Le douce musique des Asian Film Awards pour Tokyo Sonata

Posté par vincy, le 25 mars 2009

kiyoshi kurosawa jia zhang keLes 3e Asian Film Awards ont fait triompher le cinéma japonais. Pourtant les comités de sélections, les membres d'honneurs et le jury étaient principalement chinois. Cependant, même Les 3 Royaumes, avec ses trois nominations, n'a pas pu résister au tsunami nippon le 24 mars. Après deux éditions qui ont sacré principalement le cinéma sud coréen, les Japonais ont connu leur heure de gloire.

Tokyo Sonata, qui vient de sortir en France, est le grand vainqueur de la soirée : meilleur film et meilleur scénario pour Kiyoshi Kurosawa (en photo avec Jia Zhang-ke). D'autres talents japonais ont été récompensés : le réalisateur Hirokazu Kore-eda (Still Walking) et l'acteur Masahiro Motoki (Departures, Oscar du meilleur film étranger), le musicien Joe Hisaishi (Ponyo sur la falaise).

Les autres films marquants de l'année ont reçu des lots de consolation. Les 3 Royaumes de John Woo avec le prix des meilleurs effets visuels, The Equation of Love and Death avec le prix de la meilleure actrice (Zhou Xun), Forever Enthrilled avec le prix du meilleur espoir (Yu Shao-qun), Resurrection of the Dragon avec le prix du meilleur décor ont sauvé l'honneur de la Chine.

Avec Departures et Tokyo Sonata, la sélection du festival de Cannes a brillé grâce à quatre autres prix : meilleure photo (Tulpan), meilleur second rôle féminin (Gina Pareno dans Serbis) et deux coréens, cinématographie humiliée de la soirée, avec le meilleur second rôle masculin (Jung Woo-sung dans Le bon la brute le cinglé) et le meilleur montage (The Chaser).

A noter que Ponyo sur la falaise était aussi nommé dans les catégories meilleur film et meilleur réalisateur.

Le « bon » Jung Woo-Sung

Posté par vincy, le 16 décembre 2008

jung woo sungJung Woo-sung est né en 1973, abandonnant vite l’école pour atteindre son rêve : jouer. Ce coréen, mannequin au Japon et réalisateur de vidéo-clips dans son pays, est devenu, dès les années 90, parmi les acteurs les plus prometteurs d’un cinéma en pleine croissance. En à peine dix ans, il affirma sa popularité. C’est le film de gangsters Beat, en 1997, qui le propulse parmi les stars d’un public friand de violence, sang et de codes dignes du Western hong-kongais. Quatre ans plus tard, il est le héros de Musa, la princesse du désert, énorme production sino-coréenne, où il côtoie l’étoile montante du cinéma chinois, Zhang Ziyi.

Il marque davantage les esprits cinéphiliques dans le drame émouvant A moment to Remember, prix du scénario aux « Oscars » coréens. Face à la maladie d’Alzheimer de son épouse, il incarne, sous quatre facettes différentes, de la comédie dramatique au mélo le plus sensible, un mari qui doit se confronter à une relation qui s’efface avec le temps. Il enchaîne alors les succès en salles. Andrew Lau, ancien chef op de Wong Kar-wai et réalisateur des Internal Affairs, l’engage sur un film hongkongais, Daisy. Il interprète un tueur non dépourvu d’âme et de sentiments. Toujours du côté des « bons » quand il y a des méchants. Il a aussi été boxeur (City of the Rising sun), guerrier (dans le film fantastique The Restless), pompier amoureux d’une femme sourde (dans la comédie Sad Movie).

Véritable star au box office rassurant pour les producteurs, le comédien, qui use de sa plastique pour séduire son public, est choisi pour jouer le bon dans Le bon, la brute et le cinglé, œuvre épique et tonitruante présentée en avant-première mondiale à Cannes. Un des rares acteurs qui pourrait faire croire que le gentil n’est pas sympathique, même par vengeance.