15 films en compétition à Saint Sébastien

Posté par vincy, le 16 septembre 2010

Ils sont 15 à convoiter le Coquillage d'or (Concha de Oro). Le 58e Festival de Saint Sébastien (San Sebastian), en plein Pays-Basque espagnol, l'un des plus prestigieux d'Europe, s'ouvre le 17 septembre (et remettra ses prix le 25).

Le cinéaste vétéran serbe Goran Paskaljevic (prix spécial du jury dans ce festival avec Songe d'une nuit d'hiver en 2004) présidera le jury de ce festival. Outre le prix d'honneur dédié à Julia Roberts (voir actualité du 19 août), une rétrospective des films de Don Siegel, le maître de Clint Eastwood, fera l'événement.

Mange, prie, aime sera évidemment hors-compétition, avec en invité local et très attendu, Javier Bardem, primé au festival en 1994. On découvrira aussi Bicicleta, cullera, poma, documentaire espagnol de Carles Bosch (Espagne), autrefois nommé à l'Oscar. Et toujours hors-compétition, Elle s'appelait Sarah de Gilles Paquet-Brenne, qui vient d'être présenté à Toronto, et retrace, en partie la rafle du Veld'hiv'.

La compétition, sans aucun film français, mélange grands noms et nouveaux talents, cinémas du monde entier et films espagnols, histoires grand public et formalisme plus expérimental. De John Sayles à Naomi Kawase, de Bent Hamer à Peter Mullan, sans oublier Raoul Ruiz, Saint Sébastien aligne une programmation art et essai assumée.

- Chicogrande, de Felipe Cazals (Mexique)

- Addicted to love, de Liu Hao (Chine)

- Aita, de José Maria de Orbe (Espagne)

- I saw the devil, de Kim Jee-Woon (Corée)

- Amigo, de John Sayles (USA/Philippines)

- Cerro Bayo, de Victoria Galardi (Argentine)

- Elisa K, de Judith Colell et Jordi Cadena (Espagne)

- Genpin, de Naomi Kawase (Japon)

- El gran Vazquez, de Oscar Aibar (Espagne)

- Home for Christmas, de Bent Hamer (Norvège/Suède/Allemagne)

- A Jamaâ/La mosquée, de Daoud Aoulad-Syad (Maroc/France)

- Mistérios de Lisboa, de Raoul Ruiz (Portugal)

- Neds, de Peter Mullan (Royaume-Uni/France/Italie)

- Pa negre, de Agusti Villaronga (Espagne)

- Satte Farben vor Schwarz/Colours in the dark, de Sophie Heldman (Allemagne-Suisse)

Julia Roberts honorée à San Sebastian

Posté par vincy, le 19 août 2010

Le festival espagnol de San Sebastian, l'un des plus importants en Europe, ne sera pas en manque de prestige. Le 20 septembre, Julia Roberts y présentera son dernier film, avec Javier Bardem, Mange Prie Aime, adaptation  du best-seller d'Elizabeth Gilbert. Le film sort le 22 septembre en France.

La star américaine recevra pour l'occasion un prix Donostia pour l'ensemble de sa carrière. Sans doute remis par Javier Bardem.

Le jury du festival de San Sabastian surprend

Posté par vincy, le 29 septembre 2009

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Avec l'affaire Polanski ce week-end, le Festival de San Sebastian est rapidement tombé dans l'oubli médiatique. Regrettable car le jury présidé par le cinéaste Laurent Cantet a délivré un palmarès original.  

Cette 57e édition a ainsi donné son Coquillage d'or à City of life and death du Chinois Lu Chuan, un film choc sur l'horreur de la guerre sino-japonaise. Une oeuvre dure sur les atrocités de l'invasion japonaise en 1937 lors de la célèbre bataille de Nanjing (Nankin). Le massacre aurait causé la mort de 100 000 à 300 000 personnes.Le film a aussi reçu le prix de la meilleure photographie. Lu Chuan, qui a mis quatre ans à terminer son film, place sa caméra tantôt du côté des Japonais, tantôt du côté des Chinois, par souci d'impartialité, et a choisi de filmer en noir et blanc.

Il y avait quinze films en compétitions officielle.

 Des trois cinéastes français en sélection - Honoré, Dumont et Ozon - seul ce dernier est reparti auréolé, avec le prix spécial du jury pour son film Le refuge. Il est récompensé pour sa "vision sensible", et notamment son choix de filmer comme une expérience personnelle une Isabelle Carré enceinte.

Les prix d'interprétation ont été remis à Lola Duenas (Volver, Etreintes brisées, 20 centimètres...), et Pablo Pineda pour le film espagnol Yo, también.  Particularité : Pablo Pineda est un comédien trisomique. cela faisait 13 ans qu'un acteur atteint d'un handicap n'avait pas gagné de prix d'interprétation dans un grand festival.

Le réalisateur espagnol Javier Rebollo a reçu le Coquillage d'argent du meilleur réalisateur pour La mujer sin piano.

Blessed, film australien d'Ana Kokkinos, a été reconnu pour son scénario.

San Sebastian est l'un des six grands festivals artistiques en Europe - avec Cannes, Berlin, Venise, Locarno et Karlovy-Vary. Hélas, il perd en lustres depuis quelques temps. Qui a vu La boîte de Pandore, du turc Yesim Ustaoglu, Coquillage d'or et prix d'interprétation féminine (pour la française Tsilla Chilton), sorti discrètement en avril dernier? Ou Un millier d'années de bonnes prières de Wayne Wang en 2008? Ces dernières années, venus de la côte Basque, le cinéphile aura retenu Les tortues volent aussi ou Les lundis au soleil.

Le festival subit une double crise : économique avec un budget en baisse et artistique puisque une bonne moitié de la sélection n'a pas été à la hauteur d'un festival de cette catégorie. Le favori de la critique et du public, le film argentin El secreto de sus ojos, ait ainsi reparti bredouille, accentuant le décalage entre le jury et les festivaliers, comme chaque année. Et puis il ya aussi ce calendrier tardif qui empêche la "Donostia" comme on appelle le Festival, d'attirer les stars américaines : après Venise, elles s'envolent tout de suite pour Toronto. Seuls Brad Pitt et Quentin Tarantino ont fait le déplacement pour l'avant-première espagnole d'Inglourious Basterds. En clôture, Naomi Watts est venue présenter Mother and Child, de Rodrigo Garcia. Le festival s'était ouvert avec le nouveau film d'Atom Egoyan, Chloe, avec Liam Neeson et Julianne Moore.

Antonio Banderas recompensé par les siens

Posté par vincy, le 21 septembre 2008

banderas_ssebastian.jpgAntonio Banderas a reçu un prix honorifique “Donostia” pour l’ensemble de sa carrière au Festival de San Sebastian (Espagne), l’un des plus importants en Europe. Sans doute parce qu’il est la première star mondiale espagnole, il méritait d’être honoré, malgré une carrière chaotique d’un point de vue artistique.
C’est Pedro Almodovar qui lui a remis le prix. Son mentor. Banderas trouva son premier rôle en 1982 dans Le labyrinthe des passions. Suivront Matador, La loi du désir, Femmes au bord de la crise de nerfs, qui le fera connaître internationalement, et Attache-moi !... Banderas sera l’acteur fétiche masculin de Almodovar dans sa période “Movida”. Et tandis que le cinéaste commence à assombrir ses films, à leur donner une tonalité moins délirante, le bel Antonio s’envole vers Hollywood, où il deviendra El Mariachi dans Desperado, Zorro, le père des Spy Kids, ou encore l’amant de Tom Hanks dans Philadelphia. Il tournera avec Alan Parker, Brian de Palma, Renny Harlin… Mais, Banderas, ironiquement, trouvera son plus grand rôle hollywoodien dans le personnage d’un chat botté capable d’amadouer n’importe quel dur à cuir d’un simple regard : il devient l’un des quatre acteurs principaux de Shrek. On parle même d’un film dédié à ce personnage de chat botté…
Il y a donc un fossé entre sa carrière espagnole, où il fut incontournable dans les années 80. Puis une filmographie plus diluée, mais sans doute plus enrichissante en dollars, aux Etats-Unis. Banderas devient réalisateur, producteur, couple glamour avec la liftée Melanie Griffith... le temps est loin où il était considéré comme un grand comédien…
Almodovar rappelle pourtant certains de ses atouts : “Depuis le début j'ai eu la certitude que ce jeune homme de Malaga était fait pour la camera. Il était et il est beau, l'une des paires de fesses préférées des femmes du monde entier".
Il restera avant tout comme le premier espagnol à avoir conquis Hollywood, ouvrant la voie à toute une génération de comédiens (Javier Bardem et Penelope Cruz).