Avec l'arrivée du jury professionnel, le Festival entre déjà dans sa dernière phase, celle de la compétition européenne. Manuel Poirier, Tudor Giurgiu, Serge Riaboukine et Hrvoje Hribar (notre photo, en compagnie de Nadia Paschetto, la directrice du Festival, et d'Eric Miot, le délégué général) devront départager neuf longs métrages européens inédits venus de Finlande, de Suède, de Roumanie, d'Espagne, de République tchèque, de Russie, d'Albanie et de Pologne. Le but de la compétition est de permettre aux films récompensés de trouver un distributeur français.
Alors que l'on en est encore à découvrir cette sélection, plusieurs films font déjà parler d'eux. Le russe Comment j'ai passé l'été dernier d'Alekseï Popogrebski, qui avait été récompensé à Berlin, séduit par sa mise en scène et son ambiance de thriller dans un décor désolé. Le finlandais Rare exports (signé Jalmari Helander) détonne grâce à sa parfaite appropriation des codes du film de genre américain et casse sans vergogne le mythe du Père Noël. Enfin, probablement le plus impressionnant de tous, le polonais Zero de Pawel Borowski, qui aligne des plans séquences plus élégants les uns que les autres, et dont l'intrigue indescriptible fait l'effet d'une ronde virtuose suivant plus d'une trentaine de personnages en parallèle.
Prix ou pas prix, voilà déjà trois propositions de cinéma innovantes et vivifiantes qui prouvent qu'il reste des choses à inventer en matière de réalisation et de thématiques, et qui méritent d'être montrées de toute urgence sur nos écrans.