Annie Awards 2017: Zootopie bien parti pour l’Oscar

Posté par vincy, le 5 février 2017

Après son Golden Globe, Zootopie a été le grand vainqueur des Annie Awards (voir la liste des nommés), les prix du cinéma d'animation aux Etats-Unis, avec six récompenses dont celles du meilleur film, du meilleur réalisateur et du meilleur scénario. Cela en fait désormais le grand favori pour l'Oscar du meilleur film d'animation cette année. Disney récolte au total 10 prix. Vaiana repart avec celui des meilleurs effets dans un film animé et de la meilleure interprétation vocale pour Auli’i Cravalho, tandis que Doctor Strange a reçu celui des meilleurs effets animés dans un film en prises de vues réelles. Même Le livre de la jungle a été distingué avec le prix de la meilleure animation de personnages dans un film en prises de vues réelles. Il n'y a bien que Le Monde de Dory qui a été oublié dans cette histoire, alors qu'il s'agit du plus gros succès de l'année dans l'animation en Amérique du nord.

Kubo et l'armure magique offre trois prix au studio indépendant Laika (animation de personnages dans un film animé, décors, montage).

Deux coproductions françaises ont été mises à l'honneur: La Tortue rouge (co-production Studio Ghibli, Wild Bunch, Why Not Productions), prix du meilleur film animé indépendant, et Le Petit Prince (Onyx Films, Orange Studios, On Entertainment), qui permet à la chanteuse Camille, ainsi qu'aux compositeurs Hans Zimmer et Richard Harvey de recevoir le prix de la meilleure musique. Deux films qui ont été présentés en Sélection officielle à Cannes.

Le Pakistan autorise de nouveau les films en provenance de Bollywood

Posté par vincy, le 5 février 2017

Le Pakistan a finalement levé l'interdiction de projeter des films indiens dans le pays. Le Premier ministre Nawaz Sharif a donné son accord jeudi dernier à la proposition du ministère de l'information et du patrimoine.

Kaabil, avec Hrithik Roshan et Raees avec Shah Rukh Khan et l'actrice pakistanaise Mahira Khan (photo) seront les premiers films indiens autorisés dans les cinémas pakistanais, dès cette semaine.

Depuis le mois de septembre, les salles du pays avaient arrêté de projeter des films indiens après de nouvelles tensions entre les deux voisins autour du territoire qu'ils se disputent, le Cachemire. Cela avait d'abord conduit l'Association des producteurs de cinéma Indiens à interdire le travail pour tous les artistes pakistanais dans les productions bollywoodiennes. La réplique du Pakistan a suivi, en bannissant les films indiens des écrans de cinéma dans le pays.

Interdépendance

70% du box office pakistanais provient de films produits par l'Inde. Autant dire que la levée de l'interdiction de films indiens a été vécue comme un soulagement par les exploitants pakistanais qui commençaient à suffoquer économiquement, dans un pays où la vidéo et le piratage restent la principale manière de voir des films.

Cependant, les distributeurs pakistanais doivent désormais soumettre les titres des films qu'ils souhaitent diffuser au Ministère.

Du côté Indien, les artistes pakistanais ont quand même pu travailler à Bollywood, même si à l'automne, un mouvement nationaliste avait tenté de bloquer la sortie d'un film - Ae Dil Hai Mushkil de Karan Johar - parce que l'acteur et chanteur pakistanais Fawad Khan était au générique de celui-ci (lire aussi notre édito du 1er décembre).

Prix Magritte 2017: Bouli Lanners premier de la classe belge francophone

Posté par kristofy, le 5 février 2017


La cérémonie des Magritte, la récompense équivalente aux César mais pour les films belges francophones, vient de se dérouler samedi 4 février à Bruxelles en célébrant Bouli Lanners. Il a remporté 5 récompenses pour son film Les Premiers, les Derniers dont les plus importantes, meilleur film et meilleur réalisateur. Les trois autres prix sont ceux du meilleur acteur dans un second rôle pour David Murgia, des meilleurs décors et des meilleurs costumes. Le film, avec Albert Dupontel et Suzanne Clément, sorti il y a un an dans les salles françaises, était nommé aux Prix Lumières 2017 dans la catégorie meilleur film francophone. C'est le quatrième long métrage de Lanners, qui avait déjà réalisé une razzia de 5 Prix Magritte en 2012 avec son précédent film, Les Géants, dont meilleur film et meilleure réalisation.

Un acteur à découvrir sur TF1 lundi soir

Bouli Lanners était aussi nommé comme meilleur acteur mais la statuette lui a été soufflée pour l’époustouflant Jean-Jacques Rausin pour son extraordinaire performance dans Je me tue à le dire. A noter d’ailleurs que les français vont enfin découvrir Jean-Jacques Rausin par le biais de la télévision : c’est un personnage principal de la série Ennemi public (qui a été un gros succès en Belgique) dont la diffusion débute justement ce lundi 6 février sur TF1. Pour ce film, Je me tue à le dire, son compère le réalisateur Xavier Séron a gagné le Magritte du meilleur scénario, tout en gagnant aussi le Magritte du meilleur court-métrage avec Le Plombier co-réalisé avec Méryl Fortunat-Rossi (le duo avait aussi déjà aussi gagné ce même prix l’année dernière pour leur court L'Ours Noir).

Deux actrices ex-aequo

Pour la première fois dans la catégorie meilleure actrice, il n’y a pas eu une gagnante mais deux comédiennes ex-aequo: Astrid Whettnall dans La Route d’Istanbul et Virginie Efira dans Victoria, qui présidait également la soirée. Peut-être une initiative à suivre pour les prochains César en France puisque celui de meilleure actrice semble déjà promis à Isabelle Huppert au détriment des performances de SoKo et de Virginie Efira… La catégorie Meilleure Photographie réunissait les meilleurs directeur photo du moment et c’est Olivier Boonjing qui a reçu le prix pour Parasol. A noter qu'il a aussi officié sur l’image de Je me tue à le dire. Face à lui, il y avait Manu Decosse pour Évolution et à Benoît Debie pour La Danseuse,tous deux injustement oubliés dans leur catégorie aux César.

6 films s’étaient partagé le plus de nominations : 8 pour Les Premiers, les Derniers de Bouli Lanners et pour Keeper de Guillaume Senez, repart avec le Magritte du meilleur premier film et celui du meilleur second-rôle féminin, 7 pour Je me tue à le dire de Xavier Seron ainsi que pour Parasol de Valéry Rosier, 5 pour Black de Adil El Arbi et Bilall Fallah (sans récompense au final malheureusement), 4 pour L'Économie du couple de Joachim Lafosse.

Les Dardenne complètement oubliés

Signalons, avec un certain humour belge, que le film La fille inconnue de Luc et Jean-Pierre Dardenne n’avait obtenu absolument aucune nomination, sans doute une manière de reconnaître que celui-ci était beaucoup plus faible que leurs autres films précédents (ce qui n’a pas empêché les français de le glisser tout de même en catégorie César du meilleur film étranger au dépend d'un chef d’œuvre asiatique par exemple ou même d'un autre film belge plus méritant).

Justement, dans la catégorie étranger, les Magritte ont décerné leur prix au film d'animation franco-néerlando-japonais, La tortue rouge. Un choix audacieux pour cette catégorie. Tandis que le meilleur film belge non francophone a distingué Belgica.

Durant la soirée un Magritte d’honneur a été remis au comédien André Dussollier, qui vient d’être dirigé par le belge Lucas Delvaux dans Chez nous : bien avant sa sortie en salles à venir au cinéma le 22 février le film a déjà été critiqué pour évoquer un parti d’extrême-droite durant une période électorale...

Voici le palmarès pour les principales catégories :

Meilleur film : Les Premiers, les Derniers de Bouli Lanners
Magritte du meilleur réalisateur :  Bouli Lanners pour Les Premiers, les Derniers
Meilleur scénario original : Xavier Séron pour Je me tue à le dire
Meilleur acteur : Jean-Jacques Rausin pour Je me tue à le dire
Meilleure actrice : Astrid Whettnall pour La Route d’Istanbul ex-aequo avec Virginie Efira pour Victoria
Magritte de la meilleure actrice dans un second rôle : Catherine Salée dans Keeper
Magritte du meilleur acteur dans un second rôle : David Murgia pour Les Premiers, les Derniers
Magritte du meilleur espoir féminin : Salomé Richard dans Baden Baden
Magritte du meilleur espoir masculin : Yoann Blanc dans Un homme à la mer
Meilleur premier film : Keeper de Guillaume Senez
Meilleure Photographie : Olivier Boonjing pour Parasol
Magritte du meilleur film flamand : Belgica de Felix Van Groeningen
Magritte du meilleur film étranger : La Tortue Rouge de Michael Dudok de Wit
Meilleur court métrage de fiction : Le Plombier de Méryl Fortunat-Rossi et Xavier Seron