Kristin Scott Thomas présidera la 44e nuit des César

Posté par vincy, le 21 janvier 2019

On a le présentateur - Kad Merad -, la muse de l'affiche - Isabelle Huppert -, le César d'honneur - Robert Redford , et la présidente désormais. La 44e nuit des César sera présidée par Kristin Scott Thomas le 22 février.

On connaîtra les nominations mercredi 23 janvier.

Celle qui a débuté devant la caméra de Prince, pour Under the Cherry Moon en 1986 a alterné cinéma anglais et français et même productions hollywoodiennes.

Avant d'être starisée par Quatre mariages et un enterrement en 1994, on a pu la voir chez Jean-Pierre Mocky, Pierre Jolivet, Eric Rochant, Lucian Pintilie et Roman Polanski. Curieuse, caméléon et éclectique, l'actrice a aussi joué chez Robert Lepage, Philip Haas et Patrick Braoudé. Mais c'est avec Brian de Palma (Mission Impossible, le premier opus) et surtout Anthony Minghella (Le patient anglais) qu'elle devient une de ces actrices qui comptent dans le cinéma. Elle tourne ensuite avec le Césarisé d'honneur, Robert Redford, dans L'homme qui murmurait à l'oreille des cheveux, puis Sydney Pollack (Random hearts), Robert Altman (l'excellent Gosford Park) avant de revenir trouver ses plus grands rôles en France ou ses films les plus populaires: Petites coupures de Pascal Bonitzer, La doublure de Francis Veber, Ne le dis à personne de Guillaume Canet, Il y a longtemps que je t'aime de Philippe Claudel (prix de la meilleure actrice européenne), Largo Winch de Jérôme Salle, Partir de Catherine Corsini...

Scott Thomas continue ainsi de naviguer de Pawel Pawlikowski (La femme du Ve) à Nicolas Winding Refn (Only God Forgives), de François Ozon (Dans la maison) à Gilles Paquet-Brenner (Elle s'appelait Sarah), de Sam Taylor-Wood (Nowhere Boy) à Ralph Fiennes (The Invisible Woman). ces derniers temps, l'actrice était à l'affiche de Suite française, The Party, Les heures sombres, Tomb Raider et Au bout des doigts. Elle prépare actuellement son premier film en tant que réalisatrice, The Sea Change.

Une fois nommée aux Oscars, deux fois aux Golden Globes, 5 fois aux Baftas (et une victoire en second-rôle féminin) et trois fois aux César (trois années consécutives), "Kristin Scott Thomas a une précision du jeu, une excellence dans chacune de ses interprétations, doublées d’un charme britannique irrésistible" indique le communiqué.

Une belle année pour la Cinemathèque française

Posté par vincy, le 21 janvier 2019

La Cinémathèque française a réalisé une belle année en 2018. Avec 256000 entrées dans ses 4 salles, elle bat même le record de 2011. Avec un taux de remplissage de 45% (trois fois plus que la moyenne des salles françaises, l'institution démontre que l'éclectisme de sa programmation et la prolifération de séances-événements s'avèrent payantes.

Au  total, ce sont 400000 visiteurs qui sont entré dans le bâtiment près de Bercy. C'est le meilleur résultat depuis 2013 selon le communiqué. 40000 ont visité le Musée du cinéma et 17000 ont fréquenté la bibliothèque.

Côté expos, "Il était une fois Sergio Leone" a séduit 50000 curieux.

Le bonheur fait son cinéma à Rueil-Malmaison

Posté par MpM, le 21 janvier 2019

Il faudrait être fou pour refuser l'offre du festival du film de Rueil-Malmaison qui nous propose jusqu'au 27 janvier rien de moins que le bonheur sur grand écran à travers une sélection de films véhiculant "optimisme, valeurs positives et humanisme".

L'occasion notamment de découvrir en avant-première et en présence des équipes des longs métrages attendus comme Nos vies formidables de Fabienne Godet (sortie le 6 mars), Mon bébé de Lisa Azuelos (13 mars), Le mystère Henri Pick de Rémi Besançon (6 mars) ou encore Raoul Taburin a un secret de Pierre Godeau (17 avril).

Plusieurs soirées permettront également de découvrir le premier épisode de la nouvelle série de France 2 Philharmonia avec Marie-Sophie Ferdane et Lina El Arabi ou encore de "rire tout court" avec une sélection de courts métrages "humoristiques".

Enfin, l'invitée d'honneur Danièle Thomson (La bûche, Décalage horaire, Le code a changé...) reviendra sur sa carrière lors d’une discussion avec le journaliste Bruno Cras le vendredi 25 janvier à 20h. La rencontre sera suivie d’un grand-ciné concert sur des extraits de films de Danièle Thompson et de son père Gérard Oury, pour lequel elle fut scénariste sur des films devenus cultes comme Le cerveau, La folie des grandeurs et Les aventures de Rabbi Jacob.

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Le bonheur fait son cinéma, Festival de films de Rueil-Malmaison
Du 22 au 27 janvier 2019

Toutes les informations sur le site de la manifestation

François Perrot (1924-2019): le métier d’acteur et rien d’autre

Posté par vincy, le 21 janvier 2019

François Perrot, habitué des seconds rôles au cinéma avec près de 150 films et pièces de théâtre pendant près de soixante ans, est décédé dimanche à l'âge de 94 ans. Nommé une seul fois aux César (La Vie et rien d'autre de Bertrand Tavernier) en 1990, le comédien se glissait dans tous les costumes, à la demande.

Certains cinéastes n'hésitaient pas à faire régulièrement appel à ses services. Pour Claude Chabrol, il tourne Nada, Les innocents aux mains sales, Alice ou la dernière fugue. Avec Tavernier, il embellit sa filmographie de titres comme Coup de torchon, La vie et rien d'autre, et Quai d'Orsay (son dernier rôle en 2013). Claude Zidi l'enrôle aussi deux fois (Inspecteur la Bavure, Banzaï) tout comme Claude Lelouch (La belle histoire, Une pour toutes), Bertrand Blier (La femme de mon pote, Merci la vie) ou Henri Verneuil, aux côtés de Jean-Paul Belmondo (Le corps de mon ennemi, Les morfalous). Bébel et lui c'est aussi L'inconnu dans la maison de Georges Lautner et Un homme et son chien de Francis Huster. On le voit aussi chez des cinéastes aussi différents que André Cayette (A chacun son métier), Jean-Louis Trintignant (Le maître-nageur), Jean Yanne (Je te tiens tu me tiens par la barbichette), Costa-Gavras (Clair de femme), Christian de Chalonge (L'argent des autres), Roger Vadim (Surprise Party), André Téchiné (Hôtel des Amériques), José Giovanni (Une robe noire pour un tueur), Jacques Deray (Trois hommes à abattre), Maurice Dugowson (Sarah)... Films policiers, comédies (parfois proches de la série Z), drames d'auteur: François Perrot n'avait pas de frontières.

Sans plan de carrière, il navigue ainsi de Laurent Bénégui à Diane Kurys (Je reste!). Sans oublier la télévision avec des séries comme Chateauvallon, Le château des oliviers ou La prophétie d'Avignon, en passant par des Maigret, Cordier et autres Cinq dernières minutes. Père, militaire, flic, juge, médecin, notable ou chef d'entreprise: ses personnages étaient très loin de son métier d'origine, ébéniste.

Il avait débuté avec Louis Jouvet avant de rejoindre le TNP de Jean Vilar. C'est d'ailleurs au théâtre qu'il a le plus brillé, interprétant Molière, Gogol, Brecht, O'Neill, Camus, Wilde, Buzzati, Dard, ou même la pièce de Maria Pacôme, disparue il y a peu, Les Seins de Lola. Lui même metteur en scène, il a été dirigé par André Barsacq, Georges Vitaly, Robert Hossein, Jean-Louis Barrault et Jean-Luc Moreau.