Venise 2010 (vidéo) : les stars mettent l’ambiance à distance

Posté par kristofy, le 2 septembre 2010

La 67ème édition de la Mostra Internazionale d'Arte Cinematografica démarre avec certains des films les plus attendus de l'année. Pour la soirée d'ouverture du 1er septembre, ce sont en effet pas moins de 3 films différents qui se sont succédés, et qui ont chacun à leur manière électrisé les spectateurs dans la salle et aussi le public venu apercevoir les premières stars arrivées.
Dès 19h, c'est le nouveau film de Darren Aronofsky Black Swan qui lance les festivités : la foule scande "Natalie, Natalie" qui semble encore plus adulée en Italie qu'ailleurs, mais Vincent Cassel n'est pas en reste.

À 22h : ce sont surtout les Asiatiques qui se regroupent pour Legend of the fist : the return of Chen Zhen réalisé par Andrew Lau et avec la star Donnie Yen, tout sourire avec ses fans.

Minuit : Robert Rodriguez présente Machete avec la "sale gueule" de Danny Trejo et le joli minois de Jessica Alba : tous les billets avaient été réservés en quelques heures.

??

Venise 2010 : 3 questions à Andrew Lau pour Legend of the fist

Posté par MpM, le 1 septembre 2010

Andrew Lau (Infernal affairs, Confession of pain), est extremement surpris d'être à Venise avec Legend of the fist, the return of Chen Zhen, un film d'action en forme d'hommage à Bruce Lee. D'autant qu'il est le 2e film officiel d'ouverture, juste après le très attendu Black Swan de Darren Aronosfky. Pression, vous avez dit pression ?

EN : Bien sur, il plane sur Legend of the fist l'ombre de Bruce Lee, qui a été l'un des inoubliables interprètes de Chen Zhen, le héros. Quelles différences y a-t-il entre votre film et celui de Bruce Lee ?

Andrew Lau : L'histoire est différente, nous avons fait pas mal d'actualisations. Mais on retrouve bien sur des scènes d'action trèes classiques, comme celle avec le nunchaku.

EN : Comment avez-vous appréhendé cette situation : prendre la suite de Bruce Lee ?

Andrew Lau :Vous savez, Bruce Lee était très bon et absolument tout le monde le connaissait. Pas seulement à Hong Kong ou en Chine. C'était donc un énorme challenge. Mes épaules sont lourdes d'avoir du supporter un tel poids... Je l'ai dit dès le départ, et il était important que nous restions soudés pour que cela fonctionne et que le film soit quelque chose de nouveau. Meme Donnie Yen [NDLR : qui a déjà interprété Chen Zhen dans une série télé des 90's] avait une grosse pression. C'est aussi pourquoi nous avons complétement changé l'histoire.

EN : Votre film est officiellement le 2e film d'ouverture de cette Mostra, ce qui confirme l'intéret croissant des festivals prestigieux pour les films d'action...

Andrew Lau : Pour moi, cela a été une véritable surprise. Tant de festivals se mettent à apprécier nos films ! Peut-etre que ce qui a plu dans celui-ci, c'est le sujet et l'époque [impérialisme japonais et séquelles de la première guerre mondiale]... Pour moi, c'est un cauchemar car je suis très paresseux... je veux juste faire des films (il rit). Mais ici c'est différent, d'autant qu'après je pars à Toronto !

Venise 2010 : une foison de films attendus hors compétition

Posté par vincy, le 30 juillet 2010

Il est loin le temps où le festival de Venise était envahi de blockbusters hollywoodiens. Hors-compétition, la Mostra présente une programmation très asiatique, et variée, des cinéastes italiens prestigieux (souvent plus habitués à la compétition), aucun film français et des hommages : Vittorio Gassmann, Dennis Hopper, Bruce Lee. Trois continents, trois visions du cinéma.

Et puis on notera que les deux frères Affleck (Ben et Casey) sont présents comme cinéastes, histoire de faire un bon coup médiatique.

Hommage à Bruce Lee (ouverture)
The Return of Chen Zhen,  Andrew Lau (Chine)

Séance de minuit (ouverture)
Machete, Robert Rodriguez (U.S.)

Film de clôture de la 67e Mostra de Venise
The Tempest, Julie Taymor (U.S.)

Hommage à Vittorio Gassman
Vittorio racconta -- Una vita da Mattatore, Giancarlo Scarchilli (Italie)

Les autres films

The Town, Ben Affleck (U.S.)
I'm Still Here: the Lost Year of Joaquin Phoenix, Casey Affleck (U.S.)
Sorelle Mai, Marco Bellocchio (Italie)
Niente Paura - Come siamo come eravamo e le canzoni di Luciano Ligabue, Piergiorgio Gay (Italie)
Dante Ferretti - Production Designer, Gianfranco Giagni (Italie)
Notizie degli Scavi, Emidio Greco (Italie)
The Last Movie (1971), Dennis Hopper (U.S.)
Gorbaciof, Stefano Incerti (Italie)
That Girl in Yellow Boots, Anurag Kashyap (Inde)
Showtime, Stanley Kwan (Chine)
Sei Venezia, Carlo Mazzacurati (Italie)
Zebraman (2004), Takashi Miike (Japon)
Zebraman 2: Attack on Zebra City, Takashi Miike (Japon)
The Child's Eye 3D, Oxide Pang et Danny Pang (Chine)
Vallanzasca – Gli angeli del male, Michele Placido (Italie)
All Inclusive 3D, Nadia Ranocchi et David Zamagni (Italie)
Raavan, Mani Ratnam (Inde)
1960, Gabriele Salvatores (Italie)
La prima volta a Venezia, Antonello Sarno (Italie)
A Letter to Elia, Martin Scorsese et Kent Jones (U.S.)
Shock Labyrinth 3D, Takashi Shimizu (Japon)
L'ultimo Gattopardo: Ritratto di Goffredo Lombardo, Giuseppe Tornatore (Italie)
Passione, John Turturro (Italie)
Lope, Andrucha Waddington (Espagne)
Space Guy, Zhang Yuan (Chine)

Venise 2010 : Aronofsky et Bruce Lee se partagent la soirée d’ouverture

Posté par MpM, le 24 juillet 2010

natalie portman black swanFinalement, ce n'est pas un film, mais deux, qui ouvriront la 67e Mostra de Venise. En effet, en début de soirée, Black Swan de Darren Aronofsky (lion d'or en 2008 avec The Wrestler), un thriller psychologique situé dans l'univers du ballet, lancera les festivités en présence (on l'espère) de son très beau casting féminin : Natalie Portman, Mila Kunis et Winona Ryder. Vincent Cassel, lui, pourrait ne pas faire le déplacement.

Dans un second temps, les festivaliers découvriront  en avant-première mondiale Legend of the Fist: The Return of Chen Zen, un film d'arts martiaux signé Andrew Lau et réunissant Donnie Yu et Shu Qi. L'occasion pour le Festival de célébrer le 70ème anniversaire de la naissance de Bruce Lee qui avait lui-même interprété Chen Zen (personnage créé par le romancier hongkongais Ni Kuang) en 1972 dans La fureur de vaincre.

Une double ouverture prestigieuse à l'image d'un festival qui s'annonce extrêmement riche en événements, en films ultra-attendus et en stars. Après une sélection cannoise en demi-teinte, Venise avait une carte à jouer... et semble ne pas l'avoir laissée passer. On attend avec impatience le 29 juillet pour savoir qui rejoindra les déjà retenus Anton Corbijn, Sofia Coppola, Johnnie To, Julian Schnabel et François Ozon dans la course au Lion d'or.

Le « bon » Jung Woo-Sung

Posté par vincy, le 16 décembre 2008

jung woo sungJung Woo-sung est né en 1973, abandonnant vite l’école pour atteindre son rêve : jouer. Ce coréen, mannequin au Japon et réalisateur de vidéo-clips dans son pays, est devenu, dès les années 90, parmi les acteurs les plus prometteurs d’un cinéma en pleine croissance. En à peine dix ans, il affirma sa popularité. C’est le film de gangsters Beat, en 1997, qui le propulse parmi les stars d’un public friand de violence, sang et de codes dignes du Western hong-kongais. Quatre ans plus tard, il est le héros de Musa, la princesse du désert, énorme production sino-coréenne, où il côtoie l’étoile montante du cinéma chinois, Zhang Ziyi.

Il marque davantage les esprits cinéphiliques dans le drame émouvant A moment to Remember, prix du scénario aux « Oscars » coréens. Face à la maladie d’Alzheimer de son épouse, il incarne, sous quatre facettes différentes, de la comédie dramatique au mélo le plus sensible, un mari qui doit se confronter à une relation qui s’efface avec le temps. Il enchaîne alors les succès en salles. Andrew Lau, ancien chef op de Wong Kar-wai et réalisateur des Internal Affairs, l’engage sur un film hongkongais, Daisy. Il interprète un tueur non dépourvu d’âme et de sentiments. Toujours du côté des « bons » quand il y a des méchants. Il a aussi été boxeur (City of the Rising sun), guerrier (dans le film fantastique The Restless), pompier amoureux d’une femme sourde (dans la comédie Sad Movie).

Véritable star au box office rassurant pour les producteurs, le comédien, qui use de sa plastique pour séduire son public, est choisi pour jouer le bon dans Le bon, la brute et le cinglé, œuvre épique et tonitruante présentée en avant-première mondiale à Cannes. Un des rares acteurs qui pourrait faire croire que le gentil n’est pas sympathique, même par vengeance.