Posté par cynthia, le 9 septembre 2014
Les pieds dans l'eau et la tête dans les étoiles, la quatrième journée du festival du film américain était parfaitement raccord avec la bannière des États-Unis.
On débute cette quatrième journée de compétition par l'ennui avec le film War Story de Mark Jackson. Ennui, le mot est faible. Supporter une femme enfermée dans une chambre qui déplace ses meubles pendant 15 min, c'est comme lorsque Marion Cotillard meurt dans le troisième opus de la saga Batman : insoutenable ! Alors vite on sort de la salle et on se défoule par un jogging sur la plage en écoutant le dernier Maroon 5 avant de s'enfermer dans le Camp X-Ray de Peter Sattler aux côtés de Kristen Stewart.
Juste avant de se délecter (ou pas) de KRIIIIIISTEEEEEEN, la légende John McTiernan (Piège de cristal, Predators) a reçu un hommage. Le réalisateur à succès a offert un discours assez étrange mais pourtant plein de bon sens sur le déclin de son pays. « Je critique l'élite » dit-il avec fermeté après avoir pas mal remonté les bretelles à l'Oncle Sam et à sa politique. Serait-ce une transition pour annoncer le film de Peter Sattler qui se passe à la prison de Guantanamo ? En tout cas « c'est plutôt bien synchronisé » avoue le réalisateur de Camp X-Ray (et en français en plus).
Pour son premier film en tant que réalisateur, Peter Sattler tape fort, mais vraiment fort, et détruit le mythe de l'innocente Kristen dans sa forêt de vampires qui brillent. ENFIN ! Elle se révèle (presque) actrice. La belle aux yeux de chat joue le rôle d'une soldat qui se lie d'amitié avec un détenu. Un rôle assez intense où elle aurait pu avoir un sans faute si elle n'avait pas une nouvelle fois eu recours aux tics qui ont fait d'elle l'actrice le plus critiquée du net. Et que je tripote mes cheveux, et que je me mords les lèvres et me lèche les babines à tout va... Mais ce n'est pas le pire. Le pire, ce sont ses respirations incessantes en fin de phrase lorsqu'elle joue le stress.
Dis-moi, jolie Kristen, ne serais-tu pas asthmatique? Non parce qu'à chaque fois que tu fais cela, c'est-à-dire tout le temps, j'ai l'impression de revoir le personnage de Steevie dans la série Malcolm. Ce qui est dommage car tu aurais pu être parfaite dans ce rôle, mais, voilà, tes tics ont repris le dessus. Pourtant je serais de mauvaise fois si je prétendais qu'elle ne m'a pas émue ou transportée. Camp X-Ray remet en question le choix difficile de punir tout en prenant conscience que le détenu en face est un être humain comme nous. Un film humain dont on a bien besoin en ce moment.
« C'est le meilleur film du festival » dit une jeune fille à côté de moi. En mon for intérieur, je pense « elle n'a pas encore vu Whiplash de Damien Chazelle, celle-ci ! ». Car une chose est sûre : pour l'instant, la compétition n'est pas à son apothéose. Il va falloir attendre mercredi pour enfin entrer dans la compétition avec le nouveau Gregg Araki, le superbe I Origins de Mike Cahill et bien-sûr l'exceptionnel et incroyable Whiplash de Damien Chazelle.
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Posté par cynthia, le 8 septembre 2014
Troisième jour sur Deauville, encore une fois une pléiade de stars a envahi la ville ensoleillée. Enfin, stars, stars... c'est pas la Croisette non plus. La plupart des célébrités ont déserté ce 40e festival du film américain. C'est bien notre veine, ça! Bon autant se consoler avec une boule de glace à 5 euros (oui il ne faut pas être pauvre à Deauville) et des films talentueux.
Après une mise en bouche plutôt sanglante avec le Cold in July de Jim Mickle, c'est le Monsieur touche à tout, Jon Favreau qui nous a offert le plat de résistance avec Chef. Dans ce film, qu'il réalise, il incarne un chef de restaurant très talentueux qui après une mésaventure sur Twitter se retrouve contraint de se réinventer en cuisine. À ses côtés, nous retrouvons Scarlett Johansson, brune pour l'occasion, qui incarne encore une nouvelle fois la femme objet par excellence (à croire que la subtile tête blonde de La jeune fille à la perle est morte et enterrée). Elle met l'eau à la bouche de ces messieurs et de ces dames avec des décolletés plongeant, des robes moule fesses et surtout avec ses mimiques faciales qui font croire qu'elle est constamment en train d'avoir un orgasme. Elle peut se lécher les babines devant les plats de Jon Favreau, on le fait aussi (d'ailleurs n'allez pas voir le film si vous êtes au régime ou en état de jeûne ce sera un supplice), mais tout de même Scarlett il y a des limites!
D'ailleurs, Scarlett, très chère Scarlett, j'hésite à t'envoyer une lettre car plus tu joues plus tu me désoles. Avant c'était ton naturel et ton talent (parce que je t'assure tu en as) que tu mettais en avant. Mais depuis quelques temps, c'est ta plastique (certes vertigineuse) qui domine le reste. Il n'y a qu'à voir ta pub Sodastream pour comprendre qu'on a définitivement perdu celle qui refusait d'être cataloguée à cause de son physique de rêve. En robe sexy, tu suces une paille avec délectation (on vous épargne l'analogie qui vient immédiatement à l'esprit) en nous disant qu'un verre de Sodastream, ça détend! Okay... et puis non, pas okay! Franchement la fille qui boit un verre toute seule chez elle en tenue de soirée et de manière suggestive qu'elle me contacte tout de suite, il va falloir que je la rencontre!
À part Scarlett Johansex, nous retrouvons dans ce film un autre pote de Jon Favreau, Robert Downey JR, fidèle à lui-même, sexy (sans tenue moule fesses en plus) et exceptionnel même dans un petit rôle. En ce qui concerne le film, Jon mérite 3 étoiles... j'aurais pu mettre 4 mais il mérite une punition parce qu'à cause de lui et de ses gros plans perpétuels sur la nourriture, j'ai vidé mon frigo en rentrant... Et comment je vais marcher avec grâce sur le tapis rouge de Deauville moi maintenant? Et bien nous verrons ça demain soir pour le prochain film de KRIIIIIIIISTEEEEEEEN, comme l'appellent les fans de la saga Twilight, j'ai nommé Camp X-Ray où l'actrice (mono-expression) incarne un soldat de l'armée américaine.
Je ne sais pas pour vous mais moi j'ai hâte de remettre le couvert !
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Posté par vincy, le 24 janvier 2014
Kristen Stewart ne se résigne pas à être simplement Bella Swan. Elle a été connue avant Twilight, elle veut être reconnue après Twilight.
Très vite plongée dans le système des studios hollywoodiens, Stewart n'a pas été révélée à Sundance. Mais l'actrice choisit de plus en plus de films destinés aux grands festivals. Ceci dit, la comédienne a fait ses premiers pas dans la neige de Park City, Utah, assez tôt, en 2004, avec le film Speak de Jessica Sharzer.
Stewart ne revient pas à Sundance avant quelques années. Ses films vont plutôt à Tribeca en avril ou Telluride en septembre. La jeune comédienne revient dans le Festival de Robert Redford en 2008 avec The Yellow Handkerchief, de Udayan Prasad, et Panique à Hollywood, de Barry Levinson, avec Robert de Niro (le film ira ensuite au Festival de Cannes).
En 2009, elle arpente les rues enneigées du festival avec Adventureland - Job d'été à éviter, de Greg Mottola, avec Jesse Eisenberg et Ryan Reynolds. Les choses ont changé : elle est devenue une star, l'une des mieux payées du monde avec le premier opus de la saga Twilight sorti quelques mois auparavant. C'est Sundance qui profite de sa notoriété. Et elle en devient même une abonnée puisque l'année suivante, elle y retourne avec Welcome to the Rileys, de Jake Scott, avec James Gandolfini (le film est en compétition) et avec Les Runaways, de Floria Sigismondi.
Depuis Stewart n'a pas tourné grand chose hormis les deux épisodes finaux de Twilight et Blanche Neige et le chasseur. Elle rapporte gros (2 milliards de $ au box office nord-américain depuis le début de sa carrière) mais les espoirs artistiques placés en elle se sont dilués dans des choix trop prévisibles.
Alors elle prend un risque. Cette année Kristen Stewart est de retour avec un premier film. Et elle le fait à Sundance, comme pour bien montrer qu'elle veut être respectée dans une industrie schizophrénique, entre dollars et 7e art. On l'attend chez Assayas (à Cannes?) et chez Tim Blake Nelson. Mais pour l'instant, elle est la vedette de Camp X-Ray, de Peter Sattler. Elle a tourné le film en trois semaines. Le rôle était initialement écrit pour un homme. Elle incarne une jeune femme qui s'engage dans l'armée et est envoyée sur la base de Guantanamo, où elle se lie d'amitié avec un détenu. Le genre de rôle qui pourrait la faire grandir, lui permettant de faire évoluer sa carrière vers des films plus signifiants, prouvant qu'elle peut-être une bonne comédienne. Sundance sert aussi à cela : des renaissances artistiques.
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