Men In Black International : le reboot de trop ?

Posté par wyzman, le 12 juin 2019

Visible depuis aujourd’hui dans les salles obscures, Men in Black International est loin de déplacer les foules. La machine à reboots qu’est devenue Hollywood  ces dernières années serait-elle enfin rouillée ?

Un nouveau casting gagnant

A l’heure où la presse spécialisée ne parle plus que de démarrage poussif du dernier X-Men, Dark Phoenix, force est de reconnaître que le sort réservé à Men in Black International risque d’être du même acabit. Aujourd'hui, à 14 heures, seuls 1406 spectateurs en noir s'étaient déplacés dans les 23 cinémas parisiens qui le projètent. Après des premiers mois de l'année bourrés de blockbusters en tout genre (Glass, Captain Marvel, Us, Dumbo, Shazam!, RocketmanAladdin, John Wick Parabellum, Pokémon Détective Pikachu, Godzilla 2), le box-office se remet lentement de la tornade Avengers : Endgame (6,7 millions d'entrées françaises, 2,7 milliards de dollars de recette à l'international). Une avalanche qui n’a laissé que peu de place aux films estivaux pour se démarquer et tenter de générer un buzz quelconque.

Pourtant, après le succès de Thor : Ragnarok (853 millions de dollars au box office mondial), Columbia et Sony ont eu une bonne idée : faire appel à deux acteurs jeunes et bankable pour camper les nouveaux héros de Men in Black. Eh oui, après trois épisodes plus ou moins réussis, qui voulait encore du duo Will Smith-Tommy Lee Jones. Sur le papier, les ajouts de Chris Hemsworth et Tessa Thompson sont pourtant une excellente idée. Le premier jouit d’une popularité entièrement liée à l’univers cinématographique de Marvel et d’un sens de l’humour que le public commence à peine à découvrir au cinéma (S.O.S. Fantômes). La seconde est une star de séries télé (Veronica Mars, Dear White People, Westworld) désormais très sollicitée au cinéma (Creed 2).

Un public trop restreint

Comme le signale très justement Variety, Men in Black International, reboot et premier volet d’une potentielle trilogie, s’adresse directement aux plus jeunes, « ceux qui connaissent la franchise mais ne sont peut-être pas assez âgés pour avoir vu l’un des films précédents ». Une assertion qui tient la route mais ne peut garantir le succès au box-office d’un film. Truffé de jeunes acteurs particulièrement populaires auprès des jeunes (Sophie Turner, Jennifer Lawrence, Tye Sheridan, Nicholas Hoult, Alexandra Shipp, Evan Peters), Dark Phoenix a fait un flop. Même son de cloche du côté du Solo : A Star Wars Story porté par Alden Ehrenreich et Emilia Clarke au Robin des Bois de Taron Egerton et Jamie Foxx en passant par le Roi Arthur de Charlie Hunnam.

Bien qu’ils aient participé à deux des plus grosses franchises de la décennie (Thor et Avengers), il se murmure aujourd’hui que Chris Hemsworth et Tessa Thompson n’ont pas les épaules assez larges pour porter un si gros film. Est-ce vrai ? A en croire les utilisateurs de Rotten Tomatoes et IMDb, c’est faux ! Plus encore, nombreux sont ceux qui répètent que le duo fonctionne à merveille et que c’est là que se joue le véritable intérêt du film. Alors comment expliquer le manque d’intérêt pour du film ? Peut-être faut-il aller voir du côté du film lui-même…

Du "vieux" modernisé

Pour réaliser ce quatrième volet (en forme de premier), les producteurs de Men in Black International ont choisi F. Gary Gray. Incontournable depuis 2015 et la sortie de NWA : Straight Outta Compton, le cinéaste de 49 ans tente ici de faire illusion mais le résultat est vain. En effet, si les effets spéciaux valaient le détour dans son précédent film, Fast and Furious 8, on ne peut pas en dire autant en ce qui concerne International. A mieux y regarder, le film semble avoir été entièrement filmé devant des écrans verts. Le manque de finesse et de clarté de l’image n'est pas digne de la saga. Réalisé avec les mêmes 110 millions de dollars que le premier Men in Black, International est visuellement décevant.

Côté scénario, l’ensemble est tout juste plaisant. S’il ne démarre véritablement que lorsque Chris Hemsworth et Tessa Thompson se retrouvent, International souffre d’un manque cruel d’originalité. Des souvenirs de M (Tessa Thompson) au final, le film de F. Gary Gray ne parvient jamais à se démarquer de ses prédécesseurs. Pire encore, il utilise des codes trop évidents (le compagnon non-terrestre, la compétition entre agents, le dénouement absurde) pour parvenir à voler de ses propres ailes.

Malgré les présences de Liam Neeson, Emma Thompson, Rebecca Ferguson et Laurent et Larry Nicolas Bourgeois (les Twins) au casting, Men in Black International manque de rythme et d'émotion. Ou comme l’écrit si The Guardian : « Il est temps d'agiter le neuralyseur face à tous les cadres impliqués et de murmurer doucement : oubliez cette franchise. »

Charlize Theron met le turbo pour Fast 8

Posté par vincy, le 8 avril 2016

La rumeur est devenue actualité. Charlize Theron, l'une des rares stars hollywoodiennes à avoir briller dans des films d'action (Hancock, Prometheus, Mad Max Fury Road), sera la méchante de fast 8, le 8e épisode de la franchise Fast and Furious.

Avant d'accepter, l'actrice souhaitait que le scénario soit finalisé par Chris Morgan. Le tournage doit commencer cet été pour une sortie prévue dans un an. Vin Diesel, Dwayne Johnson, Tyrese Gibson et Michelle Rodriguez reprendront leurs rôles dans la série. F. Gary Grey (Straight Outta Compton) sera derrière la caméra.

Charlize Theron sera à l'affiche à la fin du mois du Chasseur et la Reine de Glace, toujours avec son personnage de la Reine Ravenna, et devrait monter les marches cannoises avec The Last face, réalisé par Sean Penn. Elle a terminé le tournage de The Coldest City, de David Leitch, avec James McAvoy, et celui de Brain on Fire de Gerard Barrett, avec Chloë Grace Moretz.

Elle devrait ensuite enchaîner avec The Grey Man, que Sony espère décliné en franchise. Le projet a pris du retard puisqu'initialement le scénario était destiné à un homme avant que l'actrice ne se l'approprie et oblige à une réécriture complète du script. Cette adaptation d'une série de livres sera réalisé par les frères Russo.

La franchise Fast and Furious a déjà rapporté 3,9 milliards de dollars dans le monde. Universal a déjà programmé deux autres suites, en 2019 et 2021.

Que Justice soit faite: la vengeance est un film qu’on sort du frigo

Posté par geoffroy, le 21 décembre 2010

Synopsis : Dix ans après le meurtre de sa femme et sa fille, un homme se dresse contre le procureur en charge du procès des meurtriers, pour obtenir lui-même la justice. Sa vengeance menace tout aussi bien l'homme qui leur a accordé la clémence, que le système et la ville elle-même.

Notre avis: Que Justice soit faite est sorti aux Etats-Unis le 16 octobre 2009. Soit plus d’un an déjà. Une telle situation est assez rare pour ce type de film habitué, il est vrai, aux rayons des DTV (direct-to-vidéo). Mais pas ici. La faute à qui ? Aux 70 millions de dollars récoltés sur le sol américain comme aux deux stars que sont Gérard Butler et Jamie Foxx. Bon, faut pas vous le cachez, le film est très moyen. Médiocre même. Mais pas plus mauvais que certains blockbusters estivaux placardés à grand renfort de marketing. D’ailleurs on se demande toujours pourquoi le distributeur a décidé de sortir au cinéma un long-métrage calibré pour le home cinéma, une part de pizza sur les genoux et une canette de bière dans la main.

Que Justice soit faite parle de vengeance. Mais pas n’importe laquelle. Il s’agit d’une vengeance froide, maturée pendant dix ans, suite au massacre de la famille de Gérard Butler. Celui-ci, sous les barreaux, organisera sa propre vendetta. Elle sera sanguinaire, gratuite, violente, absurde. Prototype du film prétexte qui consiste à utiliser, bien maladroitement dans ce cas précis, un évènement perturbant pour en justifier son leitmotiv (la vengeance). Ici la loi du talion domine un métrage au ton des plus sérieux dans son approche critique d’une justice déficiente. Le réalisateur F. Gary Gray nous sert un plat réchauffé sans aucun intérêt puisque la dimension judiciaire est évincée au profit d’une accumulation de scènes grandiloquentes pour ne pas dire idiotes. Si certaines sont réussies d’un point de vue scénique elles ne portent jamais le film au-delà de l’honnête série B.

Dans ces conditions disons que Gérard Butler cabotine à qui mieux-mieux dans un rôle de sadique vengeur quasi intouchable, tandis que l’enquête, elle, patine en suivant un Jamie Fox fatigué dès les premiers plans. D’ailleurs tel n’est pas le propos d’un film défouloir n’allant pas, paradoxalement, au bout de son scénario. A défaut d’assister à un bon film on aurait pu, au moins, se réjouir devant un spectacle méchamment boursouflé et amoral. On aurait pu.