Omar Sy, Charlotte Gainsbourg, Golshifteh Farahani, Monica Bellucci, Céline Sciamma et Emmanuelle Bercot nouveaux votants aux Oscars

Posté par vincy, le 29 juin 2017

oscarsL'Académie des Oscars accueille 774 nouveaux membres cette année, en provenance de 57 pays, de 19 à 95 ans Dorénavant, les femmes représentent 39% du collège électoral (+11 points) et les minorités ethniques 30% (+17 points, +331% depuis 2015). L'équilibre promis après la campagne en 2016 #OscarsSoWhite semble en bonne route. 7 collèges (dont celui des acteurs) accueillent ainsi plus de femmes que d'hommes cette année.

Plusieurs français rejoignent les heureux votants dont Omar Sy et Charlotte Gainsbourg, assez logiquement vu leurs carrières internationales, et Emmanuelle Bercot.

On peut signaler aussi Riz Ahmed, Aishwarya Rai , Monica Bellucci, Daniel Brühl, Maggie Cheung, Chris et Luke Evans, Elle Fanning, Golshifteh Farahani, Gal Gadot, Armie Hammer, Chris Hemsworth, Dwayne Johnson, Tony Leung, Rami Malek, Sienna Miller, Viggo Mortensen, Chris Pratt, Zachary Quinto, Margot Robbie, Amanda Seyfried, Kristen Stewart, Channing Tatum, Aaron Taylor-Johnson, Paz Vega et Shailene Woodley parmi les comédiens.

Côté cinéastes, Fatih Akin, Derek Cianfrance, Carlos Diegues, Amat Escalante, Tom Ford, Ann Hui, Barry Jenkins, Alejandro Jodorowsky, Kim Ki-duk, Mohammed Lakhdar-Hamina, Kleber Mendonça Filho, Brillante Mendoza, Takashi Miike, Arturo Ripstein, Guy Ritchie, les frères Russo, Johnnie To, Tran Anh Hung, Pablo Trapero font leur entrée.

Notons aussi l'arrivée de Claude Barras et Céline Sciamma (Ma vie de Courgette), respectivement dans le collège animation et dans celui des scénaristes.

Locarno 2017: les présidents des jurys révélés

Posté par vincy, le 29 juin 2017

La 70e édition du Festival de Locarno (2-12 août) s'offre Olivier Assayas comme président du jury de la compétition internationale. Il avait déjà été membre du jury en 2004. Prix de la mise en scène à Cannes en 2016, prix du scénario à Venise en 2012, le cinéaste français a sorti l'an dernier Personal Shopper et il a également co-écrit l'adaptation du nouveau Polanski, D'Après une histoire vraie.

Le réalisateur égyptien Yousry Nasrallah, récompensé à Locarno pour son film El Medina (1999), présidera le jury Cineasti del presente (Cinéastes du présent).

L'actrice française, deux fois césarisée, Sabine Azéma sera quant à elle à la tête du jury de la compétition Pardi di domani (Léopards de demain).

Edito: Grand froid sur le cinéma français

Posté par redaction, le 29 juin 2017

C'est une longue traversée du désert que vit le cinéma français. Cela fait quatre mois que la pôle position du box office est occupée par le cinéma hollywoodien. Seuls deux films sont dans le Top 10 annuel (5 pour le Top 20). On ne compte plus les fiascos. Le dernier film français millionnaire est A bras ouvert, sorti début avril. Les comédies, genre favori des spectateurs et genre préféré des producteurs, ont subit de sérieux revers. Seulement six ont passé le cap du million d'entrées en 6 mois. Certaines ont signé de sacrées contre-performances. Hormis Raid Dingue et Alibi.com, aucune n'a vraiment fédéré au premier semestre. Ni Camille Cottin, ni Kev Adams, ni Alexandra Lamy, ni même Franck Dubosc n'ont sauvé des films que les critiques ne veulent même plus voir...

On peut aussi se désoler, dans le pays de la cinéphilie, qu'aucun autre film dramatique, d'auteur, d'action/aventures ou de "genre" n'ait pris le relais. Mais comment pourrait-il en être autrement? Qui parle de ces films à la télévision et hors des radios publiques? Le marketing hollywoodien a imposé sa toute puissance. Sans l'effet Cannes, comment Desplechin pourrait-il attirer plus de 400000 spectateurs quand, en face, les médias généralistes choisissent un Alien, des Pirates ou des Super-héros?

Le buzz sur les réseaux sociaux, le star-système est incomparablement plus puissant quand il est made in USA. Les distributeurs français ne manquent pas d'initiatives mais de moyens et de solidarité.

Consanguinité entre télé et ciné

L'INA vient de publier une étude (pour la période du 1er janvier 2010 au 31 décembre 2015) sur les talk-shows et divertissements TV et radios, ce genre où les invités sont convoités et les audiences ciblées. On constate que les invités venant du cinéma et de la musique sont les plus sollicités. En cinq ans, c'est Franck Dubosc qui a été le plus invité (95 fois!!!! dont 21 fois sur France 2), devançant François-Xavier Demaison et François Berléand, tous trois avec une carrière d'humoristes ou de théâtre. Champion toutes catégories, l'acteur-chanteur Patrick Bruel (99 fois). Et ajoutons parmi les chouchous Charles Berling, Daniel Auteuil, Isabelle Nanty, Pierre François Martin Laval, Denis Podalydès, Josiane Balasko, Gérard Jugnot et Jamel Debbouze. En clair beaucoup de plus de 40 ans, beaucoup d'hommes, beaucoup de multi-tâches, beaucoup de comédiens issus de la comédie. Et pourtant ça ne suffit pas à faire des entrées.

"On observe une importante densité au niveau des connexions entres les animateurs et leurs invités, ce qui illustre bien la tendance de la part des animateurs du corpus à inviter globalement les mêmes personnes dans leurs émissions. S’il est vrai que les animateurs ont des affinités avec certains invités, celles-ci sont la plupart du temps « non exclusives » ; autrement dit la plupart des personnes invitées régulièrement sur les plateaux des talk-shows et des divertissements ont été invitées à peu de reprises par un même animateur. En effet, de manière générale, les personnalités qui sont les plus souvent invitées ne sont pas liées à un seul présentateur, mais sont au contraire connectées à un grand nombre d’animateurs."

Voilà. En d'autres termes la consanguinité entre animateurs et invités empêche, comme en génétique, une régénérescence de la famille. A force de voir toujours les mêmes têtes, il n'y a plus de désir, mais plutôt une lassitude. A trop produire des comédies fades et mal écrites, à trop vendre le cinéma avec les mêmes acteurs/actrices, à trop coloniser les émissions de divertissements et les talk-shows avec ces mêmes acteurs pour ces mêmes comédies, on ne produit qu'une seule chose: l'indifférence.