Annecy 2018 : Un homme est mort d’Olivier Cossu, à découvrir également sur Arte

Posté par MpM, le 13 juin 2018

Avant sa diffusion sur Arte ce mercredi 13 juin à 22h35 (et sur arte.tv du 6 juin au 13 juillet), le festival d'Annecy propose hors compétition le long métrage Un homme est mort d'Olivier Cossu, adapté du roman graphique de Kris et Étienne Davodeau qui raconte le combat des ouvriers du bâtiment brestois pendant les grèves de 1950. Il s'inspire de faits réels, la mort d'un ouvrier lors d'une grande manifestation organisée par la CGT et secrètement interdite par le Préfet. René Vautier, cinéaste engagé (il a déjà réalisé Afrique 50, premier film anticolonialiste français), est invité à venir témoigner de la lutte. Le film qu'il réalisera, Un homme est mort, et qui sera montré dans toute la Bretagne grâce à un cinéma ambulant, sera malheureusement détruit.

C'est donc à un film sur un film disparu que s'est attelé Olivier Cossu, dont c'est le premier long métrage, et qui vient plutôt du domaine des effets visuels. Pour cela, il a dû faire face à un défi de taille, réaliser un long métrage d’animation avec un budget limité (2 millions d'euros, dont 1,6 M€ pour la fabrication) qui l'a poussé à travailler dans une grande économie de moyens. Il a dû notamment renoncer à la fluidité généralement recherchée dans ce type de longs métrages pour privilégier le contenu des scènes et l'émotion qui s'en dégage.

On peut ainsi être décontenancé par l'aspect parfois statique de certaines scènes qui auraient gagné à avoir plus d'ampleur, notamment lors du grand moment de bravoure de la manifestation. Mais Olivier Cossu contourne le problème avec de larges mouvements de caméra sur des décors figés ainsi que de nombreux plans rapprochés qui créent l'illusion du mouvement. Ce n'est finalement pas gênant de voir un seul personnage bouger au milieu d'une foule, parce que cela donne justement l'impression d'une focale portée sur lui en tant que membre d'un tout. Le propos politique et humain n'y perd d'ailleurs rien en force et en puissance, et on ne peut qu'admirer la reconstitution habile du Brest d'après-guerre et des conditions de vie déplorables des ouvriers. Ainsi, l'animation accompagne d'autant mieux le sentiment ambiant de révolte et d'injustice que son minimalisme lui permet de suggérer sans jamais souligner.

Kris et les scénaristes Guillaume Mautalent et Sébastien Oursel ont par ailleurs décidé de changer le point de vue du récit. Dans le livre, c'est René Vautier qui est au centre. Dans le film, la caméra adopte le point de vue de P’tit Zef, un des ouvriers, dont on découvre le quotidien ainsi que la rage mal contenue. Les scénaristes ont aussi souhaité rajouter des personnages féminins, car les femmes ont joué un rôle important dans le mouvement de grève. On peut toutefois déplorer qu'il s'agisse d'une mère (celle de P'tit Zef) et d'une petite amie potentielle (Paulette, après laquelle soupire P'tit Zef). Pour la mise en scène de la conscience politique des femmes de l'époque en tant que telle, on repassera. En revanche, on ne pourra pas faire l'économie de l'incontournable histoire d'amour qui apporte un contrepoint parfois bien inutile et artificiel à l'intrigue sociale.

C'est probablement le principal défaut d'Un homme est mort : répondre un peu trop au calibrage des fictions télé traditionnelles (c'est une commande d'Arte). En plus de l'histoire d'amour, il faut donc un zeste de rivalité masculine et des touches d'humour pas toujours bien amenées. Si l'on est un peu embarrassé de voir René Vautier donner des conseils sentimentaux au personnage principal, le film s'élève dès qu'il revient au cœur de son sujet : le contexte social, les revendications, la solidarité ouvrière, la lutte.

Toute l'histoire liée au film de Vautier ainsi qu'aux projections organisées dans la région est ainsi éminemment évocatrice et touchante. L'avant-dernière séquence, avec Paul Eluard, est même franchement émouvante, nous renvoyant à la conjoncture d'autres luttes, en des temps anciens qui semblent à la fois révolus et tellement proches de nous. C'est ce que semble dire en filigrane la toute fin du film, qui se vérifie aujourd'hui : "il ne faut jurer de rien, ils sont capables de tout, les patrons". D'où la nécessité d'un film comme celui-ci.

Annecy 2018 : création du label Azimut pour favoriser la distribution de films d’animation pour adultes et adolescents

Posté par MpM, le 12 juin 2018

On penserait inutile de le rappeler, et pourtant ce n'est pas encore une évidence pour tout le monde : non, l'animation n'est pas un genre (mineur) réservé aux enfants ! On voit même de plus en plus de longs métrages ambitieux s'adressant à un public d'adultes et d'adolescents, tels que les documentaires Chris the Swiss d'Anja Kofmel et Another day of life de Raúl de la Fuente et Damian Nenow, l'essai politique ironique et irrévérencieux Seder masochisme de Nina Paley ou encore le pastiche de film de genre Chuck Steel : Night of the Trampires de Mike Mort, tous présentés à Annecy cette année.

Pourtant, certains de ces films exigeants peinent à trouver le chemin des salles (on a un doute assez sérieux sur Chuck Steel, par exemple). C'est dans l'idée de favoriser ces sorties jugées "atypiques" que le distributeur Cinéma Public Films et la société de production Autour de Minuit ont décidé de créer le label de distribution Azimut. "Né d’une envie commune de défendre la création et la diffusion d’un format en pleine (re)naissance, Azimut portera dans les salles des projets atypiques d’animation destinés aux adultes et jeunes adultes, des visions d’artistes iconoclastes, des scénarios et des graphismes barrés au service d’histoires et de problématiques profondément actuelles" expliquent-ils dans un communiqué commun.

Cinema Public Films poursuivra dans la voie qui est la sienne, à savoir l'accompagnement des films à travers du matériels spécifique et des ateliers, expositions, ciné- goûters, rencontres ou workshop, tandis qu'Autour de minuit (à qui l'on doit notamment Psiconautas de Alberto Vazquez), fournira le contenu éditorial. Dans un premier temps, Azimut diffusera ainsi des productions ou coproductions issues de la société de production, puis sera appelé à proposer également des oeuvres externes, acquises pour l'occasion.

Deux programmes très attendus sont d'ores et déjà annoncés : Thee Wreckers Tetralogy, qui réunit quatre courts métrages du cinéaste Rosto (No place like home, Lonely bones, Splintertime et Reruns), et est actuellement présenté au Festival d'Annecy, mais aussi Unicorn wars, le très attendu nouveau long métrage d'Alberto Vazquez.

Fonda, Keaton, Linder… le Festival Lumière soufflera ses 10 bougies en bonne compagnie

Posté par Morgane, le 12 juin 2018

11 juin, 11h, conférence de presse à l’Institut Lumière. Thierry Frémaux, directeur de l’institut Lumière, présente la future et 10e édition du Festival Lumière qui se tiendra à Lyon du 13 au 21 octobre 2018.

Bien sûr, il a décidé de faire durer le suspense jusqu’au bout et de garder l’annonce du Prix Lumière pour la fin de la conférence.

Nous ne sommes qu’au mois de juin, la programmation de cette 10e édition n’est donc pas bouclée, mais déjà un grand nombre de choses sont annoncées. Le Festival garde la trame de ses dernières éditions, et on le comprend, car il a réussi, en neuf années, à trouver une belle manière d’allier festival cinéphile et festival populaire!

Concernant le focus fait sur l’histoire du Cinéma français, après Clouzot, Carné, Becker et Duvivier, c’est au tour d'Henri Decoin, dont le fils Didier Decoin, prix Goncourt pour John l’Enfer, sera présent pour l’occasion. Né en 1890, champion de natation, aviateur durant la guerre, il devient journaliste sportif, écrivain puis cinéaste. Il travailla avec, entre autres, Danielle Darrieux, Jean Gabin, Lino Ventura, Louis de Funès...

Pour le focus fait sur l’Histoire permanente des femmes cinéastes, après Alice Guy, Agnès Varda, Germaine Dulac, c’est Muriel Box qui sera mise en lumière. Anglaise, scénariste, cinéaste et productrice, elle reçoit l’oscar du meilleur scénario pour le Septième voile qu’elle écrit avec Sydney Box.

Richard Thorpe, réalisateur aux 284 films, sera également à l’honneur. Rendu célèbre notamment par Ivanohé, certains de ses films, dont La main noire, seront projetés lors du festival en 35mm.

Dans la section Sublimes Moments du Muet, quatre grands noms cette année:

- Max Linder, mort très jeune, suicidé avec sa femme et laissant derrière eux une petite fille à peine âgée de 1 an, Maud, qui a par la suite dévoué sa vie à la mémoire de ses parents. Elle a beaucoup oeuvré à la reconstitution de l’oeuvre de son père et à sa mort, l’automne dernier, elle a tout légué à l’Institut Lumière. Il y aura donc une rétrospective Max Linder, une soirée hommage au cinéaste ainsi que la création d’un Institut Maud et Max Linder.

- Catherine Hessling, muse de Jean Renoir.

- Buster Keaton dont on découvrira aussi la troisième (et peut-être dernière) partie de la rétrospective (on avait pu découvrir les deux premières parties en 2016 et 2017).

- Charlie Chaplin qui, pour ce 10e anniversaire, sera également de la partie.

Tout comme à Cannes cette année, le Festival Lumière célèbrera le 50e anniversaire de 2001, l’Odyssée de l’espace qui sera alors projeté en 70mm.

D’autres rétrospectives auront lieu: Hommage à Liv Ullman présente pour l’occasion ; rétrospective du réalisateur chinois King Hu ; invitation à Peter Bogdanovich...

A noter une nouveauté cette année, un Worshop avec Michel Ciment. Une trentaine de personnes pourront suivre un enseignement chaque matin et un visionnage de films chaque après-midi avec Michel Ciment, maître de conférence et rédacteur dans la revue Positif. Ce sera l’occasion pour eux, durant cinq jours, d’apprendre à regarder un film, critiquer un film, mener un débat, écrire sur le cinéma…

Le cinéma se fait aussi en musique. Bernard Lavilliers sera présent le mardi 16 octobre à L’Institut Lumière pour jouer de la musique, lire des textes de Blaise Cendrars et parler de cinéma. Camelia Jordana, comme c’est le cas depuis plusieurs éditions, sera également là avec un tour de chant des grandes chansons du cinéma français. Enfin, Catherine Frot poussera également la chansonnette plusieurs fois durant ces 9 jours du festival, accompagnée d’un unique piano et ce dans quelques cafés lyonnais. A préciser.

Ce Festival fêtera aussi les 15 ans du film Nos meilleures années qui avait été projeté à sa sortie en présence de toute l’équipe à L’Institut Lumière et Tilda Swinton devrait venir présenter son film de chevet, I know where i’m going de Michael Powell et Emeric Pressburger.

Le Marché International du Film Classique soufflera, lui, ses 7 bougies. Et durant ces neuf jours, les festivaliers pourront également découvrir la nouvelle librairie Lumière qui se trouve dans les anciens ateliers Lumière.

Tout est dit ou presque. Les nombreux remerciements ont été effectués. On sait que les tee-shirts de cette 10e édition ont été designé par Jean-Paul Gaultier et que le programme détaillé arrivera fin août, début septembre, patience.

Désormais, roulements de tambour, le visage du 10e Prix Lumière apparait sur l’écran en grand. Et cette année, pour la deuxième fois, après Catherine Deneuve, c’est une femme, Jane Fonda, qui recevra le Prix Lumière !

Fille d’Henry Fonda, Jane Fonda grandit dans l’ombre de son père. Cours de danse, de théâtre, mannequin, elle intègre l’Actor’s Studio et tournera ensuite avec George Cukor, George Roy Hill puis en France avec René Clément et Roger Vadim. De retour aux Etats-Unis elle tournera avec Sydney Pollack puis Hal Ashby, Arthur Penn, Joseph Losey, Ted Kotcheff, et par la suite Jean-Luc Godard, Paolo Sorrentino et bien d'autres encore…

Jane Fonda, c’est la femme aux deux Oscars, pour ses rôles dans Klute de Alan J. Pakula en 1971 et dans Le Retour de Hal Ashby en 1979.

Jane Fonda n’est pas qu’une Star de cinéma, elle est également une femme très engagée et qui choisit ses rôles en fonction de ses idéologies. Elle se bat pour les droits civiques, contre la guerre du Vietnam, contre le nucléaire, pour les droits des femmes… Les causes sont nombreuses et son engagement certain.

Mais peu à peu elle s’éloigne du 7e Art, se consacre un temps à l’aerobic puis revient au Cinéma dans les années 2000 sous l’angle de la comédie. En 2012 elle passe au petit écran avec la série The Newsroom. L’expérience lui plait et elle réitère avec Grace et Frankie. On la voit également dans Youth de Sorrentino et très récemment aux côtés de Robert Redford dans Nos Âmes la nuit, (création Netflix) où tous deux octogénaires ils livrent une tendre interprétation de la vieillesse et des sentiments qui en découlent…

Le documentaire Jane Fonda in five acts sera alors projeté lors du Festival Lumière et un hommage sera rendu avec elle à son père Henry Fonda.

Et dire qu'il reste encore 4 mois à attendre avant le Clap de départ de cette belle édition !

Annecy 2018 : quelle place pour l’animation en France ?

Posté par MpM, le 11 juin 2018

Alors que le Festival international du film d’animation d’Annecy ouvre ses portes, le Centre national du cinéma et de l’image animée vient de publier la dixième édition de son étude sur le marché de l’animation.

A cette occasion, la ministre de la Culture Françoise Nyssen et Présidente du Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC) Frédérique Bredin saluent l'excellence de la filière française, reconnue dans le monde entier pour sa créativité, et le dynamisme dont elle fait preuve.

Le rapport du CNC relève ainsi que l’animation française est le premier genre audiovisuel à l’export, et représente plus de 130 millions d'euros. Dans les salles, 29 films d'animation ont réalisé en 2017 un total de 15,1 millions d’entrées à l'international. C’est Ballerina, coproduction franco-canadienne, qui cumulait le plus d’entrées à l’étranger (14 millions d’entrées à fin 2017).

Pour poursuivre dans cette direction, cinq films d’animation, tous d’initiative française, ont été produits en 2017 : Minuscule - les mandibules du bout du monde, Pachamama, Les Hirondelles de Kaboul, La Traversée et La Jeune fille sans mains. Deux d’entre eux sont des premiers films et deux sont des productions entièrement françaises.

A noter que l'offre élevée de films d'animation en salles (36 en 2017) rencontre son public. En 2017, cinq films ont cumulé deux millions d’entrées ou plus et trois des dix plus grands succès de l’année étaient des films d’animation, dont Moi, moche et méchant 3 qui, avec 5,7 millions d’entrées, figure à la première place du classement tous genres confondus.

A Annecy, un seul long métrage représentera la France en compétition, Funan de Denis Do. On peut toutefois souligner la présence du spécial télé Un homme est mort d'Olivier Cossu hors compétition et bien sûr de Dilili à Paris de Michel Ocelot en ouverture.

Et le court dans tout ça ?


Sur le marché du court métrage d'animation, la France est là encore particulièrement dynamique, même s'il est difficile de mesurer son "succès" sur le territoire national comme à l'étranger. On peut toutefois souligner qu'à Annecy, une vingtaine de courts métrages français seront présents, parmi lesquels La Mort, père et fils de Denis Walgenwitz et Vincent Paronnaud dit Winshluss, Étreintes de Justine Vuylsteker, La Chute de Boris Labbé, Fool Time Job de Gilles Cuvelier ou encore Guaxuma de Nara Normande.

Pendant le festival, le projet « France in shorts » (lancé en 2016 et coordonné par l'AFCA, Association française du cinéma d'animation) mettra d'ailleurs en valeur le court métrage d’animation français et ses acteurs dans le cadre du Marché international du Film d’animation (MIFA).

Le but est notamment d'accompagner les sociétés dans leur développement et de favoriser les échanges entre les professionnels ainsi que la valorisation de leur catalogue. Des rencontres sont également prévues avec des distributeurs français de courts métrages comme Miyu distribution et Autour de minuit.

Greenland : Chris Evans sera la star du film de Neill Blomkamp

Posté par wyzman, le 10 juin 2018

A l'heure où ses obligations contractuelles avec Disney/Marvel touchent à leur fin, Chris Evans prépare la suite. Et cela passe par un projet de thriller très attendu. Selon les dires de Deadline, l'acteur de 36 ans sera en effet le lead de Greenland, le prochain film de Neill Blomkamp.

Bien que l'on ne sache pas encore grand-chose concernant le scénario de Greenland, il semble que le film s'intéressera aux péripéties d'une famille qui tentent de survivre après que le monde a vécu une catastrophe naturelle sans précédent. Toujours d'après le média américain, les premières prises de vue devraient avoir lieu à la fin de l'année.

Président de STXinternational, distributeur à l'international de Greenland, David Kosse explique : "Greenland est un film de genre hautement commercial qui permet à Neill Blomkamp de faire ce qu'il fait de mieux : livrer un récit conceptuel intelligent, frais et élevé dans un monde que nous pouvons facilement reconnaître. Nous avons été immédiatement attirés par ce titre théâtral, à la fois large et axé sur les talents."

Pour rappel, Neill Blomkamp n'a à l'heure actuelle que trois films à son actif : District 9 (2009), Elysium (2013) et Chappie (2015). De son côté, Chris Evans est actuellement à l'affiche d'Avengers : Infinity War. En salle depuis le 25 avril (pour ce qui est de la France), le film s'apprête à passer le cap des 2 milliards de recettes dans le monde.

James Marsden rejoint le casting de Once Upon a Time in Hollywood de Quentin Tarantino

Posté par wyzman, le 10 juin 2018

Dans un article publié il y a peu, Variety révèle que James Marsden rejoint la distribution de Once Upon a Time in Hollywood, le prochain film de Quentin Tarantino. Bien que les sources du média américain ne sachent pas quel rôle celui que l'on a vu dans la saga X-Men aura, ils nous apprennent que la star de la série American Housewife Julia Butters sera également de la partie.

Produit, écrit et réalisé par Quentin Tarantino, Once Upon a Time in Hollywood raconte les péripéties de deux acteurs dans le Los Angeles de 1969. Leonardo DiCaprio y incarne Rick Dalton, une ancienne vedette de western télé tandis que Brad Pitt est Cliff Booth, sa doublure de longue date. Tous deux tentent de percer à Hollywood, un environnement qu'ils ne semblent plus reconnaître. La particularité du personnage de Rick Dalton est qu'il dispose d'une voisine très célèbre, puisqu'il s'agit de Sharon Tate, l'épouse de Roman Polanski assassinée par des membres du culte de Charles Manson alors qu'elle était enceinte de huit mois.

Disponible le 9 août 2019 aux Etats-Unis et le 14 août en France, Once Upon a Time in Hollywood marquera le 50e anniversaire des meurtres de Leno et Rosemary LaBianca par des membres de de la "Manson Family". Au casting d'Once Upon a Time in Hollywood, nous retrouverons également Margot Robbie, Burt Reynolds, Al Pacino et Timothy Olyphant. Pour rappel, James Marsden est actuellement à l'affiche de la saison 2 de Westworld, la série événement de HBO - en attendant la dernière saison de Game of Thrones.

Le Ciné Guimbi bientôt réouvert au Burkina Faso ?

Posté par wyzman, le 9 juin 2018

Malgré son million d'habitants et sons statut de deuxième ville du Burkina Faso, Bobo-Dioulasso ne dispose plus d'un cinéma depuis la fermeture de sa dernière salle. C'était en 2003. Consciente de l'intérêt de la communauté bobolaise pour le cinéma, l'ASCBF (Association de Soutien du Cinéma au Burkina Faso) tente depuis maintenant 3 ans de réhabiliter l'ancien Ciné Guimbi.

Un objectif qui devient plus en plus concret puisqu'une campagne de crowdfunding via la plateforme Ulule vient d'être lancée. Jusqu'au 16 juillet 2018, les organisateurs de la campagne vont tenter de récolter les fonds nécessaires pour achever la première phase du chantier, soit la mise en sécurité du bâtiment, la réalisation de travaux d'étanchéité et la mise en place d'une charpente métallique.

Très attendue par les habitants de Bobo-Dioulasso, la réouverture du Ciné Guimbi n'aura lieu qu'une fois que les objectifs mentionnés plus haut auront été accomplis. Le but final étant d'ouvrir un mini-plex doté de deux salles de cinéma, d'un café-restaurant, d'une salle polyvalente, d'un centre de ressources sans parler des bureaux nécessaires. Espace d'accueil et de débat, le Ciné Guili est d'ores et déjà pensé pour être bien plus qu'un simple endroit où voir un film.

Angelina Jolie et David Oyelowo joueront dans Come Away de Brenda Chapman

Posté par wyzman, le 9 juin 2018

Comme le révèle Deadline, Angelina Jolie et David Oyelowo sont en passe d'intégrer le casting de Come Away, le premier film en live-action de la réalisatrice de Rebelle, Brenda Chapman.

Pensé comme un prequel d'Alice au Pays des merveilles et de Peter Pan, Come Away traite de leur relation de frère et sœur qui a été mouvementée après la mort de leur frère aîné. Parce que disparu au cours d'un tragique accident, ils se mettent en tête de sauver leur parents (Angelina Jolie et David Oyelowo) mais ils finissent par être contraints de choisir entre leur maison et leur imagination. Ce qui nous mènera par la suite à découvrir Wonderland et Neverland.

Ecrit par Marissa Kate Goodhill, le scénario laisse à penser qu'une bonne partie du film se déroulera au Royaume-Uni. Actuellement en train de tourner la suite de Maléfique, Angelina Jolie se joindra au reste de l'équipe à l'automne, lorsque le tournage se déplacera jusqu'à Los Angeles.

A Deadline, Marissa Kate Goodhill a d'ores et déjà expliqué : "Angelina et David vont apporter une belle alchimie et de la profondeur à cette histoire magique en donnant au public un superbe aperçu de ce qui n'est pas prévu." Concernant la réalisatrice de Come Away, qui en est plus ou moins à son coup d'essai, la scénariste ajoute : "Brenda est une conteuse unique. Ses décennies d'expérience passées à la création de mondes fantastiques peuplés de personnages complexes font d'elle la réalisatrice parfaite pour ce projet, qui explore comment la fantaisie fonctionne comme moyen de faire face à la réalité."

Après avoir fait sensation dans Le Dernier roi d'Ecosse et Selma, David Oyelowo est actuellement à l'affiche de Gringo de Nash Edgerton. L'année prochaine, on le retrouvera dans Chaos Walking de Doug Liman. Quant à Angelina Jolie, la date de sortie de Maléfique 2 n'est toujours pas connue.

Trois raisons de ne pas rater Le voyage de Lila

Posté par MpM, le 6 juin 2018

Une histoire magique sans être mièvre
Lila est le personnage d’un livre pour enfants, très heureuse dans son univers coloré et magique, entre la forêt de bambou et l’arbre des rêves. Malheureusement, elle se retrouve expulsée de ce monde idyllique : plus personne ne lit son histoire et elle est en train de tomber dans l’oubli. En exil à Cali, elle doit convaincre Ramón, un ancien lecteur, de l’aider. Sous ses airs de quête initiatique traditionnelle, Le voyage de Lila permet ainsi d’aborder sans mièvrerie la mort, les souvenirs douloureux et l’oubli nécessaire, tout en délivrant un message simple sur la nécessité de protéger et chérir la nature.

Des choix esthétiques au service du récit
Lila traverse plusieurs univers qui ont chacun leur style graphique. Il y a le monde enchanté dans lequel elle vit, avec des teintes vives et lumineuses, la ville de Cali, représentée avec plus de réalisme et de détails, la jungle du souvenir et ses belles couleurs chaudes et riches, et enfin le désert de l’oubli au paysage complètement épuré, dans des teintes désaturées qui le rendent presque incolore et uniforme. Chaque lieu a ainsi une identité propre, en adéquation avec son atmosphère et les émotions qu'il éveille chez les héros... et les petits spectateurs.

Une première dans l’animation sud-américaine
Le voyage de Lila est le premier film d'animation colombien réalisé par une femme, la réalisatrice Marcela Rincon Gonzalez, qui a travaillé sur la série animée Guillerma y candelario et tourné le court métrage El pescador de estrellas en 2007. Il s'agit également du premier long métrage d'animation produit à Cali, la ville où se déroule une partie de l'action et qui a inspiré tout le décor urbain. Si les femmes sont extrêmement présentes dans l'univers du court métrage d’animation, elles sont plus rares à passer au long métrage, ce qui fait en soi du Voyage de Lila un événement à ne pas manquer.

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Le voyage de Lila de Marcela Rincon Gonzalez
En salles à partir du 6 juin 2018

Cabourg 2018 : le cinéma romantique dans tous ses états

Posté par kristofy, le 4 juin 2018

Il y a sans doute mille façons de dire un peu ou beaucoup "je t'aime" au cinéma, mais au Festival du film de Cabourg c'est quoi qu'il en soit toujours passionnément !  La plage normande adoptée par Marcel Proust nous donne ainsi rendez-vous du 13 au 17 juin pour la 32e édition de ses Journées Romantiques !

"Le romantisme est un état dans tous ses états" disait l'écrivain Gonzague Saint Bris, décédé l'été dernier, et qui avait soutenu la création de ce festival dès son origine. En son souvenir, un nouveau prix du meilleur scénario adapté d’une œuvre littéraire sera remis le soir du palmarès. En plus des films en compétition, Cabourg présentera une nouvelle fois un large panorama de film européens, une thématique musique, des courts-métrages...

Le président du jury sera le réalisateur André Téchiné, avec autour de lui Elodie Bouchez (qu'il avait contribué à révéler dans Les roseaux sauvages en 1994), Olga Kurylenko, Géraldine Nakache, Pascale Arbillot, Karine Silla-Perez, Nahuel Perez Biscayart (120 battements par minute était le Prix du public l'année dernière, et illustre l'affiche 2018), le producteur Justin Taurand et le chanteur Raphael.

Il leur sera difficile de départager les 7 films en compétition : Aga de Milko Lazarov (Bulgarie), Désobéissance avec Rachel Weisz et Rachel McAdams devant la caméra de Sebastián Lelio (déjà Swan d'or l'année dernière pour Une femme fantastique), Dragonfly eyes de Xu Bing (Chine), Les faux tatouages de Pascal Plante (Canada), Zagros de Sahim Omar Kalifa pour un voyage de la Turquie vers la Belgique, et deux films de Cannes : Joueurs de Marie Monge (avec Tahar Rahim et Stacy Matin) et Rafiki de Wanuri Kahiu.

Pour la compétition des courts-métrages (au nombre de 7 aussi) c'est le réalisateur Thierry Kliffa qui est à la tête du jury, accompagné par Ophélie Bau, Julia Faure, Alysson Paradis, Alice Vial (qui vient de recevoir le César du meilleur court pour Les Bigorneaux), Marc Ruchmann et Johan Heldenbergh.

Le festival sera aussi l'occasion pour le public de découvrir en salles certains des films présentés à Cannes : outre Joueurs et Rafiki, il y aura Euforia de Valeria Golino, Guy de Alex Lutz, En liberté! de Pierre Salvadori, et Cold War de Pawel Pawlikowski (qui avait été Swan d'or en 2005 avec My summer of love). Cabourg aura surtout la primeur de plusieurs films prestigieux à venir : Sur la plage de Chesil avec Saoirse Ronan, The happy prince de et avec Rupert Everett, Le chant des scorpions avec Golshifteh Farahani, Le film de ma vie avec Vincent Cassel, Roulez jeunesse avec Éric Judor et Laure Calamy...

A noter qu'un coup de coeur au dessinateur Sempé est également prévu : après Le petit Nicolas, un autre de ses ouvrages est adapté sur grand écran : Raoul Taburin réalisé par Pierre Godeau avec Benoît Poelvoorde et Édouard Baer. Avant sa sortie prévue le 31 octobre, le film sera à découvrir d'abord en avant-première à Cabourg !

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32e Festival de Cabourg
Du 13 au 17 juin.
Renseignements sur le site de la manifestation