Spike Lee est l'un des cinéaste américain qui aura marqué 2018 avec BlackKklansman, Grand Prix du jury à Cannes, en revisitant le passé raciste des Etats-Unis en écho d'ailleurs avec le présent. Les dernières images étaient celles des manifestations de Charlottesville de 2017 qui avaient été suivies d'une déclaration polémique du président Trump.
Voici le nouveau film de Spike Lee qui est un commentaire en direct de l'actualité: un clip pour illustrer The land of the free, nouvelle chanson du groupe The Killers. Les images ont été filmées fin 2018 à proximité de la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis avec le passage de plusieurs familles de migrants. Depuis le 22 décembre, les Etats-Unis sont dans une période de 'shutdown', un blocage économique pour de nombreuses activités gouvernementales consécutif à un budget non-voté pour le financement d'un mur à cette frontière voulu par Trump.
Les paroles de la chansons évoquent divers problèmes américains comme le racisme ("the wrong color skin"), les multiples condamnations à la prison ("incarceration's become big business"), les armes à feu ("we got a problem with guns"), l'éventuel mur ("down at the border, they're gonna put up a wall"). Les images de Spike Lee sont surtout à propos des migrants d'Amérique centrale comme la fameuse caravane partie du Honduras qui traversent le Mexique pour aller vers les Etats-Unis et repoussés par notamment des gaz lacrymogènes.
A noter que Spike Lee n'est bien entendu pas le premier à livrer un clip aux accents anti-Trump. En 2017 c'était l'acteur Riz Ahmed qui s'engageait pour une chanson à charge, tout en étant enrôlé dans les hollywoodiens Rogue One: A Star Wars Story et Venom. Le clip The Hamilton Mixtape: Immigrants (We Get The Job Done) démontrait justement une volonté d'intégration des immigrés. Riz Ahmed a co-écrit la chanson qui fait entendre "it's really astonishing that in a country founded by immigrants "Immigrant" has somehow become a bad word... I got one job, two job, three when I need them".
Le sujet des migrants et des frontières est bien entendu aussi une problématique actuelle de l'Europe. Et déjà en 2016, avant les gros titres des médias de l'année dernière pour les bateaux en Méditerranée, le sujet était illustré par le clip de M.I.A.Borders.
La 69e Berlinale affiche complet. Se sont ajoutés dans le communiqué final les nouveaux films de McKay, Téchiné, Lapid et Yimou. Une compétition resserrée, une sélection variée, quelques grands noms du circuit cinéphile et quelques stars pour le tapis rouge. Le jury de Juliette Binoche va devoir choisir parmi 17 films pour remettre ses Ours. La compétition est très européenne (hormis un film canadien, deux chinois et un mongol). C'est l'étrange géographie de Dieter Kosslick pour sa dernière sélection en tant que patron du festival. Laissant à Cannes et Venise les plus gros morceaux attendus de l'année.
Compétition Der Boden unter den Füßen (The Ground beneath My Feet) de Marie Kreutzer Di jiu tian chang (So Long, My Son) de Wang Xiaoshuai Elisa y Marcela d'Isabel Coixet Der Goldene Handschuh (The Golden Glove) de Fatih Akin Gospod postoi, imeto i' e Petrunija (God Exists, Her Name is Petrunya) de Teona Strugar Mitevska Grâce à Dieu (By the Grace of God) de François Ozon Ich war zuhause, aber (I Was at Home, But) d'Angela Schanelec The Kindness of Strangers de Lone Scherfig - film d'ouverture A Tale of Three Sisters d'Emin Alper Mr. Jones d'Agnieszka Holland Öndög de Wang Quan'an La paranza dei bambini (Piranhas) de Claudio Giovannesi Répertoire des villes disparues (Ghost Town Anthology) de Denis Côté Synonymes de Nadav Lapid Systemsprenger (System Crasher) de Nora Fingscheidt Ut og stjæle hester (Out Stealing Horses) de Hans Petter Moland Yi miao zhong (One Second) de Zhang Yimou
Hors-Compétition L'adieu à la nuit (Farewell to the Night) d'André Téchiné Amazing Grace d'Alan Elliott – Documentaire Marighella de Wagner Moura The Operative d'Yuval Adler Varda par Agnès d'Agnès Varda - Documentaire Vice d'Adam McKay – Out of competition
Berlinale Special ANTHROPOCENE: The Human Epoch de Jennifer Baichwal, Nicholas de Pencier, Edward Burtynsky - Documentaire The Boy Who Harnessed the Wind de Chiwetel Ejiofor Brecht d'Heinrich Breloer Celle que vous croyez de Safy Nebbou Es hätte schlimmer kommen können - Mario Adorf (It Could Have Been Worse - Mario Adorf) de Dominik Wessely - Documentaire Gully Boy de Zoya Akhtar Lampenfieber (Kids in the Spotlight) d'Alice Agneskirchner - Documentaire El Norte de Gregory Nava Peter Lindbergh – Women Stories de Jean Michel Vecchiet - Documentaire Photograph de Ritesh Batra Watergate - Or: How We Learned to Stop an Out of Control President de Charles Ferguson - Documentaire Weil du nur einmal lebst - Die Toten Hosen auf Tour (You Only Live Once - Die Toten Hosen on Tour) de Cordula Kablitz-Post - Documentaire