Daily Cannes: des enfants, pas de snap, du langage des signes et Michelle

Posté par cynthia, le 18 mai 2017

Comme chaque jour petit tour d'horizon cannois avec la conférence de presse du jour, le focus célébrité et le tweet qui fallait voir.

En ce 18 mai c'est une spéciale Wonderstruck de Todd Haynes. Au vu du standing ovation de fin de séance, ce film sur l'enfance et la surdité n'a pas fini de faire parler de lui. Décrit comme une douce rêverie, Todd Haynes a plongé le spectateur dans un songe sonore puissant et prenant, selon certains avis, ou a ennuyé selon d'autres.

La Conférence de presse du jour: Wonderstruck de Todd Haynes.

La conférence s'est déroulée en plusieurs langues, dont celle des signes, grâce à la toute jeune actrice Millicent Simmonds, malentendante. La beauté du moment a été la réponse en anglais et signée de son camarade le jeune Jaden Michael (qui incarne l'ami du jeune héros Ben) afin que la jeune fille comprenne: on a adoré. Autre love moment, lorsque nous avons aperçu Brian Selznick, le scénariste et écrivain de Wonderstruck e( de Hugo Cabret): classe et sexy, il a prouvé en quelques battements de cils que l'on peut être fondu d'écriture et être un sex appeal sur pattes (il n'y a qu'à nous voir, nous à écran noir, on est tous sexy et accro à l'écriture).

Adapté de son propre bouquin, Wonderstuck a été directement proposé à Todd Haynes qui n'a pas hésité à faire fonctionner son âme d'enfant car "tout à avoir avec l'imagination, la complexité des enfants...on a tout à apprendre des enfants!"
Oui le réalisateur de Carol a précisé que Wonderstruck était bien un hymne à nos jolis morveux qui méritent d'être observés et côtoyés plus souvent, comme aime le dire également l'actrice Michelle Williams: "J'aime travailler avec les enfants et pour les enfants."
Le jeune héros (à croquer) Jaden Michael confie qu'il ne fait pas partie de la génération actuelle, celle des fondues de snapchat ("je n'ai pas Snapchat"), des écrans et autres machines briseuses d'imagination: "plus jeune, je jouais avec des boîtes de conserve vides, j'espère que ce film va donner envie aux enfants de jouer avec des boîtes de conserve vides ou des Lego plutôt que faire des choses trop compliquées et sophistiquées" (petit clin d’œil à la génération 2.0).

Le film est produit par Amazon, et qui dit plateforme internet, dit Netflix, torchon brûlant du moment. Forcément la polémique est tombée et la réponse du réalisateur a fusé: "Amazon n'a rien à voir avec ce débat. Ils cherchent à donner des nouvelles opportunités aux réalisateurs de films d'art et d'essai, ce sont des gens qui aiment vraiment le cinéma. Après c'est toujours mieux de voir quelque chose sur grand écran et nous nous orientons dans cette direction."

Du coup, je lance un appel personnel à Netflix. Oh plateforme tentatrice et diffuseur de séries merveilleuses et de films grandioses, ne déconnez pas et sortez vos films en salles!

Focus du jour : Michelle Williams

Ex-blondinette de Dawson, interprète de Marilyn Monroe (rien que ça), nommée aux Oscars et j'en passe, Michelle Williams a honoré la croisette de ses douces mirettes et gambettes, alors qu'elle n'a qu'un rôle furtif dans le film de Haynes.
Ce n'est pas la première fois que la belle monte les marches, puisque, déjà, en 2010, elle était aux côtés de Ryan Gosling pour Blue Valentine de Derek Cianfrance. Et si Michelle Williams n'est pas une grande habituée du Palais, il n'empêche que nous n'avions d'yeux que pour elle lors de la présentation de Wonderstruck. Quelque chose nous dit qu'elle reviendra...peut-être dans le jury comme Jessica Chastain?

Le tweet du jour

Ce tweet nous le devons à mon confrère Wyzman, qui a entendu la chose la plus what the fuck qui soit!

Comme quoi au festival il faut savoir garder les yeux mais surtout les oreilles grandes ouvertes!