Posté par cynthia, le 4 novembre 2015
Dans un entretien à Ecran Noir, la réalisatrice de Madame Bovary, Sophie Barthes, évoque son prochain projet. "J'ai envie de faire des films sur des personnages féminins forts!" explique-t-elle et elle le confirme avec l'envie d'adapter Edith Wharton (Le temps de l'innocence que Martin Scorsese a adapté dans les années 90 avec Daniel Day-Lewis et Michelle Pfeiffer).
"Custom of the country (Les beaux mariages en français) dresse le portrait d'une femme complètement barrée qui divorce quatre fois, que rien n'arrête et à l'ambition dévorante. C'est super! C'est une satire très drôle du capitalisme et de la naissance de Wall Street" s'emporte la jeune cinéaste
"Nous sommes en train de «caster» une grande actrice et je ne peux rien dire (rires). Mais d'ici quelques semaines je pense que ce sera bon. En tout cas, ça va être génial, c'est un peu comme Gatsby, le magnifique mais version féminine."
Elle a aussi, de manière plus aboutie, dans ses cartons un "biopic" sur le couple Rosenberg. "Ethel Rosenberg a fini sur la chaise électrique...c'est très rock'n'roll (rires)! Mais c'est une belle histoire, un peu comme une tragédie grecque. Elle doit choisir entre ses enfants et son mari...elle choisi son mari pensant jusqu'au dernier moment qu'elle sera innocenté et en faite elle va à la chaise électrique comme son mari. Il y a deux semaines, ses enfants ont réussi à la faire exonérer ce qui nous amène à penser qu'elle n'était pas du tout espionne mais plutôt un sacrifice. C'est Elisabeth Moss (Mad Men, Top of the Lake) qui incarnera le rôle d'Ethel. Ce sera un donc un portrait de femme forte, une héroïne de tragédie qui jusqu'au bout est fidèle à elle-même et à ses valeurs."
Tags liés à cet article: adaptation, biopic, deauville 2015, edith wharton, entrevue, ethel rosenberg, interview, les beaux mariages, Madame Bovary, projet, Sophie Barthes, the custom of the country.
Publié dans Personnalités, célébrités, stars, Projet, tournage |
Posté par cynthia, le 15 septembre 2015
Oyé oyé cinéphiles ! Après un weekend bien chargé, retour sur notre périple journalistique durant cette semaine du 41e Festival du cinéma américain de Deauville.
Lundi, ou le jour où nous sommes mort d'ennui de bon matin
Deauville est un festival très sympathique. En effet, lorsqu'un film est projeté en avant-première à 20h et que vous avez une chance sur 40000 d'avoir une place, (donc plus de chance de gagner au Loto, partir vivre à Las Vegas et épouser Paul Walker, que Dieu ait son âme), les organisateurs proposent pour les journalistes non VIP une projection presse de beau matin.
C'est ainsi que nous avons débuté la semaine avec Experimenter de Michael Almereyda, l'histoire vraie de l'expérience de Milgram qui consistait à faire croire à certaines personnes qu'ils infligeaient des décharges électriques à d'autres individus. Cette expérience a été créée afin de trouver une réponse aux actes abominables de la Seconde Guerre Mondiale.
Sujet intéressant n'est-ce pas ? Seulement le sujet ! Entre des tirades interminables et incompréhensibles, un éléphant qui apparaît d'un coup (rassurez-vous, il n'était pas rose) et des effets visuels qui se veulent originaux mais qui sont ennuyeux, Experimenter est aussi captivant qu'un dîner aux chandelles avec un clown dépressif et sous Xanax !
Afin de nous réveiller nous nous sommes enfermés dans nos appartements avec un café plus que corsé (à la limite de la cocaïne) avant de visionner Day out of days de Zoe Cassavetes, une satire du Hollywood d'aujourd'hui : une actrice de plus de 40 ans qui lutte afin de continuer à faire son métier dans une société où, après 30 ans, vous êtes considéré comme une épave. Notre niveau de névrose a augmenté ensuite d'un cran avec le juste mais pas énorme Tangerine de Sean Baker. Filmé à l'aide d'un Iphone 5, ce film est une satire (encore) de Los Angeles à travers le monde de la transsexualité. Même si le sujet est à la mode, le trash (songé mais pas dévoilé) manque cruellement à l'appel de nos rétines assoiffées.
Mardi, et Dieu créa Al Pacino
Troisième jour de la compétition et toujours pas un équivalent aux petits bijoux de l'année passé (le prodigieux Whiplash entres autres). De bon matin Dixieland de Hank Bedford où le film le plus cliché de la semaine. Un ex-taulard qui tente de se remettre dans le droit chemin tombe amoureux d'une stripteaseuse qui a sérieusement besoin d'argent, etc.
Entre une scène de striptease longue, ennuyante et vulgaire, le stéréotype d'une maman roturière et aussi bien fringuée que Kim Kardashian et une fin courue d'avance, nous avons regretté d'avoir sauté le petit déjeuner !
Quoique vu le film d'après (Green Room de Jeremy Saulnier) nous avons bien fait de ne pas manger de la journée. Des bras coupés, une gorge arrachée en direct par un gros toutou méchant, notre estomac a joué aux montagnes russes et nous ne nous sommes pas éclatés comme à Disneyland !
L'éclate est arrivée à 20h avec Al Pacino et son film Danny Collins de Dan Fogelman. Voir un grand Monsieur tel que lui incarner une ex star de la chanson qui chante pour les plus de 50 ans à la manière de Franck Michael et se drogue à ses heures perdues tant sa vie l'ennuie, nous a pas mal émoustillé les globes oculaires !
Mercredi, ou la journée du sexisme (merci Vincent Lindon)
James White de Josh Mond nous met en appétit mais pas de quoi dévorer un siège de cinéma non plus. Puis l'espoir remonte avec Emelie de Michael Thelin, l'histoire d'une babysitter littéralement dingue qui séquestre trois pauvres enfants pendant que leurs parents savourent une soirée au restaurant.
Entre donner le hamster de la petite fille au serpent du grand frère ou encore leur faire voir la sextape de leurs parents au dîner, Emelie qui, se fait appeler Anna nous a enfin stimulés en ce 41e festival de Deauville, mais encore une fois rien à voir avec la sélection 2014. Imaginez juste que vous passez du Champagne à la bière!
Ensuite, le plus chanceux d'Écran Noir a pu assister (après 4 heures de queue tel un mouton que l'on conduit à l'abattoir) à la cérémonie d'hommage consacré à Elizabeth Olsen. La belle avait fait le chemin des États-Unis afin de chercher son prix. Vu le discours de Vincent Lindon, elle aurait mieux fait de rester à Los Angeles dans son appartement à déguster des Donuts.
Lire le reste de cet article »
Tags liés à cet article: Agents très spéciaux code UNCLE, al pacino, Danny Collins, Day out of days, deauville, deauville 2015, Deauville way of life, Dixieland, elisabeth olsen, Emelie, Experimenter, Festival américain de Deauville, festival du cinéma américain de deauville, Green room, ian mckellen, james white, Knight of cups, krisha, Madame Bovary, Mr Holmes, Sophie Barthes, Tangerine, vincent lindon.
Publié dans Festivals, Films, Le blog, Personnalités, célébrités, stars, Projet, tournage |