Cannes 2018: Yann Gonzalez, Nuri Bilge Ceylan, Lars von Trier et Terry Gilliam en Sélection officielle

Posté par vincy, le 19 avril 2018

Le 71e Festival de Cannes a fait un certain nombre d'ajouts dans toutes les sections de la sélection officielle. Notons que le Lars von Trier sera à Cannes, mais hors-compétition, et que le Terry Gilliam, malgré le litige juridique, sera présenté en clôture. Enfin, si Claire Denis n'est toujours pas présente sur la croisette avec High Life, le dernier film du palmé Nuri Bilge Ceylan arrive en compétition.

Compétition

Un couteau dans le cœur (Knife + Heart) du français Yann Gonzalez avec Vanessa Paradis

Ayka du kazakh Sergey Dvortsevoy, réalisateur de Tulpan, vainqueur du Prix Un Certain Regard en 2008

Ce sont les deuxièmes films de Yann Gonzalez et de Sergey Dvortsevoy et c’est la première fois qu’ils viennent en Compétition.

Ahlat Agaci (The Wild Pear TreeLe Poirier sauvage) du turc Nuri Bilge Ceylan, Palme d’or 2014 avec Winter Sleep

La Compétition 2018 sera donc composée de 21 films.

Hors Compétition

The House That Jack Built de Lars von Trier avec Matt Dillon et Uma Thurman

Un Certain Regard

Muere, Monstruo, Muere (Meurs, monstre, meurs) de l’argentin Alejandro Fadel

Chuva E Cantoria Na Aldeia Dos Mortos (The Dead and the OthersLes Morts et les autres) du portugais João Salaviza et de la brésilienne Renée Nader Messora

Donbass de l’ukrainien Sergey Loznitsa qui, le mercredi 9 mai, fera l’ouverture de Un Certain Regard 2018.

Séances de Minuit

Whitney, un documentaire de l’écossais Kevin Macdonald, qui retrace l’existence de la chanteuse Whitney Houston.

Fahrenheit 451 de l’américain Ramin Bahrani avec Sofia Boutella, Michael B. Jordan et Michael Shannon. Il s’agit de la deuxième adaptation, après celle de François Truffaut, du roman de Ray Bradbury.

Film de Clôture

En 2018, le Festival de Cannes renoue avec la tradition du film de clôture (hors-compétition).

The Man Who Killed Don Quixote du britannique Terry Gilliam, avec Adam Driver, Jonathan Pryce et Olga Kurylenko. Il sera projeté le samedi 19 lors la cérémonie de Clôture, le film sortira en France le même jour.

Venise 2016: Sorrentino, Zlotowski, Falardeau, Jacquot, Loznitsa et Fuqua hors compétition

Posté par vincy, le 28 juillet 2016

La 73e édition du Festival de Venise, du 31 août au 10 septembre, a dévoilé sa sélection officielle, et donc les films hors-compétition et en séances spéciales. Au canadien Villeneuve en compétition, on peut ajouter la présence de son compatriote Philippe Falardeau (actuellement à l'affiche avec Guibord s'en va-t-en guerre), lui aussi avec un film américain, quelques blockbusters hollywoodiens, dont le remake des Sept mercenaires qui fera aussi l'ouverture du Festival de Toronto. Le dernier film de Benoît Jacquot, adaptation d'un roman de Don DeLillo, côtoie, en séances spéciales cette fois Planétarium de Rebecca Zlotowski, boudé par les sélections cannoises. Lily Rose-Depp et Natalie Portman devraient faire sensation. L'Asie reprend quelques couleurs avec un thriller sud-coréen attendu et un manga japonais. le plus surprenant reste l'avant-première de la série TV pour HBO The Young Pope, réalisée par Paolo Sorrentino.

Séances spéciales :

The Young Pope (épisode 1 et 2) de Paolo Sorrentino
Planetarium de Rebecca Zlotowski  Séance spéciale

Fictions :

The Bleeder de Philippe Falardeau
The Magnificent Seven d’Antoine Fuqua
Hacksaw Ridge de Mel Gibson
The Journey de Nick Hamm
A jamais de Benoît Jacquot
Gantz :O de Yasushi Kawamura (Japon) film d’animation
Miljeong (The Age of Shadows) de Jee woon Kim
Monte d’Amir Naderi
Tommaso de Kim Rossi Stuart

Documentaires :

Our War de Bruno Chiaravalloti, Claudio Jampaglia, Benedetta Argentieri
I called him Morgan de Kasper Collin
One more time with feeling (3D) de Nick Cave
Austerlitz de Sergei Loznitsa
Assalto al cielo de Francesco Munzi
Safari d'Ulrich Seidl
American Anrchist de Charlie Siskel

Cannes 2013 : les télex du marché (2) : Scarlett Johansson, Dupeyron, Rahimi, Loznitsa…

Posté par vincy, le 18 mai 2013

- Premiers pas. Scarlett Johansson va réaliser son premier film, Summer Crossing (La traversée de l'été, d'après un roman de jeunesse jamais publié de Truman Capote. L'histoire est celle d'une jeune fille de 17 ans qui décide de rester à New York durant l'été 45 pour flirter avec le gardien de parking plutôt que d'aller voyager à Paris.

- Queer. François Dupeyron va filmer Les amants désunis, longue épopée qui débute durant la guerre de 14 (qu'il avait filmée dans La chambre des officiers) et s'achève avec la crise de 29. Un homme (Louis Garrel), avec la complicité de sa femme (Adème Haenel), va se travestir en femme pour échapper au peloton d'exécution.

- Romanciers. Quelques mois après la sortie de l'adaptation de son best-seller (et prix Goncourt) Syngue sabour - Pierre de patience, Atiq Rahimi est de nouveau au travail avec Pour un seul cortège, prévu dans les salles au premier trimestre 2014. C'est également une adaptation, mais cette fois-ci d'un roman de Laurent Gaudé, qui évoquait le crépuscule d'Alexandre le Grand. Jean-Claude Carrière et lui cosignent le scénario. Tournage en Inde en 2014.

- Dans le brouillard. En compétition l'an dernier avec Dans la brume, l'Ukrainien Sergei Loznitsa tournera l'an prochain Babi Yar, histoire tragique qui revient sur le massacre fulgurant de 30 000 juifs par les nazis en septembre 41.

Cannes migre en Roumanie

Posté par vincy, le 19 octobre 2010

L'initiative mérite d'être soulignée. Le Festival de Cannes et le cinéaste Cristian Mungiu, Palme d'or 2007 pour Quatre mois, Trois semaines et Deux jours, ont organisé conjointement à Bucarest, capitale de la Roumanie, une semaine autour du Festival de Cannes 2010 et des longs métrages "historiques" qui ont été sélectionnés sur la Croisette. Nous vous invitons à relire notre chronique lors du Festival 2009 sur le cinéma roumain présent à Cannes, depuis les années 50.

"Les Films de Cannes à Bucarest" a commencé vendredi et se terminera jeudi soir. Au programme Quatre mois, trois semaines et deux jours évidemment mais aussi  le prix Un certain regard 2005, La mort de monsieur Lazarescu (Cristi Puiu), Hiver en flammes (Mircea Muresan), prix de la première oeuvre en 1966, La Forêt des pendus (Liviu Ciulei), prix de la mise en scène en 1965. Les cinéphiles pourront aussi voir Les dimanches de permission, Une larme de jeune fille, Le chêne, Des animaux malades, Un été inoubliable et Télégrammes. Ces films là sont accessibles gratuitement.

Les spectateurs roumains découvriront aussi la Palme d'Or 2010, Oncle Boonmee qui se souvient de ses vies antérieures du Thaïlandais Apichatpong Weerasethakul, le Grand prix du jury, Des Hommes et de dieux de Xavier Beauvois, Grand Prix du Jury et le prix de la mise en scène,  Tournée de Mathieu Amalric.

Le délégué général du Festival de Cannes, Thierry Frémaux, animera une masterclass mardi tandis que les metteurs en scène Gaspar Noé (France), Sergei Loznitsa (Ukraine) et Kornel Mundruczo (Hongrie)  débattront avec les spectateurs, en plus de la projection de leurs films récemment sélectionnés.

Cannes 2010 : qui est Sergei Loznitsa ?

Posté par MpM, le 19 mai 2010

sergei loznitsaCe réalisateur ukrainien au parcours atypique (mathématicien, spécialiste de cybernétique, traducteur de japonais) fait office de surprise dans la compétition cannoise 2010. Parce que son film You My Joy est sa première œuvre de fiction, mais également parce qu'il est le premier Ukrainien à concourir pour la palme d'Or. Un peu de sang neuf, donc, dans une sélection officielle accusée chaque année de brasser les même noms.

Quoiqu'en dehors de la Croisette, le cinéaste ait déjà sa petite notoriété. A 46 ans, il a en effet signé plusieurs documentaires remarqués à travers le monde et récompensés dans les festivals de Tel Aviv, Leipzig ou encore Saint-Pétersbourg.

Ses deux films les plus récents, Blockade (2005) et Revue (2008) sont des compilations d'images d'archives datant de l'époque soviétique. Le premier montrant le siège de Leningrad pendant la seconde guerre mondiale, le second dressant un portrait saisissant de la vie en URSS pendant les années 50 et 60. Dans les deux cas, pas de narration conventionnelle ni de voix-off afin, selon Loznitsa lui-même, de ne pas influencer le spectateur. "Si j'ajoute une voix-off, je donne mon point de vue, et cela signifie que j'exclus toute possibilité pour le spectateur d'avoir le sien. Il n'a plus d'autre alternative que d'être d'accord, ou non, avec moi." explique-t-il.

Pour sa première incursion dans l'univers de la fiction, le cinéaste a choisi de raconter le quotidien sordide de Georgi, un chauffeur routier russe. Il présente lui-même son film comme une parabole de la situation instable des pays d'Europe de l'Est aujourd'hui. Les comédiens sont des non-professionnels rencontrés au moment des repérages. Sans doute ne sera-t-on pas très loin d'une approche documentaire, puisque Loznitsa prône une mise en scène réaliste avec des éclairages naturels.

De quoi créer une certaine curiosité, voire un buzz, autour de cette œuvre d'ores et déjà qualifiée par Thierry Frémaux lui-même de "très bizarre".