La La Land en ciné-concert à Paris

Posté par vincy, le 12 janvier 2018

La Seine musicale (Boulogne-Billancourt) accueillera un ciné-concert de La La Land les 29 et 30 décembre 2018. Le tarif d'entrée est à partir de 40€. La billetterie ouvre ce vendredi 12 janvier. La tournée a été lancée en mai à l'Hollywood Bowl (Los Angeles).

70 musiciens et 60 choristes seront dirigés par le compositeur de la bande originale du film, Justin Hurwitz, Oscar de la meilleure musique et de la meilleure chanson originale pour le film de Damien Chazelle. Ils accompagneront de manière synchronisée la projection du film en VOST.

La BOF a été un véritable succès international: 53e meilleure vente d'albums, toutes catégories confondues en 2017 aux Etats-Unis (et 5e BOF la plus vendue de l'année), elle a été disque d'or au Royaume Uni, en Espagne, au Canada, et disque de platine en France. Au total, 1,3 million d'exemplaires ont été vendus ou téléchargés.

Une comédie musicale est en préparation pour Broadway et Londres.

Damien Chazelle va vous faire chanter avec « La La Land » et « Guy & Madeline »

Posté par cynthia, le 12 mars 2017

Après avoir mené la danse aux Golden Globes, aux Baftas et aux Oscars (six statuettes malgré l'accident de la catégorie du meilleur film), La La Land a déboulé en version karaoké dans une centaine de salles en France depuis le 11 mars.

Entre tata Yvette qui adore, grand-mère, maman, le frère, le boyfriend, la girlfriend, la boulangère du coin, etc... La La Land est devenu un membre de la famille depuis sa sortie en salles en janvier dernier (2,4 millions de spectateurs en France). Cette nouveauté chantante va ravir les fans qui n'arrêtent pas d'écouter et de chanter la bande originale sous la douche (ne mentez pas, nous vous entendons d'ici!). Composée et orchestré par Justin Hurwitz (récompensé aux Golden Globes et aux Oscars) les titres City of Stars ou encore Another day of sun n'ont pas fini de vous faire chanter.

Comme une bonne nouvelle n'arrive pas seule, la bande originale de Guy and Madeline on a Park Bench sortira le 17 mars et sera disponible sur Spotify.

Avant de réaliser les films Whiplash et La La Land, Damien Chazelle a démarré sa carrière avec Guy & Madeline on a Park Bench, une comédie musicale jazz qu'il a écrite et dirigée pendant ses études à Harvard. L'histoire d'un jeune couple (une star de la trompette en devenir et une introvertie désorientée) dont la relation s'étiole malgré leur amour naissant. Deux cœurs brisés que l'espoir et le regret animent tour à tour, et qui tentent de trouver un sens à leur nouvelle vie sans l'autre... un peu un La La Land avant l'heure n'est-il pas?

Chazelle était persuadé qu'un film si centré sur le monde du jazz et de la tap dance (les claquettes) nécessitait une excellente partition. Par chance, Justin Hurwitz, son collègue d'Harvard, a été engagé pour relever le défi de composer Guy and Madeline et il s'en est sorti brillamment. Ayant eu l'honneur d'avoir écouté cette sublime bande originale, nous pouvons affirmer la réussite de Hurwitz à mettre en lumière les paroles de Damien Chazelle, en mariant les sonorités sensibles des grandes formations du début du 20ème siècle avec celles des petits groupes d'aujourd'hui.

Disponible le 17 mars prochain chez Milan Music, la bande originale de ce film illustre à la perfection la genèse d'un partenariat hollywoodien, qui a donné naissance à une multitude de classiques de l'époque moderne. En quelques notes nous voyons Damien Chazelle derrière sa caméra.

Le plus jeune réalisateur oscarisé et Justin Hurwitz n'ont pas terminé de faire vibrer nos yeux et nos tympans. Même si le prochain film de Chazelle, un biopic sur l'astronaute sur Neil Armstrong, ne sera certainement pas musical. Sortie prévue à l'automne 2018.

Oscars 2017: Moonlight triomphe, La La Land et Manchester by the Sea rayonnent

Posté par vincy, le 27 février 2017

Il y avait une revendication anti-Donald Trump dans l'air. Hollywood est entré en résistance. "Puissiez-vous toujours avoir le courage d'affronter vos peurs" le disait si bien le réalisateur Alan Barillaro, auteur du court de chez Pixar, Piper, en gagnant son Oscar. Dans un registre plus léger, Jimmy Kimmel s'inquiétait: "Ça fait plus de 2 heures qu'on a commencé et Trump a pas fait un seul tweet sur les Oscars... Ça commence à m'inquiéter !". Il lui a donc envoyé un court tweet au président où "Meryl Streep lui disait bonjour", en référence au tweet de Trump considérant Streep "surévaluée". Kimmel en a fait son "running gag" puisqu'il avait déjà balancé plus tôt dans la soirée: "Dès le début de sa carrière, Meryl Streep a été médiocre. Elle a déçu dans 50 films et c'est sa 20ème nomination !" (bon en même temps celle de cette année était peut-être un peu superflue).

Mais Kimmel aussi pointé avec ironie la polémique de l'an dernier sur des Oscars jugés trop blancs: "J'aimerais remercier le président Trump. L'année dernière, on pensait tous que c'était les Oscars qui étaient racistes !"

Accident en direct

Oscars so white? Oubliez-ça! Pour une fois, les Oscars ont sacré, Moonlight, un premier film, avec un casting 100% black et une histoire gay! Le combo total! "Il y a une époque où je pensais que ce film était impossible ! Merci beaucoup" a clamé le cinéaste Barry Jenkins. Bon, on va passer sur l'erreur la plus dingue de l'histoire des Oscars: Warren Beatty et Faye Dunaway présentent l'Oscar du meilleur film. Beatty a un moment d'hésitation, trouvant sans doute étrange ce qu'il lit. Dunaway clame La la Land. L'équipe de Chazelle exulte et monte sur scène! Manque de bol, ce n'était pas la bonne enveloppe ("Ce n'est pas une blague!"). Un accident industriel. C'est bien Moonlight qui l'emporte et un producteur de La La Land, très digne, très classe tend l'Oscar à Barry Jenkins, qui n'en revient pas, assis dans la salle.
On retire tout ce qu'on a dit sur Hollywood qui préfère se regarder dans un miroir et oublie de récompenser des films qui regardent le monde. Pour le coup, cet Oscar du meilleur film est un vrai "face palm" ou une réaction à Trump et à ceux qui l'an dernier accusaient les Oscars de racisme.

Un américain musulman pour la première fois

Dans la catégorie du meilleur second-rôle, ce sont deux afro-américains pour deux films centrés sur des afro-américains, et leurs conditions de vie dans une Amérique qui ne leur fait pas de cadeaux, qui ont gagné. Viola Davis réalise ainsi l'exploit d'être la première interprète afro-américaine à avoir emporté un Emmy, un Tony et un Oscar. Outre l'Oscar du meilleur second-rôle pour Mahershala Ali (et premier acteur musulman à être ainsi lauréat d'un Oscar ce qui a du rendre Trump plus rouge que d'habitude), Moonlight a aussi remporté l'Oscar de la meilleure adaptation. L'auteur de la pièce originelle Tarell Alvin McCraney a d'ailleurs dédié "ce prix à toute la communauté LGBT !" Les minorités assument face à cette Amérique qui tente de revenir en arrière.

Un doublé rare grâce à Farhadi

Et que Le client décroche l'Oscar du meilleur film en langue étrangère (certes les quatre autres nommés n'étaient pas ni meilleurs ni moins bons) et on ne pourra qu'y voir une contestation affichée au Muslim ban du président des Etats-Unis, qui a empêché Asghar Farhadi d'aller sur la scène des Oscars pour la deuxième fois, cinq ans après celui qu'il a reçu pour Une séparation. Boycottant la cérémonie au nom des habitants des sept pays interdits d'entrée aux USA, il a rappelé que les films étaient fait pour partager les valeurs humanistes et abolir les frontières. Il devient le sixième réalisateur à gagner plus d'une fois cet Oscar (après Vittorio De Sica (1948, 1950, 1965, 1972), Federico Fellini (1957, 1958, 1964, 1975), Ingmar Bergman (1961, 1962, 1984), René Clément (1951,1953) et Akira Kurosawa (1952, 1976)).

Le plus jeune cinéaste oscarisé

Cette année, les Oscars ont éparpillé leurs récompenses entre de nombreux films tout en privilégiant Tu ne tueras point, Moonlight, Manchester by the Sea et bien sûr La La Land, qui ont tous gagné plus d'une statuette. Comme si les meilleurs films de l'année avaient chacun leurs propres qualités. De la technique pour le film de Mel Gibson, le scénario et l'acteur pour Manchester by the Sea. Casey Affleck a ainsi logiquement été sacré meilleur acteur, après avoir raflé à peu près tous les prix depuis novembre. la musique et la réalisation pour La La Land, qui récolte 6 Oscars! Damien Chazelle devient le réalisateur le plus jeune à recevoir l'Oscar du meilleur réalisateur, by the way. Dommage qu'il ait fait un discours si banal... Comme on s'y attendait, Emma Stone rapporte elle aussi un Oscar de la meilleure actrice, empêchant Isabelle Huppert de faire son grand chelem américain. "J'ai encore beaucoup à apprendre mais cette statuette c'est un symbole pour poursuivre ce voyage" a rappelé la jeune actrice.

Ce fut donc un palmarès sans réelle surprise, mais assez équilibré pour cette 89e Cérémonie des Oscars, et la preuve, une fois de plus, que les films d'auteur ont réellement dominé l'année hollywoodienne. C'est d'autant plus une bonne nouvelle que chacun des gagnants a été rentable pour leurs producteurs et même, pour certains, de véritables succès publics. On peut regretter que plus les Oscars majeurs passaient, plus les discours s'affadissaient, avec des tonnes de remerciements personnels. La fin de la soirée était ainsi une suite de consécrations attendues, sans la verve de Jimmy Kimmel ou l'engagement des speechs des premiers gagnants.

Mais Kimmel a été bon jusqu'au bout. Profitant de l'incident sur l'Oscar du meilleur film, il a eu la bonne vanne pour conclure: "Je savais que j'allais foirer... Je vous promets de ne plus jamais revenir !"

Meilleur film: Moonlight
Meilleur réalisateur: Damien Chazelle pour La La Land

Meilleure actrice: Emma Stone dans La La Land
Meilleur acteur: Casey Affleck dans Manchester by the Sea
Meilleur second-rôle féminin: Viola Davis dans Fences
Meilleur second-rôle masculin: Mahershala Ali dans Moonlight

Meilleur film en langue étrangère: Le client d'Asghar Farhadi
Meilleur film d'animation: Zootopie de Byron Howard, Rich Moore et Clark Spencer
Meilleur court métrage d'animation: Piper d'Alan Barillaro et Marc Sondheimer
Meilleur documentaire: O.J.: Made in America d'Ezra Edelman et Caroline Waterlow
Meilleur court métrage documentaire: The White Helmets d'Orlando von Einsiedel et Joanna Natasegara
Meilleur court métrage fiction: Mindenki (Sing) de Kristof Deak et Anna Udvardy

Meilleur scénario: Kenneth Lonergan (Manchester by the Sea)
Meilleure adaptation: Barry Jenkins et Tarell Alvin McCraney (Moonlight)
Meilleure musique: Justin Hurwitz (La La Land)
Meilleure chanson: "City of stars" (La La Land)

Meilleure image: Linus Sandgren (La La Land)
Meilleur montage: John Gilbert (Tu ne tueras point)
Meilleurs décors: David Wasco, Sandy Reynolds-Wasco (La La Land)
Meilleurs costumes: Colleen Atwood (Les animaux fantastiques)
Meilleurs maquillages et coiffures: Alessandro Bertolazzi, Giorgio Gregorini, Christopher Allen Nelson (Suicide Squad)
Meilleur montage (son): Sylvain Bellemare (Premier contact)
Meilleur mixage (son): Kevin O'Connell, Andy Wright, Robert Mackenzie, Peter Grace (Tu ne tueras point)
Meilleurs effets visuels: Robert Legato, Adam Valdez, Andrew R. Jones, Dan Lemmon (Le livre de la jungle)

La La Land: un carton au box office mais aussi dans les ventes de disques

Posté par vincy, le 9 février 2017

Déjà 1 314 086 entrées en France pour La La Land. Forcément, après avoir vu le film, une grande partie des spectateurs veut réécouter la musique et les chansons.

En France le disque a gagné 23 places en deuxième semaine grâce à 6700 ventes. Classé troisième meilleure vente, la BOF a déjà trouvé 8400 acheteurs en France. Notons que le single "City of Stars" est entré dans le Top 50 la semaine dernière.

Il n'y a pas qu'en France que la bande originale cartonne puisqu'aux Etats-Unis, huit semaines après sa sortie, la musique est toujours dans le Top 10 après avoir atteint un sommet à la deuxième place au moment de la révélation des nominations aux Oscars. Le cap des 200 000 albums vendus est en passe d'être franchi.

Au Royaume Uni, le disque est carrément la meilleure vente cette semaine après des semaines dans le Top 10. La BOF est dans les meilleures ventes également en Allemagne et en Espagne.

Golden Globes 2017: La La Land au firmament, Moonlight et Elle dans les étoiles

Posté par vincy, le 9 janvier 2017

7 Golden Globe Awards pour La La Land. Une razzia, et surtout un record. Le jeune cinéaste Damien Chazelle a réussi l'exploit de tout rafler ou presque dans une cérémonie dont le nombre de prix permet généralement un certain éparpillement. Son hommage à Los Angeles, son ode à l'amour impossible, son hymne à la musique et aux musicals de Minnelli et Demy a séduit les votants (les correspondants de la presse étrangère) du scénario à la chanson, des acteurs principaux à la réalisation.

Jusqu'ici il fallait remonter à Vol au dessus d'un nid de coucou et Midnight Express pour trouver un film ayant remporté 6 Golden Globe Awards.

Il ne reste donc pas grand chose pour les autres films. Moonlight a quand même réussi à récolter le convoité prix du meilleur drame tandis que Casey Affleck a reçu le prix du meilleur acteur pour Manchester by the Sea. Il apparaît comme l'unique favori pour les Oscars dans sa catégorie.

Amazing Huppert

La surprise a quand même été de voir Elle doublement récompensé: meilleur film en langue étrangère et surtout meilleure actrice dans un drame pour Isabelle Huppert. Elle était elle-même étonnée de supplanter ses concurrentes (et notamment une Natalie Portman a priori favorite). C'est seulement la deuxième française à recevoir ce prix dans la catégorie drame après Anouk Aimée en 1967 pour Un homme et une femme, la troisième avec Marion Cotillard dans la catégorie comédie/musical.

"Merci de m'avoir fait gagner dans un film français dirigé par un réalisateur néerlandais, ici aux Etats-Unis" a déclaré Huppert dans son discours de remerciement. "Il y a des gens du monde entier dans cette salle, de Chine, d'Amérique, d'Europe. N'attendez pas du cinéma qu'il dresse des murs et des frontières" a-t-elle ajouté en référence aux programmes politiques de nombreux dirigeants dans le monde, à commencer par Donald Trump, prochain président des Etats-Unis.

Meryl Streep, récompensée pour l'ensemble de sa carrière, n'a pas non plus ménagé ses critiques à l'égard des idées de Trump. "Vous tous dans cette salle appartenez aux segments les plus diabolisées de la société américaine en ce moment". Elle a rappelé que "Hollywood croule sous les gens venus d'ailleurs et les étrangers". "Si vous les mettez tous dehors, vous n'aurez plus rien à regarder que du football américain et des arts martiaux mixtes, qui ne sont pas de l'art" a-t-elle rappelé. L'actrice multi-oscarisée, dans un discours engagé, a fait sa petite leçon et son petit effet: "L'irrespect amène l'irrespect. La violence incite à la violence. Et quand les puissants se servent de leur rang pour brutaliser les autres, nous sommes tous perdants."

Palmarès cinéma

Meilleur film - drame: Moonlight
Meilleur film - comédie/musical: La La Land
Meilleur réalisateur: Damien Chazelle (La La Land)

Meilleur acteur - drame: Casey Affleck (Manchester by the Sea)
Meilleure actrice - drame: Isabelle Huppert (Elle)
Meilleur acteur - comédie/musical: Ryan Gosling (La La Land)
Meilleure actrice - comédie/musical: Emma Stone (La La Land)
Meilleur second-rôle masculin: Aaron Taylor-Johnson (Nocturnal Animals)
Meilleur second-rôle féminin: Viola Davis (Fences)

Cecil B. DeMille Award pour l'ensemble de sa carrière: Meryl Streep

Meilleur scénario: La La Land
Meilleur film en langue étrangère: Elle
Meilleur film d'animation: Zootopie
Meilleure chanson: "City of Stars" (La La Land)
Meilleure musique: Justin Hurwitz (La La Land)