Amy Berg: « Janis Joplin est devenue autant un symbole féministe qu’une légende musicale. »

Posté par kristofy, le 5 janvier 2016

Janis, documentaire d'Amy Berg, est le portrait de l’une des artistes les plus impressionnantes et une des plus mythiques chanteuses de rock et de blues du XXe siècle. Mais elle était bien plus que cela : au-delà de son personnage de rock-star, de sa voix extraordinaire et de la légende, c'était une femme sensible, vulnérable et puissante. Le documentaire est l’histoire d’une vie courte, mouvementée et passionnante qui changea la musique.

Ecran Noir : Une des premières question du film à Janis Joplin est ‘pourquoi est-ce que tu chantes’, de la même façon pourquoi ce documentaire à propos de Janis Joplin ?
Amy Berg : En fait, je voulais faire ce documentaire depuis longtemps, depuis 8 ans environ. Je pense que Janis Joplin est l’une des femmes les plus inspirantes de notre temps. Je me sens profondément connectée à sa musique, elle chante d’une façon très particulière qui semble unique. J’ai toujours pensé que l’histoire de sa vie et des ses luttes serait un film très intéressant à faire au regard de la Femme d’aujourd’hui. Il y a aussi cette sorte de mythologie du ’club des 27’ avec ces musiciens morts à 27 ans comme Jim Morrison, Jimi Hendrix, Kurt Cobain, Amy Winehouse… Je crois qu'il y a un héritage différent selon les chanteurs ou chanteuses. On se souvient de ces chanteurs davantage pour leur talents de musiciens, pour leur groupe, pour ce qu’ils ont apporté de nouveaux ou de différents à la musique. Pour ces chanteuses je crois qu’on a d'abord en tête la cause de leur mort par overdose dans une chambre. Une autre raison de faire ce film était justement de ne pas relier Janis Joplin à l’usage de drogue. Janis a eu des expériences très fortes avec le fait d’être sur scène, avec le fait d’être célèbre et d’avoir des fans. Janis a eu beaucoup d’expériences heureuses dans sa vie autant en amour qu'en musique, et il faut que ça soit tout ça dont les gens doivent se souvenir.

EN : On découvre les débuts de Janis qui va s’imposer comme la leader de son groupe de musique composé d’hommes…
Amy Berg : Janis a voulu évoluer aussi vite que possible dans l’industrie musicale, qui est un univers dominé par les hommes et qui l’était encore plus durant les années 60. Très vite Janis a su attirer et captiver un public qui venait que pour elle, de fait les autres musiciens se sont retrouvés relégués à un second plan : le groupe disparaissait presque derrière ses performances à elle. Janis chantait avec son cœur de telle manière qu’il n’y ait plus de barrière entre elle et le public, il y avait presque communion. Elle est devenue quasiment la première femme star du rock.

EN : Le film semble progresser à la façon de chapitres rythmés par la lecture d’extraits de lettres de Janis Joplin, d’où viennent ces lettres ?
Amy Berg : Janis avaient écrit beaucoup de lettres à sa famille, surtout aux débuts de sa carrière. En préparant ce film j’ai pu voir ces lettres, Janis y raconte beaucoup de choses sur elle-même que personne ne savait. C’était important pour moi de montrer qu’elle avait aussi une personnalité douce et vulnérable en dehors de la scène, alors qu’elle s’impose puissante sur scène. J’ai retenu en particulier de ses lettres le rapport de Janis avec la célébrité. J’ai demandé à la chanteuse Cat Power de lire des extraits de lettres en voix-off, la tonalité de sa voix à elle correspondait la vulnérabilité des écrits de Janis. Les lettres qu’elle a écrites à ses copais Peter puis David ont d’ailleurs une part importante dans le montage. Elle avait rencontré Peter lors de son premier voyage à San Francisco, il était devenu son fournisseur de drogue puis il y a eu leur projet de mariage, mais il n’est jamais venu à la cérémonie. Ce genre d’évènement qui fait un cœur brisé a aussi fait de Janis une chanteuse de blues, sa vie personnelle est liée sa vie de chanteuse. Il y a en particulier l’histoire de ce télégramme de David qu’elle n’a pas reçu et qui je crois aurait pu éviter sa mort prématurée.

EN : Pourquoi avoir choisi de réaliser ce film avec la forme d’un documentaire plutôt qu’une fiction façon biopic ?
Amy Berg : La problématique du documentaire est de se baser sur des archives, quelle qu’en soit la qualité ou la quantité, d’ailleurs pour une certaine partie de l’histoire à raconter c’était un challenge car on n’avait pas de représentation visuelle de ces moments. Par exemple la rupture qu’on vient d’évoquer entre Janis et Peter, il n'y a que une seule image de lui que j’utilise d’ailleurs à un deuxième moment. J’ai contacté la fille de ce Peter qui m’a dit qu’elle n’avait pas plus d'images à cause d’un incendie. On doit faire face à ce genre de chose, à un certain manque de ressources pour raconter un moment de l’histoire en y étant tout de même le plus fidèle possible. Quand on fait un biopic il est bien entendu possible de tout recréer avec des décors et des acteurs. La chose impossible avec un biopic c’est de remplacer la vraie Janis par quelqu’un d’autre, une actrice aurait pu l’imiter un peu mais pas sa voix et ça n’aurait pas du tout été la Janis Joplin. Il y a par exemple ce projet de film sur Nina Simone et c’est pareil : il fallait montrer des images de la vraie chanteuse et pas une actrice (ndr : What Happened, Miss Simone? au festival de Berlin 2015, visible sur Netflix). Janis Joplin était une telle nature et une telle voix unique qu’il était impossible pour moi d’envisager une actrice.

EN : En quoi la vie de Janis des années 60 est-elle exemplaire pour le spectateur d’aujourd’hui ?
Amy Berg : Il y a eu des comparaisons entre mon film et le documentaire sur Amy Winehouse (ndr : Amy au festival de Cannes 2015, en salles le 8 juillet dernier, favori pour l'Oscar du meilleur documentaire) parce qu’il s’agit de deux femmes chanteuses très populaires et mortes à peu près de la même façon au même âge. C’est très différent pour Amy Winehouse qui a eu un rapport terrible avec la célébrité, elle détestait la façon d’être traquée par les médias, et elle a foiré plein de concerts. Pour Janis Joplin c’est très différent, elle aimait vraiment chanter en concert, la scène c’était communiquer avec ses fans, elle appréciait les choses bénéfiques de la célébrité. Janis c’était une tout autre génération où ce qui était souhaitable pour une femme à cette époque était par exemple de devenir une institutrice, une femme au foyer, fonder une famille, mais pas du tout chanteuse. En fait la célébrité et devenir une star était un moyen de faire accepter ce choix de vie dans la musique. A l’époque de Janis la célébrité était presque une nécessité, comme pour obtenir confirmation de son talent. A notre époque une célébrité surexposée comme Amy c’est plutôt un fardeau. Depuis les années 60 c’est Janis Joplin qui a planté un drapeau dans le monde de la musique pour les femmes. Elle a ouvert la porte pour d’autres chanteuses fortes et indépendantes qui allaient arriver après : Pink, Courtney Love, Linda Perry, Juliette Lewis, Amy Winehouse, Lana Del Rey… Janis Joplin est devenue autant un symbole féministe qu’une légende musicale.

Deauville way of life: la semaine de la névrose

Posté par cynthia, le 15 septembre 2015

Oyé oyé cinéphiles ! Après un weekend bien chargé, retour sur notre périple journalistique durant cette semaine du 41e Festival du cinéma américain de Deauville.

Lundi, ou le jour où nous sommes mort d'ennui de bon matin

experimenterDeauville est un festival très sympathique. En effet, lorsqu'un film est projeté en avant-première à 20h et que vous avez une chance sur 40000 d'avoir une place, (donc plus de chance de gagner au Loto, partir vivre à Las Vegas et épouser Paul Walker, que Dieu ait son âme), les organisateurs proposent pour les journalistes non VIP une projection presse de beau matin.

C'est ainsi que nous avons débuté la semaine avec Experimenter de Michael Almereyda, l'histoire vraie de l'expérience de Milgram qui consistait à faire croire à certaines personnes qu'ils infligeaient des décharges électriques à d'autres individus. Cette expérience a été créée afin de trouver une réponse aux actes abominables de la Seconde Guerre Mondiale.

Sujet intéressant n'est-ce pas ? Seulement le sujet ! Entre des tirades interminables et incompréhensibles, un éléphant qui apparaît d'un coup (rassurez-vous, il n'était pas rose) et des effets visuels qui se veulent originaux mais qui sont ennuyeux, Experimenter est aussi captivant qu'un dîner aux chandelles avec un clown dépressif et sous Xanax !

Afin de nous réveiller nous nous sommes enfermés dans nos appartements avec un café plus que corsé (à la limite de la cocaïne) avant de visionner Day out of days de Zoe Cassavetes, une satire du Hollywood d'aujourd'hui : une actrice de plus de 40 ans qui lutte afin de continuer à faire son métier dans une société où, après 30 ans, vous êtes considéré comme une épave. Notre niveau de névrose a augmenté ensuite d'un cran avec le juste mais pas énorme Tangerine de Sean Baker. Filmé à l'aide d'un Iphone 5, ce film est une satire (encore) de Los Angeles à travers le monde de la transsexualité. Même si le sujet est à la mode, le trash (songé mais pas dévoilé) manque cruellement à l'appel de nos rétines assoiffées.

Mardi, et Dieu créa Al Pacino

Troisième jour de la compétition Al Pacinoet toujours pas un équivalent aux petits bijoux de l'année passé (le prodigieux Whiplash entres autres). De bon matin Dixieland de Hank Bedford où le film le plus cliché de la semaine. Un ex-taulard qui tente de se remettre dans le droit chemin tombe amoureux d'une stripteaseuse qui a sérieusement besoin d'argent, etc.

Entre une scène de striptease longue, ennuyante et vulgaire, le stéréotype d'une maman roturière et aussi bien fringuée que Kim Kardashian et une fin courue d'avance, nous avons regretté d'avoir sauté le petit déjeuner !

Quoique vu le film d'après (Green Room de Jeremy Saulnier) nous avons bien fait de ne pas manger de la journée. Des bras coupés, une gorge arrachée en direct par un gros toutou méchant, notre estomac a joué aux montagnes russes et nous ne nous sommes pas éclatés comme à Disneyland !

L'éclate est arrivée à 20h avec Al Pacino et son film Danny Collins de Dan Fogelman. Voir un grand Monsieur tel que lui incarner une ex star de la chanson qui chante pour les plus de 50 ans à la manière de Franck Michael et se drogue à ses heures perdues tant sa vie l'ennuie, nous a pas mal émoustillé les globes oculaires !

Mercredi, ou la journée du sexisme (merci Vincent Lindon)

Elisabeth Olsen et Vincent LindonJames White de Josh Mond nous met en appétit mais pas de quoi dévorer un siège de cinéma non plus. Puis l'espoir remonte avec Emelie de Michael Thelin, l'histoire d'une babysitter littéralement dingue qui séquestre trois pauvres enfants pendant que leurs parents savourent une soirée au restaurant.

Entre donner le hamster de la petite fille au serpent du grand frère ou encore leur faire voir la sextape de leurs parents au dîner, Emelie qui, se fait appeler Anna nous a enfin stimulés en ce 41e festival de Deauville, mais encore une fois rien à voir avec la sélection 2014. Imaginez juste que vous passez du Champagne à la bière!

Ensuite, le plus chanceux d'Écran Noir a pu assister (après 4 heures de queue tel un mouton que l'on conduit à l'abattoir) à la cérémonie d'hommage consacré à Elizabeth Olsen. La belle avait fait le chemin des États-Unis afin de chercher son prix. Vu le discours de Vincent Lindon, elle aurait mieux fait de rester à Los Angeles dans son appartement à déguster des Donuts.

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Deauville 2015 : 99 Homes et Tangerine distingués au palmarès

Posté par kristofy, le 13 septembre 2015

14 (dont 6 premiers films) ont été présentés aux différents jurys en vue d'une récompense au Festival du film américain de Deauville, et parmi eux se sont détachés Babysitter, Green Room, I Smile Back, Tangerine, 99 homes, Madame Bovary… : on devine des délibérations passionnées. La sélection a d'ailleurs été saluée pour avoir été riche et stimulante.

Benoit Jacquot président du jury, entouré de Louise Bourgoin, Pascal Bonitzer, Louis-do De Lencquesaing, Marc Dugain, Sophie Fillières, Julien Hirsch, Marie Gillain, et Marthe Keller, a rendu son verdict.

Grand Prix : 99 homes, réalisé par Ramin Bahrani, avec Michael Shannon, Andrew Garfield et Laura Dern. Ce film, en compétition à Venise l’année dernière en 2014, n’était bizarrement pas encore été distribué en France, ça sera le cas bientôt : aucune sortie en salles, mais visible en e-cinéma/vod début 2016 par Wild Bunch. 99 homes est l'histoire d'un homme, dont la maison a été saisie par la banque, et qui se retrouve à devoir travailler avec le promoteur immobilier véreux responsable de son malheur.

Prix du Jury : Tangerine, réalisé par Sean Baker. Sélectionné à Sundance et Karlovy Vary, sa sortie est programmée le 30 décembre.

De son côté, le jury Révélation a pour tâche de récompenser un des films plutôt pour un aspect novateur ou son originalité. La présidente est Zabou Breitman, accompagnée de Géraldine Nakache, Alice Isaaz, Rachelle Lefèvre et Stanley Weber, a choisi un film sélectionné cette année à Sundance (primé), Locarno (récompensé) et Toronto.

Prix de la Révélation : James White, réalisé par Josh Mond, avec Christopher Abbott et Cynthia Nixon

Les autres prix sont:

Prix du Public : Dope, réalisé par Rick Famuyiwa, avec Shameik Moore et Tony Revolori, déjà sélectionnés à Sundance (Prix du meilleur montage) et à la Quinzaine des réalisateurs. Il sort le 4 novembre en France.

Prix de la Critique : Krisha, réalisé par Trey Edward Shults. Ce premier film était sélectionné à la Semaine de la critique à Cannes cette année. Il avait reçu le prix du public au SXSW Festival au printemps.

Enfin, le Prix d’Ornano-Valenti qui récompense un premier film français (dans le but d’aider à sa reconnaissance, sa promotion et son exportation) a été remis à Les Cowboys de Thomas Bidegain découvert à la Quinzaine des réalisateurs et dont la sortie est prévue pour le 25 novembre.

Deauville 2015 : Michael Bay voudrait « faire des choses un peu différentes »

Posté par kristofy, le 12 septembre 2015

« Pardon d’avoir fait exploser Paris dans Armageddon… » : Michael Bay a reçu un hommage du festival du film américain de Deauville. Qui n’a pas vu un de ses films ? Il est le réalisateur et producteur des films d’action parmi les plus populaires de ces 20 dernières années. En 11 films, le cinéaste cumule 5,8 milliards de dollars de recettes dans le monde.

C’est lui qui est derrière Bad Boys (en 1995, et en 2003 la suite Bad Boys 2), Rock (1996), Armageddon (1998), Pearl Harbor (2001), The Island (2005), No Pain No Gain (son seul flop, par ailleurs présenté à Deauville en 2013), et surtout au commandes de la franchise des robots Transformers (le 4ème Transformers : L'Âge de l'extinction a été l’un des plus gros succès de 2014 autant aux Etats-Unis qu’en Chine). Les plus grands succès réalisés par Michael Bay ont eu un tel impact dans la rétine des spectateurs que son nom est presque devenue une marque synonyme de scène opératiques lourdingues avec grosses explosions, ralentis, couchers de soleil, morale à la papa et sentiments à l'eau de rose...

Le cinéma de Michael Bay rime avec gigantisme, héroïsme et patriotisme. Avant son discours de remerciement sur scène, il a fait montrer la bande-annonce de son prochain film (qui sortira en 2016) 13 hours, the secret soldiers of Benghazi. Le scénario est l'adaptation d'un roman basé sur des évènements qui se sont déroulés en Libye en 2012. On y voit en particulier 6 américains d’une force spéciale de sécurité dévoués à protéger des compatriotes lors d’une attaque d'un bâtiment diplomatique.

« J’ai fait des films à budget phénoménal et qui ont rapportés beaucoup d’argent, pourtant pour mon dernier film au budget plus modeste j’ai presque dû supplier pour une rallonge de 10 millions. Il se passe que les films financés sont soient des petits budgets soit des très gros budgets, les budgets médians sont plus difficile à produire. Les studios me proposent toujours des sujets de films d’action, mais je voudrais faire des choses un peu différentes. J’entame peut-être un deuxième volet de ma carrière. Ainsi, le prochain 13 Hours, The Secret Soldiers of Benghazi est plus un thriller post-11 septembre lié à une histoire vraie. »

On retrouve son nom comme producteur aussi au rayon films fantastiques avec d’ailleurs quantité de remakes (Massacre à la tronçonneuse version 2003, Amityville version 2005, Vendredi 13 verison 2009, Freddy: Les Griffes de la nuit version 2010) et autres films à sensations plutôt destinés aux ados (Hitcher, Numéro quatre, American Nightmare, Projet Almanac…).

«Le cinéma est fait pour la dimension du grand écran, pour l’expérience collective en salle avec la meilleure image et le meilleur son. C’est triste de voir des gamins qui découvrent des films sur le petit écran d’une tablette ou d’un téléphone. »

Deauville 2015 rend un hommage mérité à Sir Ian McKellen

Posté par kristofy, le 10 septembre 2015

© ecran noir

Encore un hommage au Festival du film américain de Deauville , et encore pour un acteur d’origine britannique, par ailleurs anoblit par la reine d'Angleterre : Sir Ian McKellen. Le malicieux et fringuant septuagénaire (76 ans) est connu des plus jeunes pour ses rôles de Gandalf dans la franchise Le Seigneur des anneaux (il en a d'ailleurs gardé un tatouage sur son bras qu'il a montré sur le tapis rouge) et de Magnéto dans celle de X-men. C'est aussi un légendaire acteur de théâtre qui a joué sur scène (et pour la télévision) tous les classiques, Hollywood s'intéresse à lui surtout durant les années 90 : Last Action Hero (1993), Bent ((1997), Ni dieux ni démons (1998), Un élève doué (1998), Da Vinci Code (2006)...

« Je suis fier de ces gros films Le Seigneur des anneaux et X-Men, ils sont bien fait et ils ont eu un grand succès international, ils ont été une expérience de tournage extraordinaire. Je ne veux plus être enfermés dans un personnage de franchise. La jeune génération d’acteurs n’a sans doute pas besoin de mes conseils, je leur dirais de se construire une carrière, de ne pas chercher la gloire ou l’argent, de travailler avec cœur. Avec l’expérience j’ai appris à être drôle, c’est difficile, l’expérience apporte de la confiance en soi. Quand un metteur en scène dit ‘cut, ok elle est bonne’ c’est toujours un soulagement et une satisfaction d’avoir réussi, car on peut encore être désarmé devant un projet de film particulier. »

Un Holmes inédit

Acteur engagé, Ian McKellen est venu présenter à Deauville son dernier film Mr Holmes réalisé Bill Condon, qui avait été découvert  au festival de Berlin et qui sera bientôt à celui de Dinard (du 30 septembre au 4 octobre): on y découvre le célèbre détective Sherlock Holmes à la retraite qui va revenir sur une affaire non-résolue...

« Avant de faire Mr Holmes je n’ai pas regardé d’autres films de Sherlock Holmes avant de tourner, il y a dû y avoir une centaine de Sherlock Holmes différents. Quand on joue Hamlet on fait le texte de Hamlet sans aller voir comment d’autres ont joué Hamlet. Au théâtre ce qui compte c’est la silhouette, tandis que au cinéma c’est le visage. Au cinéma on ne voit jamais les pieds des personnages, au théâtre on les regarde des pieds à la tête avec leurs démarches. Je viens du théâtre, j’ai le goût pour la dimension physique du personnage où tout le corps doit jouer. Ce Mr Holmes là est en fait très particulier et n’avait jamais été fait, je le joue d’ailleurs à deux âges différents. Ce Mr Holmes est comme une sorte de cadeau unique. »

Deauville 2015 : la révélation « Tangerine », film réalisé avec un iPhone par Sean Baker

Posté par kristofy, le 8 septembre 2015

© christophe maulave

Les films en compétition sont au nombre de 14. Ils prétendent tous au Grand Prix qui sera décerné par Benoît Jacquot et son jury. ais d’autres jurys auront sans doute un choix différents comme le Prix du Public ou le Prix de la Critique. Ce choix s'avère déjà difficile entre Green Room de Jeremy Saulnier, Dixieland de Hank Bedford, 99 homes de Ramin Bahrani…

De son côté, le jury Révélation a pour tâche de récompenser un des films de la compétition pour un aspect novateur ou son originalité. Cette année la présidente est Zabou Breitman, entourée de Géraldine Nakache, Alice Isaaz, Rachelle Lefèvre et Stanley Weber. Les années précédentes ce Prix de la Révélation a été remis à Humpday en 2009, Les bêtes du sud sauvages en 2012, Fruitvale Station en 2013, A Girl Walks Home Alone at Night en 2014...

Une quête d'authenticité

Cette année, Tangerine de Sean Baker (qui a déjà reçu le prix Robert Altman aux Independent Spirit Awards pour Starlet, son précédent film), s'affirme déjà comme un favori. On découvre un quartier de Los Angeles rarement filmé avec une communauté de noirs transsexuels dont certains se prostituent ou rêvent de chanter. Il y a aussi quelques blancs, liés à la prostitution ou la drogue, et des chauffeurs de taxi originaires d’Arménie… Le temps d’une journée, avant le réveillon de Noël, ils sont tous à la rechercher d’un(e) autre, dans un joyeux chaos, avant de se retrouver malencontreusement au même endroit, obligés de se confronter à leurs secrets. Sin-Dee, après un court séjour de prison, apprend par Alexandra que son mec Chester lui a été infidèle avec une autre femme, Dinah, tandis que le chauffeur de taxi arménien Razmik marié et père de famille est lui à la recherche d’une relation sexuelle tarifée, alors qu'Alexandra donne rendez-vous dans un bar pour ses chansons et que la famille de Razmik l’attend pour dîner… Le scénario est digne d'un soap-opéra.

Pour Sean Baker, « Le thème de la famille est central, donc ce jour du réveillon de noël, et on se rend compte que la seule famille de ces femmes c’est juste elles-mêmes, elles n’ont personne d’autre que leur petit cercle… Certains acteurs n’avaient jamais joués avant, et lors d’ateliers pour des répétitions des choses proposées ont été transposées en dialogues et rajoutés dans le script, on avait un traitement de 70 pages avec parfois des dialogues, parfois juste une description de l’action, j’encourage mes acteurs à improviser même avec un scénario très écrit. On a aussi remplacé des éléments de langage pas assez réalistes par du vocabulaire de la rue autant pour les actrices que pour la famille arménienne pour plus d’authenticité. »

La caméra passe d’un personnage à un autre, presque en temps réel, d’un lieu à un autre le temps d’un extrait de musique (il y a beaucoup de trap music). Très colorée et toujours en mouvement, l'image nous fait découvrir progressivement les différents personnages (retrouver ou attendre quelqu’un à tel endroit) avant de faire se croiser leurs chemins (et créer des conflits). Le rendu visuel est étonnant avec des images très vives et on se retrouve devant un film proche pour la forme à Cours, Lola, cours de Tom Tykwer et dans son contenu à Quick Change de Eduardo Roy Jr…

Filmer avec un iPhone

Pour l’anecdote Sean Baker a tourné son film en utilisant comme caméra un smartphone : « Filmer avec un Iphone était d’abord une contrainte budgétaire, mais on a tirer parti de cet outil pour aussi tourner clandestinement, capter la vie réelle de ce Los Angeles méconnu. Quand un film est réaliste d’habitude les couleurs sont plutôt désaturées mais ça ne convenait pas à mes personnages hauts en couleurs, du coup on a plutôt augmenté les contrastes. Je ne pensais pas qu’il y aurait de la musique au début du projet, et finalement il y a une trentaine de musiques de toute sorte, je suis aussi au montage et la musique est arrivée durant la post-production. C’est élément qui participe beaucoup à l’ambiance du film… »

Ce film Tangerine de Sean Baker avait déjà fait sensation au festival de Sundance, et sa sortie française est déjà prévue pour le 30 décembre.

Deauville 2015. Orlando Bloom: « Le public français a une approche unique du cinéma »

Posté par kristofy, le 7 septembre 2015

© christophe maulave

Nouvel hommage au Festival du film américain de Deauville. Le beau gosse du début des années 2000, Orlando Bloom, 38 ans, d’origine britannique, a déjà son nom au générique de 3 franchises très lucratives: Le Seigneur des anneaux, Pirates des Caraïbes et Le Hobbit. On le retrouve aussi dans d’autres blockbusters qui curieusement sont tous des films à costumes (sans doute l'envie cachée de voir ses guiboles) : Troie de Wolfgang Petersen, Kingdom of Heaven de Ridley Scott (qui l'enrôla aussi La chute du faucon noir), Les Trois Mousquetaires de Paul W.S. Anderson… Il a eu moins de succès du côté des films dramatiques comme Rencontres à Elizabethtown, Love (et ses petits désastres), ou Zulu, qui fit la clôture de festival de Cannes en 2013.

Bloom souhaite tourner avec Jacques Audiard

Orlando Bloom espère bien s'éloigner de cette première partie de carrière, comme il aimerait bien chasser les paparazzi à ses trousses. OK, il dans dans le 5ème Pirates des Caraïbes- Dead men tell no tales à venir (il y sera surtout au début et à la fin...), et il s’en explique :

« Le Seigneur des anneaux a été une opportunité phénoménale, j’ai été engagé juste après mon école de théâtre, j’en garde un apprentissage inestimable d’avoir travailler avec cette troupe de Peter Jackson, avec Ian McKellen aussi qui viendra à Deauville. Cette trilogie a été un bon point de départ pour ma carrière, et se tourner vers d’autres objectifs est plus compliqué qu’il n’y paraît… C’est un grand honneur de recevoir un hommage de ce festival, le public français a une approche unique et incomparable du cinéma.

Zulu a été une des mes expériences de tournage préférées. Zulu était un film français de Jérôme Salle, tourné en anglais et en Afrique du Sud ce qui était un double challenge pour lui. Zulu représente aussi pour moi l’occasion de prendre un tournant dans ma carrière et de faire des choses différentes. La liste des réalisateurs avec qui j’aimerai un jour tourner est bien trop longue, David Fincher par exempl,e mais tellement d’autres. J’ai appris que Jacques Audiard allait faire son prochain film en langue anglaise (mire notre article du 26 août dernier), j’avais beaucoup aimé Un Prophète et j’aimerai beaucoup travailler avec lui un jour, faites le lui savoir… »

Deauville 2015 : Eli Roth, honneur à l’horreur

Posté par kristofy, le 6 septembre 2015

Le réalisateur/acteur Eli Roth est venu à Deauville pour accompagner un programme "grindhouse" composé de ses deux derniers films : une première de The Green Inferno avec son actrice Lorenza Izzo; et la grande première de son dernier film Knock Knock, toujours avec Izzo mais aussi Colleen Camp et Keanu Reeves.

Il a expliqué (dans un français presque parfait) qu'avec The Green Inferno, il avait fait son Apocalypse Now, comprendre un tournage dans des conditions difficiles: plusieurs heures de transport en véhicules et bateau chaque jour pour tourner dans un endroit vierge de cinéma en Amazonie, et le thème des cannibales qui a fait peur à différents distributeurs de films. Il sera enfin visible en e-cinema sur différentes plateformes web le 16 octobre. Pour son film suivant Knock Knock, la logistique était à l’opposé : un seul lieu de tournage, en studio, avec de l’air climatisé et à peine une goutte de sang pour un thriller psychologique. La sortie en salles est prévue ce 23 septembre.

Retour sur l’itinéraire d’un enfant doué tellement biberonné de films fantastiques qu’il a contribué à en redéfinir les genres:

Cabin fever : premier film devenu culte et symbole d’un certain renouveau du film fantastique américain. L’idée vient d’un problème de peau qu’avait connu Eli Roth. Ici, c’est une bactérie qui s’attaque à la chair d’une bande de jeunes en vacances dans une forêt… L’image qui reste : des lambeaux de peau qui se détachent, et l’eau infectée qui va contaminer une ville.

Hostel : seconde réalisation et nouveau choc. L’idée est venue d’internet où on pourrait ‘acheter’ quelqu'un pour tuer un être humain. Dans le film, un trio de touristes américains en vadrouille en Europe est attiré par quelques jolies filles et vont se retrouver prisonniers d’un centre torture… L’image qui reste : diverses mutilations, comme un œil arraché. Le sous-texte politique : les Américains sont ceux qui sont le plus détestés au monde, en rapport avec la guerre en Irak.

Hostel chapitre 2 : après l’immense succès du précédent, Eli Roth fait mieux qu’une suite : après les victimes torturées, voici l’histoire du côté des bourreaux qui paient pour torturer…. L’image qui reste : des tortures encore plus sadiques, la présence d’un cannibale (déjà). Le sous-texte politique : les Américains sont des sauvages qui aiment pratiquer la torture, en rapport avec le scandale de Abou Ghraib en Irak.

Aftershock : après avoir fait l’acteur chez son pote Quentin Tarantino (Boulevard de la mort et Inglourious Basterds), Eli Roth change de latitude et sympathise avec la jeune garde de cinéastes du Chili Nicolás López et Guillermo Amoedo. Il va désormais écrire et produire des films avec eux et trouve sa muse avec l'actrice Lorenza Izzo. Avec Aftertshock, il ne sera qu'acteur et scénariste. Comme dans le début de Hostel , il s'agit encore de mecs en vacances, qui draguent des filles. Mais un tremblement de terre se produit et c’est le chaos… L’image qui reste : une cabine de téléphérique qui s’écrase, divers scènes de la loi du plus fort (meurtres, viol…). Le plaisir coupable : film de genre à la fois violent, drôle et spectaculaire avec un peu de gore.

The Green Inferno : la même équipe qu'Aftershock et les mêmes acteurs, le film est présenté dans divers festivals en 2013. Une bande de jeunes idéalistes et activistes partent des USA pour l’Amazonie pour s’enchainer à des arbres pour lutter contre des entreprises qui exploitent les forêts et le sol tout en menaçant le territoire d’une tribu dont on ne connaît pas grand-chose: ils vont découvrir leur sauvage appétit… L’image qui reste : le découpage et la cuisson d’une viande… Le plaisir coupable : enfin un  nouveau film de cannibales, et pourtant un divertissement fun, avec beaucoup de gore.

Knock Knock : virage à 180 degrés avec un thriller composé de quelques gouttes de sang, et dans le rôle de la victime, une superstar hollywoodienne aka Keanu Reeves. Ana de Armas, Lorenza Izzo, Ignacia Allamand et Colleen Camp complètent le casting. L’idée vient du film Death Game (en 1977, avec Colleen Camp et Seymour Cassel) remaniée façon Eli Roth, l’histoire est celle d’un homme marié et père de famille qui se retrouve seul chez lui durant quelques jours; un soir, deux séduisantes jeunes filles sonnent à la porte… En moins de 48h, c’est l’existence tranquille de sa vie de famille qui va être menacée. L’image qui reste : deux filles en peignoir qui tournent autour des fauteuils où Keanu s’assoit… Le malaise coupable : la punition effroyable pour avoir été infidèle.

Cabin fever sera suivi de quantité de films du genre ‘des-jeunes-dans-une-cabane-au-fond-des-bois-et-il-va-y-avoir-des-morts…’, Hostel et Hostel Chapitre 2 seront emblématiques d’une nouvelle série de films du genre ‘torture-porn’, Aftershock est une nouvelle variation du genre ‘post-apocalyptique’, The Green Inferno ressuscite le genre du ‘cannibal movie’ et Knock Knock s’inscrit dans le genre ‘home invasion’… Eli Roth va sans doute continuer de nous faire trembler, en marge parfois, mais en digne héritier de Wes Craven, récemment disparu: il faut toujours réinventer le genre et lui donner un sous-texte critique voire satirique.

Deauville 2015 : Hommage à Keanu Reeves, « très heureux de vivre son rêve de gamin »

Posté par kristofy, le 5 septembre 2015

© ecran noir / christophe maulave

Le 41e Festival Adu film américain de Deauville est ouvert. Cette année des hommages pleuvent, et pour le lancement de la soirée d’ouverture, c'est Keanu Reeves qui a inauguré les festivités.

Après un  montage d'extraits de ses rôles les plus emblématiques, Keanu Reeves a été accueilli dans la salle comme la grande star qu'il est (avec la musique de Rage Against The Machine du générique de fin de Matrix) et il s'est révélé tout à la fois humble et charmeur dans son discours de remerciements. Il a ainsi évoqué à la fois ses débuts difficiles à Hollywood (il a passé le casting mais n'a pas été retenu pour La Folle journée de Ferris Bueller en 1986) et son caractère de rébellion contre l'autorité (on lui avait demandé de changer de nom), tout en se souvenant des belles rencontres lors de ses différents tournages : «30 ans après mon premier film, l'homme de 51 ans devant vous se trouve très heureux de vivre le rêve du gamin de 15 ans qu'il était ».

Avec son physique de jeune premier (et beau gosse), il a d’abord été remarqué comme le nouveau héros romantique du moment : en particulier dans la comédie The Night Before en 1988 qui fut suivie par Les Liaisons dangereuses de Stephen Frears. Il est alors le nouvel acteur qui monte. Le culte commencera avec My Own Private Idaho de Gus Van Sant en 1991 (qu'il retrouve ensuite en 1993 dans Even Cowgirls Get the Blues), puis sa popularité explose avec Dracula de Francis Ford Coppola en 1992 et Little Buddha de Bernardo Bertolucci en 1993.

En quelques années il va devenir la star des films d’action avec 3 films devenus cultes : Point Break (1991), Speed (1994), et Matrix (1999).

Quelques autres rendez-vous dans sa filmographie :
-avant Point Break : il avait déjà joué avec Patrick Swayze dans Youngblood en 1986 où il était un joueur de hockey (dans la vie, Keanu Reeves a été un bon gardien de but dans une équipe de hockey au Canada).
-après Speed : il a de nouveau joué avec Sandra Bullock, mais en couple romantique dans Entre deux rives.
-après Matrix (et les suites) : le chorégraphe des combats d'arts-martiaux Tiger Chen (qui apparaît d'ailleurs dans Matrix Reloaded) est devenu l'acteur principal du premier film réalisé par Keanu Reeves Man of Tai Chi.

Keanu Reeves continue d'être l'acteur multi-facettes qu'il est avec autant des thrillers (Johnny Mnemonic en 1995, Poursuite en 1996, Constantine en 2005, Au bout de la nuit en 2008, 47 Ronin en 2013, John Wick en 2014...) que de drames (L'associé du diable en 1997, Intuitions de Sam Raimi en 2000, Sweet november en 2001, Tout peut arriver en 2003,  A Scanner Darkly de Richard Linklater en 2006...).

Keanu Reeves sera à l'affiche de Knock Knock de Eli Roth qui sort le 23 septembre (et dont l'avant-première est à Deauville) et il vient de tourner dans The Neon Demon, le prochain film de Nicolas Winding Refn.

Deauville 2015: Légendes, héros, femmes fortes et même un Vampire parmi les stars invitées

Posté par cynthia, le 29 août 2015

Moins d'une semaine avant le lancement de la 41 ème édition du festival du film américain de Deauville et c'est une pluie de stars est annoncée dans la ville.

Cette année, le festival rendra hommage, en sa présence, au comédien Ian McKellen. Connu par les jeunes pour son rôle de Magnéto dans la saga X-Men et de Gandalf dans la trilogie du Seigneur des anneaux, le comédien s'est imposé sur la scène londonienne comme l'un des meilleurs interprètes shakespeariens de sa génération. Squattant le septième art avec autant de talent, l'acteur compte à son palmarès une cinquante de prix et n'est pas avare quand il s'agit de s'engager pour défendre les droits LGBT. Il a brillé cet été dans les salles art et essai américaines avec Mr. Holmes.

Hommage également à la figure emblématique de la saga Pirate des Caraïbes (il a d'ailleurs annoncé il y a peu qu'il participe au prochain volet) et du Seigneur des anneaux (aussi), Orlando Bloom. L'acteur a su se démarquer de son image de beau gosse en jouant dans des films tel que Zulu, et en continuant d'être une source d'inspiration pour les magazines people. En attendant le prochain Pirates, il a tourné un drame indé, Digging for Fire, avec Rosemary DeWitt et un thriller, Unlocked, avec Noomi Rapace et Michael Douglas.

Le niveau fanatisme girly va atteindre son paroxysme avec Robert Pattinson qui vient présenter, en compagnie de Dane Dehann, Life, le biopic du sexy James Dean. Nous espérons qu'il a préparé sa crème solaire...il a besoin de prendre quelques couleurs. L'ex Vampire de Twilight enchaîne les films depuis un an et demi avec pas moins de sept tournages dans son agenda.

Autres célébrités charismatiques attendues sur le tapis rouge Keanu Reeves pour un hommage mérité, Jake Gyllenhaal (il va faire chaud à Deauville) venu présenter Everest, qui ouvre le Festival de Venise avant de faire l'ouverture de Deauville, ainsi que Tobey Maguire, qui présente Le Prodige ou encore Michael Bay qui recevra un hommage, sans doute pour son nombre d'entrées en salles, parce que si c'est pour son talent, on ne comprend pas.

Trois autres hommages seront rendus: Terrence Malick, amplement légitime, dont le nouveau film Knight of Cups fera son avant-première française, Orson Welles, pour la légende (lire aussi notre actualité du 7 août), et le producteur Lawrence Bender (Pulp Fiction, Kill Bill, Inglourious Basterds).

Et bien ça manque de femmes tout ça, vous ne trouvez pas? Heureusement Patricia Clarkson (La ligne verte, Le Labyrinthe, Shutter Island, Vicky Christina Barcelona, Dogville, Loin du Paradis) recevra un hommage également. Alison Brie viendra présenter sa comédie Jamais entre amis (lire aussi notre article du 14 août), Elisabeth Olsen (The Avengers Age of Ultron) sera également de la partie ainsi que Emily Blunt qui sera là pour promouvoir Sicario, le thriller de Denis Villeneuve en compétition au dernier festival de Cannes, qui fera la clôture du Festival normand (lire aussi notre actualité du 5 août).