Gérardmer 2017: un palmarès surprenant

Posté par cynthia, le 2 février 2017

La 24ème édition du festival du film fantastique de Gérardmer s'est achevée dimanche dernier en révélant un palmarès plus que surprenant.

Grosse surprise qui nous a écarquillé les yeux, le sublime Split de Night Shamaylan a été snobbé. Nous ne comprenons toujours pas pourquoi. L'histoire de ce psychopathe aux 23 personnalités avait conquis les spectateurs mais pas au point de détrôner le cannibalisme de la réalisatrice Julia Ducourau avec Grave, déjà salué à la Semaine de la Critique 2016, et qui sort en salles le 15 mars prochain. La triste aventure d'une végétarienne devenue cannibale emporte le grand prix ainsi que le prix de la critique. Pourtant, nous ne nous inquiétons pas pour Split qui domine le box office US depuis une semaine.

Notre coup de cœur du festival, On l'appelle Jeeg Robot de Gabriele Mainetti emporte le prix du jury et quant au merveilleux The Girl with all the Gifts de Colm McCarthy, il emporte les prix de la meilleure musique originale et le prix du public. A noter enfin que c'est le sublime Limbo de Konstantina Kotzamani qui a séduit le jury courts-métrages. Cette parabole hypnotisante sur une bande d'enfants confrontés au grand choc de la différence et de phénomènes qui les dépassent avait elle-aussi été présentée à la Semaine de la Critique en 2016.

Grand Prix
soutenu par la Région Grand Est
Grave de Julia Ducournau
(France & Belgique)

Prix du jury (ex-aequo)
Under the shadow de Babak Anvari
(Royaume-Uni, Qatar, Jordanie & Iran)

Prix du jury (ex-aequo)
On l'appelle Jeeg Robot de Gabriele Mainetti (Italie)

Meilleure musique originale
soutenu par la SACEM
Cristobal Tapia de Veer
pour The Girl with all the Gifts de Colm McCarthy
(Royaume-Uni)

Prix de la critique
Grave de Julia Ducournau
(France & Belgique)

Le prix du public
soutenu par la Ville de Gérardmer
The Girl with all the Gifts de Colm McCarthy
(Royaume-Uni)

Le prix du jury Syfy
Under the shadow de Babak Anvari
(Royaume-Uni, Qatar, Jordanie & Iran)

Le prix du jury jeune de la Région Grand Est
The autopsy of Jane Doe de André Øvredal
(Royaume-Uni)

Grand prix du court-métrage
avec le soutien de Make Up For Ever
Limbo de Konstantina Kotzamani
(France & Grèce)

Edito: Clair de lune

Posté par redaction, le 2 février 2017

Il est clair que l'actualité n'est pas focalisée sur le cinéma ces temps-ci. Les feuilletons palpitants sont ailleurs, du côté de la Maison-Blanche où un milliardaire joue les Dr Folamour, de la course présidentielle française où on assiste à une sorte de télé-réalité éliminant presque tous les quinze jours tel ou tel candidat, ou encore sur les terrains de handball ou de tennis où des vétérans réalisent des exploits spectaculaires comme dans un bon feel-good movie qui fait triompher les outsiders.

Il est clair aussi que le cinéma d'auteur retrouve de la vigueur en cet hiver tempêtueux et capricieux. Les fans de blockbusters devront un peu patienter. Entre comédies françaises et films d'animation tous publics, les cartons critiques sont aussi des succès publics. La valeur Oscar a encore la cote. La La Land, qui a fait sombrer certains dans l'ennui (on l'avait dit, le scénario est le talon d'Achille de ce gracieux drame musical) et enchanter les autres, est un triomphe en salles. Manchester by the Sea continue de drainer suffisamment de spectateurs sur la longueur pour espérer atteindre les 500000 entrées en France, malgré un sujet - le deuil - pas franchement joyeux. Cette semaine, le cinéma américain nous offre deux œuvres plus que marquantes. D'abord un film puissant et prégnant, Moonlight. Ce portrait de l'autre Amérique, celle des minorités, qui commence comme un Spike Lee pour s'achever, bouleversant sur un film à la Ang Lee (qui sort cette semaine Billy Lynn, nous y reviendrons ce week-end), est bouleversant par sa pudeur et sa justesse. Un film audacieux qui n'aura pas l'Oscar. On ne compte plus le nombre de films excellents, récompensés un peu partout, qui n'ont pas eu la statuette simplement parce qu'il s'agissait d'une histoire d'amour entre deux personnes du même sexe. Moonlight a davantage d'intensité dramatique que La La Land, mais Hollywood préfèrera la glorification de son miroir. Another Day in the Sun.

Entre ombres et lumières, l'autre film de la semaine est Jackie. Filmé par un cinéaste chilien, d'ores et déjà dans la cour des grands, ce portrait de femme-épouse-mère-veuve-first lady n'est pas vraiment américain même si son sujet l'est, même si son financement l'est aussi en partie. Outre le style singulier de ce non-biopic, il s'agit d'une véritable réflexion entre le réel et la représentation, ce que l'on vit et ce que l'on montre. Jackie est incarné par une israélo-américaine, réalisé par un sud-américain, coproduit par des sociétés françaises (Wild Bunch et Why Not), et tourné aux deux tiers en France, dans la Cité du cinéma de Luc Besson.

Car il est tout aussi clair que la réforme du crédit d'impôt international a multiplié les tournages en France, rapportant 152M€ l'an dernier (trois fois plus qu'en 2015) et bénéficiant à 36 projets (au lieu de 22 en 2015). Christopher Nolan, Bollywood, les studios illumination, Cinquante nuances..., et peut-être le sixième Mission:Impossible: la France devient sexy pour tourner. Il était moins cher de reconstituer la Maison-Blanche de l'époque JFK à Saint-Denis qu'à Londres, Prague, Los Angeles ou Montréal.

En cette période un peu chaotique et assombrie, ce genre de nouvelles apporte un rayon de lune salvateur.

Le festival Tout-Petits Cinéma souffle sa 10e bougie

Posté par MpM, le 2 février 2017

Depuis 2008, les enfants âgés de 18 mois à 4 ans ont eux-aussi leur festival de cinéma. Créé par le Forum des Images, il propose des programmes de courts métrages adaptés aux plus jeunes et accompagnés en direct par des artistes du spectacle vivant. Une occasion assez unique de faire découvrir la magie du grand écran aux nouvelles générations plus habituées (et pour cause) à la télévision et aux tablettes qu'à la salle obscure.

Pour son 10e anniversaire, le Festival s'étend sur trois week-ends et deux mercredis (du 4 au 19 février) et propose 9 ciné-concerts et ciné-chansons dont deux créations et un best of des productions de Tout-Petits Cinéma.

Les petits festivaliers pourront ainsi découvrir des pépites de l'animation française et indienne accompagnées par DJ Ganesh from Paris (En route pour Bollywood), des chiens espiègles dont les aventures seront rythmées par Joseph d'Anvers (Chiens de tous poils), des films polonais sur lesquels des musiciens bretons laissent libre court à leur créativité la plus folle sur leurs instruments constitués de jouets anciens (La petite fabrique des jouets),ou encore des films d’animation du studio Weston Woods, adaptés d’ouvrages pour enfants, et sur fond de musique pop-rock endiablée (Et les livres s'animent).

En parallèle, des ateliers et des animations sont proposées aux enfants (apprendre à réaliser une chorégraphie à la manière des films Bollywood, s’initier à l’importance du son au cinéma...) et deux demi-journées professionnelles sont organisées autour des ciné-concerts créés par le Forum des images. Et pour ceux qui trouveraient l'expérience trop courte, un CD regroupant les chansons et musiques spécialement composées par les artistes qui se sont illustrés à chaque édition de Tout-Petits Cinéma permettra de ramener le festival à la maison !

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10e Festival Tout-Petits Cinéma
Du 4 au 19 février
Informations et réservations sur le site du Forum

Leonardo DiCaprio prend la main sur « The Black Hand »

Posté par redaction, le 2 février 2017

Un an après son Oscar pour son rôle dans The Revenant, Leonardo DiCaprio semble de nouveau avoir l'envie de revenir devant la caméra. Il va produire et jouer le rôle principal de The Black Hand, adaptation du livre de Stephan Talty, projet piloté sous la bannière Paramount avec qui Appian Way, la société de prod de l'acteur, a un accord.

Cette histoire vraie sur les origines de la mafia américaine suit le Sherlock Holmes italien comme il était surnommé, Joe Petrosino, flic de la police de New York, traquant un gang sans foi ni loi au début du XXème siècle. Formé d'immigrants italiens, ce gang kidnappait des gens pour extorquer de l'argent à leurs familles, tout en étant protégé par le silence de leur communauté.

The Black Hand paraîtra en librairie en avril aux Etats-Unis. Son auteur, déjà à l'origine de six essais, a également été le "nègre" du livre A Captain's Duty, histoire qui fut adaptée au cinéma sous le titre Captain Phillips, avec Tom Hanks.

DiCaprio ne s'est engagé que sur un autre film Sam Phillips, un biopic sur le pionnier de l'industrie musicale dans les années 1950 qui a produit et lancé les carrières de Elvis Presley, Johnny Cash et Jerry Lee Lewis. La Paramount a acquis trois autres projets pour la star, qui, pour l'instant, n'en a confirmé aucun.