Le coming-out trans d’Elliot Page ravive les questions sur la représentation des LGBT+

Posté par wyzman, le 6 décembre 2020

Outre le retour dans les charts du tube de Mariah Carey « All I Want for Christmas », ce 1er décembre aura été marqué par le coming-out de l’acteur : il est trans, non-binaire (il ne se définit ni comme un homme ni comme une femme), s’appelle Elliot et ses pronoms sont « il » et « iel ».

Un coming-out révélateur

Sur ses différents comptes sur les réseaux sociaux, le Canadien de 33 ans écrit ainsi : « Salut les amis, je veux partager avec vous que je suis trans, mes pronoms sont il/iel et mon nom est Elliot. Je me sens chanceux d'écrire cela. D'être ici. D'être arrivé à cet endroit dans ma vie. Je ressens une immense gratitude pour les personnes incroyables qui m'ont soutenu tout au long de ce voyage. Je ne peux pas commencer à exprimer à quel point il est remarquable d'aimer enfin qui je suis assez pour poursuivre mon authentique moi. J'ai été sans cesse inspiré par tant de personnes de la communauté trans. Je vous remercie pour votre courage, votre générosité et votre travail incessant pour faire de ce monde un endroit plus inclusif et plus compatissant. Je vous apporterai tout le soutien possible et continuerai à lutter pour une société plus aimante et plus égalitaire. »

Et si cette annonce a fait l’effet d’une bombe, c’est sans doute parce que personne ne s’y attendait. L’acteur révélé par Hard Candy de David Slade (2005) et Juno de Jason Reitman (2007) est depuis cette année-là un talent à suivre de près. Jusqu’en 2014, il a alterné blockbusters et films indépendants (presque) oscarisables : la saga X-Men, Bliss de Drew Barrymore, Inception de Christopher Nolan, To Rome with Love de Woody Allen, etc. Mais c’est suite à un premier coming-out survenu en 2014 que le comédien est devenu l’icône de toute une génération fière de sa sexualité et de son identité et disposant d’une meilleure représentation que ses aînées. Du moins c’est ce que l’on croit sur le papier.

Après des projets indépendants au succès relatif (Freeheld, Into the Forest, Tallulah, My Days of Mercy, The Cured, Flatliners), Elliot Page trouve stabilité et sérénité du côté du petit écran. Grâce à Netflix, il rayonne dans Umbrella Academy et Les Chroniques de San Francisco. Particulièrement sensible aux questions sur le genre, le géant du streaming n’a d’ailleurs pas manqué d’impressionner les internautes par la rapidité avec laquelle le deadname* d’Elliot Page a disparu des différents projets auxquels il a participés et qui sont toujours disponibles sur la plateforme. Preuve s’il en fallait une qu’un coming-out trans est bien moins complexe à appréhender que ce que l’on nous fait parfois croire.

*Le deadname d’une personne trans est le prénom qui lui a été donné à la naissance et qui est indiqué sur son état civil mais qui ne correspond pas à son genre

Un traitement médiatique à plusieurs vitesses

Mais parce que comme nous vous le disions plus haut, personne ne s’attendait à ce coming-out trans, le traitement médiatique de celui-ci en dit long sur la situation des personnes trans dans le monde et l’incompréhension qu’ils peuvent subir. Dans un fil Twitter, le compte Le coin des LGBT+ revient ainsi sur la manière dont différents médias (Le Monde, Le Figaro, 20 Minutes, BFMTV ou encore Valeurs actuelles) ont traité l’information.

Et si globalement, un effort a été fourni par presque tous pour utiliser les bons pronoms, force est de constater que nombreux sont ceux à vouloir faire appel au deadname du comédien — élément pourtant rejeté par les personnes trans qui peuvent y voir la volonté de ne pas accepter leur nouvelle et véritable identité — sous couvert de vouloir mieux faire comprendre le coming-out de l’acteur à ceux qui sont moins au fait de ces questions.

Pour ne pas entrer dans les détails de ce que ce coming-out signifie, nombreux sont ceux à mettre l'accent sur les messages qu'Elliot Page a reçus dans la foulée. L'occasion de refaire de Hollywood un espace hautement fantasmé d'ouverture et de mentionner le soutien apporté par Miley Cyrus, Rubi Rose (Batwoman), Kate Mara (House of Cards), Anna Paquin (True Blood), Julianne Moore, Indya Moore (Pose), Lena Dunham (Girls) ou encore James Gunn (Les Gardiens de la Galaxie).

Vers une meilleure représentation ?

Comme on pouvait s’en douter, il n’a pas fallu longtemps pour que la question de la représentation soit abordée. En effet, dans le hit de Netflix Umbrella Academy, Elliot Page incarne une femme cisgenre attirée par les femmes. Et à l’heure où il est de plus en plus fréquemment demandé à des acteurs cisgenres et hétérosexuels de ne pas jouer des personnages LGBT+ pour laisser leur chance à des comédiens justement LGBT+, la situation pourrait sembler ironique. Mais si l'on en croit les informations de Gay Times Magazine, le personnage de Vanya ne devrait aucunement changé ou son interprète recaster.

Et si la situation semble si cocasse, c'est que Hollywood a depuis trop longtemps pris l’habitude de ne pas faire confiance à des comédiens ouvertement queer. On pense notamment à Cate Blanchet dans Carol, Timothée Chalamet et Armie Hammer dans Call Me By Your Name, Jared Leto dans Dallas Buyers Club, Felicity Huffman dans Transamerica ou encore Jeffrey Tambor dans Transparent. Et sans surprise, le cas de Nick Robinson jouant un jeune lycéen gay dans Love, Simon est à mettre à part tant le film de Greg Berlanti a évité les critiques de par son caractère historique, comme le note USA Today. Il s’agit en effet de la première comédie d’un grand studio centrée sur une romance gay.

Alors que Variety rappelle justement que les comédiens, producteurs et scénaristes trans et bankables à Hollywood peuvent se compter sur les doigts (Laverne Cox, Trace Lysette, Brian Michael Smith, les soeurs Wachowski, Joey Soloway et Janet Mock), la machine à rêves américaine veut actuellement se convaincre que les histoires racontées demain seront meilleures que celles produites aujourd’hui. Car il faut bien admettre que la situation est loin d’être idyllique. Le rapport 2020 de la GLAAD (Gay & Lesbian Alliance Against Defamation) sur la représentation des LGBTQ au cinéma révèle que sur les 118 films de grands studios produits en 2019, 22 seulement disposaient de personnages queers — mais aucun de personnage trans ! Ce qui était déjà le cas en 2018 et en 2017...

Emmy Awards 2020 : Succession, Schitt’s Creek et Zendaya créent la surprise

Posté par wyzman, le 21 septembre 2020

L’annonce des nominations pour les Emmy Awards 2020 survenue fin juillet dernier en avait laissé plus d’un perplexes. Sans Game Of Thrones, HBO affichait ainsi un petit coup de mou côté nominations et ne pouvait ainsi que compter que sur quelques programmes (Succession, Watchmen et Westworld). Cela laissait plus de place à Netflix et ses 160 nominations pour notamment Ozark, The Crown, Hollywood et Stranger Things.

Mais parce que les votants des Emmy Awards aiment le changement (quoi que l’on en dise), la cérémonie qui a eu lieu hier aura été l’occasion d’assister à quelques surprises ! Ainsi, Schitt’s Creek a raflé toutes les principales statuettes de la section Comédie. A 24 ans, Zendaya d’Euphoria est devenue la plus jeune actrice à recevoir l’Emmy Award de la meilleure actrice dans une série dramatique et la deuxième femme de couleur après Viola Davis (How to Get Away with Murder, 2015).

Résultat des courses : Watchmen est la série la plus récompensée de cette édition avec pas moins de 11 statuettes. Suivent ensuite Schitt's Creek (9), Succession (7), The Mandalorian (7) et RuPaul's Drag Race (6).

Voici la liste des nominations :

Meilleure série comique

“Curb Your Enthusiasm” (HBO)

“Dead to Me” (Netflix)

“The Good Place” (NBC)

“Insecure” (HBO)

“The Kominsky Method” (Netflix)

“The Marvelous Mrs. Maisel” (Amazon)

“Schitt’s Creek” (Pop)

“What We Do In The Shadows” (FX)

Meilleure série dramatique

“Better Call Saul” (AMC)

“The Crown” (Netflix)

“The Handmaid’s Tale” (Hulu)

“Killing Eve” (BBC America)

“The Mandalorian” (Disney+)

“Ozark” (Netflix)

“Stranger Things” (Netflix)

“Succession” (HBO)

Meilleure mini-série

“Little Fires Everywhere” (Hulu)

“Mrs. America” (FX)

“Unbelievable” (Netflix)

“Unorthodox” (Netflix)

“Watchmen” (HBO)

Meilleure actrice de série comique

Christina Applegate, “Dead to Me”

Rachel Brosnahan, “The Marvelous Mrs. Maisel”

Linda Cardellini, “Dead to Me”

Tracee Ellis Ross, “black-ish”

Catherine O’Hara, “Schitt’s Creek”

Issa Rae, “Insecure”

Meilleur acteur de série comique

Anthony Anderson, “black-ish”

Don Cheadle, “Black Monday”

Ted Danson, “The Good Place”

Michael Douglas, “The Kominsky Method”

Eugene Levy, “Schitt’s Creek”

Ramy Youssef, “Ramy”

Meilleure actrice de série dramatique

Jennifer Aniston, “The Morning Show”

Olivia Colman, “The Crown”

Jodie Comer, “Killing Eve”

Laura Linney, “Ozark”

Sandra Oh, “Killing Eve”

Zendaya, “Euphoria”

Meilleur acteur de série dramatique

Jason Bateman, “Ozark”

Sterling K. Brown, “This Is Us”

Steve Carell, “The Morning Show”

Brian Cox, “Succession”

Billy Porter, “Pose”

Jeremy Strong, “Succession”

Meilleure actrice de mini-série ou téléfilm

Cate Blanchett, “Mrs. America”

Shira Haas, “Unorthodox”

Regina King, “Watchmen”

Octavia Spencer, “Self Made”

Kerry Washington, “Little Fires Everywhere”

Meilleur acteur de mini-série ou téléfilm

Jeremy Irons, “Watchmen”

Hugh Jackman, “Bad Education”

Paul Mescal, “Normal People”

Jeremy Pope, “Hollywood”

Mark Ruffalo, “I Know This Much Is True”

Meilleure actrice de série comique (second rôle)

Alex Borstein, “The Marvelous Mrs. Maisel”

Betty Gilpin, “GLOW”

D’Arcy Carden, “The Good Place”

Marin Hinkle, “The Marvelous Mrs. Maisel”

Kate McKinnon, “Saturday Night Live”

Annie Murphy, “Schitt’s Creek”

Yvonne Orji, “Insecure”

Cecily Strong, “Saturday Night Live”

Meilleur acteur de série comique (second rôle)

Mahershala Ali, “Ramy”

Alan Arkin, “The Kominsky Method”

Andre Braugher, “Brooklyn Nine-Nine”

Sterling K. Brown, “The Marvelous Mrs. Maisel”

William Jackson Harper, “The Good Place”

Dan Levy, “Schitt’s Creek”

Tony Shalhoub, “The Marvelous Mrs. Maisel”

Kenan Thompson, “Saturday Night Live”

Meilleure actrice de série dramatique (second rôle)

Helena Bonham Carter, “The Crown”

Laura Dern, “Big Little Lies”

Julia Garner, “Ozark”

Thandie Newton, “Westworld”

Sarah Snook, “Succession”

Fiona Shaw, “Killing Eve”

Meryl Streep, “Big Little Lies”

Samira Wiley, “The Handmaid’s Tale”

Meilleur acteur de série dramatique (second rôle)

Nicholas Braun, “Succession”

Kieran Culkin, “Succession”

Billy Crudup, “The Morning Show”

Mark Duplass, “The Morning Show”

Giancarlo Esposito, “Better Call Saul”

Matthew Macfadyen, “Succession”

Bradley Whitford, “The Handmaid’s Tale”

Jeffrey Wright, “Westworld”

Meilleure actrice de mini-série ou téléfilm  (second rôle)

Uzo Aduba, “Mrs. America”

Toni Collette, “Unbelievable”

Margo Martindale, “Mrs. America”

Jean Smart, “Watchmen”

Holland Taylor, “Hollywood”

Tracey Ullman, “Mrs. America”

Meilleur acteur de mini-série ou téléfilm (second rôle)

Yahya Abdul-Mateen II, “Watchmen”

Jovan Adepo, “Watchmen”

Tituss Burgess, “Unbreakable Kimmy Schmidt: Kimmy vs. The Reverend”

Louis Gossett Jr., “Watchmen”

Dylan McDermott, “Hollywood”

Jim Parsons, “Hollywood”

Meilleur téléfilm

“American Son” (Netflix)

“Bad Education” (HBO)

“Dolly Parton’s Heartstrings” (Netflix)

“El Camino: A Breaking Bad Movie” (Netflix)

“Unbreakable Kimmy Schmidt: Kimmy vs. The Reverend” (Netflix)

Meilleure émission de divertissement

“A Black Lady Sketch Show” (HBO)

“Drunk History” (Comedy Central)

“Saturday Night Live” (NBC)

Meilleur talk-show

“The Daily Show With Trevor Noah” (Comedy Central)

“Full Frontal With Samantha Bee” (TBS)

“Jimmy Kimmel Live!” (ABC)

“Last Week Tonight With John Oliver” (HBO)

“The Late Show With Stephen Colbert” (CBS)

Meilleure émission de compétition

“The Masked Singer” (Fox)

“Nailed It!” (Netflix)

“RuPaul’s Drag Race” (VH1)

“Top Chef” (Bravo)

“The Voice” (NBC)

Meilleure présentation d’emission de compétition

Bobby Berk, Karamo Brown, Tan France, Antoni Porowski and Jonathan Van Ness, “Queer Eye”

Nicole Byer, “Nailed It!”

Barbara Corcoran, Mark Cuban, Lori Greiner, Daymond John, Robert Herjavec and Kevin O’Leary, “Shark Tank”

Padma Lakshmi, and Tom Colicchio, “Top Chef”

Amy Poehler and Nick Offerman, “Making It”

RuPaul, “Drag Race”

Meilleure télé-réalité structurée

“Antiques Roadshow” (PBS)

“Love Is Blind” (Netflix)

“Queer Eye” (Netflix)

“Shark Tank” (ABC)

“A Very Brady Renovation” (HGTV)

Meilleure télé-réalité (non-structurée)

“Amy Schumer Learns To Cook: Lunch Break And Pasta Night” (Food Network)

“Cheer” (Netflix)

“Kevin Hart: Don’t F**k This Up” (Netflix)

“RuPaul’s Drag Race: Untucked” (VH1)

“We’re Here” (HBO)

Meilleure guest-star de série comique

Angela Bassett, “A Black Lady Sketch Show”

Bette Midler, “The Politician”

Maya Rudolph, “The Good Place”

Maya Rudolph, “Saturday Night Live”

Wanda Sykes, “The Marvelous Mrs. Maisel”

Phoebe Waller-Bridge, “Saturday Night Live”

Meilleur guest-star de série comique

Brad Pitt, “Saturday Night Live”

Adam Driver, “Saturday Night Live”

Luke Kirby, “The Marvelous Mrs. Maisel”

Eddie Murphy, “Saturday Night Live”

Dev Patel, “Modern Love”

Fred Willard, “Modern Family”

Meilleure guest-star de série dramatique

Alexis Bledel, “The Handmaid’s Tale”

Laverne Cox, “Orange Is The New Black”

Cherry Jones, “Succession”

Phylicia Rashad, “This Is Us”

Cicely Tyson, “How To Get Away With Murder”

Harriet Walter, “Succession”

Meilleur guest-star de série dramatique

Jason Bateman, “The Outsider”

Ron Cephas Jones, “This Is Us”

James Cromwell, “Succession”

Giancarlo Esposito, “The Mandalorian”

Andrew Scott, “Black Mirror”

Martin Short, “The Morning Show”

Meilleure série documentaire

“American Masters” (PBS)

“Hillary” (Hulu)

“McMillion$” (HBO)

“The Last Dance” (ESPN)

“Tiger King: Murder, Mayhem And Madness” (Netflix)

Meilleur programme documentaire

“The Apollo” (HBO)

“Beastie Boys Story” (AppleTV+)

“Becoming” (Netflix)

“The Great Hack” (Netflix)

“Laurel Canyon: A Place In Time” (EPIX)

Meilleur programme animé

“Big Mouth” (Netflix)

“Bob’s Burgers” (Fox)

“BoJack Horseman” (Netflix)

“Rick And Morty” (Adult Swim)

“The Simpsons” (Fox)

Meilleur scénario de série comique

Dan Levy, “Schitt’s Creek” (“Happy Ending”)

Sam Johnson and Chris Marcil, “What We Do In The Shadows” (“Collaboration”)

Tony McNamara, ”The Great” (“The Great”)

Stefani Robinson, “What We Do In The Shadows” (“On The Run”)

Michael Schur, “The Good Place” (“Whenever You’re Ready”)

Paul Simms, “What We Do In The Shadows” (“Ghosts”)

David West Read, “Schitt’s Creek” (“The Presidential Suite”)

Meilleur scénario de série dramatique, mini-série ou téléfilm

Jesse Armstrong, “Succession” (“This Is Not For Tears”)

Miki Johnson, “Ozark” (“Fire Pink”)

Peter Morgan, “The Crown” (“Aberfan”)

Chris Mundy, “Ozark” (“All In”)

Thomas Schnauz, “Better Call Saul” (“Bad Choice Road”)

John Shiban, “Ozark” (“Boss Fight”)

Gordon Smith, “Better Call Saul” (“Bagman”)

Meilleure réalisation de série comique

James Burrows, “Will & Grace” (“We Love Lucy”)

Andrew Cividino and Daniel Levy, “Schitt’s Creek” (“Happy Ending”)

Gail Mancuso, “Modern Family” (“Finale Part 2”)

Daniel Palladino, “The Marvelous Mrs. Maisel” (“Marvelous Radio”)

Matt Shakman, “The Great” (“The Great”)

Amy Sherman-Palladino, “The Marvelous Mrs. Maisel” (“It’s Comedy Or Cabbage”)

Ramy Youssef, “Ramy” (“Miakhalifa.mov”)

Meilleure réalisation de série dramatique

Benjamin Caron, “The Crown” (“Aberfan”)

Jessica Hobbs, “The Crown” (“Cri de Coeur”)

Mimi Leder, “The Morning Show” (“The Interview”)

Lesli Linka Glatter, “Homeland” (“Prisoners Of War”)

Mark Mylod, “Succession” (“This Is Not For Tears”)

Andrij Parekh, “Succession” (“Hunting”)

Alik Sakharov, “Ozark” (“Fire Pink”)

Ben Semanoff, “Ozark” (“Su Casa Es Mi Casa”)

Meilleure réalisation de série mini-série

Lenny Abrahamson, “Normal People” (“Episode 5”)

Steph Green, “Watchmen” “Little Fear Of Lightning”)

Nicole Kassell, “Watchmen” (“It’s Summer And We’re Running Out Of Ice”)

Lynn Shelton, “Little Fires Everywhere” (“Find A Way”)

Stephen Williams, “Watchmen” (“This Extraordinary Being”)

Maria Schrader, “Unorthodox”

Meilleure réalisation d’émission de divertissement

Dime Davis, “A Black Lady Sketch Show,” (“Born At Night, But Not Last Night”)

Jim Hoskinson, “The Late Show With Stephen Colbert” (“Live Show; Chris Christie; Nathaniel Rateliff”)

Linda Mendoza, “Tiffany Haddish Presents: They Ready” (“Flame Monroe”)

David Paul Meyer, “The Daily Show With Trevor Noah” (“Dr. Fauci Answers Trevor’s Questions About Coronavirus”)

Paul Pennolino and Christopher Werner, “Last Week Tonight With John Oliver” (“Episode 629”)

Don Roy King, “Saturday Night Live” (“Host: Eddie Murphy”)

Netflix gonfle les salaires de Dwayne Johnson, Ryan Reynolds et Mark Wahlberg, acteurs les mieux payés en 2020

Posté par wyzman, le 13 août 2020

Une fois n'est pas coutume, le très sérieux magazine américain Forbes vient de dévoiler la liste des 10 acteurs les mieux payés de l'année. Et force est de constater que la plateforme de streaming Netflix est pour beaucoup dans l'ordre de ce classement !

Une histoire de gros sous

Peu de surprise à la lecture de ce classement, Dwayne "The Rock" Johnson est toujours au sommet avec pas moins de 87,5 millions de dollars touchés au cours des douze derniers mois. S'il perd 1,9 million de dollars en un an, cette somme considérable s'explique notamment par un chèque de 20 millions de dollars signé par Netflix pour la comédie d'action Red Notice attendue pour 2021. Ryan Reynolds suit avec 71,5 millions de dollars liés aux films 6 Underground... et le fameux Red Notice de Rawson Marshall Thumber (le réalisateur de Les Miller, une famille en herbe et Skyscraper) — deux films distribués par Netflix et pour lesquels il a touché plus de 20 millions de dollars.

Mark Wahlberg leur emboîte le pas avec 58 millions de dollars touchés en 2020. La raison ? Le film de Netflix Spenser Confidential a fait un véritable carton pendant le confinement et les docu-séries McMillions et Wahl Street qu'il produit sont deux mines d'or. En quatrième position, Ben Affleck fait un retour tonitruant (55 millions de dollars) grâce à ses cachets sur The Way Back (Warner Bros.) et The Last He Wanted (Netflix). Vin Diesel est cinquième avec 54 millions de dollars. Le neuvième volet de la saga Fast & Furious a certes été repoussé à l'été 2021 mais ça ne l'a pas empêché de s'improviser producteur de la série de Netflix (!) Fast & Furious Spy Races.

Seul acteur issu de Bollywood de cette liste, Akshay Kumar aurait perçu 48,5 millions de dollars cette année grâce à de juteux contrats de sponsoring. Mais en attendant qu'il débarque sur nos grands écran, il travaille sur sa première série pour Amazon Prime : The End. Lin-Manuel Miranda est septième avec 45,5 millions de dollars grâce à la vente des droits de la comédie musicale Hamilton à Disney (pour pas moins de 75 millions de dollars) et il devrait voir son salaire gonfler avec la sortie au cinéma de l'adaptation de son autre comédie musicale In the Heights.

Will Smith est huitième avec 44,5 millions de dollars. Ces revenus sont générés par son cachet obtenu pour King Richard (un film centré sur le père des athlètes Serena et Venus Williams), sa série pour Snapchat et du sponsoring sur Instagram. Après avoir longtemps été l'atout secret des studios américains pour faire exploser une comédie sans grande envergure, Adam Sandler doit désormais se contenter de la neuvième place et de 41 millions de dollars gagnés cette année. Suite au succès de Murder Mystery, Netflix lui a fait signer un contrat concernant pas moins de quatre autre films. Ou comment mettre un sacré paquet de beurre dans ses pâtes ! Enfin, Jackie Chan et ses 40 millions de dollars referment ce classement. Après avoir tourné dans pas moins de cinq films l'an dernier, la star de notre enfance continue de toucher gros grâce à d'énormes contrats de pure promotion.

La Casa de Papel : Netflix commande une cinquième et dernière saison

Posté par wyzman, le 31 juillet 2020

Les amoureux de Netflix le savent, toutes les bonnes choses ont une fin. Et lorsqu’il s’agit des productions originales du géant du streaming américain, il faut s’attendre à de grandioses conclusions.

C’est en tout cas ce que les fans de la série espagnole La Casa de Papel peuvent espérer maintenant que Netflix a officiellement annoncé que la cinquième saison sera la dernière. Et tandis que les parties trois (disponibles en juin 2019) et quatre (disponible en avril dernier) comptaient 8 épisodes, cette dernière salve en totalisera dix. De plus et parce que les bonnes nouvelles n’arrivent jamais seules avec Netflix, notons que le tournage de cette cinquième saison débutera ce lundi 3 août en Espagne.

Créée par Alex Pina et produite par Vancouver Media, La Casa de Papel raconte l’impressionnant braquage de la Fabrique nationale de la monnaie et du timbre espagnole par un mystérieux Professeur et sa bande de malfaiteurs. Les saison trois, quatre et cinq se concentrent quant à elles sur le braquage de la Banque d’Espagne. Cette cinquième saison sera marquée par les arrivées de Miguel Ángel Silvestre (Sense 8) et Patrick Criado (La Gran Familia Española) dans la distribution.

Particulièrement fier du phénomène qu’il a créé, Alex Pina a déclaré au moment de l’annonce de Netflix : "Nous avons passé presque un an à réfléchir à la manière de séparer le groupe. Comment mettre le professeur dans les cordes. Comment se mettre dans des situations qui sont irréversibles pour de nombreux personnages. Le résultat est la cinquième partie de La Casa de Papel. La guerre atteint ses niveaux les plus extrêmes et les plus sauvages, mais c'est aussi la saison la plus épique et la plus excitante".

Emmy Awards 2020 : Sans Game Of Thrones, HBO s’incline encore face à Netflix

Posté par wyzman, le 28 juillet 2020

L’annonce des nominations pour les Emmy Awards est un événement que les fans de séries ne manquerait sous aucun prétexte. Et cette année, malgré un contexte médiatique particulier, la 72e cérémonie des Emmy Awards devrait faire grand bruit.

Tout simplement parce qu’après avoir pu compter sur le mastodonte qu’était Game Of Thrones, HBO peine légèrement à retrouver un nouveau hit. Après une première saison applaudie par les critiques, Westworld s’est enlisée au cours des deux saisons suivantes (ne méritant dès lors que deux mentions) et seule Watchmen semble pouvoir prétendre au titre de grande série cette année sur le network. Ce qui se traduit par pas moins de 26 nominations, le record de cette édition. HBO peut également compter sur le drame familio-financier Succession qui s’en sort avec 18 nominations.

Néanmoins, Netflix n’en a que faire puisque Ozark lui rapporte le même nombre de mentions, finissant la course avec pas moins de 160 nominations contre 107 pour son concurrent. Signe que la chaîne câblée est en pleine mutation : il ne faut pas remonter plus loin qu’en 2018 pour retrouver Netflix sur le haut du podium ! De 13 nominations en 2013 à 160 cette année, la maison de The Crown (13 nominations), Hollywood (12 nominations) et Stranger Things (8 nominations) a de quoi jubiler.

On notera également la nominations de The Mandalorian qui permet à Disney+ d’entrer dans l’histoire : c’est la première fois qu’un programme produit par unservice de streaming est nommé dans la catégorie meilleure série dramatique dès son lancement. Et tandis que l’on regrettera l’absence de nomination pour Reese Witherspoon, éclipsée par ses co-stars de The Morning Show (Jennifer Aniston) et Little Fires Everywhere (Kerry Washington), nous ne pouvons que nous délecter de la nomination de Zendaya Coleman (Euphoria) dans la catégorie meilleure actrice de série dramatique. Une nomination amplement méritée tant sa performance d’adolescente queer et toxicomane est époustouflante !

Voici la liste des nominations :

Meilleure série comique

“Curb Your Enthusiasm” (HBO)

“Dead to Me” (Netflix)

“The Good Place” (NBC)

“Insecure” (HBO)

“The Kominsky Method” (Netflix)

“The Marvelous Mrs. Maisel” (Amazon)

“Schitt’s Creek” (Pop)

“What We Do In The Shadows” (FX)

Meilleure série dramatique

“Better Call Saul” (AMC)

“The Crown” (Netflix)

“The Handmaid’s Tale” (Hulu)

“Killing Eve” (BBC America)

“The Mandalorian” (Disney+)

“Ozark” (Netflix)

“Stranger Things” (Netflix)

“Succession” (HBO)

Meilleure mini-série

“Little Fires Everywhere” (Hulu)

“Mrs. America” (FX)

“Unbelievable” (Netflix)

“Unorthodox” (Netflix)

“Watchmen” (HBO)

Meilleure actrice de série comique

Christina Applegate, “Dead to Me”

Rachel Brosnahan, “The Marvelous Mrs. Maisel”

Linda Cardellini, “Dead to Me”

Tracee Ellis Ross, “black-ish”

Catherine O’Hara, “Schitt’s Creek”

Issa Rae, “Insecure”

Meilleur acteur de série comique

Anthony Anderson, “black-ish”

Don Cheadle, “Black Monday”

Ted Danson, “The Good Place”

Michael Douglas, “The Kominsky Method”

Eugene Levy, “Schitt’s Creek”

Ramy Youssef, “Ramy”

Meilleure actrice de série dramatique

Jennifer Aniston, “The Morning Show”

Olivia Colman, “The Crown”

Jodie Comer, “Killing Eve”

Laura Linney, “Ozark”

Sandra Oh, “Killing Eve”

Zendaya, “Euphoria”

Meilleur acteur de série dramatique

Jason Bateman, “Ozark”

Sterling K. Brown, “This Is Us”

Steve Carell, “The Morning Show”

Brian Cox, “Succession”

Billy Porter, “Pose”

Jeremy Strong, “Succession”

Meilleure actrice de mini-série ou téléfilm

Cate Blanchett, “Mrs. America”

Shira Haas, “Unorthodox”

Regina King, “Watchmen”

Octavia Spencer, “Self Made”

Kerry Washington, “Little Fires Everywhere”

Meilleur acteur de mini-série ou téléfilm

Jeremy Irons, “Watchmen”

Hugh Jackman, “Bad Education”

Paul Mescal, “Normal People”

Jeremy Pope, “Hollywood”

Mark Ruffalo, “I Know This Much Is True”

Meilleure actrice de série comique (second rôle)

Alex Borstein, “The Marvelous Mrs. Maisel”

Betty Gilpin, “GLOW”

D’Arcy Carden, “The Good Place”

Marin Hinkle, “The Marvelous Mrs. Maisel”

Kate McKinnon, “Saturday Night Live”

Annie Murphy, “Schitt’s Creek”

Yvonne Orji, “Insecure”

Cecily Strong, “Saturday Night Live”

Meilleur acteur de série comique (second rôle)

Mahershala Ali, “Ramy”

Alan Arkin, “The Kominsky Method”

Andre Braugher, “Brooklyn Nine-Nine”

Sterling K. Brown, “The Marvelous Mrs. Maisel”

William Jackson Harper, “The Good Place”

Dan Levy, “Schitt’s Creek”

Tony Shalhoub, “The Marvelous Mrs. Maisel”

Kenan Thompson, “Saturday Night Live”

Meilleure actrice de série dramatique (second rôle)

Helena Bonham Carter, “The Crown”

Laura Dern, “Big Little Lies”

Julia Garner, “Ozark”

Thandie Newton, “Westworld”

Sarah Snook, “Succession”

Fiona Shaw, “Killing Eve”

Meryl Streep, “Big Little Lies”

Samira Wiley, “The Handmaid’s Tale”

Meilleur acteur de série dramatique (second rôle)

Nicholas Braun, “Succession”

Kieran Culkin, “Succession”

Billy Crudup, “The Morning Show”

Mark Duplass, “The Morning Show”

Giancarlo Esposito, “Better Call Saul”

Matthew Macfadyen, “Succession”

Bradley Whitford, “The Handmaid’s Tale”

Jeffrey Wright, “Westworld”

Meilleure actrice de mini-série ou téléfilm  (second rôle)

Uzo Aduba, “Mrs. America”

Toni Collette, “Unbelievable”

Margo Martindale, “Mrs. America”

Jean Smart, “Watchmen”

Holland Taylor, “Hollywood”

Tracey Ullman, “Mrs. America”

Meilleur acteur de mini-série ou téléfilm (second rôle)

Yahya Abdul-Mateen II, “Watchmen”

Jovan Adepo, “Watchmen”

Tituss Burgess, “Unbreakable Kimmy Schmidt: Kimmy vs. The Reverend”

Louis Gossett Jr., “Watchmen”

Dylan McDermott, “Hollywood”

Jim Parsons, “Hollywood”

Meilleur téléfilm

“American Son” (Netflix)

“Bad Education” (HBO)

“Dolly Parton’s Heartstrings” (Netflix)

“El Camino: A Breaking Bad Movie” (Netflix)

“Unbreakable Kimmy Schmidt: Kimmy vs. The Reverend” (Netflix)

Meilleure émission de divertissement

“A Black Lady Sketch Show” (HBO)

“Drunk History” (Comedy Central)

“Saturday Night Live” (NBC)

Meilleur talk-show

“The Daily Show With Trevor Noah” (Comedy Central)

“Full Frontal With Samantha Bee” (TBS)

“Jimmy Kimmel Live!” (ABC)

“Last Week Tonight With John Oliver” (HBO)

“The Late Show With Stephen Colbert” (CBS)

Meilleure émission de compétition

“The Masked Singer” (Fox)

“Nailed It!” (Netflix)

“RuPaul’s Drag Race” (VH1)

“Top Chef” (Bravo)

“The Voice” (NBC)

Meilleure présentation d’emission de compétition

Bobby Berk, Karamo Brown, Tan France, Antoni Porowski and Jonathan Van Ness, “Queer Eye”

Nicole Byer, “Nailed It!”

Barbara Corcoran, Mark Cuban, Lori Greiner, Daymond John, Robert Herjavec and Kevin O’Leary, “Shark Tank”

Padma Lakshmi, and Tom Colicchio, “Top Chef”

Amy Poehler and Nick Offerman, “Making It”

RuPaul, “Drag Race”

Meilleure télé-réalité structurée

“Antiques Roadshow” (PBS)

“Love Is Blind” (Netflix)

“Queer Eye” (Netflix)

“Shark Tank” (ABC)

“A Very Brady Renovation” (HGTV)

Meilleure télé-réalité (non-structurée)

“Amy Schumer Learns To Cook: Lunch Break And Pasta Night” (Food Network)

“Cheer” (Netflix)

“Kevin Hart: Don’t F**k This Up” (Netflix)

“RuPaul’s Drag Race: Untucked” (VH1)

“We’re Here” (HBO)

Meilleure guest-star de série comique

Angela Bassett, “A Black Lady Sketch Show”

Bette Midler, “The Politician”

Maya Rudolph, “The Good Place”

Maya Rudolph, “Saturday Night Live”

Wanda Sykes, “The Marvelous Mrs. Maisel”

Phoebe Waller-Bridge, “Saturday Night Live”

Meilleur guest-star de série comique

Brad Pitt, “Saturday Night Live”

Adam Driver, “Saturday Night Live”

Luke Kirby, “The Marvelous Mrs. Maisel”

Eddie Murphy, “Saturday Night Live”

Dev Patel, “Modern Love”

Fred Willard, “Modern Family”

Meilleure guest-star de série dramatique

Alexis Bledel, “The Handmaid’s Tale”

Laverne Cox, “Orange Is The New Black”

Cherry Jones, “Succession”

Phylicia Rashad, “This Is Us”

Cicely Tyson, “How To Get Away With Murder”

Harriet Walter, “Succession”

Meilleur guest-star de série dramatique

Jason Bateman, “The Outsider”

Ron Cephas Jones, “This Is Us”

James Cromwell, “Succession”

Giancarlo Esposito, “The Mandalorian”

Andrew Scott, “Black Mirror”

Martin Short, “The Morning Show”

Meilleure série documentaire

“American Masters” (PBS)

“Hillary” (Hulu)

“McMillion$” (HBO)

“The Last Dance” (ESPN)

“Tiger King: Murder, Mayhem And Madness” (Netflix)

Meilleur programme documentaire

“The Apollo” (HBO)

“Beastie Boys Story” (AppleTV+)

“Becoming” (Netflix)

“The Great Hack” (Netflix)

“Laurel Canyon: A Place In Time” (EPIX)

Meilleur programme animé

“Big Mouth” (Netflix)

“Bob’s Burgers” (Fox)

“BoJack Horseman” (Netflix)

“Rick And Morty” (Adult Swim)

“The Simpsons” (Fox)

Meilleur scénario de série comique

Dan Levy, “Schitt’s Creek” (“Happy Ending”)

Sam Johnson and Chris Marcil, “What We Do In The Shadows” (“Collaboration”)

Tony McNamara, ”The Great” (“The Great”)

Stefani Robinson, “What We Do In The Shadows” (“On The Run”)

Michael Schur, “The Good Place” (“Whenever You’re Ready”)

Paul Simms, “What We Do In The Shadows” (“Ghosts”)

David West Read, “Schitt’s Creek” (“The Presidential Suite”)

Meilleur scénario de série dramatique, mini-série ou téléfilm

Jesse Armstrong, “Succession” (“This Is Not For Tears”)

Miki Johnson, “Ozark” (“Fire Pink”)

Peter Morgan, “The Crown” (“Aberfan”)

Chris Mundy, “Ozark” (“All In”)

Thomas Schnauz, “Better Call Saul” (“Bad Choice Road”)

John Shiban, “Ozark” (“Boss Fight”)

Gordon Smith, “Better Call Saul” (“Bagman”)

Meilleure réalisation de série comique

James Burrows, “Will & Grace” (“We Love Lucy”)

Andrew Cividino and Daniel Levy, “Schitt’s Creek” (“Happy Ending”)

Gail Mancuso, “Modern Family” (“Finale Part 2”)

Daniel Palladino, “The Marvelous Mrs. Maisel” (“Marvelous Radio”)

Matt Shakman, “The Great” (“The Great”)

Amy Sherman-Palladino, “The Marvelous Mrs. Maisel” (“It’s Comedy Or Cabbage”)

Ramy Youssef, “Ramy” (“Miakhalifa.mov”)

Meilleure réalisation de série dramatique

Benjamin Caron, “The Crown” (“Aberfan”)

Jessica Hobbs, “The Crown” (“Cri de Coeur”)

Mimi Leder, “The Morning Show” (“The Interview”)

Lesli Linka Glatter, “Homeland” (“Prisoners Of War”)

Mark Mylod, “Succession” (“This Is Not For Tears”)

Andrij Parekh, “Succession” (“Hunting”)

Alik Sakharov, “Ozark” (“Fire Pink”)

Ben Semanoff, “Ozark” (“Su Casa Es Mi Casa”)

Meilleure réalisation de série mini-série

Lenny Abrahamson, “Normal People” (“Episode 5”)

Steph Green, “Watchmen” “Little Fear Of Lightning”)

Nicole Kassell, “Watchmen” (“It’s Summer And We’re Running Out Of Ice”)

Lynn Shelton, “Little Fires Everywhere” (“Find A Way”)

Stephen Williams, “Watchmen” (“This Extraordinary Being”)

Meilleure réalisation d’émission de divertissement

Dime Davis, “A Black Lady Sketch Show,” (“Born At Night, But Not Last Night”)

Jim Hoskinson, “The Late Show With Stephen Colbert” (“Live Show; Chris Christie; Nathaniel Rateliff”)

Linda Mendoza, “Tiffany Haddish Presents: They Ready” (“Flame Monroe”)

David Paul Meyer, “The Daily Show With Trevor Noah” (“Dr. Fauci Answers Trevor’s Questions About Coronavirus”)

Paul Pennolino and Christopher Werner, “Last Week Tonight With John Oliver” (“Episode 629”)

Don Roy King, “Saturday Night Live” (“Host: Eddie Murphy”)

Netflix grand vainqueur du confinement (et du déconfinement)

Posté par vincy, le 19 juillet 2020

Les salles de cinéma fermées durant le confinement dans la quasi totalité des plus importants marchés (Etats-Unis, Chine, Japon, France, Royaume-Uni…) ont largement profité à la télévision (les films de patrimoine, les comédies françaises et les franchises hollywoodiennes ont attiré la plupart du temps plus de 4 millions de téléspectateurs sur les grandes chaînes). Mais les grands vainqueurs sont bien les plateformes, Netflix en tête.

Avec 10 millions de nouveaux venus au deuxième trimestre, Netflix a désormais 193 millions d’abonnés dans le monde. En Europe, ce sont 2,75 millions d’abonnés en plus qui ont été enregistrés. Netflix continue de narguer les studios, à l’arrêt, avec 6,15 milliards de $ de revenus en trois mois, soit 25% de plus que l’année précédente. On comprend que la plateforme puisse emporter les enchères les plus folles ou signer des chèques monstrueux pour des blockbusters, avec une prise de risque assez limitée.

Au deuxième trimestre, Netflix a dépensé 2,6 milliards de $ en contenus et productions malgré les arrêts de tournages. Cette année, la plateforme devrait investir un peu plus de 14 milliards de dollars dans les contenus. De quoi faire 500 grosses productions françaises.

Car même si son succès semble insolent, Netflix reste prudent : moins de dépenses marketings, reports de projets, comme The Crown dont la saison 4 a été reportée, tout comme la saison 5 de La Casa de Papel.

Outre les séries, on constate aussi le carton d’un certain type de films sur Netflix. La marque a dévoilé son Top 10 des films les plus vus de sa jeune histoire. Sur les 10 films les plus visionnés, on note une bonne moitié de films d’action portés par des stars, Extraction, avec Chris Hemsworth, en tête avec 99 millions de consultations, qui dépasse ainsi Bird Box, avec Sandra Bullock (89 millions), Spenser Confidential, avec Mark Wahlberg (85 millions) et 6 Underground, avec Ryan Reynolds (83 millions). Suivent Murder Mystery et The Irishman, le seul film d’auteur de ce Top 10, avec 64 millions de curieux et de fans.

On doit désormais ajouter The Old Guard, avec Charlize Theron, disponible depuis le 10 juillet, et qui a déjà enregistré plus de 72 millions de visionnages. Le film a toutes les chances de finir sur le podium historique de Netflix.

Ce Top 10 est un peu inquiétant malgré tout. D’abord parce qu’ils sont rarement excellents ou même très bons. Murder Mystery est une honnête comédie policière pour la télévision, mais assez oubliable. 6 Underground, daube enflée dans le genre sauvetage du monde, Spenser Confidential dans la veine polar classique, Triple Frontier, aventure survivaliste, et Extraction, variation de Rambo en guérilla, sont de bons produits, mais ne vont pas au-delà de la série B. Trop convenus sur la forme, trop léger sur l’intrigue, ils jouent l’épate et se veulent pop-corn, mais ils ne vont jamais au-delà. The Old Guard semble du coup bien meilleur par son ambition et son message. Son succès n’aurait peut-être pas été aussi important en salles, et il profite de l’absence de blockbusters sur grand écran pour satisfaire un public très large avide de castagne et de super-héros.

Cependant, dans ce Top 10, il n’y a aucun des grands films d’auteurs qui ont brillé dans les palmarès : pas de Roma, ni de Marriage Story, Okja, Da 5 Blood ou de Uncut Gems. Et nous ne disposons d’aucun chiffre sur eux. Netflix bénéficie clairement de l’aura de ces films (et de leurs réalisateurs) mais quid du résultat réel en matière de popularité ? Malgré ses près de 200 millions d’abonnés dans le monde, Netflix ne semble pas en mesure de transformer un Lion d’or ou un film oscarisé en méga-hit. Auraient-ils réalisé de moins bons scores en salles ?

Pour l’instant, Netflix continue de vouloir viser les grands festivals, les Oscars et des auteurs prestigieux. Mais c’est bien avec des séries B voire C que la plateforme cartonne (hors séries). Si bien que ces films, pour lesquels Netflix investit beaucoup (et sans imposer un montage final, signalons-le) profitent surtout au marketing de la plateforme, tout en coupant les cinéastes d’un lien avec la salle et le public.

Un catalogue qui s'épaissit

Peut-être faut-il s’y résigner. Le confinement a sans doute transformé les habitudes et la salle deviendra, comme le théâtre, une sortie motivée par un désir irrationnel de partager en communauté un divertissement ou une grande œuvre. Car, ne nous leurrons pas, le consommateur qui devra payer deux ou trois abonnements pour son foyer, fera vite le calcul : un ticket de cinéma pour une personne c’est un abonnement mensuel à Netflix pour tous.

Netflix (et Disney +, Amazon prime, HBO, Canal +…) n’est pas seulement le grand triomphateur du confinement pour ses résultats. Les studios, dans l’incapacité de sortir leurs films en salles (chaque lancement est désormais tellement mondialisé que des sorties locales étalées dans le temps paraît impossible), ont cédé de nombreux films aux plateformes, les retirant de leur agenda. Disney + a ainsi récupéré des films prévus pour les cinémas. Amazon a repris la distribution en France de Pinocchio et Forte. Netflix a aussi fait son marché avec quelques films programmés normalement dans les cinémas comme le film d’animation Bob l’éponge (Paramount), qui devait sortir cet été.

Et c’est sans fin puisque Netflix a multiplié les projets et annonces : le nouveau David Fincher et Aaron Sorkin pour cet automne, un Alexandre Aja avec Mélanie Laurent, le prochain film de Jean-Marc Jeunet, un thriller avec Denzel Washington et Julia Roberts, la méga production des frères Russo avec Ryan Gosling et Chris Evan, le film d’animation de Richard Linklater ou encore le prochain Paolo Sorrentino… sans compter les suites de Spenser Confidential, 6 underground et The Old Guard.

Ryan Gosling et Chris Evans pour lancer une nouvelle franchise sur Netflix

Posté par vincy, le 18 juillet 2020

Malgré le coronavirus et l'arrêt de l'exploitation dans de nombreux marchés majeurs, Hollywood prépare quand même l'après-crise. Enfin Netflix surtout, qui est le grand vainqueur du confinement mondial. La plateforme va investir 200M$ dans The Gray Man, adaptation de la série de best sellers de Mark Greaney. L'auteur est connu pour avoir été un collaborateur de Tom Clancy, et a d'ailleurs repris la série Jack Ryan pendant un temps. Les dix romans d'espionnage de The Gray Man sont inédits en français.

A l'origine Christopher MacQuarrie avait pris une option sur ce projet il y a quatre ans.

Finalement, le film sera réalisé par Joe et Anthony Russo (Avengers), avec un match au sommet entre Chris Evans (Captain America) et Ryan Gosling. Ce dernier incarnera un ancien agent de la CIA devenu tueur à gages, poursuivi par un ancien collègue devenu justicier (Evans). Dans le style des Jason Bourne, les réalisateurs imaginent une grosse franchise à plusieurs épisodes, avec Gosling au centre de la saga.

Le tournage est prévu pour le début 2021.

Notre-Dame de Paris: un incendie, trois projets

Posté par vincy, le 1 juillet 2020

L'incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris en avril 2019 commence à inspirer les producteurs. Pathé tout d'abord qui a donné le feu vert à Notre-Dame brûle et commandé le film spectaculaire et réaliste à Jean-Jacques Annaud. Le scénario, coécrit avec Thomas Bidegain, vient d'être finalisé. Le réalisateur annonce un film relativement court (100 mn), sans stars. Le tournage débutera cet automne. Le film intégrera aussi des images d'archives et d'amateurs, en plus de reconstitution en studio et des prises de vues dans d'autres cathédrales repérées depuis le déconfinement.

Dans le même temps, Netflix s'est aussi lancé dans l'aventure avec documentaire de six épisodes d'une heure chacun. Une minisérie écrite avec la collaboration avec la Brigade des Sapeurs Pompiers de Paris et le journaliste Romain Gubert, qui a écrit l'an dernier La Nuit de Notre-Dame, par ceux qui l'ont sauvé.

Enfin, une autre série, cette fois-ci française, et toujours chez Pathé, serait en préparation chez le producteur Philippe Rousselet, qui dit vouloir adapter l'enquête du New York Times sur l'événement dramatique.

Et si on binge-watchait… Hollywood

Posté par vincy, le 11 mai 2020

En attendant le retour des films en salles, la rédaction d’Ecran Noir vous recommande régulièrement un programme à visionner en streaming. Aujourd’hui, on vous emmène à Hollywood, dans les années 1950, à l'âge d'or des studios, avec la nouvelle série de Ryan Murphy diffusée sur Netflix.

Le pitch: À Los Angeles, quelque temps après la Seconde Guerre mondiale, des aspirants acteurs, scénariste et réalisateur sont prêts à tout pour démarrer une carrière dans l'industrie cinématographique. En plein âge d'or hollywoodien, ils vont découvrir les coulisses d'une industrie remplie d'inégalités notamment envers les personnes de couleur, les femmes ou les homosexuels… Ils vont donc devoir se battre pour réaliser leurs rêves.

Ryan Murphy, prince de Bel-Air. Il est sans aucun doute l'un des showrunners les plus en vogue de ces vingt dernoires années avec les séries Nip/Tuck, Glee, American Horror Story, Pose et, l'an dernier The Politician. Hollywood est de loin la plus classieuse de tous. Et une fois de plus ses thèmes de prédilection - la tolérance, l'antiracisme, l'homosexualité - se retrouvent dans cette série de 8 épisodes d'un peu moins d'une heure. Critique de la norme et ode à la diversité, Hollywood met en lumière des femmes, afro-américains, asiatiques, seniors, gays (refoulés ou assumés), gigolos, métis, face à un patriarcat assez réac et peu reluisant. Nus ou en slip, imitant Isadora Duncan ou s'envoyant en l'air avec une ex-vedette des twenties, les autres mâles exposent pourtant davantage leurs failles que leur corps. Murphy continue d'explorer la vulnérabilité des victimes de la norme et en fait un défilé de carnaval où il donne le beau rôle à ceux qu'on conspue ou qu'on juge, surtout à l'époque.

Une utopie antihistorique. Car l'intérêt d'Hollywood est ailleurs. Si Murphy cible explicitement le public LGBT et féminin, il universalise son propos avec une histoire de pouvoir dans l'industrie cinématographique. Certes, dans ces fifties, ce n'est pas Dreamland pour ces personnages marginaux et ces lieux interlopes pour invertis (c'est une forme d'histoire du Los Angeles gay qu'il esquisse ici). Même si tout finit bien (trop bien, mais c'est le propre d'Hollywood: on change les tragédies en love story, les échecs en succès, les illusions en mirages). Il y a du coup un double utopie: la première, sous couvert de ses bonnes intentions, est de faire croire que des minorités méprisées durant un siècle et des poussières peuvent rétroactivement et par cette fiction retrouver une part de gloire, redevenir visible, prendre leur revanche sur la réalité historique en transformant cette même réalité. C'est le principe d'Inglourious Basterds et de Once Upon a Time in Hollywood de Quentin Tarantino: on refait le match.

Voyage dans l'âge d'or des studios. La deuxième utopie est plus cynique. Dans une belle esthétique à la fois art-déco et baroque des années 1950, la série montre comment fonctionnait Hollywood à l'époque, avec ses acteurs et techniciens sous contrats, le racisme ordinaire, la misogynie, l'homophobie, mais aussi le formatage et le contrôle des comédiens. Ryan Murphy s'en prend pourtant davantage au système hollywoodien contemporain. Ironique de la part d'un "talent" qui doit tout à Hollywood (enfin à Netflix surtout). Il ne critique pas le processus de création d'Hollywood, d'ailleurs. Il assume même parfaitement le "soft power" de l'industrie, l'impérialisme des patrons de studios, la puissance des agents, le nombre de produits de divertissements balancés pour faire du cash. Tout juste dégomme-t-il l'ingérence des avocats.

Au total, ces deux utopies forgent l'intérêt d'Hollywood. "Et si...?" Et si on avait produit un film avec une actrice noire, une actrice d'origine asiatique, un scénariste noir et gay, un réalisateur métis, une actrice un peu ridée... Et si les studios avaient fait ce qu'ils font depuis quelques années, c'est-à-dire, lancer des films écrits, réalisés, interprétés par tous les visages de l'Amérique et pas seulement des blancs. Selon la théorie de Murphy, Hollywood en aurait été changé. Et la société américaine, de facto, aussi. Mais, l'Histoire n'est pas vraiment celle-là.

Inexactitudes mais inégalités réelles. Certes, il y a eu un précédent:  l'Oscar pour Hattie McDaniel (la mama dans Autant en emporte le vent, qu'on voit ici raconter la cérémonie de 1940), qui fut la première interprète noire à être nommée (et à avoir gagné). Sinon il faudra attendre 1958 pour avoir un acteur noir en tête d'affiche et nommé à l'Oscar (Sidney Poitier) et 1954 pour une actrice nommée à l'Oscar d'interprétation féminine (Dorothy Dandridge), avant un grand vide jusqu'aux années 1970. Et pour les autres catégories, il n'y aura aucun noir avant les années 1960. L'immense star Yul Brynner, en 1956, fut le premier interprète d'origine asiatique oscarisé. Côté LGBT, même si certains se cachaient, les interprètes, scénaristes ou cinéastes furent plus chanceux, et ce dans toutes les catégories, y compris Rock Hudson, George Cukor et Noel Coward, tous présents dans la série.

Aussi, ce qu'Hollywood raconte est un peu exagéré historiquement. Le système avait déjà intégré les minorités dans ses productions. En fait, Ryan Murphy a imaginé avant tout un plaidoyer où celles-ci, victimes de la haine comme du harcèlement sexuel, prendraient le pouvoir: des femmes d'un certain âge aux homos. En cela c'est bien queer. La série est un combat contre la haine, ses injustices et ses inégalités, avec une élégance séduisante et un scénario de sitcom/soap opéra jubilatoire.

Un casting entre fiction et personnages réels. On peut toujours hurler aux stéréotypes, il n'empêche: on a découvert en voyant la série des acteurs formidables, beaux et attachants (par l'écriture de leur rôle). David Corenswet en acteur qui monte, Darren Criss en réalisateur déterminé, Laura Harrier en comédienne ambitieuse, Jeremy Pope en scénariste doué, Samara Weaving en héritière qui cherche sa place sont de belles révélations. A leurs côtés, il y a des vétérans, excellents, comme Joe Mantello en sublime directeur de production incorruptible et malheureux, Holland Taylor en fabuleuse directrice d'acteurs et d'actrices, Dylan McDermott en génial maquereau au grand cœur, Mira Sorvino, ex-oscarisée dans les années 1990, et ici en actrice vieillissante sur le retour, Maude Apatow (fille de Judd), en épouse pas comblée, le réalisateur Rob Reiner en patron de studio, et son épouse dans la fiction, Patti LuPone, star de Broadway et volant toutes les scènes où elle passe.

Mais le plus drôle est évidemment de ressortir des cadavres exquis, des personnages ayant vraiment existé: Vivien Leigh (Katie McGuinness), Anna May Wong (Michelle Krusiec), Tallulah Bankhead (Paget Brewster), George Cukor (Daniel London), Noel Coward (Billy Boyd), Hattie McDaniel (Queen Latifah) et Eleanor Roosevelt (Harriet Sansom Harris). Ceux qui fontt le lien entre la fiction - la troupe de jeunes talents en devenir - et le réel, c'est Rock Hudson, incarné par Jake Picking et Jim Parsons, en Harry Willson, son agent manipulateur et réel agent artistique de Hudson. Once upon a Time in Queer Hollywood.

Et si on binge-watchait… Kingdom sur Netflix

Posté par wyzman, le 5 mai 2020

En attendant le déconfinement, la rédaction d’Ecran Noir vous recommande régulièrement un programme à visionner en streaming. Aujourd’hui, zoom sur la série sud-coréenne que vous ne pensiez pas vouloir regarder, j’ai nommé Kingdom !

C’est une série dramatique, historique et d’horreur à la fois. Quelques années après les invasions japonaises de la Corée, des rumeurs sur l’état de santé du roi forcent le prince héritier à sauver le pays d’une maladie qui se propage rapidement. Voilà pour le pitch ! Vous l’aurez compris, les amateurs de la culture sud-coréenne devraient être les plus réceptifs. Mais si la mondialisation réussit si bien à Netflix, c’est parce que chacun de ses programmes originaux réussit à toucher au-delà du public-niche qu’il vise au premier abord.

Le mélange des genres a parfaitement réussi à des séries telles que House of Cards et Orange Is the New Black et c’est encore le cas ici avec Kingdom. En plongeant le spectateur au milieu des rivalités claniques sud-coréennes, celui-ci découvre les coutumes, le mode de vie et les préoccupations de la population au début des années 1600. Plus encore, les manipulations et rebondissement directement liés à l’Histoire du pays sont autant de raisons qui nous empêchent de décrocher. Et on ne va pas se mentir, la quête d’informations sur le mal qui touche le pays est extrêmement prenante.

C’est une grande série. Sans surprise, la mise en scène de Kingdom est soignée. Outre les décors particulièrement fidèles à la réalité et l’attention portée aux costumes, la série de Kim Eun-hee envoie du lourd parce qu’elle ne se refuse rien. La production est impeccable. Comprenez par là que la photographie permet l’immersion tandis que les dialogues permettent d’avancer rapidement dans les intrigues, sans jamais dénaturer la tension dramatique. Peu de séries actuellement diffusées sont capables d’un tel exploit.

Plus sérieuses que Santa Clara Diet et plus intenses que The Walking Dead et ses dérivées, Kingdom vous fera réfléchir à deux fois avant de dire que vous n’aimez pas les séries avec des zombies. Humanisés au maximum, ceux de Kingdom font avant tout peine à voir — ce qui ne les empêche pas d’être effrayants pour autant. Et si l’autre grande série à laquelle Kingdom nous fait penser (Game Of Thrones) avait pour habitude de placer stratégiquement ses séquences de bravoure, le programme de Netflix en est bourré. Chaque épisode contient ses scènes de combat dignes de blockbusters et ses courses-poursuites haletantes. De quoi vous donner l’impression que chaque épisode est synonyme de révélations mais nécessite d’en regarder un autre !

C’est un programme au casting irréprochable. Particulièrement rentables, les productions sud-coréennes ont, à l’instar de l’Inde, rarement besoin de dépasser les frontières pour être considérées comme des succès. Voilà pourquoi la distribution de Kingdom est essentiellement composée d’acteurs sud-coréens, souvent inconnus du public européen. Ce qui n’enlève rien à leur talent car il suffit de deux épisodes pour comprendre que leur jeu vaut son pesant d’or. Loin d’être inexpressifs ou interchangeables, ils apportent tous une charge dramatique à un programme qui ne manque pas de subtilité.

Ju Ji-hoon, l’interprète du prince héritier Lee Chang, vous a déjà fait tourner la tête sur des publicités Calvin Klein tandis que l’acteur qui joue son antagoniste dans la série, Ryu Seung-ryong était récemment à l’affiche de Psychokinesis (également disponible sur Netflix). Les amateurs des séries du géant de streaming ne manqueront pas de reconnaître Bae Doo-na de Sense8 dans la peau de l’assistante du médecin royal.

Kingdom, 2 saisons disponibles sur Netflix ici.