Deauville way of life: le lundi du mâle

Posté par cynthia, le 6 septembre 2016

Oyé oyé cinéphiles! C'est sous les nuages et les cris des mouettes que nous avons débuté cette semaine à Deauville. Et si nous n'avons pas eu un lundi au soleil, la testostérone sexy rayonnait à souhait.

De bon matin, nos jupes et autres shorts de festivaliers (et oui c'est ça de travailler en dehors du bureau parisien) ont été remués par le film Goat d'Andrew Neel: l'histoire vraie d'un jeune Américain qui après une agression humiliante tente d’appartenir par tous les moyens (au point d'accepter de se faire bizuter) à une confrérie universitaire. Ce film rempli de beaux gosses, de beuveries et hélas de femmes objets, choque par ses images virulentes et au combien réelles. Parmi le casting on retrouve Ben Schnetzer un habitué des gosses de riche pourris et intimidants puisqu'il sort tout droit du casting de The Riot Club (à noter qu'il a débuté dans La voleuse de livre et que nous le retrouverons en geek sympa dans le très attendu Snowden d'Oliver Stone), mais aussi Nick Jonas le chanteur plus du tout chaste des "Jonas Brothers" qui se fait un nom dans le 7eme art et la TV depuis quelques temps (à noter que l'on voit ses fesses... et que de bon matin ça fait plaisir). Le reste du casting semble tout droit sortir d'une île de tentations où toutes femmes mariées auraient pu s'arracher son alliance avec les dents! Niveau scénario (oui, on a réussi à être concentré sur le scénario tout de même), nous sommes pris aux tripes tout du long, jusqu'au souffle final.

Nous avons poursuivi la journée avec le somptueux Mean Dreams de Nathan Morlando un road trip amoureux autour du changement de vie, avant de rire tout en pleurant (oui c'est possible) devant Under Pressure (hors-compétition) d'Anna Boden et Ryan Fleck. L'histoire de deux joueurs de poker (Ryan Reynolds et Ben Mendelsohn) un peu paumés et très addicts, qui tentent de vivre malgré leur dévotion pour l'adrénaline du jeu.

À peine le temps de faire une pause pipi et nous étions déjà dans les salles obscures pour l'hommage à James Franco (moustachu), remis par Ana Girardot, grande fan de l'acteur. En effet, la belle blonde lui a écrit un poème avant de lui remettre ce prix bien mérité. Après un discours basé presque uniquement sur la présentation de son film In Dubious Battle, le public Deauvillois a découvert cette perle adaptée de l’œuvre de Steinbeck. Enfin perle... tout est relatif! Alors que nous avons adoré voir le combat de ces grévistes réclamant le respect du travail, d'autres personnes dans la salle n'ont en aucun cas apprécié l'histoire se sentant que «très peu concernées» par le sujet… Il ne suffit pas d'avoir vécu quelque chose pour aimer un film très chers spectateurs!

Cette réaction pose la question pertinente à savoir: notre mode de vie détermine-t-elle notre réaction face au septième art? La suite au prochain épisode Deauvillois...

Deauville 2016 : hommage à James Franco, acteur-cinéaste qui aime les livres…

Posté par kristofy, le 5 septembre 2016

james franco

Il est acteur, réalisateur et producteur, comme c'est le cas d'autres cinéastes. Mais pas seulement ! Il écrit également des livres, fait de la peinture et de la photographie, s'expose sur internet avec des selfies intimes... Quel curieux parcours que celui de James Franco !

On a commencé à le remarquer avec une interprétation de James Dean et il s'est retrouvé ensuite dans la première trilogie Spiderman. Il est remarquable dans des grands films à succès comme Spring Breakers, 127 heuresHarvey MilkLa planète des singes , ou encore dans Sonny pour Nicolas cage, et en même temps il se complaît dans des comédies bien moins prestigieuses comme L'interview qui tueDélire express, et quantité de films où il n’apparaît qu'une dizaine de minutes pour un personnage secondaire.

Et surtout il réalise des films plutôt indépendants vus par un petit cercle de cinéphiles. Mais ça, c'était avant : son nouveau film In dubious battle est rien de moins qu'une impressionnante fresque qui brasse politique et humanisme avec histoire des Etats-Unis...

Lors de sa conférence de presse au Festival de Deauville, où il fait l'objet d'un hommage, James Franco ne s’est pas étendu sur son métier d’acteur mais plutôt sur son activité de créateur et de lecteur.

Extraits choisis :

A propos de son parcours :
« Je suis très honoré d’être ici au Festival de Deauville, j’espère que cet hommage qu’on me fait n’est pas un signe d’une fin de carrière… J’étais déjà venu à Deauville pour le film James Dean, je suis heureux d’y revenir pour ce film In dubious battle dont je suis très fier. J’aime le cinéma, jouer et mettre en scène. Ma carrière de réalisateur lors de ces dix dernières années, c’est essentiellement des projets d’adaptation de livres qui sont pour moi des classiques de la littérature pour en faire des films contemporains, comme As I lay dying de William Faulkner.»

A propos de ses livres :
« J’ai écris plusieurs livres, comme les nouvelles Palo Alto. J’ai pensé à une adaptation en film mais sans vouloir le réaliser, c’était mieux que quelqu’un d’autre le fasse avec sa sensibilité. C’est donc devenu un film dirigé par Gia Coppola. Je pense qu’il en sera de même pour une éventuelle adaptation d’un autre de mes livres, je n’ai pas l’intention d’en raconter l’histoire une seconde fois et quelqu’un d’autre  sera derrière la caméra avec son regard. »

A propos de In dubious battle :
«La plupart des films que j’ai dirigés sont des adaptations littéraires. J’avais envie de porter à l’écran le roman de John Steinbeck In dubious battle, cette histoire méritait d’être valorisée, on y trouve un conflit qui a quelques résonances actuelles aux Etats-Unis avec une classe ouvrière laissée pour compte. Plusieurs de ses livres ont été adaptés il y a longtemps, mais jamais celui-ci. C’est le premier roman d’une sorte de trilogie avec ensuite Des souris et des hommes et Les raisins de la colère

Des remakes de Memento et La Dolce Vita ?

Posté par vincy, le 6 février 2016

Il n'aura pas fallu quinze ans pour que Memento, premier exercice de style épatant de Christopher Nolan, fasse déjà l'objet d'un remake. AMBI Pictures a acquis les droits de ce thriller noir à la narration complexe (des séquences en noir et blanc pour l'aspect chronologique et des scènes en couleurs pour un récit raconté à l'envers). Pour justifier une telle incongruité, AMBI explique que le film est culte, qu'il a été vu plusieurs fois par les fans, qui peuvent le revoir plusieurs fois. Dans ce cas, pourquoi vouloir refaire un bon film? D'autant que ses dirigeants confessent que la barre est mise très haute avec la mise en scène de Nolan...

Dans le genre, la société a aussi annoncé un remake de La Dolce Vita, le chef d'oeuvre de Federico Fellini. Un film "hommage" autorisée par la nièce du cinéaste italien, et dernière ayant-droit vivante, qui, officiellement, s'est laissée convaincre par la vision moderne des producteurs. Sic.

AMBI Pictures, créée il y a un an, a acquis The Exclusive Library en septembre dernier et cherche à exploiter son catalogue de 400 titres, qui comprend également des films cultes comme Cruel Intentions, Donnie Darko, The Mexican et Parkland. Elle a les droits sur tous les films pour en faire des remakes ou des suites, et, en levant 200 millions d'euros, a reçu les moyens financiers d'investir sur 5 budgets moyens et 10 petits budgets dans les deux ou trois prochaines années. Elle a déjà financé le nouveau film de James Franco, In Dubious Battle, avec Selena Gomez, Ed Harris et Robert Duvall, le film d'animation Arctic Justice avec les voix de Heidi Klum, James Franco et Alec Baldwin et Septembers of Shiraz, mélo avec Salma Hayek et Adam Brody.