brooklyn)

Second rôle masculin: Benicio Del Toro (Sicario), Christian Bale (The Big Short), Idris Elba (Beasts of No Nation), Mark Ruffalo (Spotlight), Mark Rylance (Le Pont des Espions)

Second rôle féminin: Alicia Vikander (Ex Machina), Jennifer Jason Leigh (Les huit salopards), Julie Walters (Brooklyn), Kate Winslet (Steve Jobs), Rooney Mara (Carol)

Documentaire: Amy, Cartel Land, He Named me Malala, Listen to me Marlon, Sherpa

Film en langue étrangère: The Assassin (Taïwan), Snow Therapy (France/Suède), Theeb (Jordanie), Timbuktu (France), Les Nouveaux Sauvages (Argentine)

Film Animation: Vice et Versa, Les Minions, Shaun le mouton<.a>

Réalisateur: Adam McKay (The Big Short), Steven Spielberg (Le Pont des Espions), Todd Haynes (Carol), Ridley Scott (Seul sur Mars), Alejandro G. Inarritu (The Revenant)

Scénario: Le pont des Espions (Matthew Charman, Ethan et Joel Cohen), Ex Machina (Alex Garland), Les huit salopards (Quentin Tarantino), Vice et Versa (Josh Cooley, Pete Docter, Meg LeFauve), Spotlight (Tom McCarthy, Josh Singer)

Scénario/Adaptation: The Big Short (Adam McKay, Charles Randolph), Brooklyn (Nick Hornby), Carol (Phyllis Nagy), Room (Emma Donoghue), Steve Jobs (Aaron Sorkin)

Musique originale: Le pont des Espions (Thomas Newman), Les huit Salopards (Ennio Morricone), The Revenant (Ryuichi Sakamoto, Carsten Nicolai), Sicario (Johann Johannsson), Star Wars: Le réveil de la force (John Williams)

Image: Le pont des Espions, Mad Max: Fury Road, The Revenant, Sicario

Costumes: Brooklyn, Carol, Cendrillon, The Danish Girl, Mad Max: Fury road

Son: Le pont des espions, Mad Max: Fury Road, Seul sur Mars, The Revenant, Star Wars: Le réveil de la force

Effets Spéciaux: Ant-Man, Ex Machina, Mad Max: Fury Road, Seul sur Mars, Star Wars: Le réveil de la force

The EE Rising Star (Révélation de l'année): Bill Powley, Brie Larson, John Boyega, Taron Egerton

Les nominations surprenantes de la Guilde des producteurs américains

Posté par vincy, le 5 janvier 2016

8 des 10 films récompensés par la Guilde des producteurs américains (PGA Awards) ont reçu l'Oscar du meilleur film. Sauf surprise, le vainqueur des statuettes dorées hollywoodiennes se trouve dans cette liste. A priori, Spotlight est désormais le grand favori puisque Carol ne figure pas, ô scandale, dans ces nominations. L'autre leçon que l'on peut en tirer c'est la présence de films de genre, assez prépondérants cette année. La présence de Ex Machina, Mad Max, Seul sur Mars, The Revenant, Sicario et Straight Outta Compton est révélatrice d'une tendance intéressante où les films plus classiques, dits "oscarisables" sont moins nombreux. Ce n'est pas forcément qu'une bonne nouvelle. Dans un contexte où le cinéma d'auteur et les films indépendants a de plus en plus de difficultés à trouver son public en Amérique du nord, cela met en péril tout un pan de la production qui a besoin de ces prix hors festivals. Car l'autre leçon, c'est que - hormis trois films - cette liste est composée de films qui ne sont pas passés par les grands festivals. Le box office, le marketing ont eu raison des logiques des distributeurs indépendants (Sundance, Cannes, Venise, Toronto). Mad Max pourrait alors être un gagnant réjouissant: grand public, film de genre, film d'auteur, gros succès, présenté à Cannes, il cumule tous les atouts qu'on peut attendre d'un tel prix.

Les vainqueurs de chaque catégorie seront révélés le 23 janvier.

Darryl F. Zanuck Award (meilleur film)

The Big Short
Le Pont des espions
Brooklyn
Ex Machina
Mad Max: Fury Road
Seul sur Mars
The Revenant
Sicario
Spotlight
NWA: Straight Outta Compton

Meilleur film d'animation

Anomalisa
Le Voyage d'Arlo
Vice-Versa
Les Minions
Snoopy et les Peanuts, le film

Meilleur documentaire

Amy
The Hunting Ground
The Look of Silence
Meru
Something Better to Come

Les critiques de New York succombent au charme de Carol

Posté par vincy, le 2 décembre 2015

Todd Haynes réussit à faire presque aussi bien qu'en 2002 avec Loin du Paradis quand il avait emporté 5 prix à l'issue des votes du cercle des critiques de New York (film, réalisateur, scénario, image - déjà Edward Lachman - et les deux seconds rôles). Cette année, avec Carol, il obtient l'image, le scénario, la réalisation et surtout le titre de meilleur film. Carré d'as. Autant dire qu'il rafle l'essentiel et que Carol est définitivement dans les starting blocks pour les Oscars (l'an dernier Boyhood avait raflé trois prix dont film et réalisateur avant de devenir l'un des films les plus primés de la saison).

Notons aussi une sorte de razzia franco-cannoise (Le fils de Saul, Timbuktu et Sils Maria, tous produits en France), qui, avec Vice-Versa, donne ainsi 8 prix, indirectement aux sélections de Thierry Frémaux.

Meilleur film: Carol
Meilleur réalisateur: Todd Haynes (Carol)
Meilleur acteur: Michael Keaton (Spotlight)
Meilleure actrice: Saoirse Ronan (Brooklyn)
Meilleur film d'animation: Vice-Versa
Meilleur documentaire: In Jackson Heights
Meilleur scénario: Phyllis Nagy (Carol)
Meilleure image: Edward Lachman (Carol)
Meilleur second-rôle masculin: Mark Rylance (Le Pont des espions)
Meilleur second-rôle féminin: Kristen Stewart (Sils Maria)
Meilleur film étranger: Timbuktu
Meilleur premier film: Le fils de Saul
Prix spécial: William J. Becker (1927-2015), patron du distributeur Janus Films
Prix spécial: Ennio Morricone (pour la musique de The Hateful Eight)

Rooney Mara : en attendant Spike Jonze …

Posté par vincy, le 28 avril 2012

L'actrice nommée à l'Oscar pour son rôle de Lisbeth Salander dans le Millénium de David Fincher, est actuellement en pourparlers (et proche de la signature) pour le prochain film de Spike Jonze, sans titre pour le moment. Rooney Mara y côtoiera Joaquin Phoenix, Amy Adams et Samantha Morton. Il s'agira de l'histoire d'un homme qui tombe amoureux d'une voix d'ordinateur.

D'ici là, Mara sera à l'affiche de The Bitter Bill, de Steven Soderbergh, et de Lawless, de Terrence Malick.

L'actrice a également donné son accord pour être l'actrice principale de Brooklyn, adapté du roman de Colm Toibin (qu'on peut trouver en France chez l'éditeur Robert Laffont). Les producteurs et le scénariste, Nick Hornby, d'Une éducation, cherchent désormais un réalisateur pour ce tournage prévu au printemps 2013.

L'histoire est celle d'Ellis Lacey, irlandaise, dans les années 1950. A la demande de sa soeur Rose, Ellis quitte son pays natal pour s'exiler aux Etats-Unis. Sa vie nouvelle, entre les cours de comptabilité, son emploi de vendeuse dans un grand magasin et son amoureux Tony, va être bousculée par la mort de Rose, ce qui l'oblige à rentrer en Irlande, et à choisir entre ces deux vies.