Ibrahim et Un triomphe couronnés à Angoulême

Posté par vincy, le 2 septembre 2020

Le Festival du film francophone d’Angoulême a décerné le premier palmarès cinématographique d'importance en Europe depuis... la Berlinale en février et Annecy en juin. Des salles quasiment pleines ont sans doute rassuré le secteur. Reste à savoir si le coup de projecteur suffira à faire revenir le public dans les cinémas français.

Deux films ont dominé cette édition post-Covid pour le jury présidé par Gustave Kervern et Benoît Delépine.

Ibrahim, premier long métrage du comédien Samir Guesmi, remporte quatre prix du jury, dont celui du meilleur film attribué à l'unanimité, mais aussi ceux de la mise en scène et du scénario.

Un triomphe, deuxième long métrage d'Emmanuel Courcol, avec Kad Merad notamment. Il reçoit le prix du public etun double prix d'interprétation masculine pour Sofian Khammes et Pierre Lottin, qui incarnent deux des prisonniers.

Les deux films ont reçu le label Sélection officielle Cannes 2020, tout comme Slalom, primé par les étudiants.

Notons que Petit pays d'Éric Barbier, déjà en salle a été distingué pour la très juste interprétation d'Isabelle Kabano.

Valois de diamant
Ibrahim de Samir Guesmi

Valois du public
Un triomphe d’Emmanuel Courcol (sortie 6 janvier 2021, Memento)

Valois de l’acteur
ex aequo :
Sofian Khammes dans Un triomphe d’Emmanuel Courcol
Pierre Lottin dans Un triomphe d’Emmanuel Courcol

Valois de l’actrice
Isabelle Kabano dans Petit pays d’Éric Barbier (sortie le 28 août)

Valois de la mise en scène
Samir Guesmi pour Ibrahim

Valois Magelis des étudiants francophones
Slalom de Charlène Favier (sortie 4 novembre 2020, Jour2Fête)

Valois René-Laloux décerné au meilleur court métrage d’animation
ex aequo :
Machini de Tétshim et Frank Mukunday
Le mal du siècle de Catherine Lepage

Valois du scénario
Samir Guesmi pour Ibrahim (sortie 9 décembre 2020 Le Pacte)

Valois de la musique
Raphaël Eligoulachvili pour Ibrahim

[On va tous au cinéma] Petit pays (26 août)

Posté par redaction, le 10 juin 2020

Le pitch: Dans les années 1990, un petit garçon vit au Burundi avec son père, un entrepreneur français, sa mère rwandaise et sa petite soeur. Il passe son temps à faire les quatre cents coups avec ses copains de classe jusqu'à ce que la guerre civile éclate mettant une fin à l'innocence de son enfance.

Le cast: Réalisé par Eric Barbier, avec Jean-Paul Rouve, Djibril Vancoppenolle, Isabelle Kabano et Delya De Médina.

L'atout: Adapté du premier roman (brillant) du rappeur Gaël Faye (qui a obtenu le Prix du roman Fnac, le Prix Goncourt des lycéens et le Prix du roman des étudiants France Culture-Télérama entre autres), ce récit puissant sur le génocide des Tutsis au Rwanda et les conséquences sur une famille franco-burundaise ne laisse pas indemne.

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Posté par redaction, le 11 janvier 2020

Mourir peut attendre de Cary Joji Fukunaga
Maintes fois reporté, des pépins avant et pendant la production, ce James Bond sera l'événement du printemps côté blockbusters. Daniel Craig fera ses adieux au personnage. Et on est curieux de voir ce que va devenir 007, esthétiquement, sans Sam Mendès derrière la caméra.

Benedetta

On l'attendait aussi en 2018. Mais les problèmes de santé de Paul Verhoeven ont retardé sa révélation. Calé désormais pour le prochain festival de Cannes, le film d'époque devrait confirmer Virginie Efira au rang d'actrice majeure dans ce rôle de nonne sulfureuse et lesbienne.

Memoria d'Apichatpong Weerasethakul

Pour la première fois le réalisateur Apichatpong Weerasethakul tourne avec un casting international, à l'étranger. 10 ans après sa Palme d'or à Cannes, son nouveau film met en scène Tilda Swinton à Bogota en Colombie. Forcément intriguant.

Trois étages de Nanni Moretti

Cinq ans après Mia Madre, le cinéaste romain revient enfin derrière et devant la caméra pour une fiction, adaptée d'un roman d'Eshkol Nevo. Et il s'est entouré d'un casting italien de haute volée avec Riccardo Scamarcio, Alba Rohrwacher et Margherita Buy.

West Side Story de Steven Spielberg

Sur le papier, le film est aussi tentant que risqué. Un grand classique des "musicals" sur scène comme au cinéma, par l'un des derniers grands maîtres d'Hollywood. Spielberg devra justifier pourquoi il s'attaque à un tel monument. Excitant.

Le quai de Ouestreham d'Emmanuel Carrère

15 ans après son dernier film, La Moustache, le romancier Emmanuel Carrère adapte le best-seller de Florence Aubenas, qui donnait la parole aux oubliés de la mondialisation. Avec Juliette Binoche en porte-voix, entourée de comédiens non professionnels.

TENET de Christopher Nolan

Forcément, un blockbuster de Nolan est un événement. C'est l'un des rares à proposer du spectacle avec un vrai sens du scénario, sans super-héros et avec de sacrés effets spéciaux. Dans la lignée d'Inception si on en croit la bande annonce, celui-ci buzze déjà un maximum.

Ammonite de Francis Lee

Après le magnifique Seule la terre, Francis Lee revient, avec plus de moyens, et deux actrices de premier plan: Kate Winslet en chasseuse de fossiles et Saoirse Ronan en jeune femme convalescente. Les deux tissent une relation amoureuse. On en parle déjà pour Cannes.

Le 20e siècle de Matthew Rankin

Chouchou de Sundance et vu à la Semaine de la critique, le canadien Matthew Rankin a dévoilé son premier long métrage cet automne, en attendant une sortie française. Ce film historique sur William Lyon Mackenzie King promet d'être aussi drôle que déjanté.

Petit Pays d'Eric Barbier

Premier roman et best-seller de Gaël Faye, ce film tourné au Burundi et au Rwanda, avec Jean-Pierre Rouve comme seule vedette, pourrait être un beau succès public tant l'histoire est touchante. Il réveillera aussi quelques blessures toujours pas cicatrisées.