On savait que le dessin animé se piquait de 3D relief (voir article du 15 mars). Le cinéma s'y met, notamment les films visant un public familial et international. En peu de temps, de nombreuses déclarations ont confirmé le désir de passer à l'ère Avatar. Le cinéma français ne s'y prête pourtant pas facilement et "booster" un gros budget en 3D ne suffit pas à convaincre les cinéastes, malgré les recettes supplémentaires potentielles. Luc Besson l'a encore affirmé récemment, justifiant ainsi son Adèle Blanc-Sec en 2D.
Luc Jacquet (La marche de l'Empereur) réfléchit actuellement à réaliser La Fresque, son prochain film sur la naissance de l'art rupestre il y a 30 0000 ans, dans ce format. Le tournage est prévu pour l'année prochaine. Quelques documentaires pourraient aussi s'adapter à cette nouvelle forme d'écriture visuelle. Mais la fiction n'est pas en reste.
Christopher Gans a imaginé sa version de Fantômas (avec Vincent Cassel) en 3D. Même s'il a conscience des contraintes budgétaires et techniques, il espère tourner entièrement en relief, plutôt que de le redimensionner. Le film entrerait en production début 2011.
Le quatrième Astérix (voir article du 2 février) pourrait aussi bénéficier du même traitement, afin de revitaliser la franchise. Astérix chez les Bretons, de Laurent Tirard, va, cependant, être confronté à un budget pharaonique qui pourrait l'empêcher de réaliser ce rêve.
Alain Chabat envisage lui aussi de faire passer son Marsupilami en 3D. Ce projet en gestation depuis des années doit démarrer dans quelques mois. Imaginé en 2D, il paraîtrait aujourd'hui presque désuet tant le film se prête naturellement au relief.
Pour un film de genre comme Derrière les murs, Pascal Sid et Julien Lacombe n'ont pas hésité, quitte à enfler un peu le devis, malgré tout modeste. Pour eux l'outil permet d'intensifier les scènes d'angoisse.
Pendant ce temps, les studios hollywoodiens ont prévu une douzaine de sorties en 3D dans les salles françaises, rien qu'au second semestre.