Jean-Pierre Jeunet, Bigbug sur Netflix et deux autres projets

Posté par vincy, le 23 janvier 2020

jean pierre jeunet helena bonham carter

Jean-Pierre Jeunet en dit un peu plus sur son nouveau film à travers un texte mis en ligne sur son compte Facebook. BigBug, produit par Eskwad et le réalisateur et diffusé sur Netflix, sera une "comédie de SF, en lieu clos, avec des humains et des robots, androïdes et mécaniques."

Il dévoile son casting: Claire Chust ("Scènes de ménages"), Elsa Zilberstein, Alban Lenoir, Manu Payet, Isabelle Nanty, Youssef Hadji, Claude Perron, François Levantal, Marysol Fertard et Helie Thonnat. Le tournage débutera le 20 avril pour une diffusion en mars 2021.

Un script rejeté partout

Surtout, il se justifie de pactiser avec Netflix et répond aux réfractaires: "Non, les plate-formes ne vont pas tuer le cinéma, car les choses s’empilent, se complètent, ne se remplacent pas. Le cinéma n’a jamais tué le théâtre, il y a même encore des films en noir et blanc…"

"J’ai vécu pour ce projet, (toute proportion gardée) un peu la même histoire que Scorsese avec The Irishman. J’ai traîné ce script en France pendant 4 ans, me suis vu rejeté par tous, comme l’avait été en leur temps Délicatessen et Amélie Poulain. Et comme Amélie, Brigitte Maccioni de UGC en est tombée amoureuse et a voulu le produire. Mais elle n’a pas réussi car visiblement des robots dans une comédie française, ça ne rentre pas dans une case. Et un jour David Kosse de Netflix m’a écrit de Londres me demandant si je n’aurais pas un projet. Le “oui” avec un grand sourire est revenu 24 heures après !" explique-t-il.

138 millions d'abonnés et pas le stress du box office

Il justifie aussi la non diffusion sur grand écran. "Le fait que BigBug ne sortira pas en salle n’est pas un problème, car contrairement par exemple à TS Spivet qui était tourné en 3D dans les grands espaces américains, celui-ci se prête particulièrement au petit écran, au format télé. Et je dois avouer que l’idée de ne pas avoir à affronter la sortie salle, avec les chiffres couperets qui tombent à 10h du matin, est plutôt un soulagement. Et savoir que 138 millions d’abonnés pourront le voir est extrêmement excitant !"

Sa "liberté totale", son "budget suffisant", ses "équipes enthousiastes" sont autant de satisfactions pour un cinéaste autrefois adulé et toujours culte (l'expo à la Halle saint-Pierre sur son œuvre a été un vif succès). Après sa traversée du désert (projets refusés, fiasco de l'adaptation d'Amélie en musical), il ne peut que se réjouir d'avoir trouver le bon partenaire en taclant un système qui l'a adoré et qui l'a aussi renié.

Il en profite pour annoncer deux autres projets: une série et un faux documentaire pour les 20 ans d'Amélie Poulain, "totalement délirant et poilant" !

Netflix s’engage sur le prochain film de Jean-Pierre Jeunet

Posté par vincy, le 21 décembre 2019

jean pierre jeunet © ecran noirDans une interview à Deadline, David Kosse, Vice-Président cinéma à l'international pour Netflix depuis avril, a annoncé quatre nouvelles productions pour la plateforme.

Quatre films qu'on ne verra pas sur les grands écrans en France, puisqu'il confirme que la stratégie de Netflix ne changera pas, ni pour les festival, ni pour les sorties en salles.

60% des abonnés hors Amérique du nord

David Kosse a la lourde responsabilité de développer le contenu international. Car désormais, la croissance des abonnements est hors Amérique du nord. Les chiffres dévoilés cette semaine montre que la zone Asie-Pacifique compte désormais 14,49 millions d'abonnés et une croissance de 153% en deux ans. L'Europe-Afrique-Moyen-Orient est un solide marché avec 47,4 millions d'abonnés, soit une hausse de 105% en deux ans. En Amérique latine, les abonnements ont connu une augmentation moindre +61%) pour atteindre 29,4 millions d'abonnés. A l'inverse les USA et le Canada sont en stagnation.  Et même si le marché principal avec plus de 60 millions d'abonnés, on constate qu'il y a désormais plus de "netflixiens" à l'étranger.

Il faut donc remplir de contenus locaux, exportables.

Premier projet d'ampleur: le nouveau film de Jean-Pierre Jeunet, Bigbug. Soit le retour derrière la caméra, après plusieurs projets avortés, du réalisateur d'Amélie Poulain. Il n'a rien tourné depuis 2013 (L'Extravagant voyage du jeune et prodigieux T.S. Spivet). Pour le cinéaste, c'est l'occasion de faire le film qu'il veut et de le montrer au plus grand nombre. Le film sera tourné en français, scénarisé par Guillaume Laurant et produit par Eskwad.
Ce sera l'histoire d'un groupe de banlieusards chamailleurs qui se retrouvent coincés ensemble quand un soulèvement androïde amène leurs robots domestiques bien intentionnés à les enfermer pour leur propre sécurité.

Autre projet ambitieux, Munich, d'après le best-seller de Robert Harris, auteur et scénariste de The Ghost Writer et de J'accuse signés Roman Polanski. Ici, rein à voir avec le film éponyme de Steven Spielberg. On est en septembre 1938, lorsqu'Hitler est prêt à déclarer la guerre.Le premier ministre britannique Chamberlain veut tout faire pour sauvegarder la paix. Les deux hommes se rencontrent à Munich. Le secrétaire privé du chef de gouvernement britannique Hugh Legat et le diplomate allemand Paul Hartmann, anciens amis perdus de vue, se croisent à nouveau, prêts à trahir leur pays. Avec le français Édouard Daladier et l'italien Benito Mussolini, cela a donné les accords de Munich, démembrant la Tchécoslovaquie et ne reculant que d'une année l'entrée en guerre. Le dramaturge Ben Power est au scénario.

Transatlantic 473 (anciennement Blood Red Sky) sera une production en allemand et en anglais, réalisée par Peter Thorwarth. Le récit prend place à bord d'un vol de nuit entre Berlin et New York. Mais l'avion se fait pirater. Mais, ça se corse, une mère désespérée, aux pouvoirs surnaturels et aux réflexes inimaginables, ne cherche qu'à protéger son fils...

The Last est une autre adaptation, celle du livre d'Hanna Jameson, inédit en France. Le film sera tourné en quatre langues - français, allemand, anglais et japonais. Un thriller post-apocalyptique à suspens où des survivants à une guerre nucléaire globale découvrent dans un ho^tel suisse le corps assassiné d'une jeune fille.

Jérôme Salle enrôle Orlando Bloom et Forest Whitaker pour Zulu

Posté par vincy, le 19 juin 2012

Après le thriller Anthony Zimmer et les deux Largo Winch, Jérôme Salle se lance dans une super-production au casting international. Zulu, qui sera produit par Eskwad (Un bonheur n'arrive jamais seul, Safari, et bientôt La belle et la bête), est l'adaptation du livre du français Caryl Férey (paru en France en 2008 chez Gallimard, en série noire). Le roman avait obtenu le Grand prix des lectrices de Elle dans la catégorie Policier, le Prix Quai du Polar / 20 Minutes, le Grand Prix du Roman Noir au festival du film policier de Beaune et le Prix du Roman Noir Nouvel Obs.

Salle, et son complice Julien Rappeneau, ont écrit le scénario de ce polar, qu'on nous promet haletant. Le film sera tourné en anglais avec un casting hollywoodien : Orlando Bloom et Forest Whitaker. Le tournage commencera le 24 septembre dans la région du Cap, en Afrique du Sud.

L'histoire de Zulu débute avec la découverte d'un cadavre d'une jeune fille blanche dans un jardin botanique du Cap. Il s'agit de la fille d'un ancien joueur de l'équipe de rugby des Springboks, qui fut une véritable star nationale. Une drogue à la composition inconnue semble être la cause du massacre. L'enquête piétine quand le corps d'une deuxième femme, scarifié, faisant référence à des sacrifices zoulous est retrouvé. Chef de la police criminelle de la ville, Ali Neuman, qui, enfant, a fui le bantoustan du Kawazulu pour échapper aux milices de l'Inkatha en guerre contre l'ANC (mouvement interdit à l'époque), préfère enquêter en parallèle dans les townships suite à l’agression de sa mère. Il envoie son bras droit, Brian Epkeen, et le jeune Fletcher sur la piste du tueur, sans savoir où ils mettent les pieds…