3 bonnes raisons d’aller voir Détective Dee : La légende des Rois Célestes

Posté par kristofy, le 7 août 2018
Une vague de crimes perpétrée par des guerriers masqués terrifie l’Empire de la dynastie des Tang. Alors que l’impératrice Wu est placée sous protection, le Detective Dee part sur les traces de ces mystérieux criminels. Sur le point de découvrir une conspiration sans précédent, Dee et ses compagnons vont se retrouver au cœur d’un conflit mortel où magie et complots s’allient pour faire tomber l’Empire…

C'est le nouveau film de Tsui Hark !
A la fois en tant que producteur que réalisateur le très prolifique Tsui Hark travaille sur plusieurs films par an et alterne les genres entre comédies et polars, et surtout films d'action à base de sabres et de kung-fu. Sa signature devient peu à peu synonyme de débauche d'effets visuels et de surenchère gigantesque : Zu, les guerriers de la montagne magique, la saga Il était une fois en Chine, Green Snake, Dragon Gate: la légende des sabres volants, Journey to the West: The Demons Strike Back... En 2010 Tsui Hark présente Détective Dee: le mystère de la flamme fantôme avec Andy Lau au Festival de Venise et c'est un événemen. Ce succès amène une suite Détective Dee 2: La légende du Dragon des mers en 3D, avec dans le rôle Mark Chao plus jeune puisqu'il s'agit en fait d'un préquelle, qui dépasse plusieurs records au box-office chinois.
Ce 3e opus Détective Dee : La légende des Rois Célestes peut tout à fait être regardé sans avoir vu les deux autres films. Cette sortie dans les salles de cinéma françaises est un double événement ! Cette fois, l'attente est moins longue : on peut le découvrir sur grand écran en même temps que les fans chinois (il vient de sortir là-bas le 27 juillet). Profitons de cette chance. Ensuite Détective Dee : La légende des Rois Célestes sera à l'affiche dans différents formats au choix : en 2D, en 3D et même en 4Dx dans certaines salles.

Des séquences en 3D extravagantes et ludiques.
Depuis quelques années les progrès des techniques d'effets spéciaux (cgi, gyroscopie, 3D...) sont tels que l'imagination n'a guère plus de limite puisque sur l'écran, prises de vue réelles et incrustations numériques fusionnent de plus en plus. Alors que les blockbusters américains bourrés super-héros ne cessent de se ressembler, l'alternative pour le spectaculaire est désormais du côté de l'Asie avec par exemple en Inde le diptyque de La Légende de Baahubali et bien entendu en Chine avec Monster Hunt et sa suite, avec The Thousand Faces of Dunjia de Yuen Woo-Ping ou encore Legend of the Naga pearls.

La dernière fois que l'on a vraiment été époustouflé par un film en 3D, c'était justement par l'incroyable bataille navale de Détective Dee 2 : La légende du Dragon des mers. Pour ce nouveau film, la 3D n'est plus seulement un élément de plaisir visuel, ici les effets 3D sont plus directement des éléments de narration. Ici, différents comploteurs utilisent des subterfuges presque surnaturels pour défier l'empire. Les illusions sont gigantesques et destructrices, les combats virevoltants et les armes voltigent volent en direction des yeux. Oui, Détective Dee : La légende des Rois Célestes 3D est le spectacle le plus dingue de l'année.

Detective Dee, ce héros pas comme les autres...
Bien avant que l'occident (re)découvre les films d'arts-martiaux en costumes en 2000 avec Tigre et Dragon, déjà précurseur en 1983 avec Zu, les guerriers de la montagne magique, Tsui Hark avait pour ambition de mêler culture historique chinoise avec scènes d'actions  spectaculaires. Dans cette même veine, Tsui Hark réalisera la saga Il était une fois en chine avec Jet Li ou plus récemment Seven Swords avec Donnie Yen et La bataille de la Montagne du Tigre avec Tony Leung. Le personnage de cinéma Detective Dee es une figure chinoise très populaire, connue sous plusieurs noms. Sa première aventure en film est en partie inspirée par les romans du Juge Ti d'après un livre du Di Gong An qui traduisait d'autres livres en chinois à propos de Di Renjie...
En fait, il s'agit du vrai juge Di Renjie qui durant le 7e siècle a servi sous le règne de l'impératrice Wu Zetian, 1300 ans avant de devenir ce héros de cinéma Detective Dee. D'ailleurs le point commun des 3 films est justement les différents rapports entre Dee et cette impératrice. Il est selon le moment un allié sur lequel on se repose ou un conseiller dont on se méfie. Son sens de la déduction et son habileté à enquêter en font une sorte de  Sherlock Holmes chinois. Durant le générique de fin de Détective Dee : La légende des Rois Célestes il y a quelques images qui annoncent d'autres événements à suivre : ce sera l'occasion de revoir le premier film Détective Dee: Le mystère de la flamme fantôme de Tsui Hark, ou même de découvrir ce personnage autrement à travers les romans (disponibles en français) de Robert Van Gulik ou de Frédéric Lenormand...

Rencontre avec Andy Lau et Li BingBing pour Detective Dee

Posté par redaction, le 20 avril 2011

detective DeeVenus en force présenter Detective Dee à Venise, les acteurs du film se sont prêtés de bonne grâce au jeu des questions-réponses. Rencontre avec Andy Lau et Li BingBing (au centre de notre photo) entre humour, décontraction, charme et élégance.

Comment est-ce de travailler avec Tsui Hark ?
Andy Lau : Johnny To est 100% dans le contrôle : cheveux, image, écran, il maîtrise tout. C'est le roi. Wong Kar-wai : n'attendez pas un script de lui... Et Tsui Hark, c'est tout simplement un réalisateur épuisant. Avec lui, on travaille 24 heures par jour. Il ne vous laisse ni manger, ni vous reposer... Sur le tournage, tout ce que j’avais à faire basiquement était de suivre ses indications... Quand je joue, je ne fais que ce que le réalisateur me dit !

Quel regard portez-vous sur votre carrière ?
AL :
Je suis dans le business cinématographique depuis près de vingt ans, j’ai fait plus de 120 films, j’aime vraiment tellement le cinéma, je travaille dur pour que les gens se souviennent de moi, et je pourrais continuer à faire des films l’un après l’autre toute ma vie. Je suis prêt pour l'Europe ou les USA, je n’attends que des propositions...

Que préférez-vous comme type de rôle ?
AL : Comme acteur plutôt qu’un rôle avec des arts-martiaux ou un rôle de méchant gangster, je crois que je préfère un rôle dans une comédie, mais ce n’est pas évident ,car j’ai un visage plutôt sérieux. Un de mes film préféré est Love on a diet, je joue un personnage en surpoids avec une allure très différente. En fait, je voudrais un jour réaliser un film moi-même, une comédie, mais je n’ai pas encore de projet en ce sens.

Que pensez-vous des films américains qui utilisent des arts martiaux ?
AL : Il faut reconnaître qu’un film d’action est plus à même d’avoir du succès dans d’autres pays. Il y a toujours un attrait pour les arts martiaux, c’est très visuel. Dans le cinéma de Hong Kong, il y a une histoire avec les films d'arts martiaux, qui dure depuis environ 50 ans. Ça a évolué avec des intrigues intéressantes. En occident, aux Etats-Unis,  le fait d'intégrer des arts martiaux est assez récent, c’est pour eux surtout des combats très visuels...

Comment les effets spéciaux influent-ils sur votre métier de comédien ?
AL :
C’est plus facile pour nous, car les effets spéciaux nous aident par exemple à avoir moins de protection sur le corps.Detective Dee

Li BingBing, qu'est ce qui a  été le plus dur sur ce film :  les scènes d'arts martiaux ou les scènes dramatiques ?
Li BingBing : Ce qui compte, c'est la façon différente de travailler. J’aime passer de l’un à l’autre, ça dépend de mon humeur, mais j’ai beaucoup d’énergie et j’aime bien quand on fait les combats !

Quel est votre film préféré dans votre carrière ?
LBB :
Je devrais dire Detective Dee ? Je préfère dire que c’est le prochain qui n'est pas encore tourné. D’ailleurs, dans mon nouveau projet, pour la première fois je participerai à la production !

Si on vous donnait une fortune, que préféreriez-vous entre produire, réaliser et jouer ?
LBB :
Je doute que vous puissiez me donner autant d’argent, alors ça ne sert à rien d’y penser...

Propos recueillis par MpM & Kristofy

Rencontre avec Tsui Hark pour Detective Dee

Posté par redaction, le 19 avril 2011

Tsui HarkLors du dernier festival de Venise, Tsui Hark était sur le Lido pour défendre son nouveau film, Detective Dee : le mystère de la flamme fantôme, qui sort mercredi sur nos écran. Un film d'action spectaculaire qui s'inspire d'un personnage réel, le fameux Detective Dee, véritable Sherlock Holmes de la Chine impériale. Rencontre avec un réalisateur passionné.

Pour ce film, vous vous inspirez de personnages qui ont vraiment existé comme l’impératrice Wu Ze Tian, et le fameux Detective Dee (le juge Ti) popularisé en Occident par les romans de Robert van Gulik…

Tsui Hark : En effet, il s’agit de personnages très célèbres. A l’époque où se déroule le film, il y avait dix mille cas de meurtres par an. Le détective Dee était célèbre pour les résoudre. Ce genre d’histoire peut être de la fiction, mais là en plus, ce sont des faits réels ! Cela constitue donc un excellent matériau pour faire un film. En tant que réalisateur, c’est un défi à relever d’utiliser des personnages historiques dans un récit de fiction. Il y a environ 5 ans le producteur du film et le scénariste Chang Chia-Lu m’ont proposé de mettre en image Detective Dee, et en fait c’est ce genre de projet que je voulais mettre en route depuis des années. Nous avons donc eu différentes versions du script et pas mal d’échanges d’idées pour arriver au résultat final.

Certains comparent Detective Dee à une sorte de Sherlock Holmes asiatique…

TH : Je suis un grand fan de Sherlock Holmes. Il peut tout vous dire sur qui s’est assis sur cette chaise, par exemple en trouvant un long cheveu brun ou une trace de chaussure à talon. Chez lui, l’esprit et la logique dominent. Detective Dee me semble très différent, il fait plus attention aux comportements des témoins par exemple. Il n’a pas de logique, mais une personnalité qui nous charme. De toute façon, on est toujours charmé par les personnages de détective…

Le film regorge d’effets spéciaux vraiment impressionnants. Selon vous, est-il plus facile de tourner ce type de films aujourd’hui grâce aux progrès de la technique, ou est-ce au contraire plus complexe ?

Déjà, il faut trouver une bonne maison d’effets spéciaux, qui soit capable de fournir exactement ce dont on a besoin pour le tournage, et cela dépend aussi du budget dont on dispose. Les effets spéciaux peuvent être un très bon outil mais ça peut aussi fragiliser la crédibilité d’une scène. Il ne faut pas se reposer dessus et être extrêmement prudent avec.

Pour vous, qu'est-ce qu'un bon film, un film dont vous pouvez être fier ?

TH : Si on m’avait demandé ce que je voulais faire avec ce film, j’aurais répondu que je serais fier de réaliser un grand film qu’on pourrait voir et revoir pour toujours sans en être lassé, mais personne ne peut prétendre faire ça.

Chaque film s’inscrit dans le temps où il a été conçu. Pour chaque très bon film, il y ensuite beaucoup de gens qui essaient de l’imiter ou de s’en inspirer. Un film original un moment le devient moins après que d’autres en reprennent certains éléments. A mon sens, un très bon film, c’est celui dont vous retirez une nouvelle expérience ou une nouvelle appréciation à chaque fois que vous le regardez.

Alors bien sûr, cela peut être une histoire un peu difficile à comprendre, ou une mise en scène sophistiquée où l’on remarque des éléments en plus quand on revoit le film une seconde fois. Pour parvenir à ces différentes visions il faut réaliser le film avec plusieurs couches, plusieurs niveaux de lectures avec un sens en surface et un autre plus souterrain.

propos recueillis par MpM & Kristofy