Le pitch: Londres, 1880. Une série de meurtres secoue le quartier malfamé de Limehouse. Selon la rumeur, ces crimes ne peuvent avoir été perpétrés que par le Golem, une créature des légendeas d'Europe centrale. Scotland Yard envoie Kildare (Bill Nighy), l'un de ses meilleurs détectives, pour tenter de résoudre l'affaire...
Golem, le tueur de Londres avait fait le tour des festivals de cinéma de Toronto à Sitges en passant par Bruxelles (le BIFFF), en France par ceux de Beaune (Prix spécial), de Paris (le PIFFF) et avant ça au Festival du Film Britannique de Dinard où l'acteur Bill Nighy était venu accompagné le film. Bonne nouvelle, c'est enfin possible de le découvrir en dvd, blu-ray et vàd.
Dans ce Londres victorien il y aurait un tueur en série qui signe ses crimes du surnom de 'Golem' et un des suspects serait un comédien de music-hall, sauf qu'il aurait été lui tué par sa femme... Il y aura presque autant de suspects que de fabuleux acteurs au générique : Olivia Cooke, Douglas Booth, Eddie Marsan, Sam Reid, Maria Valverde, Daniel Mays... Qui a vraiment tué qui et pourquoi? Les assassinats vont-ils continuer? Il y a plus d'un mystère dans cette histoire que doit débrouiller l'enquête de l'inspecteur Kildare (alias Bill Nighy).
Un second-rôle de premier plan
Bill Nighy c'est la personnification même de la classe britannique que l'on croise depuis une quarantaine d'années entre télévision et cinéma : on le retrouve plusieurs fois chez Richard Curtis (dans Love actually en star pop sur le retour, Good morning England et Il était temps) tout comme chez Edgar Wright (dans Shaun of the dead, Hot fuzz, Le dernier pub avant la fin du monde), et aussi dans des sagas spectaculaires comme les Harry Potter, Underworld, Pirates des Caraïbes... ). Le temps d'une rencontre avec lui à Dinard il avait particulièrement évoqué l'époque de cette histoire qui imprègne d'un certain climat gothique ce film qui tient en haleine jusqu'à son final.
Tous suspects: "Cette époque victorienne est visuellement très intéressante comme cadre pour un film. Le scénario était étonnant avec un mix de personnages de fictions et de personnages réels. J’ai adoré l’idée que Karl Marx puisse être un suspect tout comme George Gissing qui est un grand écrivain, et Dan Leno qui était un comédien célèbre de l’époque. Le scénario est très intelligent, il se rapproche d’une sorte de film de genre en étant peut-être un sub-genre, j’aime beaucoup les films de détectives. A cette époque l’Est de Londres c’était un peu une sorte de Far-West dangereux, ce qu’on appellerai presque aujourd’hui une no-go zone, personne n’y allait si on n'avait aucune nécessité à y aller. Il y avait des vols et des meurtres... "
Flic paria: "J’ai aimé le fait que ce policier ait été un peu mis à l’écart, peut-être à cause d’une rumeur d’homosexualité, sans que le film ne précise vraiment ce qui s’est passé ou pas. En tout cas ce genre de chose à Londres en 1880 était presque synonyme de bannissement si on était un représentant de l’ordre. Bref, Ce que j’admire c’est la subtilité du scénario qui laisse deviner que ce détective est probablement gay tout en étant aussi séduit d’une manière romantique par cette femme jouée par Olivia Cooke, puisqu'il ressent une certaine attraction envers elle pour différentes raisons. Cet homme est mis de côté par sa hiérarchie, il y a de la corruption parmi ses supérieurs. Son sens de l’injustice est aiguisé et il est donc sensible à sa situation d’avoir été mise en prison, alors il est sans doute un peu protecteur pour elle. On lui a confié l’enquête avec la supposition qu’il échouerait, car la résolutions des meurtres semble insolubles. C’est lui qui serait discrédité et pas d’autres. On lui a confié une affaire vraiment empoisonnée..."
Qui est le coupable ? Vous le découvrirez sur le petit écran.
Golem, le tueur de Londres (The Limehouse Golem) de Juan Carlos Medina
distribué par Megalys / Condor à partir du 23 janvier 2018
1h50 avec Olivia Cooke, Douglas Booth, Adam Brown, Daniel Mays, Sam Reid, Morgan Watkins, Clive Brunt, Henry Goodman, Eddie Marsan et María Valverde