Posté par vincy, le 3 février 2017
Depuis quelques années, nos héros de bande dessinée se multiplient non pas en simple série animée ni même en dessin animé, mais bien en adaptations au cinéma, en prises de vues réelles, avec plus ou moins de succès.
Astérix aura lancé la tendance : triomphe au box office, et, hormis l'épisode d'Alain Chabat, des transpositions médiocres, en attendant le prochain film qui pourrait être Astérix en Corse. Il y a eu des morts en passant du 9e art au 7e art: Benoît Brisefer, Iznogoud, Lou, Lucky Luke, Michel Vaillant, Tamara... D'autres s'en sont beaucoup mieux sortis avec souvent des suites (à l'exception du Marsupilami) : L'élève Ducobu, Joséphine, Largo Winch, Les Profs, et Boule et Bill, dont le deuxième film sera en salles le 12 avril, avant le débarquement de Valérian et la Cité des mille planètes de Luc Besson. On n'oublie pas la sortie de Seuls mercredi prochain, ni le projet sur Bécassine de Bruno Podalydès.
Actuellement en tournage en France et au Maroc, Spirou et Fantasio, est prévu dans les cinémas le 20 juin 2018. Cette série de BD a été créée en 1938 et perdure encore aujourd'hui avec, aux manettes et au fil des ans Rob-Vel (1938-1943), Jijé (1943-1946), Franquin (1946-1969), Fournier (1969-1980), Nic & Cauvin (1980-1983), Tome & Janry (1982-1998), Morvan & Munuera (2004-2007) et Yoann & Vehlmann (depuis 2010). Le film d'Alexandre Coffre revient sur la rencontre de Spirou (Thomas Soliveres), prétendu groom dans un Palace, et de Fantasio (Alex Lutz), reporter en mal de scoop. Ces deux-là n’ont aucune chance de devenir amis. Pourtant, quand le Comte de Champignac (Christian Clavier), inventeur aussi génial qu’excentrique, est enlevé par les sbires de l’infâme Zorglub (Ramzy Bedia), nos deux héros se lancent ensemble à sa recherche. En compagnie de Seccotine (Géraldine Nakache), journaliste rivale de Fantasio, et de Spip, petit écureuil espiègle, ils sont entrainés dans une poursuite effrénée entre l’Europe et l’Afrique.
Autre héros qui va connaître une nouvelle vie sur grand écran: Gaston Lagaffe. UGC a confirmé jeudi soir le tournage d'un nouveau film autour du fainéant imaginé par Franquin. Le tournage commencera en mars prochain et le film sera au cinéma le 4 avril 2018. Le projet, annoncé depuis quelques années, a été confié au réalisateur de l'adaptation de la BD Les Profs, Pierre-François Martin-Laval. Théo Fernandez (Trois souvenirs de ma jeunesse, Les Tuche) incarnera le gaffeur, entouré d'Arnaud Ducret (Longtarin), Jérôme Commandeur (M. De Mesmaeker), Alison Wheeler (Mademoiselle Jeanne) et du réalisateur (Léon Prunelle). En revanche, pour la mouette et le chat, on ignore s'ils ont été castés ou s'ils seront en images de synthèse.
Né il y a 60 ans, en février 1957, dans Le journal de Spirou, Gaston Lagaffe a déjà été adapté sur grand écran en 1981 avec un navet de Paul Boujenah, Fais gaffe à la gaffe!, où le pauvre Roger Mirmont essayait de se donner à fond pour être fidèle au personnage flemmard. Ce fut un échec commercial.
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Posté par vincy, le 9 juillet 2016
Le pitch: Pierre et Aimée sont en couple. Eric et Pénélope aussi. Et le quatuor est lié par une longue amitié. Cependant, Pierre et Pénélope sont devenus amants. Trop compliqué à gérer, ils décident de coucher une dernière fois ensemble avant de rompre. Malheureusement, au réveil, Pierre se retrouve dans le corps de Pénélope, et inversement. Si ça, ce n'est pas compliqué... Car désormais, Pénélope, dans le corps de Pierre, va devoir vivre avec Aimée et Pierre, en Pénélope, va devoir cohabiter avec Eric. Vous suivez?
Stéphane de Groodt (Pierre), Aure Atika (Aimée), Pierre-François Martin-Laval (Eric) et Louise Bourgoin (Pénélope) seront à l'affiche de cette comédie "fantastique" (qui rappelle Ce que veulent les femmes, Freaky Friday, Dans la peau d'une blonde et tant d'autres). L'un sans l'autre est réalisé par Bruno Chiche (Barnie et ses petites contrariétés, Hell, Je n'ai rien oublié) et produit par Vendôme production.
Selon Le film français, le tournage est prévu du 15 septembre au 10 novembre prochain, pour une sortie programmée au second semestre 2017.
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Posté par MpM, le 9 novembre 2008
L’histoire : Mélanie (Marilou Berry) n’est pas sourde, elle est juste trop gentille. Ce qui explique qu’elle avale les pires horreurs sans répliquer et laisse absolument tout le monde lui marcher sur les pieds, de ses copines méprisantes à son boss profiteur. Mais voilà, un jour, Mélanie craque, et décide de changer. Désormais, elle sera méchante.
Ce qu’on en pense : Vilaine est construit comme un conte de fées qui aurait été monté à l’envers. A savoir que les trois fées chargées de veiller sur la princesse sont de vraies salopes et que ce n’est pas le mal qui se met en travers de l’amour, mais plutôt le contraire. Détaché de tout politiquement trop correct (sans non plus y aller au vitriol, on n’est pas chez John Waters, les deux réalisateurs Jean-Patrick Benes et Allan Mauduit le reconnaissent eux-mêmes), le film réalise alors le rêve secret de chacun : envoyer balader convenances et bonne conscience pour s’adonner au plaisir jouissif d’être ouvertement méchant et de rendre crasse pour crasse. Certaines vengeances imaginées par les deux compères sont d’ailleurs assez jubilatoires, comme le passage d’une des trois "fées" au jeu télévisé "les chiffres et les lettres", et provoquent une franche hilarité. L’utilisation de codes du film de genre (l’apprentissage du super héros, l’attaque de zombies, la tentative de meurtre sanglant avec un radiateur...) y est pour beaucoup, apportant sans cesse un contrepoint loufoque à des situations qui pourraient être réelles et pas franchement drôles (les brimades, l’exploitation, la cruauté…)
Du coup, on est plus indulgent sur les maladresses et les outrances, et même sur quelques clichés qui ont la vie dure, comme la nécessité de dévaliser les boutiques de créateur pour être enfin soi-même… On refusera aussi de s’insurger contre le traitement fait aux malheureux chatons ou aux vieux bassets incontinents… ou de percevoir la décomplexion envers une certaine forme de méchanceté gratuite comme une incitation à plus d’individualisme et de sans-gêne ! Ce que l’on retient, c’est le ton burlesque qui habite le film du début à la fin, lui donnant réellement une tonalité à part dans le paysage de l’humour français. Tout le casting est à ce titre impressionnant, parvenant à se mettre à l’unisson d’un univers décalé et légèrement outré sans tomber dans la mauvaise caricature. Pas révolutionnaire, mais agréable et même cathartique pour ceux qui ont des parents indignes ou un patron odieux, ou tout simplement envie de prendre une revanche sur la vie.
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