BIFFF 2017 : le meilleur de l’action en Asie en 3 films

Posté par kristofy, le 16 avril 2017

Call of Heroes

Le BIFFF c’est donc le Bruxelles International Fantastic Film Festival, avec de la fantasy, du thriller, de la science-fiction, et des films d'action où on se bagarre en combat rapproché et où on se tire dessus pour tout faire exploser : ennemi, voiture, bâtiment, rétines des spectateurs.

Voilà trois exemples de films qui sauront vous redonner envie de voir des (bons) films d'action :

Call of Heroes, de Benny Chan avec Sammo Hung en chorégraphe des combats.
Tout ce que vous aimez dans les westerns et dans les films de kung-fu se retrouve dans ce ‘eastern’ : le fils d’un seigneur de guerre est coupable de trois meurtres dans un village. Il est donc condamné à mort, mais son armée exige sa libération, menaçant, sinon, de tuer tout le monde… On y retrouve le personnage du vagabond expert en combat qui passe par là et qui va s’impliquer dans l'affaire, une shérif qui tient à faire respecter la justice, des villageois qui ne veulent pas mourir à cause de l’entêtement de leur chef, un condamné qui s’amuse de tout ça car son armée a de toute façon prévu de piller le village et de tuer tout le monde... L’histoire est l’archétype de David contre Goliath, du faible qui défend la justice et l’honneur de son village contre le fort violent qui envahit d’autres territoires. Call of Heroes concentre tout les ingrédients des films d'arts-martiaux d'antan mais dans une grande fresque moderne et spectaculaire.

Opération Mékong, de Dante Lam.
Le film se base sur un fait survenu en Asie dans le ‘triangle d’or’ de la drogue, à la frontière de la Thaïlande, du Laos et du Myanmar (ancienne Birmanie): il y avait eu sur le fleuve Mekong une attaque d’une embarcation pleine d’un étrange chargement. 13 chinois ont été retrouvés dans l’eau les mains attachées et mort d’une balle tandis que la marchandise (des milliers de cachets de méthamphétamine) a été retrouvée ailleurs. Plusieurs pays décident d’unir leur force de police en commun pour enquêter et arrêter les gros bonnets du cartel producteur de drogue, en particulier les policiers chinois, qui sont ici les héros. Si Dante Lam, expert en film d’action a été un peu oublié, il prouve bien qu’il est l’un des meilleur du genre avec Opération Mekong : exfiltration d’une no-go zone avec combats à tout les étages pour finir en cascades de voitures et lance-roquette, négociation d’un gros deal qui foire dans un centre commercial bondé de gens avec des combats dans tout les sens et même une voiture qui casse tout à l’intérieur, assaut de repaire du big boss dans la jungle façon Rambo avec grenades, course-poursuite de plusieurs bateaux à toute vitesse sur le fleuve en vidant quantité de chargeurs d’arme à feu, et en bonus des enfants soldats assassins…

Headshot, de The Mo Brothers
Le nouveau film du duo Timo Tjahjanto et Kimo Stamboel continue une progression vers un cinéma un peu plus grand public, après le gore de Macabre et les tortures de Killers . Ce nouveau film est avant tout de la grosse baston. Leur as c'est Iko Uwais la star de The Raid (également chorégraphe des scènes de combat). Le point de départ est comme Jason Bourne ou XIII : il est à l’hôpital après qu’on lui ai tiré dessus, et il est amnésique… Sans surprise il se révèle être désormais un ‘gentil’ que son ancien gang de ‘méchants’ veut abattre: il était un tueur expert en combat mais maintenant il doit se défendre contre eux et protéger, en plus, la belle infirmière tombée amoureuse de lui. Festival de coups de machette, de pieds-poings dans la gueule et de bras tordus avec pour décor un commissariat qui sera détruit ou un bus qui sera brulé, Iko Uwais est bel et bien un phénomène qui pourrait séduire Hollywood.

BIFFF 2014 : The Raid 2 dépasse les attentes les plus folles

Posté par kristofy, le 12 avril 2014

the raid 2Un regard dans le rétroviseur des films de combats montre qu'il y a toujours eu différents arts martiaux, et que 3 acteurs ont été à travers leurs films des symboles d'un renouveau ces dernières années : Tony Jaa et le muay-thaï en Thaïlande, Donnie Yen et le MMA (mixed martial art) à Hong-Kong, et enfin Iko Uwais et le pencak-silat en Indonésie. En 2012 on découvrait avec lui The Raid réalisé par Gareth Evans et on redécouvrait leur premier film ensemble Merantau (en 2009).

The Raid montrait un petit groupe de policiers prendre d'assaut un immeuble pour arrêter un dangereux trafiquant mais c'est ce dernier qui leur tendait un piège : portes condamnées, électricité coupée et une armée de combattants ennemis... Les combats aussi violents que spectaculaires à chaque étage en ont fait un film culte, et même un des meilleurs films de l'année. Deux ans plus tard, voici enfin la suite qui démarre quelques heures après les événements déjà vus.

The Raid 2 : Berandal est un des films les plus attendus de 2014 : après une première qui secoué le Festival de Sundance, le film sort presque en même temps partout dans le monde entre fin mars (Indonésie, Australie, Russie...) et avril (Etats-Unis, Canada, Angleterre, Belgique, Finlande, Turquie, Lituanie...), sauf le Japon (en août). La France sera presque l'un des derniers pays à sortir le film le 23 juillet (avec le risque qu'il soit déjà disponible en version pirate...).

L'avant-première au BIFFF s'est déroulée dans une ambiance survoltée : cette suite dépasse les attentes les plus folles. Tout les curseurs ont été poussés vers la surenchère : plus d'acteurs, plus de méchants, plus de lieux, plus d'armes, plus de rebondissements dans le scénario, plus de scènes incroyables. En deux mots ? Folie furieuse.

Des scènes d'anthologie incroyables

Quand le premier volet était concentré et limité à l'espace vertical d'un immeuble où il fallait monter d'étage en étage avant d'atteindre le boss, la suite se déploie de manière horizontale en forme de spirale en mouvement à la fois géographique et dans le temps.

Car cette fois le terrain de jeu pour les combats est toute une ville (prison, restaurants) avec ses conditions météo (boue, neige) et ses véhicules (voiture, métro) et cela pendant plusieurs années (une première demie-heure, puis 2 heures deux ans après). Alors que le premier The Raid durait 1h41, cette suite The Raid 2 : Berandal se déroule en effet sur 2h28 : le réalisateur Gareth Evans qui avait dû se limiter à un film d'action pure et dure dans un immeuble propose avec cette suite à la fois un film d'action brutal et un thriller avec une guerre des gangs.

Il ne s'agit plus seulement d'opposer policiers contre trafiquants, il y a en plus deux importantes mafias concurrentes dont chacune des familles dirigeantes va devoir faire face à des comploteurs et à des infiltrés dans leurs rangs.

The Raid 2Le premier film était sans temps mort avec presque exclusivement de l'action à tous les étages, le second débute par une alternance entre scènes d'actions et scènes de dialogues avant de faire ensuite se succéder les combats épiques avec même plusieurs séquences finales. Des jambes se tordent, des genoux se cassent, des gorges se tranchent, des têtes éclatent : c'est sidérant.

On passe du basique efficace à une performance sophistiquée : The Raid 2 est ultra généreux à tout points de vue. Il se permet même toutes les audaces : quelques clins d’œil malicieux (une arme cachée sous une table, des exécutions d'hommes à genoux), parfois même un peu d'humour macabre (avec une balle de base-ball, avec une pioche), et quelques moments presque inutiles pour le scénario mais tellement jouissifs à voir (comme une séquence où une femme armée de deux marteaux fait saigner à elle seule une dizaine de types). Cette fois, la multitudes de lieux et de personnages offre plusieurs scènes d'anthologie incroyables (une cinquantaine de combattants dans la boue, des combats dans plusieurs voitures en pleine course-poursuite, etc.).

The Raid avait placé la barre haut catégorie film d'action, The Raid 2 : Berandal sera définitivement le sommet du genre.