Deauville 2015. Orlando Bloom: « Le public français a une approche unique du cinéma »

Posté par kristofy, le 7 septembre 2015

© christophe maulave

Nouvel hommage au Festival du film américain de Deauville. Le beau gosse du début des années 2000, Orlando Bloom, 38 ans, d’origine britannique, a déjà son nom au générique de 3 franchises très lucratives: Le Seigneur des anneaux, Pirates des Caraïbes et Le Hobbit. On le retrouve aussi dans d’autres blockbusters qui curieusement sont tous des films à costumes (sans doute l'envie cachée de voir ses guiboles) : Troie de Wolfgang Petersen, Kingdom of Heaven de Ridley Scott (qui l'enrôla aussi La chute du faucon noir), Les Trois Mousquetaires de Paul W.S. Anderson… Il a eu moins de succès du côté des films dramatiques comme Rencontres à Elizabethtown, Love (et ses petits désastres), ou Zulu, qui fit la clôture de festival de Cannes en 2013.

Bloom souhaite tourner avec Jacques Audiard

Orlando Bloom espère bien s'éloigner de cette première partie de carrière, comme il aimerait bien chasser les paparazzi à ses trousses. OK, il dans dans le 5ème Pirates des Caraïbes- Dead men tell no tales à venir (il y sera surtout au début et à la fin...), et il s’en explique :

« Le Seigneur des anneaux a été une opportunité phénoménale, j’ai été engagé juste après mon école de théâtre, j’en garde un apprentissage inestimable d’avoir travailler avec cette troupe de Peter Jackson, avec Ian McKellen aussi qui viendra à Deauville. Cette trilogie a été un bon point de départ pour ma carrière, et se tourner vers d’autres objectifs est plus compliqué qu’il n’y paraît… C’est un grand honneur de recevoir un hommage de ce festival, le public français a une approche unique et incomparable du cinéma.

Zulu a été une des mes expériences de tournage préférées. Zulu était un film français de Jérôme Salle, tourné en anglais et en Afrique du Sud ce qui était un double challenge pour lui. Zulu représente aussi pour moi l’occasion de prendre un tournant dans ma carrière et de faire des choses différentes. La liste des réalisateurs avec qui j’aimerai un jour tourner est bien trop longue, David Fincher par exempl,e mais tellement d’autres. J’ai appris que Jacques Audiard allait faire son prochain film en langue anglaise (mire notre article du 26 août dernier), j’avais beaucoup aimé Un Prophète et j’aimerai beaucoup travailler avec lui un jour, faites le lui savoir… »

Le 10e prix Jacques Deray pour un film cannois

Posté par vincy, le 16 janvier 2014

Le Prix Jacques Deray, récompense créée en 2005 par l'Association des Amis de Jacques Deray et l'Institut Lumière, consacre le meilleur film policier français de l'année. Manière de rendre hommage à l'un des maîtres du polar français. Jacques Deray est mort  en août 2003.

Pour sa 10e édition, le prix est décerné au film qui avait fait la clôture du Festival de Cannes en 2013 : Zulu de Jérôme Salle. C'est la première fois qu'une production en anglais reçoit ce prix et la deuxième fois qu'un film issu de la sélection officielle de Cannes est ainsi honoré.

Il succède à 36 Quai des Orfèvres, De battre mon coeur s'est arrêté, Ne le dis à personne, Le deuxième souffle, Le crime est notre affaire, OSS 117 : Rio ne répond plus, À bout portant, Polisse et Une nuit.

Le prix sera remis au réalisateur le 8 février à l'Institut Lumière à Lyon, en présence de Bertrand Tavernier, Thierry Frémaux et Laurent Heynemann.

Arras 2013 : retour en vidéo sur le jour 5 du festival avec Jérôme Salle, réalisateur de Zulu

Posté par MpM, le 14 novembre 2013

Invités : Jérôme Salle, Stan Collet et Caryl Férey pour Zulu.

Merci à l'équipe du quotidien vidéo du Arras Film Festival.
Propos des invités recueillis par Marie-Pauline Mollaret et Jovani Vasseur.

Cannes 2013 : quand les livres se font films

Posté par vincy, le 15 mai 2013

Adaptation livre au cinéma Si Cannes a toujours été littérature (jusqu'à des présidents et membres de jury écrivains) et si son Président a un amour immodéré pour la lecture, les sélections ont souvent flirté avec l'écrit, grâce aux multiples adaptations : le livre demeure un matériau de choix pour l'inspiration des cinéastes.

Cette année, dès l'ouverture, le ton est donné avec Gatsby le Magnifique, quatrième version du roman de Francis Scott Fitzgerald (incarné par Tom Hiddleston dans Minuit à Paris), à qui l'on doit déjà Benjamin Button. A noter : Fitzgerald écrivit les passages les plus bouleversants du roman à Saint-Raphaël, à quelques brasses de Cannes.

Cependant ce n'est pas le seul grand écrivain qui sera présent sur les écrans. Ainsi, James Franco, après avoir interprété Alain Ginsberg dans Howl, le voici à Un certain regard avec As I Lay Dying, transposition du roman de William Faulkner, autre grand fantôme de l'entre deux guerres. Faulkner, scénariste de Ford et Hawks, a souvent été adapté (Sirk, Ritt), y compris par Franco (Red Leaves en 2009).

Lucia Puenzo quant à elle a opté pour son propre roman, Wakolda, qui vient de paraître chez Stock. Elle avait déjà adapté son livre El Nino Pez. Et toujours à Un certain regard, Valeria Golino, pour son premier film en tant que réalisatrice, a choisi de mettre en images le roman d'Angela del Fabbro, Vi Perdono, pour en faire Miele.

Arnaud des Pallières a choisi un livre allemand d'Heinrich von Kleist pour Michael Kolhaas, déjà adapté par Volker Schlöndorff en 1969. Et Jérôme Salle, qui avait déjà adapté des Largo Winch, s'est plongé dans le roman Zulu de Caryl Férey.

Côté Quinzaine, l'événement est bien entendu du côté du film d'ouverture, The Congress, d'Ari Folman, d'après le roman culte Le Congrès de futurologie (lire notre actualité) de Stanislas Lem (Solaris).

Mais il n'y a pas que la littérature puisque Roman Polanski a préféré adapté la pièce La Vénus à la fourrure de David Ives, qui est adaptée du roman éponyme de Leopold Sacher-Masoch (comme masochisme). Arnaud Desplechin s'est basé sur un essai de l'ethnopsychanalyste Georges Devereux, Psychothérapie d'un Indien des plaines pour Jimmy P. ; avec Blood Ties, Guillaume Canet a réalisé le remake des Liens du sang de Jacques Maillot, qui est à l'origine une biographie, Les liens du sang : deux frères flic et truand.

Et encore plus surprenant, Abdellatif Kechiche a trouvé l'inspiration dans une BD de Julie Maroh, Le bleu est une couleur chaude, devenue un film en deux parties (3 heures au total pour un album de 160 pages), La Vie d'Adèle (lire notre actualité). Ce n'est pas le seul à avoir été séduit par le 9e art puisque Takashi Miike a transposé Be-Bop High School du mangaka Kazuhiro Kiuchi pour son film Wara No Tate.

Jérôme Salle enrôle Orlando Bloom et Forest Whitaker pour Zulu

Posté par vincy, le 19 juin 2012

Après le thriller Anthony Zimmer et les deux Largo Winch, Jérôme Salle se lance dans une super-production au casting international. Zulu, qui sera produit par Eskwad (Un bonheur n'arrive jamais seul, Safari, et bientôt La belle et la bête), est l'adaptation du livre du français Caryl Férey (paru en France en 2008 chez Gallimard, en série noire). Le roman avait obtenu le Grand prix des lectrices de Elle dans la catégorie Policier, le Prix Quai du Polar / 20 Minutes, le Grand Prix du Roman Noir au festival du film policier de Beaune et le Prix du Roman Noir Nouvel Obs.

Salle, et son complice Julien Rappeneau, ont écrit le scénario de ce polar, qu'on nous promet haletant. Le film sera tourné en anglais avec un casting hollywoodien : Orlando Bloom et Forest Whitaker. Le tournage commencera le 24 septembre dans la région du Cap, en Afrique du Sud.

L'histoire de Zulu débute avec la découverte d'un cadavre d'une jeune fille blanche dans un jardin botanique du Cap. Il s'agit de la fille d'un ancien joueur de l'équipe de rugby des Springboks, qui fut une véritable star nationale. Une drogue à la composition inconnue semble être la cause du massacre. L'enquête piétine quand le corps d'une deuxième femme, scarifié, faisant référence à des sacrifices zoulous est retrouvé. Chef de la police criminelle de la ville, Ali Neuman, qui, enfant, a fui le bantoustan du Kawazulu pour échapper aux milices de l'Inkatha en guerre contre l'ANC (mouvement interdit à l'époque), préfère enquêter en parallèle dans les townships suite à l’agression de sa mère. Il envoie son bras droit, Brian Epkeen, et le jeune Fletcher sur la piste du tueur, sans savoir où ils mettent les pieds…