Cannes 2019 – Zhang Ziyi: « Je suis quelqu’un qui ne fait pas de plans »

Posté par kristofy, le 23 mai 2019

Zhang Ziyi connaît déjà bien le Festival de Cannes : elle avait été membre du jury de la compétition en 2006 avec comme président Wong Kar-wai, puis de nouveau jurée de la section Un Certain Regard en 2013. Cette année elle y est de retour pour un "rendez-vous avec Zhang Ziyi", soit l'une des rencontres en forme de masterclass comme il y en a eu avec Alain Delon. En attendant celle de Sylvester Stallone demain.

Elle est apparue sur nos écrans devant la caméra des plus grands cinéastes pour des gros succès autant en Asie que à l'international: The Road Home de Zhang Yimou en 1999, Tigre et Dragon d'Ang Lee en 2000 (hors-compétition à Cannes, 4 Oscars l'année suivante), Rush Hour 2 de Brett Ratner et La Légende de Zu de Tsui Hark en 2001, Hero toujours de Zhang Yimou en 200, et Le secret des poignards volants (présenté à Cannes en 2004), 2046 (compétition à Cannes) et The Grandmaster de Wong Kar-wai, Mémoires d'une geisha de Rob Marshall, The Crossing de John Woo, The Cloverfield Paradox de Julius Onah, et bientôt dans les salles Godzilla 2 : Roi des monstres.

Zhang Ziyi est revenue sur plusieurs films emblématiques de sa carrière tout en parlant à la fois d'elle et de ses envies :

Tigre et Dragon
J'avais 19 ans lors du tournage, j'étais débutante. A l'époque j'étais étudiante au Centre d'Art Dramatique de Chine, et j'avais déjà tourné un premier film. Un de mes professeurs avait envoyé ma photo pour le casting de Tigre et Dragons mais je crois qu'elle a été rejetée. Le réalisateur avec qui je venais de tourner à été en contact avec Ang Lee et il lui a parlé de moi. J'ai dû suivre un entrainement de 2 mois aux arts-martiaux, sans savoir quel rôle j'allais vraiment avoir au final. Je me suis entrainée à fond. Quand on a un grand succès très jeune, les gens ne remarquent pas les efforts qui ont été faits.

The Grandmaster
C'est le second film fait avec Wong Kar-Wai, après 2046. J'avais un peu peur de ce nouveau tournage car c'était en cantonais alors que je parle mandarin. J'étais dans l'insécurité totale et en même temps je me concentre sur le moment présent. Parmi les différents réalisateurs avec qui j'ai travaillé c'est peut-être Wong Kar-Wai qui me connaît le mieux. C'est une chance d'être devenue amie avec lui.

les tournages à l'étranger
Pour Rush Hour 2 ce qui les intéressait, c'est que je savais faire du kung-fu pour des combats. Je ne veux pas faire le même type de rôles à Hollywood. Pour Mémoires d'une geisha de Rob Marshall, c'est un rôle à part, car c'est très rare qu'une femme asiatique soit le rôle principal dans un film de studio hollywoodien. Dans Godzilla 2 : Roi des monstres , c'est un rôle où il y avait des choses à exprimer, et pas seulement un rôle destiné à une asiatique. Je fais attention à ça. J'ai refusé plusieurs rôles car je me suis demandé pour quelle raison les accepter. 

L'avenir
De nature, je suis quelqu'un qui ne fait pas de plans, qui laisse couler les choses. Je me concentre sur le film lui-même, que ce soit avec un projet de premier film ou un film sans promesse de succès. La patience paie pour attendre des rôles meilleurs. A 40 ans, le plus important est la valeur des rôles, c'est-à-dire quoi transmettre à travers les films.

Festival Lumière 2017: un Prix Lumière sucré-salé-épicé pour Wong Kar-wai!

Posté par Morgane, le 21 octobre 2017

La semaine est passée vite, trop vite, au Festival Lumière à Lyon. Nous voilà déjà au vendredi 20 octobre et à sa soirée de remise du Prix Lumière dans le traditionnel amphithéâtre du Palais des Congrès.

Le public s’installe, les personnalités du 7ème Art font leur entrée tour à tour: Niels Arestrup, Anne le Ny, Olivier Assayas, Pierre Lescure, Clovis Cornillac, Emmanuelle Devos, Anna Karina, Bertrand Tavernier, Isabelle Adjani, Charles Aznavour… Puis c’est au tour de Wong Kar-wai et de son épouse de faire leur entrée sous un tonnerre d’applaudissements sur la chanson phare d’un de ses films, Happy Together.

Vient ensuite le moment des hommages, en chansons ou en paroles. La chanteuse québécoise Diane Dufresne reprend La Bohême d'Aznavour. Sonia Wieder-Atherton, violoncelliste qui a notamment travaillé à plusieurs reprises avec Chantal Akerman, reprend le thème cultissime de In the mood for love. Et, comme traditionnellement depuis plusieurs éditions, Camelia Jordana est montée sur scène et a entonné le célèbre Quizas, quizas, quizas que l’on retrouve également dans In the mood for love.

« Wong Kar-wai, je veux que tu reviennes!!!! »

La musique a laissé place aux paroles. Paroles de Zhang Ziyi qui, ne pouvant être présente ce soir, a envoyé un message video à Wong Kar-wai disant de lui : « Tu es le Grandmaster de tous les réalisateurs! »

Honoré à cannes par le prix "Pierre Angénieux ExcelLens in Cinematography", Christopher Doyle, directeur de la photographie des films de Wong Kar-wai de Nos années sauvages à 2046, a pris le micro. Déchaîné, il ne voulait plus le lâché. « I don’t need word, I have images. So fuck you very much. C’est de ta faute Wong Kar-wai, c’est toi qui as provoqué tout ça! … You bastard, you’e right, I can do better so fucking thank you very much!!! » Après ces quelques doux mots, un petit montage de prises de vues de Christopher Doyle d’In the mood for love avec pour bande-son la chanson de Françoise Hardy Je veux qu’il revienne. Et de conclure avec un cri du coeur : « Wong Kar-wai, je veux que tu reviennes!!!! »

«Quand on fait du cinéma, c’est comme arrivé dans un restaurant complet, il faut trouver sa place»

C’est ensuite Olivier Assayas, spécialiste du cinéma asiatique et notamment hong-kongais, qui a rendu hommage à Wong Kar-wai. Beaucoup moins exubérant. Mais ses mots transmettaient toute l’admiration qu’il a pour le cinéaste et son cinéma qui l’a « beaucoup marqué et beaucoup inspiré ». Il revient rapidement sur l’histoire du cinéma chinois, l’importance de WKW dans celui-ci et les mots de ce dernier : « quand on fait du cinéma, c’est comme arrivé dans un restaurant complet, il faut trouver sa place». Pour Assayas, « Wong Kar-wai n’a pas eu de mal à trouver sa place. Il l’a trouvée en filmant Hong-Kong à sa manière. Cinéaste poétique, son cinéma est construit sur l’éphémère, l’exil, celui d’une ville construite au bord d’un précipice. Mais pas seulement. Chez Wong Kar-wai on a aussi la nostalgie de la Chine, du Shanghaï des années 30… C’est ce fantôme aussi qui hante Hong-Kong et qui hante son cinéma. Wong Kar-wai est le cinéaste du souvenir du souvenir tout comme Modiano est l’écrivain du souvenir du souvenir. » Puis il revient aussi sur le fait que Wong Kar-wai a changé sa vie puisque dans un sens, c’est par lui qu’il a rencontré Maggie Cheung (au festival de Venise) et qu’il a écrit un film pour elle (Irma Vep) et qu’il l’a finalement épousée.

«L’allégresse visuelle»

Les mots de Bertrand Tavernier succèderont à ceux d’Olivier Assayas. « Impossible de passer après Assayas. En plus, contrairement à lui, je ne suis jamais allé à Hong-Kong, je suis complètement ignorant. » Quand on connaît le personnage Tavernier, l’ignorance n’est pas vraiment un mot que l’on peut utiliser pour le définir! La preuve en est encore une fois avec ce vibrant hommage sublime et poétique qu’il rend à Wong Kar-wai. Il parle de « l’allégresse visuelle» des films de Wong Kar-wai qui passent « de la nuit, de l’ombre aux néons de la ville. Le temps est au coeur de tous les films de Wong Kar-wai et le cœur bat dans tous ses films, écorché, mis à nu, on sent ses pulsations, ses emballements, les moments où il se fige. »

Le magicien chinois et sa muse Esther

Puis c’est au tour de l’homme du jour de monter sur scène et de commencer ainsi : « C’est un honneur d’être reçu ainsi dans la ville qui a vu naître le cinéma. » Et comme ce qu’il sait faire de mieux au cinéma c'est raconter des histoires, il nous raconte celle d’un magicien chinois qui découvrant le cinéma des frères Lumière décide lui aussi de faire du cinéma estimant que c’est ainsi qu’on fera de la magie désormais. « Cela fait 30 ans maintenant que je fais moi-même des tours de magie! »

Il remercie son fils et sa femme Esther, qu’il invite à le rejoindre sur scène. Lui qui à travers ses films dépeint des amours souvent impossibles a ce soir crié son amour à sa femme. « Esther ne vient que rarement sur mes tournages car elle veut me laisser travailler en paix et pourtant elle a toujours été là. Dans tous les personnages féminins de mes films, il y a toujours des éclats d’elle. Je dédie ce soir cet honneur qui m’est fait à ma muse Esther. » Et de conclure par ces mots : « Merci Lumière, merci Lyon et long live cinema! » après avoir reçu le Prix des mains d’Isabelle Adjani.

Le grand homme aux lunettes noires est ensuite rejoint sur scène par tous les invités du festival sur Happy Together de The Turtles interprété en live par le groupe lyonnais Mr Day.

L’obscurité se fait, place désormais à la magie du cinéma avec la projection des Anges déchus...

Cabourg 2014 : un Palmarès loin des clichés du film romantique

Posté par kristofy, le 16 juin 2014

sophie marceau zhang ziyi cabourg 2014Le 28ème Festival du Film de Cabourg a joué la diversité. Cette édition 2014 a été l’occasion de célébrer l’anniversaire des 50 ans de relations diplomatiques franco-chinoises avec la venue d’une invitée exceptionnelle, l’actrice Zhang Ziyi, qui a reçu un Swann d’Or Coup de cœur, remis par Sophie Marceau.

Pour les films en compétition, au nombre de 7, le choix des jurés a semblé difficile : Party girl était favori, tout comme le finlandais Je te dirai tout de Simo Halinen, dont la performance de l’actrice Leea Klemola (qui joue un homme devenu femme) a d’ailleurs été saluée durant la cérémonie.

On observe une très grande disparité parmi les nombreux films français qui ont été présentés dans la bourgade normande. Les réalisateurs les plus expérimentés, avec stars au générique, ont surtout déçu : L’Ex de ma vie avec Géraldine Nakache et Kim Rossi-Stuart… ; Des lendemains qui chantent avec Pio Maimai, Laetitia Casta, Gaspard Proust, Ramzy Bédia, André Dussolier… ; L’art de la fugue avec Laurent Lafitte, Benjamin Biolay, Nicolas Bedos, Agnès Jaoui, Marie-Christine Barrault, Guy Marchand… ; avec leurs défauts d’écriture, de rythme, d’interprétation, d’ambition, ils n'ont pas réellement charmé.

Certaines recettes de fabrication du passé risquent encore de ne pas faire recette en salles.

A l’opposé ceux qui ont été le plus applaudis pour leur brillante originalité (avec déjà plusieurs récompenses au dernier Festival de Cannes et que l’on devrait retrouver à la prochaine cérémonie des Césars) ont comme point commun d’être le premier long-métrage de jeunes cinéastes, sans vedettes, et avec un style résolument singulier : Party girl et Les combattants. Le romantisme n'est pas forcément là où on le croit.

A juste titre, la parfaite synthèse de ces deux catégories de film se retrouve dans le prix de la mise en scène, décerné à Pierre Salvadori pour Dans la cour, avec Deneuve et Kervern : à la fois "mainstream" et un peu décalé.

Un autre film a fait l’évènement, il s’agit de New-York Melody de l’irlandais John Carney (dont Once avait été jusqu’aux Oscars) qui réalise ici aussi bien une comédie romantique qu’un film sur l’amour de la musique. Tout le talent de John Carney est de bien combiner l'écriture de son scénario et sa mise en scène impeccable. Cette fois il exporte aux Etats-Unis une histoire sentimentale et musicale avec Keira Knightley (qui chante) et Mark Ruffalo. New-York Melody se révèle comme un ‘feel-good movie’ très séduisant.

Voici le palmarès des Swann d'Or du Festival du Film de Cabourg 2014 :

- Swann d’Or Coup de cœur : Zhang Ziyi

- Grand Prix du Festival de Cabourg ex-aequo:
Party girl, de Marie Amachoukeli, Claire Burger et Samuel Theis (photo)
Matterhorn, de Diederik Ebbinge
- Prix de la Jeunesse: Marina, de Stijn Coninx
- Prix du public: Coming home, de Zhang Yimou

- Swann d’Or du meilleur réalisateur: Pierre Salvadori pour Dans la cour
- Swann d’Or du meilleur film: Pas son genre, de Lucas Belvaux
- Swann d’Or de la meilleure actrice: Emilie Dequenne dans Pas son genre, de Lucas Belvaux
- Swann d’Or du meilleur acteur: Loïc Corbery dans Pas son genre, de Lucas Belvaux
- Swann d’Or de la Révélation féminine : Alice Isaaz dans Les yeux jaunes des crocodiles
- Swann d’Or de la Révélation masculine : Pierre Rochefort dans Un beau dimanche

-Meilleur court-métrage : Bruine, de Dénes Nagy
-Meilleure actrice court-métrage : Liv Henneguier, dans Loups solitaires en mode passif de Joanna Grudzinka
-Meilleur acteur court-métrage : Wim Willaert, dans Solo Rex de François Bierry
-Meilleur directeur de la photographie : Fiona Braillon pour Solo Rex de François Bierry

Par ailleurs les Prix Premiers Rendez-Vous qui récompensent les débuts à l’écran d’une actrice et d’un acteur dans un  premier grand rôle ont été donné à Flore Bonaventura dans Casse-tête chinois de Cédric Klapish et à Paul Hamy dans Suzanne de Katell Quilléveré.

Cabourg 2014 : par amour du cinéma !

Posté par kristofy, le 11 juin 2014

cabourg 2014Le Festival du film de Cabourg et ses Journées Romantiques vont une nouvelle fois réunir les amoureux du cinéma dans la ville et sur sa plage : cette 28ème édition va accueillir environ 10 000 visiteurs attendus pendant 5 jours. C’est plus de 70 séances qui seront proposées avec un panorama de quantité de films en avant-première, aussi une sélection de films sur le thème “Par Amour de la Musique”, et bien entendu des longs-métrages inédits en compétition (dont Party Girl).

Le jury est co-présidé par Catherine Corsini et Martin Provost, avec les actrices Pauline Etienne, Natacha Régnier, Laura Smet, le chef-opérateur Gilles Henry, le metteur en scène Jean-Louis Martinelli, la productrice Anne-Dominique Toussaint, et l’acteur Gilbert Melki. Pour le jury des courts-métrages, le président est Guillaume Nicloux, les actrices Florence Loiret-Caille et Victoire Bélézy, le directeur de la photographie Julien Poupard, la chanteuse China Moses, Pascal Bourdiaux et Stéphanie Murat.

Beaucoup de comédies françaises qui sortiront durant l’été auront une première à Cabourg en présence de la plupart des équipes de film : Le Beau monde de Julie Lopès-Curvial en présence de Ana Girardot ; Des lendemains qui chantent de Nicolas Castro avec Ramzy Bédia et Pio Marmai, présent également pour Maestro de Léa Fazer avec Deborah François et Alice Belaïdi ; laquelle est là aussi pour L’art de la fugue de Brice Cauvin avec Laurent Lafitte, Nicolas Bedos, Benjamin Biolay, Bruno Putzulu, Elodie Frégé ; Géraldine Nakache viendra pour L’Ex de ma vie de Dorothée Sebbagh ; Hande Kodja, Stanislas Merhar et Rupert Everett pour Rosenn de Yvan Le Moine ; Valeria Golino pour Comme le vent de Marco Simon Puccioni, etc.

Le Festival présentera des films en provenance de divers pays de l’Europe (Belgique, Italie, Royaume-Uni, Estonie…) et plus particulièrement de nombreux films nordiques : Matterhorn des Pays-Bas, Des chevaux et des hommes d’Islande,  et trois films de Finlande : Miss Blue Jeans, Je te dirai tout et 21 façons de gâcher son mariage! Les films des studios américains ont aussi leur place avec Liberal Arts (avec Elizabeth Olsen, Richard Jenkins), The Face of Love (avec Robin Williams, Ed Harris), Obvious Child (avec Donna Stern, Jake Lacy, Gaby) et le très attendu New-York Melody de John Carney (avec Keira Knightley et Mark Ruffalo).

Cabourg va aussi faire découvrir certains des films qui étaient au Festival de Cannes : Party girl (Caméra d’or), Amour Fou de Jessica Hausner, Les combattants (prix de la Quinzaine des Réalisateurs), et  Coming home de Zhang Yimou. Cette année va d’ailleurs aussi célébrer 50 ans de relations diplomatiques franco-chinoises avec le film Le Cerf-volant du bout du monde de Roger Pigaut et Whang Kia-Yi et aussi The Grandmaster de Wong Kar-Wai : la célèbre actrice Zhang Ziyi viendra illuminer le tapis-rouge !

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28e Festival de Cabourg
Du 11 au 15 juin.
Renseignements sur le site de la manifestation

Party Girl en compétition au Festival de Cabourg

Posté par vincy, le 4 juin 2014

PARTY GIRLLes 28e journées romantiques du Festival du film de Cabourg (11-15 juin) ont révélé les 7 longs métrages de la compétition officielle.

  • Amour fou, de Jessica Hausner (Un Certain Regard 2014)
  • Le beau monde de Julie Lopes-Curval
  • Je te dirai tout de Simo Halinen
  • Kertu de Ilmar Raag
  • Marina de Stijn Coninx
  • Matterhorn de Diederik Ebbinge
  • Party Girl de Marie Amachoukeli, Claire Burger et Samuel Theis (Prix d'ensemble à Un certain regard 2014, Caméra d'or du 67e Festival de Cannes)
  • Le jury sera présidé par Catherine Corsini et Martin Provost, qui seront entourés de Gilles Henry, Natacha Régnier et Laura Smet. Ils seront chargés de trouver le successeur de Grand Central, Swann d'or 2013 (lire notre actualité du 17 juin 2013).

    Par ailleurs, Cabourg mettra à l'honneur le cinéma romantique chinois, en présence de Zhang Ziyi (Tigre et Dragon, The Grandmaster).

    John Woo tourne l’histoire vraie d’un « Titanic à la chinoise »

    Posté par vincy, le 12 janvier 2014

    john woo et les acteurs de The Crossing5 ans après Les 3 Royaumes qui signait son retour sur le sol chinois, John Woo revient derrière la caméra avec un "Titanic à la chinoise", qui mettra en vedette Zhang Ziyi, l'une des rares stars internationales du pays. Le film, selon les propos du réalisateur rapportés par The Hollywood Reporter, "célébrera la puissance de l'amour durant une période difficile de l'histoire chinoise."

    Intitulé The Crossing et produit par Beijing Galloping Horse pour 40 millions de $, ce film, en mandarin, se déroule en 1949, lorsque la Chine devint communiste. Le scénario se concentre sur trois couples qui fuient la Chine continentale pour l'ile de Taïwan, à bord d'un bateau, le Taiping. Le bateau, occupé par 1500 personnes, a sombré en pleine mer en janvier 1949, après une collision avec un autre bateau. Considéré comme le Mayflower chinois, le Taiping ne pouvait contenir que 600 passagers. Le scénario a été écrit par Wang Hui-Ling (Tigre et dragon).

    Outre Zhang Ziyi, Woo a enrôlé Huang Xiaoming (American Dreams in China), Takeshi Kaneshiro (Les 3 Royaumes, Swordsmen), Masami Nagasawa (I Wish), Dawei Tong (Les 3 Royaumes, American Dreams in China) et Song Hye-kyo (The Grandmaster).

    Le projet avait été annoncé cet été. Le film doit être en salles en Chine le 1er octobre prochain.

    Une journée particulière, ou Cannes comme si vous y étiez

    Posté par cynthia, le 16 mai 2012

    Pour le 65ème anniversaire du festival de Cannes, Gilles Jacob, président du Festival, pour ne pas dire Dieu (facétieux), nous présente hors-compétition son court-métrage, Une journée particulière. Il s'agit de son quatrième documentaire sur l'histoire du festival qui sera diffusé en séance spéciale en salle Debussy le 20 mai et retranscrit le même jour sur Canal+ et le 27 mai sur Arte.

    Ayant eu la chance de découvrir ce documentaire en avant-première en avril, j'ai eu la nette impression d'être à Cannes avec un mois d'avance. La musique, les films, les artistes, tout nous fait vivre le festival. Le documentaire se divise en plusieurs parties qui ne sont ni plus ni moins que les parties d'une journée à Cannes. L'arrivée des artistes, les séances photo, la conférence de presse, la légendaire montée des marches, etc... Gilles Jacob mêle à la perfection 18 extraits des films qui l'ont marqué avec le glamour des marches rouges, ainsi que le stress des cuisiniers pour les réceptions du soir.  Vous vivrez intensément une journée du festival comme si c'était vous derrière la caméra. Qui plus est, en visualisant Une journée particulière, vous serez submergé par l'émotion.

    On commence notre plongée dans le monde du cinéma avec un montage de Gus Van Sant qui illustre la prise de conscience de Gilles Jacob pour sa passion du cinéma. Tout d'abord projectionniste, puis critique, il a su rester à la tête du festival avec la même passion pour le cinéma qu'à son adolescence. Passion ressenti par les images qu'il nous offre. Tantôt un sourire, un geste, une main, évoquant l'érotisme des personnalités présentes. Toute la beauté du corps des artistes présents est reflété à travers la caméra.  Un érotisme suggéré mais qui se retrouve amplifié dans certains extraits proposés. Comme celui des frères Dardenne qui nous montre une spectatrice émue en plein cinéma qui essuie ses larmes à l'aide de la main de l'homme assis à ses côtés, homme qui n'est autre que le pick-pocket qui tentait au même moment de lui dérober son portefeuille.

    Les actrices, toutes plus belles les unes que les autres, reflètent la passion de Gilles Jacob pour la gente féminine. Zhang Ziyi regardant les feux d'artifices, Juliette Binoche, sa muse, présentant le jury ou Sharon Stone, sa favorite, montant les marches.

    Quelques scandales survenus à Cannes viennent alimenter le documentaire. Ajoutant au glamour le piment qu'il fallait pour faire de cette journée, une journée exceptionnelle. Comme la prise de parole on ne peut plus osé de Roman Polanski face aux questions bien trop "stupides" à son goût des journalistes.

    Nous laissant les yeux humides et les membres tremblants, le film s'achève avec le thème du film La vie est belle de Roberto Benigni. Film qui évoque l'impact de Cannes, de la standing ovation le soir de la projection aux Oscars et au succès mondial du film, en passant par cette scène anthologique où Benigni s'agenouille devant le président du jury, Martin Scorsese.

    Deux classiques de Disney revisités

    Posté par vincy, le 22 septembre 2010

    On se souvient tous de Pinocchio et de Mulan, deux contes et légendes. Le premier a été inventé par l'italien Carlo Collodi au XIXe siècle, la seconde est une légende dont on a oublié les origines. Les deux ont déjà fait l'objet d'adaptations non animées.

    Warner Bros a décidé de relancer Pinocchio avec un film qui s'inspirera d'Alice au pays des Merveilles de Tim Burton. Warner, avec Francis Ford Coppola, avait déjà essayé de produire un tel projet il y a 20 ans. A cause d'un imbroglio juridique qui coûta cher au studio, le projet fut abandonné. Malgré le fiasco de la version de Roberto Benigni en 2002, une nouvelle version pourrait naître. Un scénariste a été engagé et des producteurs se dont mis au travail.

    Dans le même temps, le réalisateur Jan de Bont (Speed, Twister) a engagé l'actrice chinoise Zhang Ziyi, qui est aussi initiatrice et co-productrice du futur film, pour faire revivre Mulan, en anglais. Là, le projet est censé ressembler à la dernière version de Robin des Bois, version Ridley Scott.

    Décidément les classiques de Disney inspirent...

    Cannes 2009 : Qui est Lou Ye ?

    Posté par MpM, le 13 mai 2009

    cnz_louye.jpgAvec Lou Ye, un parfum de souffre et de censure se lève sur la croisette. Ce réalisateur chinois d’une quarantaine d’années joue en effet à cache-cache avec les autorités de son pays depuis qu’en 2000 son deuxième long métrage Suzhou River, une histoire d’amour onirique, a été interdit sur le territoire chinois. Présenté au festival de Rotterdam, le film a néanmoins remporté le Grand prix, attirant l’attention de la critique internationale sur ce nouveau cinéaste de la 6e génération (qui recouvre les cinéastes postérieurs à 1989 et aux évènements de Tien An Men, comme Jia Zhang-ke ou Wang Chao).

    On retrouve ensuite Lou Ye en compétition à Cannes, et même avec une certaine constance : Purple butterfly (une fresque retraçant le conflit sino-japonais des années 30, avec Zhang Ziyi) en 2003, Une jeunesse chinoise (Summer Palace) en 2006 (qui aborde directement les affrontements de la Place Tian An Men) et Nuit d’ivresse printanière (Spring fever) cette année. Ce dernier, qui relate la relation homosexuelle secrète d’un homme marié, est annoncé comme une œuvre extrêmement sensuelle, voire crue. Il a été tourné dans le plus grand secret, clandestinement, à Nanjing et monté en France.

    En effet, en brisant le tabou de Tian An Men, Une jeunesse chinoise a valu au réalisateur une interdiction de tourner en Chine pendant cinq ans. Ces dernières années, une sanction similaire avait été infligée entre autres à Yu Lik-wai (All tomorow’s parties) et Li Yang (Blind shaft), allant à l’encontre des affirmations selon lesquelles les autorités chinoises se montreraient plus "tolérantes" envers la création artistique… Reste à vérifier si surfer sur une réputation de cinéaste maudit et une bonne dose de polémique ne finit pas par desservir le travail du cinéaste.

    Cannes : la sélection de la Cinéfondation

    Posté par MpM, le 28 avril 2009

    cannes_blog.jpgParmi les neuf films qui concourront pour la Palme d'Or du court métrage cette année, un seul n'a pas été produit en Europe ! Pour autant, on aura malgré tout la possibilité de découvrir des cinématographies peu diffusées comme celle de Lettonie, de Croatie et du Portugal.

    Le jury chargé de décerner la Palme, ainsi que le prix de la Cinéfondation, réunit les réalisateurs Bertrand Bonello (France) et Ferid Boughedir (Tunisie) ainsi que les actrices Leonor Silveira (Portugal) et Zhang Ziyi (Chine) sous la présidence du grand cinéaste britannique John Boorman.

    The six dollar fifty man de Mark Albiston et Louis Sutherland (Nouvelle Zélande)

    Larsog Peter de Daniel Borgman (Danemark)

    Rumbo a peor d'Alex Brendemühl (Espagne)

    Missen de Jochem de Vries (Pays Bas)

    L'homme à la Gordini de Jean-Christophe Lie (France)

    Ciao Mama de Goran Odvorcic (Croatie)

    Klusums de Laila Pakalnina (Lettonie)

    Arena de Joao Salaviza (Portugal)

    After tomorrow d'Emma Sullivan (Grande Bretagne)