Mon Premier Festival?: Marina Foïs, marraine d’une édition sous le signe du rire

Posté par Morgane, le 24 octobre 2010

Pour cette 6e édition sur le thème Éclats de rire, Mon Premier Festival a choisi Marina Foïs comme marraine. Enfant, elle a des souvenirs de films adultes : "J’ai un très bon souvenir de La Strada, et des Enfants du Paradis, que j’ai vus des dizaine de fois au Ranelagh. Mes parents nous emmenaient aussi voir des films pas du tout pour enfants, peut-être parce qu’ils ne trouvaient pas toujours de baby-sitter. Je me souviens avoir dormi allongée par terre entre les fauteuils pendant Kagemusha d'Akira Kurosawa ! Et je vous jure que c’est vrai, je n’ai jamais vu de dessin animé avec eux ! D'ailleurs, je n'ai toujours pas vu Bambi. Plus tard, je me  souviens des Monty Python et de E.T."

Du 27 octobre au 2 novembre dans dix salles parisiennes, les plus petits, comme les plus grands, auront la joie de découvrir ou redécouvrir plus de 100 films, dans la joie et la bonne humeur.

Au programme, de nombreuses films inédits en salles (Abel, Une vie de chat, The girl, L’Envol etc.), huit ciné-concerts, une fenêtre sur le cinéma britannique, un hommage à Louis de Funès (Fantomas, La folie des grandeurs, La grande vadrouille, La traversée de Paris et Les aventures de Rabbi Jacob) et des séances animées (séances ateliers-animées, ciné-gouters, séances quiz cinéma et des ateliers bio-nutrition).

Le festival présentera également les coups de coeur de sa marraine. Marina Foïs a choisi trois films de la programmation avec lesquels elle a grandi (Une nuit à l’Opéra, des Marx Brothers, le culte Monty Python?: Sacré Graal?! et un Hitchcock Les 39 marches). "J’ai grandi avec Les Marx Brothers et les Monty Python, qui restent mes idoles. (...) Et Hitchcock parce que je pense les avoir tous vus au cinéma, enfant, à l’Action Christine ou équivalent, que les femmes sont belles et bien habillées, et que le suspens, comme le rire, est un plaisir très physique…"

Le thème Éclats de rire de cette 6e édition reviendra sur les différentes façons de rire et de faire rire au cinéma à travers plus de 40 films, de l’âge d’or des grands burlesques aux comédies d’aujourd’hui.

En bref, une semaine qui présage de grands fous rires en perspective?!!!

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Toutes les infos sur le site de la manifestation

Cannes 2010 : Abel s’impose au Mexique

Posté par vincy, le 8 juin 2010

Abel, le film de Diego Luna, présenté hors-compétition à Cannes, a réussi à séduire un public mexicain très avide en productions hollywoodiennes. Avec 233 000$ durant ses quatre premiers jours, il se classe dans le Top 10 et est le seul film national à parvenir à ce niveau de classement. C'est aussi le plus gros démarrage de l'année pour une production locale. Surtout, avec seulement 64 copies, il obtient la deuxième meilleure moyenne par salles, derrière la grosse nouveauté concurrente, Prince of Persia.
Du coup, le distributeur va lui offrir 40 copies supplémentaires à Mexico et ses alentours.

Cannes 2010 – la scène simulée du jour : Abel

Posté par vincy, le 15 mai 2010

Il n'y avait pas d'érotisme sur grand écran en ce vendredi cannois. Cependant, nous avons noté, amusés, un acte amoureux insolite. Dans Abel, de Diego Luna, le jeune fils de 9 ans se prend pour le père. Il en devient possessif avec sa mère, qu'il prend pour son épouse. Et tente une approche amoureuse touchante : l'embrassant sur la joue, dans la nuque. La mère prend ça pour un câlin naturel. Mais Abel vient sur elle et l'embrasse sur la bouche. La mère, qui comprend alors l'intention, le repousse avec un "ça suffit" clair et net. L'innocent  garçon répète : "ça suffit?" Il prend alors deux cigarillos, en tend un à a sa mère. Content d'avoir satisfait "son épouse", il fait semblant de fumer...

Cannes 2010 : Qui est Diego Luna ?

Posté par vincy, le 14 mai 2010

Bien sûr son copain d'enfance Gael Garcia Bernal est plus connu que lui. La belle gueule du cinéma mexicain n'est cependant pas resté dans l'ombre. A 31 ans, Diego Luna a un parcours déjà riche comme comédien, réalisateur et producteur. Il a participé au financement de films comme Sin Nombre. A Cannes, cette année, il présente Abel, sa première fiction, trois ans après le documentaire sur la vie du boxeur mexicain Julio César Chavez.

Lui qui a perdu sa mère, anglaise, à l'âge de deux ans, a été entraîné dans les passions de son père : le spectacle.  Il y est très vite immergé, tournant dès l'adolescence dans des productions locales. Il obtient son premier premier rôle dans Un gilito de sangre en 1995., d'Erwin Neumaier. En 1999, il est repéré par la profession mexicaine dans El Cometa, avec Carmen Maura. Le film qui a pour cadre la révolution mexicaine mélange les enjeux politiques du pays aux ambitions artistiques de son personnage.

L'année suivante,  Julian Schnabel lui permet de jouer avec l'un de ses modèles, Javier Bardem., dans Before Night Falls. Mais c'est Alfonso Cuaron qui va faire décoller sa carrière avec Y tu mama tambien. En compagnie de Gael Bernal, il forme un duo irrésistible dans ce road-movie épris de liberté où tout semble possible. Les deux jeunes hommes testent aussi bien leur pouvoir de séduction que leur réaction face à la pauvreté du pays. Luna se fait même poser une prothèse à la place de son sexe pour apparaître circoncis dans la scène crûe du film. Y tu mama tambien devient rapidement un succès historique au Mexique, et traverse les frontières. Le Festival de Venise les sacre tous les deux meilleurs espoirs avec le prix Marcello Mastroianni.

On le croise par la suite dans des productions internationales comme Frida, avec sa compatriote Salma Hayek, Open Range de et avec Kevin Costner, ou encore The Terminal, de Steven Spielberg. Amant, jeune cowboy sans expérience, ou même arnaqueurs charmeur dans Criminal, Luna s'impose dans des seconds rôles hollywoodiens. Sa prestation la plus marquante reste évidemment celle dans Harvey Milk, en amant possessif de Sean Penn. Il a aussi incarner un faux Michael Jackson dans Mister Lonely, délire d'Harmony Korine présenté à Un certain regard.

Luna s'amusera dans le thriller fantasque d'Agustin Diaz Yanes, avec Victoria Abril, Solo quiero caminar, avant de taper dans la balle avec Gael Garcia Bernal dans Rudo y curso, bientôt à l'affiche en France. Pour ce rôle il a enfin obtenu une citation aux Oscars mexicains. Adulé dans son pays, Luna suit sa propre voie entre Hollywood et Mexico. Et maintenant les festivals internationaux.