Berlin 2020 : My Salinger Year ouvre la 70e édition après une minute de silence en hommage aux victimes de Hanau

Posté par MpM, le 20 février 2020

L’actualité s’est brutalement invitée dans l’édition anniversaire de la Berlinale suite à la double fusillade ayant eu lieu à Hanau, près de Francfort, à la veille de l’ouverture du Festival. Rappelant que «  la Berlinale défend la tolérance, le respect et l’hospitalité » et « s’oppose à la violence et au racisme », les organisateurs ont invité les personnalités et festivaliers présents lors de la soirée d’ouverture à respecter une minute de silence en hommage aux victimes.

Connue pour sa tonalité souvent politique et engagée (notamment en faveur des réfugiés), la Berlinale avait pourtant fait le pari cette année de proposer un film d’ouverture léger et consensuel qui, s’il est loin de révolutionner quoi que ce soit, mêle habilement feel good movie, tableau d’une époque et introspection plus personnelle. Adapté des mémoires de Joanna Rakoff, My Salinger year de Philippe Falardeau (Congorama) raconte comment, au milieu des années 90, la jeune Joanna quitte tout pour s’installer à New York et, mettant momentanément de côté ses rêves d'écriture, devient secrétaire dans une prestigieuse agence littéraire gérant notamment les droits de... J.D. Salinger.

Si le film ne nous surprend jamais vraiment, il évite malgré tout un certain nombre d'écueils attendus (notamment dans les relations entre Joanna et les "fans" de Salinger dont elle lit les courriers à longueur de journée, sans être autorisée à leur répondre, ou encore dans le traitement de l'incontournable histoire d'amour) et mène plutôt habilement sa barque. Sa construction en trois niveaux (le tableau du petit monde littéraire de l'époque ; la vie privée de l'héroïne ; l'introspection plus personnelle sur le désir d'écrire, et le rapport aux auteurs qu'on admire) lui permet notamment de brasser des enjeux assez larges et de garder un rythme efficace tout au long du récit.

Evidemment, on pense souvent au Diable s'habille en Prada (avec Sigourney Weaver dans le rôle de la cheffe intimidante), en moins vachard, mais aussi en moins outré. Cela n'empêche pas le film d'être drôle, et parfois même de faire mouche lorsqu'il tourne en dérision nos travers numériques (l'intrigue se déroule dans les débuts d'internet). De la même manière, même si c'est loin d'être le coeur du récit, la réflexion sur les rêves que l'on poursuit et sur les moyens que l'on met pour les réaliser est assez juste, quoique non dénué de bons sentiments. Enfin, et c'est là l'un des grands atouts du film, le casting fonctionne parfaitement, Sigourney Weaver en tête (impeccable en cheffe caustique et mordante), avec à ses côtés la révélation du dernier Tarantino, Margaret Qualley, décidément à suivre.

My Salinger year coche ainsi la plupart des cases propres à un bon film d'ouverture : divertissant, enlevé, efficace, bien joué, et surtout gentiment confortable. Pas de quoi marquer d'une pierre blanche le début de cette 70e édition, mais pour faire l'événement il reste dix jours, et des dizaines de films (plus ambitieux, on l'espère) à découvrir !

Berlinale 2020: une compétition intimiste et un programme ambitieux

Posté par vincy, le 30 janvier 2020

La 70e Berlinale, avec son nouveau directeur artistique Carlo Chatrian, a dévoilé sa compétition: soit 18 films de 18 pays. Si on note la présence d'auteurs respectés et admirés, on remarque l'absence de grosses productions. Berlin est allé cherché un cinéma plutôt intimiste, cosmopolite et éclectique, allant du cinéma expérimental au récit documentaire. Trois films français et deux coproductions françaises seront en lice pour l'Ours d'or, remporté l'an dernier par le film franco-israélien Synonymes, boudé par les César. On se réjouit aussi des retours de Tsai Ming-Liang, Mohammad Rasoulof, Kelly Reichardt, Sally Potter et Christian Petzold, comme on est intrigué par le nouveau Delépine/Kervern et peu surpris des présences de Rithy Panh, Abel Ferrara et Hong Sangsoo.

Pinocchio, Pixar, Fontaine et Fallardeau

Hors-compétition, Berlin s'offre quand même Matteo Garrone avec son Pinocchio et le nouveau Pixar, En avant. Les grands noms sont plutôt là, avec Jia Zjhangke et Johann Johannsson en documentaire, Philippe Falardeau (en ouverture) Agnieszka Holland, Anne Fontaine et le récemment libéré Oleg Sentsov en fiction.

Dans les autres sections, on croisera Sébastien Lifshitz, Guillaume Brad, Patric Chiha (Panorama), Atiq Rahimi (Generation 14plus), Nibuhiro Suwa, Maïmouna Doucouré, Anaïs Barbeau-Lavalette (Generation Kplus), Jonathan Rescigno et le film posthume de Raul Ruiz, co-réalisé avec Valeria Sarmiento (Forum).

Jeremy Irons présidera le jury du festival qui se tiendra du 20 février au 1er mars.

Compétition :
- Berlin Alexanderplatz de Burhan Qurbani
- DAU. Natasha d’Ilya Khrzhanovskiy et Jekaterina Oertel
- Domangchin yeoja (The Woman Who Ran) de Hong Sangsoo
- Effacer l’historique de Benoît Delépine et Gustave Kervern
- El prófugo (The Intruder) de Natalia Meta
- Favolacce (Bad Tales) de Damiano & Fabio D’Innocenzo
- First Cow de Kelly Reichardt
- Irradiés de Rithy Panh
- Le sel des larmes de Philippe Garrel
- Never Rarely Sometimes Always d’Eliza Hittman
- Rizi (Days) de Tsai Ming-Liang
- The Roads Not Taken de Sally Potter
- Schwesterlein (My Little Sister) de Stéphanie Chuat et Véronique Reymond
- Sheytan vojud nadarad (There Is No Evil) de Mohammad Rasoulof
- Siberia d’Abel Ferrara
- Todos os mortos (All the Dead Ones) de Caetano Gotardo et Marco Dutra
- Undine de Christian Petzold
- Volevo nascondermi (Hidden Away) de Giorgio Diritti

Berlinale Special Gala :
- My Salinger Year de Philippe Falardeau (ouverture)
- En avant de Dan Scanlon
- Curveball de Johannes Naber (Allemagne)
- DAU. Degeneratsia d’Ilya Khrzhanovskiy et Ilya Permyakov
- Speer Goes to Hollywood de Vanessa Lapa
- Pinocchio de Matteo Garrone
- Persian Lessons de Vadim Perelman
- Police d'Anne Fontaine
- Docteur Jerry et Mister Love (The Nutty Professor) de Jerry Lewis (1963)
- High Ground de Stephen Maxwell Johnson
- Sa-nyang-eui-si-gan de Yoon Sung-hyun
- Nomera d'Oleg Sentsov, en collaboration avec Akhtem Seitablaiev
- Charlatan d'Agnieszka Holland
- Minamata d'Andrew Levitas
- Golda Maria de Patrick Sobelman et Hugo Sobelman
- Hillary de Nanette Burstein
- Last and First Men de Jóhann Jóhannsson
- Yi Zhi You Dao Hai Shui Bian Lan de Jia Zhang-ke

Berlin 2019: Hommage et Ours d’honneur pour Helen Mirren

Posté par vincy, le 4 décembre 2019

Pour sa 70e édition, la Berlinale a décidé de rendre hommage et de décerner un Ours d'or d'honneur à l'actrice britannique Helen Mirren pour l'ensemble de sa carrière.

La cérémonie aura lieu le 27 février, accompagné de la projection de The Queen (2006). Plus jeune membre de la Royal Shakespeare Company, elle a su allier théâtre et cinéma, films d'auteur et blockbusters. En incarnant de manière inné ses personnages, que ce soit une femme de la classe moyenne, une espionne ou une reine, souvent des femmes fortes, elle a su s'intégrer dans la cour des grandes actrices contemporaines.

Oscar en 2007 pour The Queen, elle a aussi été nommée pour The Last Station, Gosford Park et La folie du Roi George. En 2007 , elle avait aussi cumulé trois nominations aux Golden Globes: elle est repartie avec deux récompenses (meilleure actrice pour The Queen, meilleure actrice dans une mini-série pour Elizabeth I). A cela s'ajoute douze nominations et un autre GG pour la TV. Côté BAFTAs, elle a été nommée 11 fois (4 prix au total, plus un prix honorifique). Elle fait aussi partie des rares actrices à avoir reçu deux prix d'interprétation au Festival de Cannes (Cal en 1984, La folie du roi George en 1995). A Venise, elle a été primée pour The Queen. Et elle a reçu à peu près tous les grandes récompenses du théâtre anglo-saxon.

L'hommage comprendra une sélection de films dans sa carrière très prolifique. Outre The Queen de Stephen Frears, les festivaliers pourront voir Le cuisinier, le voleur, sa femme et son amant de Peter Greenaway, L'art du mensonge de Bill Condon, son nouveau film, en salles le 1er janvier, The Last Station de Michael Hoffmann et Racket de John Mackenzie.

Helen mirren est actuellement au générique de la série Catherine The Great. On la verra en 2020 dans Fast & Furious 9 et elle prépare actuellement The Duke de Roger Michell.

Muse d’Ingmar Bergman, Bibi Andersson s’éteint (1935-2019)

Posté par vincy, le 14 avril 2019

Bibi Andersson, de son véritable nom Berit Elisabeth Andersson, née à Stockholm le 11 novembre 1935, est morte aujourd'hui, 14 avril 2019. Formée comme Greta Garbo à l’Académie d’art dramatique de Stockholm, l'actrice suédoise fut l'une des muses de Ingmar Bergman, qui l'a engagée est engagée au théâtre de Malmö pour jouer du August Strindberg avant de l'enrôler au cinéma en 1955. Il lui offre alors un petit rôle dans Sourires d'une nuit d'été, puis en 1957 un rôle plus important, celui de la compagne de Jof, dans Le Septième Sceau. On la voit ensuite sous l'oeil du maître, infidèle ou guérisseuse, dans Les Fraises sauvages, Au seuil de la vie, Le visage, L'Œil du diable, Persona, Toutes ses femmes, Une passion Le lien, et Scènes de la vie conjugale, leur dernier film ensemble en 1973. Elle tourne Persona, où elle soigne Liv Ullmann, une actrice en crise qui a perdu la parole, juste après avoir tourné dans un western de Ralph Nelson, La Bataille de la vallée du diable. Eclectique.

Bibi Andersson a aussi tourné avec Alberto Sordi, John Huston (La Lettre du Kremlin), Sergio Gobbi, George Schaefer, André Cayatte, Robert Altman (Quintet, avec Paul Newman et Brigitte Fossey), Gabriel Axel (Le festin de Babette), Marco Bellocchio (Le rêve du papillon)... Sans oublier le film catastrophe avec Alain Delon, Airport 79.

La comédienne avait pris sa retraite il y a 9 ans. En 2009, un AVC l’avait laissée handicapée. Depuis elle ne prononçait plus un mot...

Elle a été Prix d'interprétation au festival de Cannes en 1958 pour Au seuil de la vie d'Ingmar Bergman, Prix d'interprétation au festival de Berlin en 1963 pour Alskarinnan (La Maîtresse) de Vilgot Sjöman et meilleure actrice aux National Society of Film Critics Awards en 1968 pour Persona de Bergman. Elle fut membre du jury de Cannes en 1972.

« Ne croyez surtout pas que je hurle »: un poème introspectif aussi inventif qu’hypnotique

Posté par vincy, le 3 mars 2019

Présenté dans la sélection Forum de la dernière Berlinale, Ne croyez surtout pas que je hurle est un cri qui vient de l'intérieur. Iconoclaste, le film d'une heure et quart ne ressemble à aucun autre. C'est une autobiographie du réalisateur, Frank Beauvais. C'est aussi une observation politique, anthropologique, sociétale, aussi bien de la vie dans un village des Vosges que de celle plus lointaine de Paris et de la France. C'est une déclaration clamée par le cinéaste, entre pamphlet anarchiste et récit intimiste, comme un journal quotidien qu'on lirait à haute voix, en mélangeant ses angoisses personnelles aux colères plus universelles. On y parle aussi bien de la père du père que de la visite d'un célèbre cinéaste portugais, de la solitude extrême que des attaques terroristes, on s'interroge sur le sens de la vie comme sur cette vie qui n'a pas de sens.

Janvier 2016. L'histoire amoureuse qui m'avait amené dans le village d'Alsace où je vis est terminée depuis six mois. À 45 ans, je me retrouve désormais seul, sans voiture, sans emploi ni réelle perspective d'avenir, en plein cœur d'une nature luxuriante dont la proximité ne suffit pas à apaiser le désarroi profond dans lequel je suis plongé. La France, encore sous le choc des attentats de novembre, est en état d'urgence. Je me sens impuissant, j'étouffe d'une rage contenue. Perdu, je visionne quatre à cinq films par jour. Je décide de restituer ce marasme, non pas en prenant la caméra mais en utilisant des plans issus du flot de films que je regarde.

Produit par Les films de Bélier, les films Hatari et Studio Orlando, le film devrait sortir cet automne, distribué par Capricci. C'est à la fois un cri de douleur existentiel et une déclaration d'amour au cinéma. En mixant ces deux angles, Frank Beauvais propose une œuvre qui apparaît comme une nécessité. Le hurlement d'un homme piégé par son époque comme par son quotidien, par son avide besoin de cinéma comme par son obsession d'exprimer son désarroi. Malgré l'aspect crépusculaire - la tonalité vocale comme la signification des mots - et la déprime qui s'en dégage, Ne croyez surtout pas que je hurle révèle une force et une intensité où le destin d'un individu, misanthrope et lucide, perdu et reclus en Alsace, trouve sa place (et un écho très lointain) dans un collectif invisible et une société en plein chaos.

Ne croyez pas que je hurle c'est un film autour du je. C'est je qui parle. C'est je qui voit. Sans aucune pudeur. Une mise à nu textuelle que cet écorché met à distance en se réfugiant derrière les images des autres. C'est pourtant bien grâce à sa forme narrative et visuelle que cet égocentrisme devient poétique, produisant une énergie créative rare et précieuse. C'est un documentaire et, pourtant, on y voit une fiction complètement libre, usant du cinéma tout en cassant les codes. Ce n'est pas une fiction puisque tout ce qui est raconté est réel, même si le verbe est littéraire et les envolées romanesques. Car, en plus, c'est superbement écrit: le texte mériterait d'être publié. Portrait d'un quadra à l'écart de ce monde qui tourne mal et d'une société qui sonne toutes ses alarmes pour nous prévenir des dangers. Enfin, ce n'est pas un film classique puisqu'il n'y a aucun acteur et aucune scène n'a été tournée.

Car l'audace est aussi formelle. Spectateur compulsif, Frank Beauvais a visionné des centaines de films pour combler son ennui, s'évader de l'horreur, remplir sa tête. Du nanar alternatif aux films rares de l'Europe communiste en passant par des classiques japonais. De cette passion absorbante, il a extrait un plan, une image, une séquence. Chaque extrait, parfois très furtif, qu'on ne cherchera pas forcément à reconnaître tant on se laisse bercer par la parole et hypnotiser par l'image, illustre ce qu'il dit. Cette richesse visuelle et cette inventivité qui relie tous les cinémas à son film introspectif est proprement fascinante. A la confusion d'un être s'ajoute la confusion des films. Pourtant tout est linéaire, fluide, limpide. Lui qui sombre dans les films des autres, et perd l'envie d'écrire et de filmer, trouve ici le moyen de créer en se nourrissant d'autres créations. Une anthropophagie du cinéma, davantage qu'une anthologie tant les choix sont partiaux.

Le film est par ailleurs très bien écrit. Non seulement sur la forme, puisqu'il trouve la bonne image qui correspond à ses mots, mais aussi sur le fond parce qu'il raconte une véritable histoire qui s'achève  magnifiquement dans un plan aérien et zen. C'est l'histoire d'un névrosé qui cherche la lumière. Comme c'est le récit d'un cinéaste qui (dé)montre que tout a été filmé (ou presque), puisant dans la vaste histoire du cinéma archivée sur le net ou en dvd, pour livrer une œuvre composite.

On pourrait qualifier ce cinéma d'expérimental. Ce serait réducteur. La narration s'aventure en effet dans quelque chose d'innovant, mais elle reste tenue par un fil conducteur cohérent tant visuellement que dramatiquement. C'est un objet filmique non identifié, singulier. Une autre forme de cinéma qui se sert de la duplication des images fabriquées par d'autres, d'un assemblage hétéroclite de plans déracinés, pour exprimer, traduire un regard personnel et unique. C'est un poème moderne, une fleur du mâle, où le ciel est brouillé, où l'on ressent le goût du néant. C'est baudelairien car il y a autant d'horreur que d'extase dans cette métamorphose d'un vampire, reclus dans sa maison aux volets fermés. C'est la Solitude et l'invitation au voyage, le joueur généreux et les yeux d'un pauvre.  Ne croyez pas que je hurle est un long spleen halluciné (et hallucinant) où rêves et cauchemars s'inspirent exclusivement du 7e art.

Berlin 2019: le film de Zhang Yimou retiré de la compétition

Posté par vincy, le 11 février 2019

La compétition de la 69e Berlinale est amputée d’un film. Ils ne sont plus 16 en course pour l’Ours d’or, soit l’une des sélections les plus faméliques de l’histoire du festival de Berlin.

Le film chinois Yu miao zhong (One second) de Zhang Yimou a en effet été retiré du programme. Le festival explique ce retrait par des problèmes techniques survenus en post-production. Le film, avec Wei Fan et Zhang Yi se déroule durant la Révolution culturelle au milieu de paysages désertiques. Un prisonnier, dont la passion du cinéma l'a conduit à s'évader des camps de travail et une orpheline vagabonde se rencontrent. Elle vole la précieuse pellicule qu'il convoite et que les villageois attendent pour la projection.

La Berlinale remplacera les séances prévues pour One second par Ying xiong (Hero), du même Zhang Yimou, prix Alfred Bauer à Berlin en 2003.

Zhang Yimou venait pour la 5e fois en compétition. Il a déjà remporté l'Ours d'or en 1988 pour Le sorgho rouge ainsi que le prix du jury œcuménique et le Grand prix du jury en 2000 pour Heimweg.

Berlinale 2019: Les 39 films de la sélection Forum

Posté par vincy, le 18 janvier 2019

La 49e sélection Forum de la Berlinale comprend 39 films, pariant sur l'audace plutôt que la perfection selon son communiqué. Des films qui viennent d'Europe, d'Amérique du nord, centrale et du sud, d'Asie et d'Afrique montrent la grande diversité de la sélection.

African Mirror de Mischa Hedinger
Aidiyet (Belonging) de Burak Çevik
Bait de Mark Jenkin
Breathless Animals de Lei Lei
Chão (Landless) de Camila Freitas
Chun nuan hua kai (From Tomorrow on, I Will) de Ivan Markovic et Wu Linfeng
Demons de Daniel Hui
El despertar de las hormigas (Hormigas) d'Antonella Sudasassi Furniss
Erde (Earth) de Nikolaus Geyrhalter
Fern von uns (Far from Us) de Verena Kuri et Laura Bierbrauer
Fortschritt im Tal der Ahnungslosen (Progress in the Valley of the People Who Don’t Know) de Florian Kunert
Fourteen deDan Sallitt
Fukuoka de Zhang Lu
Heimat ist ein Raum aus Zeit (Heimat Is A Space in Time) de Thomas Heise
Kameni govornici (The Stone Speakers) de Igor Drljaca
Kimi no tori wa utaeru (And Your Bird Can Sing) de Sho Miyake
Die Kinder der Toten de Kelly Copper et Pavol Liska
Lapü de César Alejandro Jaimes et Juan Pablo Polanco
Malchik russkiy (A Russian Youth) de Alexander Zolotukhin
Man you (Vanishing Days) de Zhu Xin
Monstri. (Monsters.) de Marius Olteanu
Mother, I Am Suffocating. This Is My Last Film About You. de Lemohang Jeremiah Mosese
MS Slavic 7 de Sofia Bohdanowicz et Deragh Campbell
Nasht (Leakage) de Suzan Iravanian
Ne croyez surtout pas que je hurle (Just Don't Think I'll Scream) de Frank Beauvais
Nos défaites (Our Defeats) de Jean-Gabriel Périot (photo)
Olanda de Bernd Schoch
Oufsaiyed Elkhortoum (Khartoum Offside) de Marwa Zein
The Plagiarists de Peter Parlow
A portuguesa (The Portuguese Woman) de Rita Azevedo Gomes
Querência (Homing) d'Helvécio Marins Jr.
Retrospekt de Esther Rots
A rosa azul de Novalis (The Blue Flower of Novalis) de Gustavo Vinagre et Rodrigo Carneiro
Serpentário (Serpentarius) de Carlos Conceicço
So Pretty de Jessie Jeffrey Dunn Rovinelli
Gli ultimi a vederli vivere (The Last to See Them) de Sara Summa
Une rose ouverte / Warda (An Open Rose) de Ghassan Salhab
Weitermachen Sanssouci (Music and Apocalypse) de Max Linz, Germany
Years of Construction d'Heinz Emigholz

Berlinale 2019: la sélection officielle complétée avec Téchiné, Yimou, Lapid et McKay

Posté par vincy, le 17 janvier 2019

La 69e Berlinale affiche complet. Se sont ajoutés dans le communiqué final les nouveaux films de McKay, Téchiné, Lapid et Yimou. Une compétition resserrée, une sélection variée, quelques grands noms du circuit cinéphile et quelques stars pour le tapis rouge. Le jury de Juliette Binoche va devoir choisir parmi 17 films pour remettre ses Ours. La compétition est très européenne (hormis un film canadien, deux chinois et un mongol). C'est l'étrange géographie de Dieter Kosslick pour sa dernière sélection en tant que patron du festival. Laissant à Cannes et Venise les plus gros morceaux attendus de l'année.

Compétition
Der Boden unter den Füßen (The Ground beneath My Feet) de Marie Kreutzer
Di jiu tian chang (So Long, My Son) de Wang Xiaoshuai
Elisa y Marcela d'Isabel Coixet
Der Goldene Handschuh (The Golden Glove) de Fatih Akin
Gospod postoi, imeto i' e Petrunija (God Exists, Her Name is Petrunya) de Teona Strugar Mitevska
Grâce à Dieu (By the Grace of God) de François Ozon
Ich war zuhause, aber (I Was at Home, But) d'Angela Schanelec
The Kindness of Strangers de Lone Scherfig - film d'ouverture
A Tale of Three Sisters d'Emin Alper
Mr. Jones d'Agnieszka Holland
Öndög de Wang Quan'an
La paranza dei bambini (Piranhas) de Claudio Giovannesi
Répertoire des villes disparues (Ghost Town Anthology) de Denis Côté
Synonymes de Nadav Lapid
Systemsprenger (System Crasher) de Nora Fingscheidt
Ut og stjæle hester (Out Stealing Horses) de Hans Petter Moland
Yi miao zhong (One Second) de Zhang Yimou

Hors-Compétition
L'adieu à la nuit (Farewell to the Night) d'André Téchiné
Amazing Grace d'Alan Elliott – Documentaire
Marighella de Wagner Moura
The Operative d'Yuval Adler
Varda par Agnès d'Agnès Varda - Documentaire
Vice d'Adam McKay – Out of competition

Berlinale Special
ANTHROPOCENE: The Human Epoch de Jennifer Baichwal, Nicholas de Pencier, Edward Burtynsky - Documentaire
The Boy Who Harnessed the Wind de Chiwetel Ejiofor
Brecht d'Heinrich Breloer
Celle que vous croyez de Safy Nebbou
Es hätte schlimmer kommen können - Mario Adorf (It Could Have Been Worse - Mario Adorf) de Dominik Wessely - Documentaire
Gully Boy de Zoya Akhtar
Lampenfieber (Kids in the Spotlight) d'Alice Agneskirchner - Documentaire
El Norte de Gregory Nava
Peter Lindbergh – Women Stories de Jean Michel Vecchiet - Documentaire
Photograph de Ritesh Batra
Watergate - Or: How We Learned to Stop an Out of Control President de Charles Ferguson - Documentaire
Weil du nur einmal lebst - Die Toten Hosen auf Tour (You Only Live Once - Die Toten Hosen on Tour) de Cordula Kablitz-Post - Documentaire

Berlin 2019: un Ours d’or d’honneur et un hommage à Charlotte Rampling

Posté par vincy, le 17 décembre 2018

La 69e Berlinale étoffe son programme avec un hommage et un Ours d'or d'honneur pour l'actrice Charlotte Rampling, qui sera ainsi distinguée pour l'ensemble de sa carrière.

Le 14 février, la comédienne recevra sa récompense honorifique, en accompagnant la projection de l'emblématique Portier de nuit réalisé par Liliana Cavani en 1974.

Avec plus de 100 films à son actif, l'ancienne présidente du jury du Festival de Berlin (en 2006), et Ours d'argent de la meilleure actrice pour 45 ans d'Andrew Haigh (photo) en 2015, film qui lui valu une nomination à l'Oscar, sera "l'icône d'un cinéma non conventionnel et excitant" que Dieter Kosslick souhaite mettre en avant pour sa dernière édition en tant que directeur du festival.

Rampling est assurément l'une des comédiennes les plus distinguées dans le monde, notamment avec une coupe Volpi de la meilleure actrice au Festival de Venise en 2017 avec Hannah. Elle avait aussi obtenu un European Film Award d'honneur en 2015 et deux prix d'interprétation féminine pour 45 ans et pour Swimming Pool de François Ozon en 2003, avec qui elle a aussi tourné Sous le sable, Angel et Jeune et jolie. Le cinéaste revient en compétition cette année avec Grâce à Dieu.

Cosmopolite et éclectique

Révélée en 1964 avec Le Knack... et comment l'avoir de Richard Lester, Palme d'or à Cannes, elle a tourné avec les auteurs les plus prestigieux ou dans des blockbusters internationaux, passant d'un univers à un autre, osant des prises risques iconoclastes ou des personnages troublants et amoraux: Les Damnés de Luchino Visconti, son plus grand succès en France, Zardoz de John Boorman, La Chair de l'orchidée de Patrice Chéreau, Un taxi mauve d'Yves Boisset, Orca de Michael Anderson, Stardust Memories de Woody Allen, Le Verdict de Sidney Lumet, Viva la vie de Claude Lelouch, On ne meurt que deux fois de Jacques Deray, Max mon amour de Nagisa ?shima, Angel Heart de Alan Parker, La Cerisaie de Michael Cacoyannis, Signs and Wonders de Jonathan Nossiter, Spy Game : Jeu d'espions de Tony Scott, Embrassez qui vous voudrez de Michel Blanc, Lemming de Dominik Moll , Vers le sud de Laurent Cantet, Le Bal des actrices de Maïwenn, Life During Wartime de Todd Solondz, Melancholia de Lars von Trier, La Chambre interdite de Guy Maddin , Red Sparrow de Francis Lawrence... Elle vient de terminer le nouveau film de Paul Verhoeven, Benedetta.

Une dizaine de ces films seront diffusés pour son hommage, en plus du documentaire Charlotte Rampling: The Look, Germany d'Angelina Maccarone (2011).

Charlotte Rampling a reçu un César d'honneur en 2011, en plus de quatre nominations. On l'a aussi vue dans des séries comme Dexter et Broadchurch.

Berlin 2019: François Ozon, Fatih Akin, Denis Côté en compétition

Posté par vincy, le 13 décembre 2018

On connait la présidente du jury, Juliette Binoche, le film d'ouverture, The Kindness of Strangers. Voici les premiers films retenus par la Berlinale pour sa 69e édition.

En compétition, on trouvera Der Boden unter den Füßen (The Ground Beneath My Feet) de Marie Kreutzer, Der Goldene Handschuh (The Golden Glove) de Fatih Akin (photo), Grâce à dieu de François Ozon, Ich war zuhause, aber (I Was at Home, but) de Angela Schanelec, A Tale of Three Sisters de Emin Alper, et Répertoire des villes disparues (Ghost Town Anthology) de Denis Côté.

Par ailleurs le Festival a déjà annoncé trois films hors-compétition dans le cadre de ses soirées de gala: Gully Boy de l'indien Zoya Akhtar, Brecht de l'allemand Heinrich Breloer, et Watergate, documentaire américain de Charles Ferguson.