British Independent Film Awards : Tyrannosaur et Fassbender

Posté par kristofy, le 6 décembre 2011

La 14ème cérémonie des British Independent Film Awards (sponsorisés par Moët) s’est tenue à Londres le 4 décembre. Presque sans surprise le BIFA du meilleur acteur va à Michael Fassbender pour son interprétation dans Shame, rôle qui lui avait déjà valu d’être sacré meilleur acteur au festival de Venise. Avant Shame, Steve McQueen avait déjà fait reconnaître sur la scène internationale l’acteur Michael Fassbender dans Hunger présenté à Cannes, comme l’ont été d’autres films où il était au générique comme Fish Tank de Andréa Arnold et Inglorious Basterds de Quentin Tarantino. On retrouvera Michael Fassbender dans quelques semaines dans A dangerous Method de David Cronenberg. En 2012 il sera à l'affiche de Haywire de Steven Soderbergh et de Prometheus de Ridley Scott.

Le film Tyrannosaur de Paddy Considine a été élu film de l’année avec trois prix. Ol avait déjà été plébiscité lors du dernier Festival du Film Britannique de Dinard (Hitchcock d’Or, et meilleur scénario). Si une sortie de Tyrannosaur en France est malheureusement encore hypothétique, il y avait aussi en compétition à Dinard le film Week-end qui devrait nous arriver au premier trimestre 2012. Week-end a remporté deux BIFAs (meilleure révélation pour l’acteur Tom Cullen, et meilleure production).

Sans surprise, Une séparation, Ours d'or à Berlin, a gagné son énième prix dans la catégorie meilleur film étranger.

Par ailleurs, Kenneth Branagh et Ralph Fiennes ont reçu un prix pour l'ensemble de leur carrière.

Le palmarès

Meilleur film britannique indépendant : Tyrannosaur réalisé par Paddy Considine

Douglas Hickox Award – Meilleur nouveau réalisateur : Paddy Considine pour son film Tyrannosaur

Meilleure actrice : Olivia Colman pour Tyrannosaur

Meilleure acteur : Michael Fassbender pour Shame

Meilleur réalisateur : Lynne Ramsay pour We Need To Talk About Kevin

Meilleur scénario : Richard Ayoade pour Submarine

Meilleur actrice d’un second rôle : Vanessa Redgrave pour Coriolanus

Meilleur actrice d’un second rôle : Michael Smiley pour Kill List

Meilleur documentaire : Senna

Meilleur film étranger  indépendant : Une Séparation

Senna en DVD : sans peur, sans reproche, mais avec régal

Posté par mathilde, le 18 novembre 2011

Le 25 octobre dernier, Studio canal a sorti le DVD-événement du documentaire de Asif Kapadia Senna : sans peur, sans reproche, sans égal. Produit  par James Gay-Ress et Working title (la maison s'attelant pour la première fois à un documentaire), le film se voit comme un roman tragique.

Extraordinaire destin que celui d'Ayrton Senna : pilote de F1 sans égal, mort à 34 ans sur le circuit d'Imola, dont le style fut aussi flamboyant que sa vie. Le film est-il réservé uniquement à un public d'aficionados ? Que nenni, tout amateur de sport, de vie hors du commun ou tout simplement d'humanité, sera  bouleversé par ce récit éternel du héros à la recherche de ses propres limites. De ses premières compétitions de karting à l'adolescence (il est champion d'Amérique du Sud à 17 ans) à ses courses dans l'écurie Lotus en Formule 1 ; de ses conquêtes amoureuses à sa contribution au rayonnement du Brésil, son pays natal ; tout passionne chez cet épris de vitesse et de vie.

Le film s'attarde bien sûr sur la profonde rivalité qui le liait à Alain Prost, au sein de l'équipe Mac Laren, à la fin des années 1980. Cette guerre psychologique que se livrèrent les deux hommes est ici incroyablement rendue, poignante et précise. Ayrton Senna apparaît comme mur, sûr de lui, audacieux, terriblement à part. La fin de cette épopée sonne comme un coup de tonnerre dans le ciel de sa jeunesse.

La dernière séquence, sur le drame d'Imola, est réellement bouleversante et souligne la tragédie de la perte d'un tel talent. Ce dernier décès, qui amènera la Fédération Internationale de l'Automobile à prendre toute une série de décisions drastiques concernant le renforcement de la sécurité en circuit, est dépeint à la fois avec pudeur et intensité.

Asif Kapadia (The warrior, Far north) s'est résolument orienté vers la pure image d'archive, ainsi que les témoignages des proches, sans fioriture, sans effet narratif appuyé, sans voix off à l'effet suranné... De nombreux plans sont inédits, et intéresseront donc même les connaisseurs du sujet. Les courses sont tellement haletantes, les protagonistes tellement passionnés, que le film devient une sorte de fiction monumentale, dédiés à la vitesse et à la compétition. Se suivent les réflexions et témoignages des proches, de la famille, mais aussi de professionnels du milieu, comme Ron Dennis, Pierre van Vliet, Patrick Tambay, Philippe Alliot.... On comprend sans peine que le film ait reçu le Prix du meilleur documentaire au festival de Sundance 2011.

A noter que le DVD comprend en bonus la Bande-Annonce et un documentaire :  Senna, vu par... . Il sort également en version collector, avec un livre de 128 pages et 140 photos. En tout état de cause, un excellent matériau pour nourrir sa passion ou s'initier à la Formule 1.

Michael Mann en pôle position dans la course des films « à gros cylindres »

Posté par vincy, le 27 mai 2011

L'automobile n'est pas la tendance la plus écologique, mais elle redevient un objet de désir cinématographique. Avec le succès de Cars et de la franchise Fast & Furious (qui sortent respectivement leur épisode 2 et 5 cet été), Hollywood s'intéresse de nouveau aux "Coccinelles" et autres "Christine". On oublie la sortie de route de Speed Racer ou les résultats mitigés de Hell Driver 3D. D'autant plus facile à oublier que le film Drive de Nicolas Winding Refn a emporté le prix de la mise en scène à Cannes cette année.

Michael Mann s'est positionné en tête des projets les plus intéressants. Habitué aux films noirs et aux polars, le cinéaste finalise son contrat avec la 20th Century Fox pour réaliser Go Like Hell (anciennement Race to the Death), retraçant la compétition entre Ford et Ferrari aux 24 heures du mans de 1966. Ford fut ainsi le premier constructeur américain à gagner la célèbre course.

Le film est adapté du livre de A.J. Baime, scénarisé par Jason Keller. Et la Fox espère convaincre Brad Pitt pour le rôle principal. Mann a déjà réalisé un court métrage publicitaire pour Mercedes, avec Benicio del Toro, et prépare actuellement Luck, une série pour HBO sur les courses de chevaux, avec Tom Payne et Dustin Hoffman.

Si le film n'en est qu'à l'état de pré-production, d'autres studios se sentent aussi inspirés par les moteurs turbos. Warner Bros a signé avec Mattel pour tirer un film de ses jouets Hot Wheels. The Weinstein Co. développe un film adapté de la série K 2000.  Ron Howard prépare un remake de Eat My dust, dans lequel il jouait en 1976.

En plus du Michael Mann, un autre film est en cours d'écriture pour évoquer la vie d'Enzo Ferrari, mais, dans Street Legal, Paramount préfère s'orienter sur la vie du pilote de Ferrari, Carroll Shelby.

Studio 37 a lancé Overdrive, qui sera réalisé par Pierre Morel. Et Chris Morgan écrit déjà Fast & Furious 6.

En France, Senna est un documentaire sorti dans les salles mercredi dernier. Le pilote de légende brésilien est révélé à travers sa vie passionnante.

Le 7 juin prochain, le fameux film Le Mans (avec Steve McQueen) sera projeté exceptionnellement sur le circuit des 24 heures du Mans, en pleine ligne droite des stands, quatre jours avant la tenue de la 79e édition de l'épreuve mythique. Un écran géant sera installé dans la ligne droite et la projection débutera à 22 heures.